Besoin d'être comprise
Besoin d'être comprise
Bonjour tout le monde,
Que c'est dur de venir écrire !
J'ai l'impression de me jeter du haut d'une falaise. Mais je crois que c'est ici que j'ai le plus de chance d'être comprise. Je ne recherche pas particulièrement de conseils, j'ai surtout besoin de vider mon sac et être entendue.
Je suis asexuelle (c'est la première fois que je le dis tel que).
Je suis aussi mariée, maman de 2 enfants et avant ça j'ai très rarement été célibataire. C'est pourquoi je crains de ne pas être comprise.
J'ai découvert le terme "asexuel" récemment, quand le frère d'un ami a fait son coming out en ma présence. Comme je ne savais pas de quoi on parlait je n'ai rien dit et j'ai fait mes recherches ensuite. Ça a résonné comme un buzz mais je n'ai pas voulu m'identifier comme telle sur le moment. Ok, je n'ai aucune relation sexuelle depuis longtemps et je n'en ai aucune envie, mais je mettais ça sur le compte d'avoir passé les dernières années à allaiter et materner mes enfants, et que si je ne supporte plus l'idée du contact physique c'est simplement parce j'ai des petites mains constamment sur moi et que je vide mon énergie à m'occuper d'enfants en bas âge.
Sauf que. La graine était semée et je n'ai pas pu faire autrement que cogiter.
Si je remonte en arrière, j'ai mal vécu la conception de mon petit dernier. Je voulais intensément ce deuxième enfant, mais c'était vraiment rude de me forcer. Je me disais que c'était parce que j'allaitais toujours mon premier (la prolactine est connue pour inhiber la libido). Ou que quelque chose clochait chez moi.
Pour la conception de mon aîné, c'était moins difficile mais pas rose non plus. Je me disais que c'était parce que j'étais fatiguée par le boulot ou que quelque chose clochait chez moi.
Et quand il n'y avait pas de conception en jeu... La traversée du désert !
Et de fil en aiguille j'ai remonté le temps, j'ai revisualisé toutes les fois, les hommes avec qui j'ai été. Et j'ai pu prendre conscience d'une constante : j'ai aimé ces hommes intensément et je voulais leur plaire, et dans ma tête plaire à un homme = donner du sexe. Alors je le faisais sans trop me poser de questions, parce qu'après tout c'est normal ! Et si souvent après un coït je cachais mes larmes, je ne comprenais de toute façon pas pourquoi je pleurais, je n'ai jamais fait le lien.
J'ai compris maintenant le problème. Ce dont j'ai besoin, c'est d'une relation profonde avec quelqu'un, des gestes et des mots tendres, sans sexe et sans ressentir de pression pour que ça change. Sachant que pour moi qui suis très influençable, le simple fait de savoir que mon partenaire a envie constitue une pression. Je dois travailler sur moi à ce sujet.
J'ai une chance incroyable, c'est que mon mari me fiche une paix royale. Il préférerait qu'on ait des rapports réguliers mais ça n'a jamais été le cas de toute façon (à part peut être au tout début de notre relation) et ça ne l'intéresse pas du tout les rapports sans enthousiasme. Cela n'entache pas notre bonne entente mais du coup, je limite d'instinct les contacts physiques avec lui de peur de déclencher des envies auxquelles je ne pourrais pas répondre sans me brusquer et me faire du mal. C'est très difficile pour moi, de dire non. Alors je "préfère" complètement éviter cette situation même si je ne trouve pas ça très épanouissant.
Au début de mes questionnements, j'ai essayé de lui en parler mais c'était dur. Déjà pour moi de poser les mots, et pour lui de les comprendre. Je ne crois pas qu'on ait parlé le même langage et je n'ai pas eu le courage de réessayer.
Ce qui est très difficile pour moi aujourd'hui, c'est de me dire que mes enfants (qui sont la lumière de ma vie) viennent d'un acte qui est contre ma nature et qui m'a blessée. Ça me donne une grosse dose de culpabilité.
C'est aussi ce qui m'empêche de m'ouvrir à mes proches. Comment expliquer aujourd'hui que je suis asexuelle alors que j'ai des enfants et qu'ils savent que j'ai eu plusieurs partenaires ? Je sens que j'ai besoin d'en parler,
pas forcément à la terre entière mais juste à quelqu'un, sauf que j'ai trop peur de ne pas être crue. Ou de déranger. Ou de passer pour une folle. Bref quand je passe mes amis en revue dans ma tête, je ne vois vraiment pas à qui parler.
