J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Tinlewn
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J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Tinlewn »

Ça fait longtemps :)

Durant ces plusieurs mois d'absences, je n'ai plus vraiment ressenti le besoin de traîner sur les espaces ace parce que j'étais sûre de moi-même et que je n'y pensais plus vraiment.

Sauf qu'un inconnu sur internet qui s'avère aphobe à d'un coup bousiller ma confiance et m'a faite culpabiliser sur mon asexualité.

Nous avons eu une longue discussion, au début, il s'avérait compressif, mais plus la discussion avancer, plus j'ai compris qu'il essayait de me faire montrer que j'ai tort sur moi-même. Ayant en plus une santé mentale pas ouf en ce moment, ç'a bien fonctionné.

Déjà, il a eu le culot de se dire demi sexuelle, mais que c'était à cause d'un traumatisme sexuelle. (Soit, il peut très bien se dire ainsi, je parle plus de son culot à donc se dire d'être dans la communauté après ce qu'il m'ait dit par la suite ensuite).

En gros, pour lui, l'asexualité vient obligatoirement de traumatismes, que ce n'est pas quelque chose qui vient naturellement. Que le dégoût et la déconnexion face au sexe vient d'une peur liée à cela.

J'ai une attirance sensuelle, donc j'aurai envie d'être physique avec la personne que j'aime de manière non sexuelle. Il m'a dit comme quoi, je me privai et que je me mets une limite, alors que le sexe décuple le plaisir de la sensualité, tout me parlant de l'intimitédu sexe et de faire plaisir à l'autre. Il m'a d'aillieur proposer un film dans lequel il y a deux scènes de sexe lesbienne, disant que l'intimité que je décrivais avec la sensualité s'en rapprocher.

Enfin, il a dit que le sexe va avec la romance. Qu'il ne comprend pas comment un couple sans sexe peut fonctionner, me donnant l'exemple de la souffrance des mariages sans sexe et que le sexe aide à maintenir le couple.

Je l'ai bloquée après cela parce que j'ai clairement compris qu'il essayait de me changer.

J'ai tout de même été curieuse par apport au film. J'ai déjà vu des scènes de sexe dans des films, même si je les passe la majorité du temps et j'ai aussi regardé du porno par curiosité. Ça m'a toujours repoussée. Je voulais voir si ces scènes aller me faire changer d'avis étant donné qu'il a dit que ça se rapprocher de ma vision de la sensualité. Alors, ça ne m'a pas changée d'avis (comme c'est étonnant). C'est bien beau oui, tant mieux pour elles, mais c'était tout de même très sexuel. Ça n'allait pas du tout avec ma vision de la sensualité et faire ce genre de chose ou faire ça à quelqu'un ce n'est juste pas moi et je n'en ai pas envie. J'ai aussi réfléchi me demandant si j'ai envie de faire ça avec la fille que j'aime en ce moment, non, bizarre, pas lieu d'être. J'ai aussi réfléchi si ça peut être avec quelqu'un d'autre, personne ne me vient à l'esprit.

Sauf que maintenant, je culpabilise, me disant qu'en disant que "ce n'est pas moi" que je me prive et que je rate quelque chose. Aussi que par apport aux traumatismes, j'ai vécu de la phobie sociale durant mon adolescence et je me dis qu'il peut y avoir un lien qui explique mon asexualité. Que je n'ai jamais encore été en couple, et si ça ne fonctionne pas à cause de ça, même si l'autre est asexuelle ? Est-ce que j'ai en fait peur du sexe ? Je me surprends maintenant à me redire que je dois être "normal".

Je sais très bien que tout ce qu'il a dit est aphobe et que je sais que s'il ne m'aurait pas dit tout ça j'aurais été tout aussi sûre de moi-même et que je n'aurais même pas tenue compte de ce genre de propos habituellement. Là, je doute je ne sais pas pourquoi.

Je pense que ce soi le fait que je me sois un peu éloignée des espaces de la communauté qui me fait douter aussi facilement. Dites-moi des choses pour ne plus me faire douter s'il vous plaît, parce que flemme d'avoir fait tout ce long chemin d'acceptation pour qu'un inconnu me face douter avec son ignorance.
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Grignoteuse de bouquins »

Navræ que tu aies eu à faire à cet acephobe. Ce qu'il faut se dire, c'est que tous les acephobes que tu croiseras sur internet, ou même dans la vraie vie, que ce soit par ignorance ou par haine, te sortirons les mêmes remarques. C'est toujours la même chose, on en a tous au moins entendue une de la part de quelqu'un de notre entourage ou d'une personne qu'on ne connait même pas. Il y a plusieurs stratégies face à cela :

- Tu peux informer la personne, si bien évidemment elle est réceptive et curieuse.

