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Pour les personnes impliquées dans un couple sexuel-asexuel, ayant besoin de soutien ou voulant partager.
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Oiseau-de-Pluie
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Message par Oiseau-de-Pluie »

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Dernière modification par Oiseau-de-Pluie le 21 mai 2020, 01:21, modifié 2 fois.
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Baelfire »

Salut Oiseau de Pluie,

Il a 70 ans ton type il est de l'ancienne génération. Celle qui a été éduqué à coup de "tes désirs sont normaux tu dois les assouvir" ou encore "si tu es gentil avec une femme elle ne pourra pas dire non au sexe". Ca n'excuse rien ça explique juste un peu son comportement. En fait c'est un vieux vicelard qui veut se taper une petite jeune. Tu es probablement la dernière femme qu'il touchera alors...

Tu comptes subir ça combien de temps encore ? C'est quoi tes projets pour l'avenir ?

Et sinon tu en es où concernant le harcèlement ? Tu as réussit à arrêter ? Ca fait peur ce genre de choses tu sais.
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Diable
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Diable »

Bienvenue ici ^^

Je pense que tu devrais couper le fil qui vous relie.

Tu ne peux pas te sacrifier pour lui, te forcer à faire des actes que tu n'aimes pas et qui te répugnent.

Vous voyez clairement votre relation d'un regard différent et si cela te rend malheureuse, ça n'en vaut pas la peine.

De plus, il a un comportement ignoble avec toi. Ce n'est pas normal que tu aies à subir ces paroles, gestes et regards. Comme tu le dis, il te traite comme une poupée/un objet. Cette relation est vraiment néfaste.

Ce n'est pas l'homme avec qui tu t'amusais et qui te plaisais bien l'année dernière, il a laissé place à sa véritable identité.

Il faut penser à toi d'abord!!! Tu ne crois pas avoir assez souffert? Et puis, s'il t'aimait réellement il ne t'aurait pas fait subir tout cela.

Tu auras l'occasion de rencontrer des personnes meilleures que lui, qui t'aimeront comme tu es et feront preuve de bienveillance.

Courage à toi!
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Grignoteuse de bouquins »

Coucou et bienvenue sur le forum ! :)

Je vais être cash, mais a ce stade là, il faut que tu le quittes. Ce mec a été malhonnête sur ses intentions depuis le début, il force trop la main, il ne t'aime pas pour qui tu es de l'intérieur et s'en fiche totalement de ta personne, si ce n'est pour obtenir du sexe. On voit un joli pot, on racle et c'est pourri à l'intérieur. C'est exactement ce que je dirais pour représenter cet homme !! Les bons côtés qu'il t'a fait miroiter cet été n'existent pas, en tout cas plus. C'est un mirage, une mauvaise personne. Tu n'as pas à subir ces gestes et ses colères, ce climat d'insistance et de peur plus longtemps, ce n'est pas vivable.

Bon courage pour la suite ;)
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Anessathiel »

Je suis d'accord avec mes compères, ce type est de la vielle école où la femme est l'objet de l'homme. Tu dois vite le quitter avant que tu arrives à un point de non-retour et qui se passe quelque chose de regrettable pour toi comme pour lui. De plus, plus tôt ça sera fait, plus tôt tu pourras tournée la page et faire ton deuil.
Je lataugepoque dans l'imbécilitélem :ouhla:
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par fiffi »

Bienvenue Oiseau-De-Pluie ,

je suis d' accord avec mes voisins du dessus . Je te souhaite de reprendre ta vie en main et de connaitre des jours meilleurs .
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Virgil21 »

Hello,
La situation est claire, il est /est devenus prédateur et tu es sa proie.
Il faut te sortir de cette situation rapidement et à mon avis si tu as écris ce pavé Olympique c'est que tu en as déjà suffisamment conscience et que tu rentre dans le processus de deuil de cette relation (cherchant à exorciser la souffrance quoi).
Au passage si tu n'était pas consentante pour les caresses sexuelles ça s'appelle une agression et si il y eut pénétration ça s'appelle un viol. Je cherche pas à alourdir ta barque déjà bien chargée mais à partir du moment ou tu n'a pas dit oui, ce n'est n'est pas du consentement. Le silence, la non-réponse idem. En gros c'est de la manipulation psychique et d'un point de juridique on pourrait interpréter ça comme une agression ou viol par surprise.

