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Petit texte posé dans le vent

Publié : 25 sept. 2019, 11:07
par Davidlynchage13
Sache, mon amour, que mon cœur te sera à jamais dédié. Tes cheveux roux qui flottent au vent m’emportent dans un tourbillon de pensées langoureuses et désireuses de me faire apprendre autre chose, cet infini de mémoires d’hommes qui se place devant mes prunelles… Tu ne seras jamais aussi belle que maintenant, là, morte sous un ciel bleu, voltigeant parmi les anges. Tu me regardes de là haut, moi je pleure de tout mon chagrin contemplant les étoiles naissantes dans ce ciel si éloigné. L’amour que nous partagions, ma chère, était frais et unique, du genre qui laisse des coups aux clavicules. Ceux qui nous entouraient ne reviendront jamais nous hanter, ne reviendront jamais nous aimer et, nous, aimant les astres et les déserts de prairies ondoyants sous le vent, nous ne les verrons plus jamais. Toi mon amour, toi mon âme, mon triste toujours…
Tu sais, j’aurais aimé te porter au firmament, faire de tes jambes qui se croisent ce que bon me semble, me plonger éternellement dans ton regard tendre mais doux-amer. Hélas, ma tendre et douce, le temps nous a ôtés cet espoir si innocent dans sa parure mais si vrai dans ses entrailles, il a fallu que la lame du rasoir tranche tes veines. Je trône là sur mon fauteuil, j’aimerais te revoir et puis merde, t’embrasser quoi qu’il m’en coûte de braver les interdits. J’aurais tant souhaité que tu sois là pour me réconforter, pour, d’un geste délicat de la main, essuyer les larmes qui s’échappent lentement de mes yeux afin de les jeter à la marée des sentiments brisés. Tes mains si blanches, si froides…
Tu es morte, je parle à un fantôme, je tremble, l’étau se resserre, je ne te verrais plus. Et sous les cascades éblouissantes de l’amour, et derrière les paravents de franches rigolades, les vagabondages de notre relation platonique, sans aubaine, à vrai dire, sans chance, juste dévouée au trépas et à la damnation. Te dire que je t’aime, te dire que tu me manques, que sans toi je me sens faible et seul, triste et désolé, abandonné, jeté en pâture à la dépression qui m’assomme. Je ne suis rien sans toi, mon aimée. Alors, reviens-moi vite, que je t’enlace pour ne pas te laisser t’échapper. Je n’ai pour seul recours que la force physique et la foi que je destine non pas à Dieu mais à toi car, étoiles abandonnées du firmament, les anges m’indiffèrent et semblent, dès que j’essaye d’en attraper un pour lui porter le coup fatal de la compassion admirative, s’évaporer tels de l’eau qu’on aurait trop fait bouillir. Mais toi, tu es une l’une de ces lumières n’est-ce pas ? Tu me regardes et je m’embrase d’un feu qui me brûle jusqu’aux tréfonds de l’âme, faisant tourbillonner devant moi l’espoir d’un retour qui ne viendra jamais où la destinée dit adieu aux mortels et les abandonnent. Adieu donc, ma chère.