- Tu peux argumenter et informer, si c'est dans un espace en ligne et public, ça peut toujours éviter à des personnes qui doutent à ce sujet de n'avoir qu'un seul point de vue ignorant (mais il faut avoir l'énergie, ce n'est pas une obligation. Le but ici n'est pas de faire changer d'avis la personne, si elle est butée dans son acephobie, elle est butée.)

- Si c'est dans une conversation privée, tu es tout à fait en droit de ne pas t'infliger ça. Là, soit tu t'énerves car tu es dans ton bon droit, soit tu quittes la conversation.

Je pense que tu as bien fait de bloquer cette personne. Tu l'as dit toi même : c'est un long chemin d'acceptation que tu as parcouru. C'est déjà très bien que tu en aies conscience.
Peut être que c'est encore un peu "fragile" chez toi, mais dis toi bien que personne n'a le droit de te faire douter de quelque chose qui est aussi personnel, d'autant plus avec autant de malveillance. Tu es la seule personne qui puisse te connaître à 100%. Les autres ne sont pas concernés, ce ne sont pas eux qui vivent l'acephobie, ce ne sont pas eux qui vivent la réalité et les doutes d'une personne asexuelle.

Un homme hétérosexuel se foutrait probablement bien de toi si tu lui disais "tiens, regarde ce film avec des scènes érotiques homosexuelles, c'est comme ça que les choses fonctionnent, tu as probablement été agressé par un autre homme dans ton enfance".

Tu vois bien que les choses ne fonctionnent pas comme ça. Tu le sais, parce que tu connais ton asexualité. C'est pas une introspection que beaucoup de S ont, en général. Encore quelque chose qui prouve aussi que tu n'es probablement pas S.

Certes, il y a des asexualités qui sont dues à des traumatismes. Mais il n'y a que toi qui puisse faire le lien entre certains événements de ta vie et ça. Personnellement j'ai vécu énormément de harcèlement, et je ne le lie pas à mon asexualité. La plupart du temps, on part du principe que les orientations sexuelles sont plutôt innées, dans le sens où elles ne sont pas dues à des évènements extérieurs. (même si c'est une question très complexe, on en a beaucoup parlé sur le forum). Ainsi, ça n'aurait aucun sens de dire à la première lesbienne que tu croises qu'elle est forcément traumatisée par les hommes. Il y a des cas particuliers, mais ce n'est pas la majorité.

Aussi, si tu te privais de quelque chose, tu ressentirais probablement une frustration inhérente au fait de ne pas combler un désir sexuel. C'est une réaction commune et spontanée chez les S de penser que les asexuels passent à côté de quelque chose, parce que leurs cerveau est comme ça ; "moi, si je faisais pas de sexe pendant X temps, je me priverais". Certains n'arrivent pas du tout à se mettre à la place d'un asexuel qui n'a peu ou aucun besoin, parce que c'est pas dans leur naturel.

Ce que j'ai envie de dire, c'est qu'on ne ressent aucun manque, parce qu'on est juste pas câblés comme ça. A la limite, ce qui revient souvent chez les aces, c'est une "envie d'avoir envie", assez liée à la pression de la sexonorme "il faut faire ci, il faut faire ça", ou bien à la pression de satisfaire un•e partenaire. Si on y réfléchit, les S fonctionnent de la même manière ; va dire à une lesbienne qu'elle se prive parce qu'elle ne couche pas avec des hommes. Ben non en fait. Elle se prive juste de se dégoûter et de quelque chose qui ne l'intéresse pas.

Quels sont tes désirs et tes envies quand tu es seul•e, chez toi, sans aucune pression, au calme ? Pas de désir sexuel (ou très peu, sous des conditions très particulières/seulement en fantasme) ? Tu es ace, c'est aussi simple que ça. On ne peut pas se priver de quelque chose dont on n'a pas envie.

Par exemple, je n'ai pas envie d'être expertæ comptable. Est-ce que je me prive parce que je ne fais pas d'études là dedans ? Absolument pas ! Au contraire, je me préserve puisque je suis dyscalculique et que ça m'intéresse absolument pas. C'est de la logique pure et simple.

Concernant la peur du sexe, c'est quelque chose de très personnel. Certaines personnes ont en effet une peur phobique du sexe qui peut s'apparenter à une pathologie, mais là où c'est pathologique, c'est que ces personnes en souffrent et ont du désir qu'ils sentent "bloqué" sous toutes ces peurs. Ils le savent et aimeraient se défaire de ces blocages.
Pour ces personnes là, ça fonctionne de telle manière :

J'ai peur du sexe (pour X raison), mais le désir est là/très enfoui DONC = pas de rapport, ça me dégoûte.