D'un point de vu plus général il va falloir que tu reste très vigilante dans tes futurs relations car la vie semble t'avoir donner le rôle de la victime et pourrait mettre d'autre sortes de manipulateurs sur ton chemin. Dans le sens où les prédateurs ont un genre de don pour repérer et s'attaquer aux personnes fragiles ou en souffrances.
Donc la prochaine fois que tu te ballade dans un parc en pleine journée, mieux vaut se contenter de discuter avec les animaux. Car ce ne sont pas les pervers-pépères, les fan de pastis sortant Médor, les "squatteur" de Wc public ou même les "artistes" lunatiques shootés et autres âmes tourmentées en errance qui manquent. A la limite les gens qui sont là dans un but précis, respectables et objectivement plus susceptibles d'avoir des points communs avec toi (ta génération en gros) pourquoi pas mais bon... garde certaines barrières/distances afin de ne pas montrer trop d'aspérités quand même.
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Tyane »

Bonsoir Oiseau de pluie,

Au regard des souffrances que tu as traversées, je trouve admirable que tu ne te comportes pas de manière froide et individualiste, que tu persistes à avoir de l'empathie quand d'autres qui n'ont jamais eu tes problèmes jettent les relations comme des mouchoirs sales dès qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent.

S'il n'arrive pas à comprendre que ce qu'il demande n'est pas de l'ordre du compromis courant dans le couple mais du sacrifice de ton intimité, alors je pense également que cette relation ne peut pas durer, surtout si tu lui as répété plein de fois. Surtout s'il n'a plus rien de l'ami solaire, timide et rigolo qu'il était avant, ce qui laisse bien penser qu'il était plus un manipulateur qu'une âme perdue.

As-tu encore des ami-e-s qui peuvent t'aider dans cette situation ? Courage à toi. La bienveillance existe dans ce monde de brutes. Ne désespère pas.
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Mariva
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Mariva »

Bonjour et beaucoup d'amour sur Toi

Me concentrant sur ta situation, je vois une situatino de dépendance dûe à ton passé, et il le sait. Il en profite. Il voit que tu n'as pas d'expérience et n'arrive pas à le quitter, donc il insiste. Ce genre de ocmportement n'a rien à voir avec un comportement d'amitité ou même amoureux respectueux. Fuis, prends le train, va chez une connaissance, explique-lui la situation. Si tu ne peux pas lui en parler, fais-toi représenter par quelqu'un. C'est une situation qui peut te mettre réellement en danger à long-terme.

Je compatis fortement sur tout ton passé. Je te félicite pour ton courage. Ne doute jamais que tu es forte, car peu de personnes réussiraient à supporter autant de souffrances. Je suis persuadée qu'à long-terme et avec un bon accompagnement, comme un thérapeute que tu aurais choisi et un endroit sécurisant, tu peux arriver à reprendre une vie de plus en plus normale. Ainsi que des relations plus saines et plus équilibrées qui te mèneront à de la joie telle que tu as voulu la donner. N'oublie jamais que ce que tues capable de odnner ( la nourriture, le cinéma, la présence.. ) est précieux. Ne le odnne qu'à ciels qui le prendront comme tel et ne te demanderont que ce que tu peux donner.

Fais confiance à ton insctinct. Si tu te sens mal dans une situation, tu ne te trompes pas, il faut partir. Quand tu auras trouv une situation confrotable qui te donne de la joie, alors tu ressentiras l'évidence et le constraste

<3 sur Toi et n'aie pas peur, tout est faisable et améliorable
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Re: Il me manipule pour du sexe alors que je suis asexuelle

Message par Nostera37 »

Bonjour à toi,

Je suis assez d'accord avec beaucoup des intervenants ici: il ne te respecte pas, il pense qu'à force de te tanner il va obtenir ce qu'il veut.

Combien de temps avant que ta culpabilité ne te pousse à accepter l'acte complet?

Tu n'as d'ailleurs aucune culpabilité à avoir, tu l'as soutenu dans le malheur et la maladie, et lui ne pense qu'à te voir nue et "t'arranger".

