Comme tu le dis : " je me souviens déjà qu'à 2-3 ans, l'idée de la sexualité me répugnait" : cette "répugnance" ne vient forcément pas de toi, elle vient d'une confrontation à des stimuli extérieurs, et aux réponses qui t'ont semblé le plus "confortables" à ce moment. Sans même que tu t'en rendes compte. Mais ce sont des choix (même si vous répugnez à les appeler ainsi : accepter, refuser, considérer sans importance, etc :tout ça, ce sont des choix, des "orientations que l'on donne à notre vie".) Et plus tôt les choix sont posés, plus ils sont profondément enracinés. C'est ensuite, effectivement, vers la puberté, qu'on en découvre la résultante sur notre conception de la sexualité, c'est-à-dire la "contrainte" induite par nos premiers "choix". D'ailleurs, la remarque sur la "confrontation aux stimuli positifs (du genre voir 2 hommes qui s'embrassent)" est très intéressante. En effet, on met souvent en cause les stimuli positifs et leurs effets... en oubliant les négatifs et leurs effets. D'ailleurs, "positifs" ou "négatifs" n'a même pas beaucoup de sens : tout est fonction de la réponse qui y est apportée par chaque individu en fonction de son vécu.
Je trouve l'approche du "c'est ainsi, je ne peux rien y faire" très fataliste oui (c'est même la définition même de fatalisme ! => un truc qui te tombes dessus et que tu ne peux pas changer). Or, dans de nombreux exemples énoncés ci-dessus, ben si, on peut encore et toujours "choisir". On peut très bien, aujourd'hui, moyennant chirurgie esthétique, de se faire la tête de Georges Clooney (y'a qu'à regarder le nombre de jeunes filles qui font tout pour ressembler à des Kardashian). Ca coûte, bien sûr, mais si on le veut vraiment et qu'on y met les moyens, c'est possible. Et d'ailleurs, on trouve même le meilleur exemple dans la communauté LGBTQIA+, puisque les transsexuels peuvent choisir de changer de sexe (et même dans quelle mesure il veulent s'arrêter à tel ou tel point). Dans la tête, ils ne sont pas "transsexuels", ils se définissent tout de même comme "homme", "femme" ou "autre". C'est le changement, et donc le choix de procéder au traitement et aux opérations qui les rend "transsexuels".
Par ailleurs, j'invite chacun à consulter la définition de "orientation", qui est une composante essentielle de l'expression "orientation sexuelle"...
Chacun pourra constater qu'il y est bien plus question de choix que de contrainte.1. Action de s'orienter, de déterminer sa position : Dans ce brouillard, l'orientation est difficile.
2. Manière dont quelque chose est disposé par rapport aux points cardinaux ; exposition : L'orientation est-ouest d'une église.
Synonymes : direction - exposition - position
3. Action d'orienter quelqu'un dans ses études, dans le choix de son futur métier : Orientation professionnelle.
4. Voie choisie par ou pour quelqu'un, en particulier dans le cadre des études : Quelle orientation avez-vous choisie pour votre fils ?
5. Direction prise par une activité, une action : Orientation d'une enquête.
Synonymes : inclination - infléchissement - tournure
6. Tendance politique, idéologique : On ne peut nier son orientation à gauche.
Synonymes : engagement - ligne - tendance