Pour des personnes comme moi, notamment sur le côté sex-repulsed du spectre, c'est différent et la nuance peut être compliquée à saisir pour certaines personnes. Ça fonctionne plutôt comme ça :

Le sexe ne m'attire pas, je n'ai pas d'attrait envers ça, ça me dégoûte DONC = Pas de rapport, j'en ai peur (éventuellement).

Et c'est logique d'avoir peur de quelque chose qu'on n'a pas envie de faire à la base. Si on me disait que demain, on allait me forcer à avoir un rapport sexuel, évidemment que j'en aurais peur, c'est normal, j'en ai pas envie. Parce que les seules situations où ça peut arriver pour des sex-repulsed, c'est des situations où on est forcé•e•s et/ou où on se force soi même.

C'est pas un paramètre que les S qui font ces réflexions prennent en compte étant donné que dans leurs désirs, ils n'ont jamais ressenti ce côté forçage. Ils se disent forcément que si tu ressens un dégoût, une appréhension ou une peur du sexe, c'est que tu fonctionne comme fonctionnerait hypothétiquement selon eux un S avec des traumatismes. (Cf exemple ci-dessus). Sauf qu'un S avec des traumatismes, ça n'équivaut pas au fonctionnement d'un asexuel sex-repulsed qui peut, oui, avoir des peurs qui sont normales, avec tout ce que ça implique pour une personne asexuelle.

Et aussi, c'est normal de douter, on ne cesse de répéter que dans la vie, la sexualité est fluide, mais ca ne doit pas servir d'argument pour faire ch*er des gens qui n'ont rien demandé. On a le droit de changer tout au long de la vie, mais la plupart des monosexuels (hétérosexuels et homosexuels), le resteront toute leur vie et leur sexualité est figée. Sachant que c'est comme ça pour beaucoup, le fait que certains S imposent aux à tous les aces qu'ils croisent l'argument de la fluidité et du "tu vas changer" est juste une preuve que nous ne sommes pas encore pris au sérieux. Même combat pour les bisexuels, au final, qui doivent forcément choisir une attirance au détriment de l'autre.

Bref, tu as compris l'idée. Je pense qu'il faudrait que tu endurcisses un peu ton égo à ce niveau là. Il y a plusieurs moyens, par la fierté par exemple. Pour ma part, c'est un peu compliqué d'être fieræ de quelque chose que je n'ai pas choisi, mais cette fierté, je la déplace justement sur ce chemin d'acceptation que j'ai fait, parce que c'est pas facile dans notre société, c'est pas facile à assumer même pour soi-même, et ça c'est quelque chose dont on peut être fier. Si ça te fait du bien d'être sur le forum, c'est super, cet espace est fait pour ça.

Et si tu te questionnes vraiment, prends tout ton temps pour y réfléchir, mais c'est pas un pauvre pèquenaud qui n'y connait rien sur internet qui peur rivaliser face à ta connaissance de toi même :lol:
♠ Why frick frack when you can snick snack ? ♠ :cake:
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Tinlewn »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 12 mai 2024, 03:01 Navræ que tu aies eu à faire à cet acephobe. Ce qu'il faut se dire, c'est que tous les acephobes que tu croiseras sur internet, ou même dans la vraie vie, que ce soit par ignorance ou par haine, te sortirons les mêmes remarques. C'est toujours la même chose, on en a tous au moins entendue une de la part de quelqu'un de notre entourage ou d'une personne qu'on ne connait même pas. Il y a plusieurs stratégies face à cela :

- Tu peux informer la personne, si bien évidemment elle est réceptive et curieuse.

- Tu peux argumenter et informer, si c'est dans un espace en ligne et public, ça peut toujours éviter à des personnes qui doutent à ce sujet de n'avoir qu'un seul point de vue ignorant (mais il faut avoir l'énergie, ce n'est pas une obligation. Le but ici n'est pas de faire changer d'avis la personne, si elle est butée dans son acephobie, elle est butée.)

- Si c'est dans une conversation privée, tu es tout à fait en droit de ne pas t'infliger ça. Là, soit tu t'énerves car tu es dans ton bon droit, soit tu quittes la conversation.

Je pense que tu as bien fait de bloquer cette personne. Tu l'as dit toi même : c'est un long chemin d'acceptation que tu as parcouru. C'est déjà très bien que tu en aies conscience.
Peut être que c'est encore un peu "fragile" chez toi, mais dis toi bien que personne n'a le droit de te faire douter de quelque chose qui est aussi personnel, d'autant plus avec autant de malveillance. Tu es la seule personne qui puisse te connaître à 100%. Les autres ne sont pas concernés, ce ne sont pas eux qui vivent l'acephobie, ce ne sont pas eux qui vivent la réalité et les doutes d'une personne asexuelle.