Tu as raison: tu aurais pu ne rien faire de tout ça, il te suffit de lui montrer tes seins pour qu'il soit content de toi.

As-tu sincèrement besoin que quelqu'un comme ça soit "content de toi"? Où est ton estime de toi dans tout ça?

J'ai la sensation, moi, que cette estime commence à émerger en toi, après toutes ces années où tu as cru n'avoir aucune valeur, et c'est très positif: ta seule véritable valeur est celle que tu te donnes.

Laisse-le tomber. Il n'en vaut pas la peine.

Certaines personnes de prime abord très respectueuses, tombent dans la perversité ou tout du moins l'obsession sexuelle dès qu'il y a une chance de conclure.

Ce n'est pas le seul.

Tu n'as que 25 ans. Tu as survécu à l'enfer. Tu restes fidèle à tes principes et surtout à toi-même. Et peu de gens peuvent le dire, alors ne gâche pas celle que tu es pour un homme qui ne veut qu'une chose, sans tenir compte de Toi.

Bonne chance, et bienvenue parmi nous.
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Message par Oiseau-de-Pluie »

Bonjour,

Je vous remercie tous pour vos réponses que j'avais lu attentivement, mais à l'époque je n'étais plus en état de répondre, je m'en excuse. Cette histoire m'a complètement retournée le cerveau, c'est aussi pourquoi j'avais supprimé mon message (bien que j'en ai toujours une copie) car même si cet homme m'a fait beaucoup de mal, je culpabilisais et culpabilise toujours de dire du mal de lui, car au fond je me sens toujours coupable quoi qu'on puisse me dire...

Depuis le mois de mars, la situation a évoluée et même si il a eu une période où il me harcelait presque sexuellement, il a depuis totalement cessé de me faire des avances sexuelles. Il ne me touche plus aucune partie intime, je crois (et j'espère bien) qu'il a compris que je ne voulais pas du tout de sexe. Dans ma tête, je ne cesse de me répéter : "Il ne t'a pas violée", "Il ne t'a pas enfermée et séquestrée dans une cave", "Ce n'est pas Marc Dutroux", bref, je ne cesse de me répéter que j'ai eu de la chance malgré tout...

D'ailleurs, une connaissance de cet homme m'a même dit : "T'as eu de la chance de tomber sur lui, parce qu'avec n'importe quel autre homme tu serais passée à la casserole tout de suite."
Je lui ai demandé : "Tu l'aurais défendu si il m'avait violée ?" et il m'a répondu "En partie. Si tu te fous à poil devant un homme, faut pas t'étonner qu'il te saute dessus. Tu lui dois une fière chandelle".

Et ce n'est pas tout : pour mes problèmes de dépression, j'ai consulté pendant plus de six ans une sophrologue / hypnothérapeute. Elle a pris sa retraite en 2017, mais nous continuions à nous voir par amitié. Nous étions devenues amies et elle m'invitait chaque semaine faire de la peinture chez elle. C'était des moments conviviaux et sympas qui me faisaient beaucoup de bien. Mais j'ai eu le malheur de lui parler de cette histoire, et le Lundi 14 septembre 2020, elle m'a tenu des propos qui me restent encore en travers de la gorge.

Je ne sais pas pourquoi, c'est sorti tout seul, mais je lui avais dit : "Et si il m'avait violée ?", ce à quoi elle m'avait immédiatement répondu, sans la moindre hésitation : "T'aurais eu que ce que tu méritais".
Je lui avais dit : "Donc tu penses que si il m'avait violée ça aurait été de ma faute ?", ce à quoi elle m'avait répondu : "Ah oui, oui ça aurait été de ta faute. Tu chauffes un mec, tu l'allumes, après tu peux plus dire non, faut assumer. T'avais envie de lui prendre la main, de lui faire des câlins, faut assumer. C'est comme les femmes qui vont dans la chambre d'un homme puis qui portent plainte parce qu'elles ont été violées : ben c'est de leur faute, elles n'avaient qu'à pas aller dans la chambre d'un homme".

Je suis ressortie en pleurant de cette soi-disant visite "amicale"... Comment ne pas être perturbée quand plusieurs personnes me disent que c'est de ma faute et que je dois une fière chandelle à cet homme de ne pas m'avoir violée car j'ai fait l'immense erreur de me mettre nue devant lui ?