Et une autre chose qui m'écrase, c'est que j'aurais vraiment, vraiment voulu un 3e enfant. Mais maintenant que j'ai conscience de qui je suis, je ne crois pas que je pourrai me résoudre à repasser par la case fabrication. Ça me rend très triste.
Merci de votre patience, merci de m'avoir lue.
Que c'est dur de venir écrire !
J'ai l'impression de me jeter du haut d'une falaise. Mais je crois que c'est ici que j'ai le plus de chance d'être comprise. Je ne recherche pas particulièrement de conseils, j'ai surtout besoin de vider mon sac et être entendue.
Je suis asexuelle (c'est la première fois que je le dis tel que).
Je suis aussi mariée, maman de 2 enfants et avant ça j'ai très rarement été célibataire. C'est pourquoi je crains de ne pas être comprise.
J'ai découvert le terme "asexuel" récemment, quand le frère d'un ami a fait son coming out en ma présence. Comme je ne savais pas de quoi on parlait je n'ai rien dit et j'ai fait mes recherches ensuite. Ça a résonné comme un buzz mais je n'ai pas voulu m'identifier comme telle sur le moment. Ok, je n'ai aucune relation sexuelle depuis longtemps et je n'en ai aucune envie, mais je mettais ça sur le compte d'avoir passé les dernières années à allaiter et materner mes enfants, et que si je ne supporte plus l'idée du contact physique c'est simplement parce j'ai des petites mains constamment sur moi et que je vide mon énergie à m'occuper d'enfants en bas âge.
Sauf que. La graine était semée et je n'ai pas pu faire autrement que cogiter.
Si je remonte en arrière, j'ai mal vécu la conception de mon petit dernier. Je voulais intensément ce deuxième enfant, mais c'était vraiment rude de me forcer. Je me disais que c'était parce que j'allaitais toujours mon premier (la prolactine est connue pour inhiber la libido). Ou que quelque chose clochait chez moi.
Pour la conception de mon aîné, c'était moins difficile mais pas rose non plus. Je me disais que c'était parce que j'étais fatiguée par le boulot ou que quelque chose clochait chez moi.
Et quand il n'y avait pas de conception en jeu... La traversée du désert !
Et de fil en aiguille j'ai remonté le temps, j'ai revisualisé toutes les fois, les hommes avec qui j'ai été. Et j'ai pu prendre conscience d'une constante : j'ai aimé ces hommes intensément et je voulais leur plaire, et dans ma tête plaire à un homme = donner du sexe. Alors je le faisais sans trop me poser de questions, parce qu'après tout c'est normal ! Et si souvent après un coït je cachais mes larmes, je ne comprenais de toute façon pas pourquoi je pleurais, je n'ai jamais fait le lien.
J'ai compris maintenant le problème. Ce dont j'ai besoin, c'est d'une relation profonde avec quelqu'un, des gestes et des mots tendres, sans sexe et sans ressentir de pression pour que ça change. Sachant que pour moi qui suis très influençable, le simple fait de savoir que mon partenaire a envie constitue une pression. Je dois travailler sur moi à ce sujet.
J'ai une chance incroyable, c'est que mon mari me fiche une paix royale. Il préférerait qu'on ait des rapports réguliers mais ça n'a jamais été le cas de toute façon (à part peut être au tout début de notre relation) et ça ne l'intéresse pas du tout les rapports sans enthousiasme. Cela n'entache pas notre bonne entente mais du coup, je limite d'instinct les contacts physiques avec lui de peur de déclencher des envies auxquelles je ne pourrais pas répondre sans me brusquer et me faire du mal. C'est très difficile pour moi, de dire non. Alors je "préfère" complètement éviter cette situation même si je ne trouve pas ça très épanouissant.
Au début de mes questionnements, j'ai essayé de lui en parler mais c'était dur. Déjà pour moi de poser les mots, et pour lui de les comprendre. Je ne crois pas qu'on ait parlé le même langage et je n'ai pas eu le courage de réessayer.
Ce qui est très difficile pour moi aujourd'hui, c'est de me dire que mes enfants (qui sont la lumière de ma vie) viennent d'un acte qui est contre ma nature et qui m'a blessée. Ça me donne une grosse dose de culpabilité.
C'est aussi ce qui m'empêche de m'ouvrir à mes proches. Comment expliquer aujourd'hui que je suis asexuelle alors que j'ai des enfants et qu'ils savent que j'ai eu plusieurs partenaires ? Je sens que j'ai besoin d'en parler,
pas forcément à la terre entière mais juste à quelqu'un, sauf que j'ai trop peur de ne pas être crue. Ou de déranger. Ou de passer pour une folle. Bref quand je passe mes amis en revue dans ma tête, je ne vois vraiment pas à qui parler.