Un homme hétérosexuel se foutrait probablement bien de toi si tu lui disais "tiens, regarde ce film avec des scènes érotiques homosexuelles, c'est comme ça que les choses fonctionnent, tu as probablement été agressé par un autre homme dans ton enfance".

Tu vois bien que les choses ne fonctionnent pas comme ça. Tu le sais, parce que tu connais ton asexualité. C'est pas une introspection que beaucoup de S ont, en général. Encore quelque chose qui prouve aussi que tu n'es probablement pas S.

Certes, il y a des asexualités qui sont dues à des traumatismes. Mais il n'y a que toi qui puisse faire le lien entre certains événements de ta vie et ça. Personnellement j'ai vécu énormément de harcèlement, et je ne le lie pas à mon asexualité. La plupart du temps, on part du principe que les orientations sexuelles sont plutôt innées, dans le sens où elles ne sont pas dues à des évènements extérieurs. (même si c'est une question très complexe, on en a beaucoup parlé sur le forum). Ainsi, ça n'aurait aucun sens de dire à la première lesbienne que tu croises qu'elle est forcément traumatisée par les hommes. Il y a des cas particuliers, mais ce n'est pas la majorité.

Aussi, si tu te privais de quelque chose, tu ressentirais probablement une frustration inhérente au fait de ne pas combler un désir sexuel. C'est une réaction commune et spontanée chez les S de penser que les asexuels passent à côté de quelque chose, parce que leurs cerveau est comme ça ; "moi, si je faisais pas de sexe pendant X temps, je me priverais". Certains n'arrivent pas du tout à se mettre à la place d'un asexuel qui n'a peu ou aucun besoin, parce que c'est pas dans leur naturel.

Ce que j'ai envie de dire, c'est qu'on ne ressent aucun manque, parce qu'on est juste pas câblés comme ça. A la limite, ce qui revient souvent chez les aces, c'est une "envie d'avoir envie", assez liée à la pression de la sexonorme "il faut faire ci, il faut faire ça", ou bien à la pression de satisfaire un•e partenaire. Si on y réfléchit, les S fonctionnent de la même manière ; va dire à une lesbienne qu'elle se prive parce qu'elle ne couche pas avec des hommes. Ben non en fait. Elle se prive juste de se dégoûter et de quelque chose qui ne l'intéresse pas.

Quels sont tes désirs et tes envies quand tu es seul•e, chez toi, sans aucune pression, au calme ? Pas de désir sexuel (ou très peu, sous des conditions très particulières/seulement en fantasme) ? Tu es ace, c'est aussi simple que ça. On ne peut pas se priver de quelque chose dont on n'a pas envie.

Par exemple, je n'ai pas envie d'être expertæ comptable. Est-ce que je me prive parce que je ne fais pas d'études là dedans ? Absolument pas ! Au contraire, je me préserve puisque je suis dyscalculique et que ça m'intéresse absolument pas. C'est de la logique pure et simple.

Concernant la peur du sexe, c'est quelque chose de très personnel. Certaines personnes ont en effet une peur phobique du sexe qui peut s'apparenter à une pathologie, mais là où c'est pathologique, c'est que ces personnes en souffrent et ont du désir qu'ils sentent "bloqué" sous toutes ces peurs. Ils le savent et aimeraient se défaire de ces blocages.
Pour ces personnes là, ça fonctionne de telle manière :

J'ai peur du sexe (pour X raison), mais le désir est là/très enfoui DONC = pas de rapport, ça me dégoûte.

Pour des personnes comme moi, notamment sur le côté sex-repulsed du spectre, c'est différent et la nuance peut être compliquée à saisir pour certaines personnes. Ça fonctionne plutôt comme ça :

Le sexe ne m'attire pas, je n'ai pas d'attrait envers ça, ça me dégoûte DONC = Pas de rapport, j'en ai peur (éventuellement).

Et c'est logique d'avoir peur de quelque chose qu'on n'a pas envie de faire à la base. Si on me disait que demain, on allait me forcer à avoir un rapport sexuel, évidemment que j'en aurais peur, c'est normal, j'en ai pas envie. Parce que les seules situations où ça peut arriver pour des sex-repulsed, c'est des situations où on est forcé•e•s et/ou où on se force soi même.

C'est pas un paramètre que les S qui font ces réflexions prennent en compte étant donné que dans leurs désirs, ils n'ont jamais ressenti ce côté forçage. Ils se disent forcément que si tu ressens un dégoût, une appréhension ou une peur du sexe, c'est que tu fonctionne comme fonctionnerait hypothétiquement selon eux un S avec des traumatismes. (Cf exemple ci-dessus). Sauf qu'un S avec des traumatismes, ça n'équivaut pas au fonctionnement d'un asexuel sex-repulsed qui peut, oui, avoir des peurs qui sont normales, avec tout ce que ça implique pour une personne asexuelle.