Pour en revenir à vos précédentes réponses, j'aimerais d'abord répondre au message de "Diable" :

"Il faut penser à toi d'abord!!! Tu ne crois pas avoir assez souffert? Et puis, s'il t'aimait réellement il ne t'aurait pas fait subir tout cela."

---> Cette phrase me fait penser à mon père. En effet, quand j'étais adolescente, mon père ne cessait de m'humilier, de me rabaisser, de me hurler dessus sans arrêt. Il me harcelait psychologiquement et tenait à mon égard des propos extrêmement dégradants. Dès que j'avais de mauvaises notes ou ne participais pas en classe, il bondissait sur moi tel un lion en fureur. Dès l'âge de 13 ans, j'écrivais sur les forums que je le haïssais, que ça me dégoûtait d'être sa fille et que je serais heureuse d'être débarrassée de lui en me suicidant...
Il hurlait sans arrêt : "ON VA TE PRENDRE POUR UNE FOLLLE ET TU VAS FINIR ENFERMEE ! TU VAS FINIR FEMME DE MENAGE, TU VEUX NOUS EMMERDER"...
Même quand j'avais avalé 13 cachets de Zoloft en 2009, à 14 ans, il hurlait sur le chemin pour m'emmener à l'hôpital : "SI TU VEUX RESTER A L'HOPITAL TU VAS Y RESTER, TU VEUX NOUS EMMERDER !"
Il savait que je m'automutilais et il disait en rigolant que je prenais mes bras pour des pommes de terre.

Il passait son temps à me hurler dessus. Il me giflait. Il ne se passait pas un seul jour sans qu'il ne me hurle dessus. Pas un seul.
Certes, tous les parents crient sur leurs enfants, mais là il ne s'agissait pas de cris banals parce que je n'avais pas fait mes devoirs ou parce que je n'avais pas rangé ma chambre. Non. C'était des cris permanents, incessants. A 11-12-13 ans, je n'osais même plus rentrer chez moi par peur qu'il me bondisse dessus et je préférais traîner dans les rues. J'en étais venue à me demander si il aurait continué à hurler sur mon cadavre si jamais je réussissais mon suicide...

Lors d'un entretien avec une psychiatre à la Maison de Solenn en 2012, il m'avait reproché d'être agressive, ce à quoi la psychiatre lui avait répondu : "Monsieur, vous rendez-vous compte de votre propre agressivité ? Même moi j'ai du mal à communiquer avec vous, alors j'imagine que ça doit être encore plus dur avec votre fille"...

Oui, mon père m'a fait vivre un véritable enfer, un véritable cauchemar même s'il ne m'a jamais "battue" physiquement et aujourd'hui encore, je me demande comment on peut faire subir tout ça à sa fille.

Donc au sujet de mon père, on pourrait me dire exactement la même chose : "Si ton père t'aimait réellement, jamais il ne t'aurait fait subir tout ça".

Et pourtant, très paradoxalement, quand j'ai été internée dans un hôpital psychiatrique sordide digne du "Pavillon des enfants fous" de Valérie Valère (voire pire encore), ma mère me dit que mon père pleurait tous les soirs en me sachant enfermée dans cet espèce d'asile de fous. J'étais attachée et droguée de neuroleptiques jusqu'à être transformée en légume et faire les pires malaises de ma vie entière...
Et mon père avait tout fait pour me faire sortir de cet endroit atroce au plus vite. Donc on peut supposer que mon père m'aime quand même malgré l'enfer qu'il m'a fait vivre ?

Alors au fond, je ne peux m'empêcher de me demander si ce n'est pas la même chose pour cet homme, même si ce n'est pas la même histoire...
Peut-être que mon père et mon voisin ont tous les deux très mal agi, mais qu'ils ne sont pas des monstres pour autant ?

Je ne sais pas quoi en penser et je trouve cela très perturbant...

D'ailleurs, mon attachement excessif à cet homme vient sûrement des carences affectives que j'ai eu avec mon père. J'aurais voulu un père aimant, un père qui me dise qu'il m'aimait et qui me fasse des câlins plutôt qu'un père qui passait son temps à me hurler dessus, à me dire que je finirais femme de ménage, qu'on allait me prendre pour une folle et que j'allais finir enfermée...