Et une autre chose qui m'écrase, c'est que j'aurais vraiment, vraiment voulu un 3e enfant. Mais maintenant que j'ai conscience de qui je suis, je ne crois pas que je pourrai me résoudre à repasser par la case fabrication. Ça me rend très triste.
Merci de votre patience, merci de m'avoir lue.
- Baelfire
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Re: Besoin d'être comprise
Salut Loé,
Comprendre que l'on est A n'est pas quelque chose d'évident qui saute aux yeux. Avant même d'en arriver à penser à cette orientation sexuelle invisible il y a tout un tas de possibilités et de circonstances qui peuvent faire que le sexe n'est pas particulièrement attirant.
Si tu n'avais pas entendu ce mot, tu n'aurais pas fait de recherches et tu te demanderais encore. Il ne faut pas culpabiliser pour ton cheminement. Chacun a le sien. D'autres part il y a énormément de façon d'être A. Beaucoup d'entre nous sont en couple, ont des enfants, ou même une vie sexuelle tout simplement. Le socle commun c'est de ne pas être attiré par les relations sexuelles. Mais ça ne veut pas dire être imperméable à toute sensation ou sentiment.
Peu importe pourquoi tu as eu et aura peut-être encore des relations sexuelle. Ca n'invalide pas ce que tu es. Tu as voulu faire des enfants, tu les as fait. C'est de l'amour. Il n'y a aucune culpabilité à ressentir. Quant au fait de faire une sorte de comming out ce n'est pas du tout une obligation. A part pour ton mari évidemment parce que ça le concerne. Même si il fait la sourde oreille il va falloir qu'il s'y intéresse. Le reste du monde ne sera jamais impacté par ça alors c'est à toi de voir.
Bienvenue
Comprendre que l'on est A n'est pas quelque chose d'évident qui saute aux yeux. Avant même d'en arriver à penser à cette orientation sexuelle invisible il y a tout un tas de possibilités et de circonstances qui peuvent faire que le sexe n'est pas particulièrement attirant.
Si tu n'avais pas entendu ce mot, tu n'aurais pas fait de recherches et tu te demanderais encore. Il ne faut pas culpabiliser pour ton cheminement. Chacun a le sien. D'autres part il y a énormément de façon d'être A. Beaucoup d'entre nous sont en couple, ont des enfants, ou même une vie sexuelle tout simplement. Le socle commun c'est de ne pas être attiré par les relations sexuelles. Mais ça ne veut pas dire être imperméable à toute sensation ou sentiment.
Peu importe pourquoi tu as eu et aura peut-être encore des relations sexuelle. Ca n'invalide pas ce que tu es. Tu as voulu faire des enfants, tu les as fait. C'est de l'amour. Il n'y a aucune culpabilité à ressentir. Quant au fait de faire une sorte de comming out ce n'est pas du tout une obligation. A part pour ton mari évidemment parce que ça le concerne. Même si il fait la sourde oreille il va falloir qu'il s'y intéresse. Le reste du monde ne sera jamais impacté par ça alors c'est à toi de voir.
Bienvenue
Dernière modification par Baelfire le 18 août 2022, 17:38, modifié 1 fois.
- Ondinette
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Re: Besoin d'être comprise
Coucou Loé et re Bienvenue
En effet, comme l'a dit Baelfire, être asexuel n'est pas forcément incompatible avec vie de couple avec (ou sans !) relations sexuelles et vie de famille. Une chose que j'ai tardé à comprendre et que je souhaite te transmettre, c'est que les "limites de la case asexuel" ne sont pas forcément carrées pour tout le monde. Tu peux être asexuel et ressentir quand même du désir dans certaines conditions ou dans certaines phases de ta vie. Certains ressentiront peu ou pas d'envie toute leur vie et d'autres en ressentiront un jour. Tout le monde est différent et surtout tout le monde est valide
En effet, comme l'a dit Baelfire, être asexuel n'est pas forcément incompatible avec vie de couple avec (ou sans !) relations sexuelles et vie de famille. Une chose que j'ai tardé à comprendre et que je souhaite te transmettre, c'est que les "limites de la case asexuel" ne sont pas forcément carrées pour tout le monde. Tu peux être asexuel et ressentir quand même du désir dans certaines conditions ou dans certaines phases de ta vie. Certains ressentiront peu ou pas d'envie toute leur vie et d'autres en ressentiront un jour. Tout le monde est différent et surtout tout le monde est valide
"Soyez vous-même, les autres sont déjà pris." Oscar Wilde.