Et aussi, c'est normal de douter, on ne cesse de répéter que dans la vie, la sexualité est fluide, mais ca ne doit pas servir d'argument pour faire ch*er des gens qui n'ont rien demandé. On a le droit de changer tout au long de la vie, mais la plupart des monosexuels (hétérosexuels et homosexuels), le resteront toute leur vie et leur sexualité est figée. Sachant que c'est comme ça pour beaucoup, le fait que certains S imposent aux à tous les aces qu'ils croisent l'argument de la fluidité et du "tu vas changer" est juste une preuve que nous ne sommes pas encore pris au sérieux. Même combat pour les bisexuels, au final, qui doivent forcément choisir une attirance au détriment de l'autre.

Bref, tu as compris l'idée. Je pense qu'il faudrait que tu endurcisses un peu ton égo à ce niveau là. Il y a plusieurs moyens, par la fierté par exemple. Pour ma part, c'est un peu compliqué d'être fieræ de quelque chose que je n'ai pas choisi, mais cette fierté, je la déplace justement sur ce chemin d'acceptation que j'ai fait, parce que c'est pas facile dans notre société, c'est pas facile à assumer même pour soi-même, et ça c'est quelque chose dont on peut être fier. Si ça te fait du bien d'être sur le forum, c'est super, cet espace est fait pour ça.

Et si tu te questionnes vraiment, prends tout ton temps pour y réfléchir, mais c'est pas un pauvre pèquenaud qui n'y connait rien sur internet qui peur rivaliser face à ta connaissance de toi même :lol:
Merci de m'avoir répondue, ça m'a aider à reprendre d'un coup plus confiance en moi !

C'est sûre que dans tout les cas, je ne suis vraiment pas une S et j'ai toujours été sex respulsed pour le moment. Il ne faut pas je culpabilise que de ce que je suis juste parceque certains croient que leur expérience est universelle.

Je vais faire en sorte de ne plus douter de moi même à cause des autres à l'avenir :)
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Pallas »

Comme toujours, Grigri a dit tout ce qu'il fallait !
Tinlewn a écrit : 12 mai 2024, 14:57 Il ne faut pas je culpabilise que de ce que je suis juste parce que certains croient que leur expérience est universelle.
Oui, je pense que le problème de ces personnes, c'est qu'elle croient que leur expérience est universelle. Elles n'ont pas d'empathie, n'arrivent pas à imaginer que tout le monde n'est pas comme elles, ne ressent pas les choses de la même façon.

L’anecdote du film illustre bien sa mentalité : il confond sensualité et sexualité, et ne semble pas comprendre que le sexe entre femmes, c'est du vrai sexe. Il s'est imaginé que c'était ça que tu voulais, car il n'a rien compris. Et n'a pas voulu comprendre.

La question est : pourquoi à t-il essayé de te changer ? Pour tenter d'obtenir un rapport avec toi ? Ou pour se rassurer, en niant l'existence même de l'asexualité ? C'est la même chose que ceux qui veulent changer l'orientation des homosexuels, via les thérapies de conversion : si on peut "guérir" les gens, alors ce n'est pas une orientation sexuelle valide, mais une maladie. (Et puis, ces thérapies rapportent du fric, il faut bien le dire). Et ça conforte l'idée que tout le monde serait hétérosexuel.

L'asexualité dérange, parce qu'elle va à l'encontre de tout ce qu'on veut nous faire croire : que le sexe serait un besoin, que ce serait le ciment du couple, etc. Nous, on est là, on va bien, et ça n'a pas de sens pour eux. Et les couples qui n'ont pas de rapports dureraient plus longtemps, selon les études.

Toi seule peut connaître tes orientations sexuelle et romantique. Ce type était malveillant, ses propos étaient purement acephobes, dangereux, malsains. Tu as bien fait de le bloquer.

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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Niffleur »

Grigri et Pallas ont tout dit, et avec bien plus d'éloquence que ce que j'aurais pu faire.

Il m'arrive de douter, notamment quand je suis confrontée à des remarques de collègues de travail. Ils ne sont pas au courant de mon asexualité, mais leurs commentaires sur les gens qu'ils soupçonnent de ne pas avoir de relations sexuelles (oui, apparemment c'est écrit sur leur visage 🙄) sont... édifiants. Et pas dans le bon sens du terme.
Dans ces cas-là, je me replace dans la situation où je suis seule, chez moi, avec mon plaid, mon chocolat chaud, mon livre et ma musique, situation dans laquelle je ne doute pas. Parce que je me sens bien et que je n'ai pas la sensation d'un quelconque manque dans ma vie. Et dans ces cas-là ça me rebooste, ça me permet de me "fermer" à leurs propos, de passer au-dessus de tout ça. C'est pas simple et il y a des fois où il est plus difficile que d'autres de me mettre dans ce "cocon", mais globalement ça m'aide.