Alors, chez cet homme, j'ai cherché inconsciemment un père. Oui, j'aurais préféré qu'il me considère comme sa fille plutôt que comme son amante, et j'ai vécu ses attouchements sexuels comme un père qui ferait des attouchements sexuels à sa fille même si je ne suis pas sa fille et que nous n'avons aucun lien du sang...

Au passage si tu n'était pas consentante pour les caresses sexuelles ça s'appelle une agression et si il y eut pénétration ça s'appelle un viol. Je cherche pas à alourdir ta barque déjà bien chargée mais à partir du moment ou tu n'a pas dit oui, ce n'est n'est pas du consentement. Le silence, la non-réponse idem. En gros c'est de la manipulation psychique et d'un point de juridique on pourrait interpréter ça comme une agression ou viol par surprise.
Certes, mais comment aurait-il pu savoir que je n'étais pas consentante si je ne disais rien ? Au début, je me laissais même faire et j'avoue ne pas comprendre du tout mon attitude... Je ne comprends pas comment j'ai pu me laisser faire, ne pas oser dire "non"...


En ce moment, il est de nouveau hospitalisé suite à une récidive d'AIT et malgré tout ce qui s'est passé, je ne peux m'empêcher de toujours m'inquiéter pour lui, de toujours lui trouver des excuses...

Je suis aussi persuadée que c'est ma dépendance affective (dont je souffre depuis l'âge de 13 ans) qui m'a conduite à cette histoire et je ne sais pas comment on en guérit...
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Grignoteuse de bouquins
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Message par Grignoteuse de bouquins »

Salut Oiseau-de-pluie,
Je trouve ça dégeulasse toute cette culpabilisation que tes proches t'on fait subir et j'en suis désolée.
Ça s'appelle la culture du viol, culpabiliser la victime, et avec ce que tu dis on voit que c'est encore super répandu de penser que c'est de la faute de la victime. Alors que le seul responsable, c'est l'agresseur.

Déjà : tout ça n'a jamais été de ta faute. Ce que la sophrologue t'as dit est écoeurant : déjà elle a tort, le consentement peut se retirer à tout moment. On peut être en plein milieu d'une relation sexuelle et vouloir arrêter, et si la personne n'arrête pas, c'est un viol. Si la personne ne respecte pas les "conditions" des relations sexuelles, exemple : se protéger, c'est aussi un viol, car elle outrepasse ces conditions.

Ensuite j'aimerais répondre à ton "comment aurait-il pu savoir que je n'étais pas consentante si je ne disais rien ?"
Si tu ne dis pas un OUI clair et intelligible, c'est un non. Si tu dors, c'est un non. Si tu ne parles pas, c'est un non. Si tu n'es pas en capacité de dire oui, c'est un non. Si tu hésites, c'est un non aussi. On entreprend pas une relation sexuelle avec quelqu'un qui n'a pas clairement énoncé son consentement, sinon c'est un viol.

Comment tu as pu te laisser faire ?
Je pense avoir une réponse, mais tu me dis si ce n'est pas ça :
Quand une personne se fait violer, le taux d'adrénaline déversé dans son corps est tellement violent que ça pourrait provoquer une crise cardiaque. Le corps a donc plusieurs stratégies : l'effet de sidération/l'amnésie traumatique.
L'effet de sidération, c'est ce qui empêche de faire quoi que ce soit dans une situation dangereuse. Tu ne peux ni bouger, ni parler, le choc est tellement grand que ton cerveau a choisi cette option pour te "protéger". C'est un mécanisme observé chez beaucoup de victimes de viol.
Donc si tu ne pouvais ni bouger, ni parler dans ces moments là, c'est normal : c'est l'effet de sidération. Ce n'est pas toi qui a choisi de te laisser faire. Rien n'est de ta faute.