"La vraie prison, c'est d'avoir peur de ce que les autres pensent de vous." The Joker.
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Re: Besoin d'être comprise
Bonjour Loé et bienvenue,
Dans mon couple aussi, il y a eu de nombreuses “excuses” trouvées pour éviter les rapports ou expliquer une libido en berne : travail, enfants, hormones, fatigue, contraception, pas le temps, pas prioritaire dans le planning, etc.
Bon courage,
Xav
Dans mon couple aussi, il y a eu de nombreuses “excuses” trouvées pour éviter les rapports ou expliquer une libido en berne : travail, enfants, hormones, fatigue, contraception, pas le temps, pas prioritaire dans le planning, etc.
Oui, mais j’espère que la chute ne fut pas trop dure et que nous mettrons le nombre de matelas suffisant pour amortir.
La communication est importante, tu trouveras peut-être sur ce forum des témoignages qui t’aideront à mieux exprimer ce que tu ressens et pour lui à mieux comprendre ce qu’est l’asexualité (dans ses multiples facettes).
Note importante : tu peux t’ouvrir à tes proches, mais tu n’as absolument pas à te justifier, même s’ils te posent ce genre de questions.
Hmmm, et pourquoi pas une adoption ?
Bon courage,
Xav
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Re: Besoin d'être comprise
Bienvenue!
comme indiqué au dessus, être asexuel n'est pas incompatible avec :
- la vie de couple
- avoir eu ou avoir encore une sexualité
- avoir des enfants et une vie de famille
quand à la culpabilité de la façon dont tu as conçu tes enfants, moi j'ai toujours considéré la sexualité comme un acte d'amour, de fusion, et faire des enfants dans ce contexte, c'est plutôt positif. Si tu le vie de façon négatif, tu considérais peut etre pas la sexualité ainsi déjà à cet époque, ça pourra être intéressant de comprendre mieux comment tu considérait ça, en faisant attention a ce que ta vision de la sexualité aujourd'hui ne biaise pas le souvenir de la sexualité que tu avais avant
En tout cas, ces éléments n'invalident en aucun cas ton asexualité. Si tu as envi d'en discuter, de vider ton sac, d'avoir des réponses à des questions, et pour pas tout dévoilé à tout le monde si tu en as peur (bien qu'ici on reste une petite communauté ), mes messages privé sont ouvert (et les tiens le seront bientôt ). Et c'est en temps normal pas un truc qui me botte beaucoup mais que je commence à faire de plus en plus usage : on peux échanger de vive voix en vocal (via discord pour un total anonymat, ou via téléphone ou messenger pour que ce soit plus simple pour les personnes qui connaissent pas trop Discord ^^ )
Saute, on sera là pour te rattraper par ici
comme indiqué au dessus, être asexuel n'est pas incompatible avec :
- la vie de couple
- avoir eu ou avoir encore une sexualité
- avoir des enfants et une vie de famille
quand à la culpabilité de la façon dont tu as conçu tes enfants, moi j'ai toujours considéré la sexualité comme un acte d'amour, de fusion, et faire des enfants dans ce contexte, c'est plutôt positif. Si tu le vie de façon négatif, tu considérais peut etre pas la sexualité ainsi déjà à cet époque, ça pourra être intéressant de comprendre mieux comment tu considérait ça, en faisant attention a ce que ta vision de la sexualité aujourd'hui ne biaise pas le souvenir de la sexualité que tu avais avant
En tout cas, ces éléments n'invalident en aucun cas ton asexualité. Si tu as envi d'en discuter, de vider ton sac, d'avoir des réponses à des questions, et pour pas tout dévoilé à tout le monde si tu en as peur (bien qu'ici on reste une petite communauté ), mes messages privé sont ouvert (et les tiens le seront bientôt ). Et c'est en temps normal pas un truc qui me botte beaucoup mais que je commence à faire de plus en plus usage : on peux échanger de vive voix en vocal (via discord pour un total anonymat, ou via téléphone ou messenger pour que ce soit plus simple pour les personnes qui connaissent pas trop Discord ^^ )
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
Re: Besoin d'être comprise
Bonjour tout le monde et un grand grand merci pour votre accueil et votre bienveillance ! Ça me fait un bien fou et je dors soudainement mieux
Je me suis jetée de la falaise mais vous m'avez ouvert le parachute alors je plane un peu!