En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage et t'envoie tout mon soutien !
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Erialc »

Je suis désolée que tu aies eu affaire à ce type malveillant Tinlewn.

C'est un pervers.
Pallas et Gri ont tout dit.

Certains partent du principe que l'asexualité ça correspond à "Choisir, c'est renoncer", mais l'asexualité n'est pas un choix. Ils sont à côté de la plaque. Comme d'habitude.

Ces gens-là qui essayent de te convaincre essayent de se rassurer eux-mêmes, ils sont incapables de baser leur vision du sexe sur leur propre ressenti. Ils ont besoin du discours de la société sur le sexe pour se sécuriser.

Tu as le droit de douter même après ce genre d'échanges sans culpabiliser. Ne t'en fais pas. C'est le naturel qui reviendra avec le temps. Parce que ce qu'il t'a dit, ce ne sont que des paroles, ce n'est pas toi.

Quand aux traumatismes, quand bien même tu en aurais, rien ne prouve qu'il y a un lien. Pourquoi les personnes ayant des traumatismes seraient épargnées du fait de faire partie de minorités ? Et pourquoi des minorités seraient épargnées par les traumatismes ?

Prends bien soin de toi.
Dernière modification par Erialc le 12 mai 2024, 20:06, modifié 2 fois.
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Walther »

Tinlewn a écrit : 12 mai 2024, 01:07 Ça fait longtemps :)

Durant ces plusieurs mois d'absences, je n'ai plus vraiment ressenti le besoin de traîner sur les espaces ace parce que j'étais sûre de moi-même et que je n'y pensais plus vraiment.

Sauf qu'un inconnu sur internet qui s'avère aphobe à d'un coup bousiller ma confiance et m'a faite culpabiliser sur mon asexualité.

Nous avons eu une longue discussion, au début, il s'avérait compressif, mais plus la discussion avancer, plus j'ai compris qu'il essayait de me faire montrer que j'ai tort sur moi-même. Ayant en plus une santé mentale pas ouf en ce moment, ç'a bien fonctionné.

Déjà, il a eu le culot de se dire demi sexuelle, mais que c'était à cause d'un traumatisme sexuelle. (Soit, il peut très bien se dire ainsi, je parle plus de son culot à donc se dire d'être dans la communauté après ce qu'il m'ait dit par la suite ensuite).

En gros, pour lui, l'asexualité vient obligatoirement de traumatismes, que ce n'est pas quelque chose qui vient naturellement. Que le dégoût et la déconnexion face au sexe vient d'une peur liée à cela.

J'ai une attirance sensuelle, donc j'aurai envie d'être physique avec la personne que j'aime de manière non sexuelle. Il m'a dit comme quoi, je me privai et que je me mets une limite, alors que le sexe décuple le plaisir de la sensualité, tout me parlant de l'intimitédu sexe et de faire plaisir à l'autre. Il m'a d'aillieur proposer un film dans lequel il y a deux scènes de sexe lesbienne, disant que l'intimité que je décrivais avec la sensualité s'en rapprocher.

Enfin, il a dit que le sexe va avec la romance. Qu'il ne comprend pas comment un couple sans sexe peut fonctionner, me donnant l'exemple de la souffrance des mariages sans sexe et que le sexe aide à maintenir le couple.

Je l'ai bloquée après cela parce que j'ai clairement compris qu'il essayait de me changer.

J'ai tout de même été curieuse par apport au film. J'ai déjà vu des scènes de sexe dans des films, même si je les passe la majorité du temps et j'ai aussi regardé du porno par curiosité. Ça m'a toujours repoussée. Je voulais voir si ces scènes aller me faire changer d'avis étant donné qu'il a dit que ça se rapprocher de ma vision de la sensualité. Alors, ça ne m'a pas changée d'avis (comme c'est étonnant). C'est bien beau oui, tant mieux pour elles, mais c'était tout de même très sexuel. Ça n'allait pas du tout avec ma vision de la sensualité et faire ce genre de chose ou faire ça à quelqu'un ce n'est juste pas moi et je n'en ai pas envie. J'ai aussi réfléchi me demandant si j'ai envie de faire ça avec la fille que j'aime en ce moment, non, bizarre, pas lieu d'être. J'ai aussi réfléchi si ça peut être avec quelqu'un d'autre, personne ne me vient à l'esprit.