Tu as vécu énormément de choses violentes dans ta vie, et je pense qu'il faut que tu en guérisses, au moins que tu refermes les plaies, mais ça va être compliqué de faire ça seule. Il faut que tu trouves un entourages safe ou au moins que tu t'éloignes des personnes qui te disent que c'est de ta faute, parce que ce n'est pas elles qui vont te tirer vers le haut. Il faudrait que tu ailles en parler a un psychologue/psychiatre safe dans ta région où ta ville, que tu cherches une liste de professionnels de santé safe par rapport à ça (parce qu'il est hors de question de tomber sur des gens qui te rabâchent encore et encore que c'est de ta faute). Si tu en as la force, va porter plainte et renseigne toi sur les procédures : c'est vrai que beaucoup de policiers ont tendance a refuser les plaintes ou a ne pas prendre au sérieux, mais c'est vrai que ça serait pratique aussi de laisser une trace au niveau de la justice, au moins une main courante. Comme ça c'est noté quelque part.

Force à toi :wink:
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Message par Kinou_9 »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 29 oct. 2020, 15:48 Comment tu as pu te laisser faire ?
Je pense avoir une réponse, mais tu me dis si ce n'est pas ça :
Quand une personne se fait violer, le taux d'adrénaline déversé dans son corps est tellement violent que ça pourrait provoquer une crise cardiaque. Le corps a donc plusieurs stratégies : l'effet de sidération/l'amnésie traumatique.
L'effet de sidération, c'est ce qui empêche de faire quoi que ce soit dans une situation dangereuse. Tu ne peux ni bouger, ni parler, le choc est tellement grand que ton cerveau a choisi cette option pour te "protéger". C'est un mécanisme observé chez beaucoup de victimes de viol.
Donc si tu ne pouvais ni bouger, ni parler dans ces moments là, c'est normal : c'est l'effet de sidération. Ce n'est pas toi qui a choisi de te laisser faire. Rien n'est de ta faute.
N'ayant pas vu et ne pouvant voir ton premier post, je ne me permettrai pas de répondre.
Juste pour illustrer les explications de Grignoteuse, je t'invite à visionner ce court extrait de la série Sous influence sur Arté.
https://www.koreus.com/video/viol-amygdale.html
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Message par clotaire »

Salut Oiseau de pluie :-)
Je ne me souviens pas vraiment de ton premier post et je trouve que les voisins ont répondu des choses très judicieuses.
Je te souhaite beaucoup de courage, et de trouver l'apaisement…
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Message par Oiseau-de-Pluie »

Ensuite j'aimerais répondre à ton "comment aurait-il pu savoir que je n'étais pas consentante si je ne disais rien ?"
Si tu ne dis pas un OUI clair et intelligible, c'est un non. Si tu dors, c'est un non. Si tu ne parles pas, c'est un non. Si tu n'es pas en capacité de dire oui, c'est un non. Si tu hésites, c'est un non aussi. On entreprend pas une relation sexuelle avec quelqu'un qui n'a pas clairement énoncé son consentement, sinon c'est un viol.
Oui, d'accord, mais mon cas est particulier parce qu'au tout début de notre relation, je lui avais justement dit "oui" (non pas pour une relation sexuelle, mais pour des caresses). D'ailleurs, j'aimerais avant tout clarifier une chose : cet homme ne m'a pas violée. Il m'a fait des attouchements sexuels, mais il n'y a pas eu viol.

Tout s'est mélangé dans ma tête car pendant six mois, j'avais une très belle relation avec lui. Nous ne faisions que rire ensemble, il me redonnait le goût de vivre et de rire. J'avais même des frissons de bien-être et de chaleur intense en m'approchant de lui, je me suis cru amoureuse lui même si je n'avais pas envie de coucher avec lui. Et au début, quand il m'avait demandé : "Tu veux savoir si c'est possible que ça aille plus loin entre nous ?", je lui avais dit oui. Quand il avait demandé à me caresser, je lui avais dit oui. Oui, au début, je m'étais complètement laissée faire même si j'étais troublée.
J'avais très envie de contacts physiques, d'affection, de tendresse, alors comment dire non ? Malheureusement, la tendresse s'est très vite transformée en gestes érotiques et ce n'est qu'au bout d'un certain temps que j'ai commencé à me sentir vraiment mal à l'aise...
Mais au début, même si j'étais très troublée, je ne ressentais rien, j'étais comme déconnectée de mes émotions. C'est très difficile à exprimer.
L'effet de sidération, c'est ce qui empêche de faire quoi que ce soit dans une situation dangereuse. Tu ne peux ni bouger, ni parler, le choc est tellement grand que ton cerveau a choisi cette option pour te "protéger". C'est un mécanisme observé chez beaucoup de victimes de viol.
Donc si tu ne pouvais ni bouger, ni parler dans ces moments là, c'est normal : c'est l'effet de sidération. Ce n'est pas toi qui a choisi de te laisser faire. Rien n'est de ta faute.
J'ai entendu parler de cet effet-là, mais je ne suis pas sûre que ça corresponde à mon état car j'étais toujours en état de parler et de bouger. Même si je n'aimais pas le fait qu'il me fasse des attouchements sexuels, je continuais à aller sonner chez lui et tous les jours et même à lui dire "Je t'aime". Alors au fond de moi, je me dis : comment aurait-il pu comprendre quoi que ce soit ?