@Ondinette c'est assez libérateur de me dire que les limites peuvent être floues, et que chacun est différent. À chacun de construire son propre cadre j'imagine (et péter les murs de temps en temps pour en sortir)!
@Xav44 merci pour ton témoignage. Je trouve que quand on a un quotidien déjà bien rempli, on trouve plus de raisons de ne pas avoir de relations sexuelles que l'inverse
Pour le dialogue avec mes proches tu mets le doigt exactement sur ce qui me freine : je m'attends à plein de "pourquoi ?" et de "comment ? "... Mais vider mon sac ici m'a déjà enlevé une bonne dose de charge mentale, je ressens moins le besoin d'en parler à quelqu'un. Je vais pouvoir prendre le temps de réfléchir posément à ce que je veux éventuellement dire et à qui.
L'adoption c'est un sujet de désaccord chez nous, du moins c'était le cas avant que les enfants n'arrivent. Maintenant que mon mari a pu se rendre compte que ce qu'il éprouve pour eux n'a rien à voir avec la provenance des gamètes, il sera peut être plus ouvert. Encore un truc à discuter !
@Zimou c'est très intéressant et effectivement difficile de se plonger dans ces souvenirs lointains sans les déformer. Je crois que j'étais pas mal en contradiction avec l'intention que j'y mettais (amour et fusion, comme tu dis) et la réalité de ce que je ressentais (pression, angoisse de bien faire, ennui, corvée voire sacrifice).
Merci pour la proposition d'échanger en privé, j'y penserai si besoin
En tout cas grâce à vous toustes je me sens moins seule et plus sereine.
Je me suis jetée de la falaise mais vous m'avez ouvert le parachute alors je plane un peu!
@Ondinette c'est assez libérateur de me dire que les limites peuvent être floues, et que chacun est différent. À chacun de construire son propre cadre j'imagine (et péter les murs de temps en temps pour en sortir)!
@Xav44 merci pour ton témoignage. Je trouve que quand on a un quotidien déjà bien rempli, on trouve plus de raisons de ne pas avoir de relations sexuelles que l'inverse
Pour le dialogue avec mes proches tu mets le doigt exactement sur ce qui me freine : je m'attends à plein de "pourquoi ?" et de "comment ? "... Mais vider mon sac ici m'a déjà enlevé une bonne dose de charge mentale, je ressens moins le besoin d'en parler à quelqu'un. Je vais pouvoir prendre le temps de réfléchir posément à ce que je veux éventuellement dire et à qui.
L'adoption c'est un sujet de désaccord chez nous, du moins c'était le cas avant que les enfants n'arrivent. Maintenant que mon mari a pu se rendre compte que ce qu'il éprouve pour eux n'a rien à voir avec la provenance des gamètes, il sera peut être plus ouvert. Encore un truc à discuter !
@Zimou c'est très intéressant et effectivement difficile de se plonger dans ces souvenirs lointains sans les déformer. Je crois que j'étais pas mal en contradiction avec l'intention que j'y mettais (amour et fusion, comme tu dis) et la réalité de ce que je ressentais (pression, angoisse de bien faire, ennui, corvée voire sacrifice).
Merci pour la proposition d'échanger en privé, j'y penserai si besoin
En tout cas grâce à vous toustes je me sens moins seule et plus sereine.
- clotaire
- Jeune Ancien(ne)
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Re: Besoin d'être comprise
Bienvenue Loé
Je confirme ce que disent les copains
Clairement, il ne faut pas culpabiliser d'être ce que tu es et d'avoir les enfants que tu as ! Si ton couple et solide malgré vos différences, c'est une très belle histoire
Je confirme ce que disent les copains
Clairement, il ne faut pas culpabiliser d'être ce que tu es et d'avoir les enfants que tu as ! Si ton couple et solide malgré vos différences, c'est une très belle histoire
Re: Besoin d'être comprise
Merci @clotaire ! Encore une fois se sentir soutenue aide vraiment à s'accepter mieux !
Hier j'ai réussi à en parler tout naturellement avec un ami proche. Le dialogue a été facilité d'autant plus qu'il connaissait l'asexualité, bien que n'étant pas concerné. Il s'est montré intéressé sans être intrusif. Ça existe !
Hier j'ai réussi à en parler tout naturellement avec un ami proche. Le dialogue a été facilité d'autant plus qu'il connaissait l'asexualité, bien que n'étant pas concerné. Il s'est montré intéressé sans être intrusif. Ça existe !