Sauf que maintenant, je culpabilise, me disant qu'en disant que "ce n'est pas moi" que je me prive et que je rate quelque chose. Aussi que par apport aux traumatismes, j'ai vécu de la phobie sociale durant mon adolescence et je me dis qu'il peut y avoir un lien qui explique mon asexualité. Que je n'ai jamais encore été en couple, et si ça ne fonctionne pas à cause de ça, même si l'autre est asexuelle ? Est-ce que j'ai en fait peur du sexe ? Je me surprends maintenant à me redire que je dois être "normal".

Je sais très bien que tout ce qu'il a dit est aphobe et que je sais que s'il ne m'aurait pas dit tout ça j'aurais été tout aussi sûre de moi-même et que je n'aurais même pas tenue compte de ce genre de propos habituellement. Là, je doute je ne sais pas pourquoi.

Je pense que ce soi le fait que je me sois un peu éloignée des espaces de la communauté qui me fait douter aussi facilement. Dites-moi des choses pour ne plus me faire douter s'il vous plaît, parce que flemme d'avoir fait tout ce long chemin d'acceptation pour qu'un inconnu me face douter avec son ignorance.
Ce que je vois surtout dans tout ton histoire, c'est que tu es tombé sur un pervers manipulateur qui a su exploiter tes failles, la preuve tu doutes, malgré que tu n'ais plus de contact avec lui.
Il n'y a pas à douter et ce n'est pas aux autres de te faire changer d'avis.
Dernière modification par Walther le 12 mai 2024, 20:21, modifié 1 fois.
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Exergue »

J'abonde totalement dans le sens des posts au dessus. Tu sembles même presque faire les questions et les réponses toi même, preuve qu'au fond tu sais que cette personne raconte n'importe quoi.

Cette personne prend son expérience personnelle pour quelque chose d'universel et absolu, et semble peu ou mal renseignée. Il n'y a pas à douter de tes convictions face à cela, même si évidemment cela peut ébranler quand quelqu'un s'efforce à nier une partie de nous.

Concernant la partie sur les traumatismes, l'asexualité peut en effet découler d'un traumatisme, mais c'est faux de dire que c'est la seule cause, et au contraire c'est une très mauvaise analyse d'essayer de relier artificiellement un traumatisme passé à l'asexualité. Cela n'aide ni à gérer ce traumatisme ni à vivre pleinement son asexualité, et cela ne doit pas déligitimer ton expérience et ton asexualité.

T'es doutes sont naturels, et c'est tout à ton honneur de repasser par des espaces ace pour en causer et les dissiper.
Quand aux questionnements "ah mais je peux pas savoir avant d'être en couple et d'avoir une relation sexuelle" beaucoup d'ace, et perso j'appuierai dessus, te diront que c'était franchement pas la peine d'essayer pour s'en rendre compte ^^'
C'est de même niveau qu'un hétéro qui dit à un gay/une lesbienne "ah mais tu peux pas savoir si t'as pas essayé", niveau zéro de l'argumentation
Dernière modification par Exergue le 13 mai 2024, 17:47, modifié 1 fois.
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Walther »

Exergue a écrit : 13 mai 2024, 16:56
Cette personne prend son expérience personnelle pour quelque chose d'universel et absolu, et semble peu ou mal renseignée. Il n'y a pas à douter de tes convictions face à cela, même si évidemment cela peut ébranler quand quelqu'un s'efforce à nier une partie de nous.
Il y en a aussi qui sont bien informés, mais justement pensent qu'ils sont capable de redresser les pêcheurs, ceux qui se sont égarés, à coup de thérapie douteuse.
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Niffleur »

Exergue a écrit : 13 mai 2024, 16:56 C'est de même niveau qu'un hétéro qui dit à un gay/une lesbienne "ah mais tu peux pas savoir si t'as pas essayé", niveau zéro de l'argumentation
La prochaine fois que j'entends un.e hétéro dire "tu peux pas savoir, t'as pas essayé" ou "tu n'as pas rencontré le ou la bon.ne", je vous jure que je lui réponds "ah ben je savais pas que t'étais homo", et quand la personne me dira "ben je le suis pas", je brandirai mon "non mais c'est parce que t'as pas trouvé la bonne personne encore, je te jure quand tu l'auras rencontrée, tu sauras que tu es homo".

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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par lordprosciutto »

Je crois que VDD ont absolument tout dit, et je ne vois pas grand chose à ajouter de plus.

Je voudrais simplement ajouter que douter de soi, c'est normal, ça fait partie du processus de se découvrir. Mais il ne faut pas que cela soit le fruit d'une injonction sociétale, à faire partie de la "norme", etc. Renier son identité, faire semblant d'être quelqu'un que l'on n'est pas, pour rentrer dans le moule, est souvent la pire chose à faire pour notre confiance en nous et notre épanouissement personnel, personnellement je ne pourrai pas vivre en faisant semblant d'être quelqu'un que je ne suis pas.