Je continuais à lui demander des câlins. Je voulais des câlins comme une petite fille en demande à son papa, mais lui il voulait autre chose, et comme je l'aimais et ne voulais surtout pas le contrarier, je n'osais plus lui dire non...

Il faut aussi savoir que le premier jour où il m'a fait des attouchements sexuels était le même jour où il venait de faire un AIT (un accident ischémique transitoire) sous mes yeux. Mon cerveau était alors tellement omnibulée par ce qui lui était arrivé que je ne pensais même plus à ses attouchements sexuels. Pour moi, une seule et unique chose comptait : sa santé...
J'ai déjà perdu deux proches par la mort : ma mamie et mon cousin que je considérais comme mon frère, alors oui, plus rien d'autre ne m'importait...
Et aujourd'hui encore, ça me traumatise d'autant plus qu'il est de nouveau hospitalisé depuis Vendredi dernier...

Tout est arrivé en même temps : ses AIT, son hospitalisation, ses avances sexuelles et cette pandémie de coronavirus. Tout en même temps...

Je ne compte pas porter plainte, non, parce qu'il n'y a pas eu viol même s'il a insisté pour coucher avec moi alors que je lui disais non, et parce que malgré tout ce qu'il s'est passé j'ai toujours des sentiments pour lui...

Pour celles et ceux qui souhaitent connaître mon histoire complète, je l'ai écrite sur le forum Doctissimo, section "Harcèlement scolaire" : "Témoignage d'une jeune femme de 25 ans, ancienne victime de harcèlement scolaire" (j'ai eu 26 ans entre temps).
Je ne mets pas le lien parce que ça ne marche pas, ça le détecte comme spasm.


Il faut aussi savoir que malgré mes 26 ans, je n'ai aucune relation sociale. Les jeunes de mon âge sortent, font des sorties, des soirées entre amis etc. Moi ? Je ne fais aucune sortie, aucune soirée. Je n'ai absolument aucun(e) ami(e), sauf une fille rencontrée sur un forum avec qui je suis allée à la fête foraine cet été. C'est tout.
La seule personne avec qui je partageais tout (cinéma, piscine, fête foraine etc...) est morte. C'était mon cousin que je considérais comme mon meilleur ami, comme mon frère. Nous étions très proches. Mais il est mort brutalement à 42 ans et m'a laissée anéantie pour le restant de mes jours.
Non, je n'ai aucun(e) autre ami(e) et depuis sa mort brutale, ma solitude est encore pire qu'avant (oui, car j'étais déjà seule et en dépression même avant son décès si vous lisez mon témoignage sur Doctissimo).
J'ai 6 tantes et oncles, 10 cousins et cousines, mais je ne suis proche d'aucun. Pour moi, ils sont comme des inconnus. Nous n'avons aucun lien. Le seul dont j'étais très proche et avec qui je partageais tout est mort.
Quand mon cousin était vivant et qu'il venait dormir chez moi, j'étais heureuse, on s'amusait bien. Mais j'étais triste quand il devait repartir, car je replongeais dans ma solitude, sans rien, sans amis, sans personne.
Là, c'est encore mille fois pire que tout puisqu'il ne reviendra jamais. Le sort s'acharne, c'est comme si on avait voulu me punir, pourquoi me retirer la seule personne avec qui je partageais tout et avec qui je m'amusais, sachant que je n'ai aucun(e) autre ami(e), aucune autre relation sociale ?