Ta phobie sociale n'a pour moi pas grand chose à voir au fait que tu sois asexuelle. On a souvent tendance à voir l'asexualité comme le résultat de traumas sexuels, et je ne dis pas que cela ne peut pas être possible, mais comme le disait je-ne-sais-plus-qui plus haut, est-ce qu'une femme lesbienne l'est forcément "devenue" à cause de traumas lié au sexe opposé ? Bien sûr que non, et il serait homophobe de dire le contraire. Comme pour les gays, les lesbiennes, les bisexuel-les... Les asexuel-les ont des caractères, des personnalités et des vécus différents. Et tous-tes n'ont pas forcément été traumatisé-es pour l'être, et heureusement ! Sinon cela reviendrait à dire que l'asexualité est le fruit d'un PTSD ou quelque chose du genre, le symptôme d'une maladie, en gros quelque chose de honteux, difficile à avouer et dont on cherche à tout prix à faire guérir le malade. Alors que comme nous le voyons dans de nombreux témoignages dont ceux sur le forum, la découverte de son asexualité est souvent une libération et une bouffée d'air frais pour la personne concernée, car elle comprend enfin que c'est ce qu'elle est, et est prête à s'assumer en tant que telle.

Pour faire un parallèle avec ma vie, j'ai personnellement été victime d'attouchements quand j'étais encore une enfant. Cependant, je n'en suis (heureusement) pas du tout ressortie traumatisée et je n'en veux absolument pas à mon "agresseur" à l'heure actuelle. Je m'en suis totalement remise, ce qui n'est malheureusement pas le cas de toutes les victimes, et je peux affirmer sans aucun mal que si on ne m'avait pas fait ça, j'aurais été asexuelle de la même manière.

Et je rajoute ça au cas-où, mais vouloir changer l'orientation sexuelle d'une personne alors que celle-ci ne nuit pas à la communauté et que la personne est heureuse ainsi, ça a un nom : ça s'appelle de la thérapie de conversion et c'est passible en France de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende.

De nombreuses personnes se vantent de vouloir guérir l'asexualité de la même manière qu'on tentait de guérir les homosexuels il y a + ou - 50 ans, sauf que nous sommes valides, nous ne sommes pas handicapés ni réduits à cause de notre orientation si ce n'est à cause des normes de la société qui nous en fait en avoir honte en nous rabâchant que nous ne sommes pas normaux. Mais si l'asexualité était acceptée et reconnue pour ce qu'elle est dans notre monde, alors il serait à peu près certain que nous serions beaucoup moins nombreux à en avoir honte et à avoir peur de l'assumer en société.

Nous sommes à un mois du Pride Month, et cela me chagrine qu'il y ait toujours des gens aussi intolérants qui nous poussent à avoir honte de qui on est... En tout cas, force à toi, j'ai pas envie de te mentir, dans ta vie tu continueras à rencontrer des gens comme ça, mais je ne peux que t'inciter à prendre de confiance en toi et à ne pas prêter attention à ce qu'ils peuvent dire. Tu te connais mieux qu'eux sur ce que tu es, et leurs arguments ne sont motivés que par l'acephobie et la peur de ce qui peut être différents d'elleux. Courage à toi, et n'oublie pas que tu es légitime <3
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Mel »

"non mais t'as jamais essayé [nom d'une pratique bdsm suivit de "humiliation" ], je suis sûrae que tu adore ca ✨"
(pourquoi bdsm ? parce que ca a tendance à rebuter les gens, en mode impureté, dégénérescence, ce qui reste un peu triste quand j'y pense)
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Mel »

ah ouais, go guérir les hétéro de leur hétéro sexualité et hétéromantisme. Ils deviendrons tous aro ace transgenre en couple homo ✨ /j
The Cake is a lie ? :cake:
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Grignoteuse de bouquins »

Mel a écrit : 13 mai 2024, 21:44 ah ouais, go guérir les hétéro de leur hétéro sexualité et hétéromantisme. Ils deviendrons tous aro ace transgenre en couple homo ✨ /j
:lol:
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Re: J'ai vécue de l'aphobie et je doute (aide)

Message par Mel »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 13 mai 2024, 22:11
Mel a écrit : 13 mai 2024, 21:44 ah ouais, go guérir les hétéro de leur hétéro sexualité et hétéromantisme. Ils deviendrons tous aro ace transgenre en couple homo ✨ /j
:lol:
on peut les forcer à être en relation quasiplatonique aussi /j :lol:
qu'ils soient amis qu'avec des gens du sexe opposé aussi et sans couple ni quasiplatonique en vivant seul avec des chats !
Dernière modification par Mel le 13 mai 2024, 22:25, modifié 1 fois.
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