Il ne me reste plus que mes parents et ma soeur. Mais je n'ai absolument aucune relation avec mon père. Depuis que j'ai été internée en hôpital psychiatrique, fort heureusement il ne me harcèle plus psychologiquement, mais nous n'avons aucune communication, aucun lien. Nous vivons sous le même toit, mais notre relation se résume à "Bonjour / bonsoir !", c'est tout...
Quant à ma soeur, nous étions très proches, mais elle a quitté le domicile familial il y a trois ans et depuis, nous ne nous voyions plus que rarement. Une fois tous les trois mois, peut-être moins.

Autrement dit, il ne me reste que ma mère qui est à la retraite depuis le mois de janvier. Mais avant sa retraite, elle travaillait et j'étais seule toute la journée. Mon père était là, mais comme je le disais précédemment, c'est comme s'il n'était pas là, nous n'avons strictement aucun lien.
J'ai besoin d'amour et d'affection, j'ai besoin d'une ou de plusieurs personnes qui soient là en permanence, pas d'une personne qui soit là une fois tous les 36 du mois...

Pourquoi, à l'époque, étais-je capable d'attendre des heures une prof dans la rue ? Parce que ma vie est vide et que je n'avais absolument rien d'autre à faire...

Pourquoi est-ce que j'étais capable d'attendre des heures cet homme dans la rue ou sur le palier ? Parce que ma vie est vide et que je n'avais absolument rien d'autre à faire...

Pourquoi je continuais à lui dire que je l'aime même si je n'aimais pas le fait qu'il me fasse des attouchements sexuels ? Parce que je souffre de dépendance affective, exactement comme les femmes battues qui sont incapables de quitter leur mari...

Parce que même s'il m'a fait du mal, lui au moins est là contrairement à mon cousin qui est mort, contrairement à mon père à qui je ne parle jamais, contrairement aux amis que je n'ai pas, contrairement à cette prof qui me rejetait et me menaçait de porter plainte...

En hiver, je restais avec lui de 8 heures du matin jusqu'à minuit... ça ne se passait pas forcément bien, même parfois mal, mais c'était toujours mieux que l'isolement, le vide, le néant...

Ne plus être avec lui, qu'il me fasse souffrir ou non, c'est replonger dans le vide, l'isolement, le néant... c'est aussi pourquoi je suis terrifiée par la mort et que j'ai besoin de contact permanent...
La dépendance affective est un poison...

Mes seules relations sociales sont avec des retraitées : cet homme d'abord, et un de ses amis âgé de 85 ans rencontré par son intermédiaire.
Et aussi dingue que cela puisse paraître, j'ai plus de lien avec cet homme de 85 ans que j'ai rencontré l'année dernière qu'avec mon propre père...
Avec cet homme de 85 ans, nous discutons, nous faisons des mots-croisés. Avec mon père : rien.

La seule "amie" qui me restait était ma sophrologue qui m'invitait à faire de la peinture avec elle tous les Lundi, mais depuis qu'elle m'a dit que j'aurais méritée d'être violée, j'ai coupé tout lien avec elle. Encore une relation en moins. Je suis vide.


J'ai lu "Vera", une nouvelle de Valérie Valère et j'ai adoré cette nouvelle. Même s'il y a des divergences avec mon histoire, je me suis reconnu dans beaucoup de points.
Vera est une jeune femme de 20 ans isolée, sans amis, mal-aimée. Pour fuir sa solitude, elle accepte de coucher avec des hommes, quitte à se sentir très sale et dégoûtée après l'acte. Elle recherche de la tendresse, de l'amour, mais les hommes ne lui offrent que du sexe.
Même si le sexe la dégoûte, elle préfère accepter des relations sexuelles plutôt que d'être seule. Un jour, elle rencontre un homme qui accepte enfin de lui offrir de la tendresse sans sexe. Mais cet homme est un drogué et lui dit qu'il ne faut pas rêver, que s'il devait choisir entre elle et la drogue, il choisirait la drogue. La tendresse n'existe-t-elle donc que dans les contes de fées ?
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