AVEN Francophone

Je comprends bien ça aussi, c'est une manière de faire parfaitement louable. En général j'ai les grandes lignes d'avance, mais l'écriture elle même se fait au feeling. Je peux avoir une idée de départ, mais à force de remanier mon texte, des fois cette idée disparaît au profit d'une autre.

Quand j'ai écrit le premier jet de ma trilogie, enfin le premier jet du premier tome, j'étais si fière de moi... en fait c'était catastrophique. Des choix de scénario nuls, desquels j'ai honte aujourd'hui (j'ose plus me relire, ou alors très rarement, quand j'en ai le courage). Quand je pense qu'à l'époque, je commençais déjà à chercher un éditeur, tu m'étonnes que c'était refusé ! Plus récemment, avec les modifications que j'ai apportées, j'ai récidivé et envoyé à deux ou trois éditeurs... Et pourtant là je suis encore en train de corriger mon texte (sans avoir eu de réponse je crois). Je suis beaucoup trop impatiente... Là, en ce moment, j'ai plein d'idées, mais mon truc c'est que j'arrête un moment (je crois alors que c'est bon) mais des mois plus tard je reprends et j'ai à nouveau des idées... J'ai l'impression que je ne finirai jamais ! Bon entre mon premier jet et ma dernière version, l'histoire est la même, mais racontée différemment. J'ai fait des coupes, j'ai modifié de nombreux passages. Si j'ai pu faire ça, j'y arriverai pour l'autre roman (hors trilogie), celui que je dois retravailler en profondeur.

Hum en y repensant, mon premier jet était peut-être pas digne d'être lu (et édité), mais maintenant que j'en parle ça me donne curieusement envie de le relire... Curiosité nostalgique, ou curiosité malsaine ? Si je le fais, vais-je y prendre un certain plaisir, ou vais-je avoir cette réaction : ? Mais bon, faut déjà que je le trouve ce premier jet... Je regarderai peut-être plus tard ou dans quelque jours.

Quand j'étais au lycée, j'avais fait lire les deux premier tomes à ma prof d'anglais (je crois), et elle m'a dit que c'était un roman fantastico-érotique. Heu, oui il y était mention de la chose mais il y avait rien de descriptif... Ca m'a surprise. J'ai eu l'impression d'avoir loupé quelque chose. Sauf que maintenant, si on me disait la même chose, j'assumerais mieux car j'ai plus pris conscience de ce que j'écrivais. Encore une fois, rien de pornographique, ce n'est pas descriptif, mais oui la sexualité y a une place. Enfin quand je dis sexualité... c'est un bien grand mot car les thèmes abordés sont plutôt durs.

Evanescente a écrit : ↑16 juin 2019, 14:01 Mais, bon sang, j'ai le droit de m'exprimer, non ?

Ben, j'espère bien.
De mon côté, je ne trouve pas qu'il y ait de mal à dire "Ah, c'est cool comme méthode mais ça ne marche pas avec moi".

Oui on peut dire que ça ne marche pas avec soi, mais on ne peut pas dire que c’est l’Erreur à ne pas commettre, comme si on détenait la seule et unique vérité et que tous les autres ont tort.

Je plussoie tout à fait ce que vous dites, Orchis et Nostera.

Orchis a écrit : ↑16 juin 2019, 11:51 sous la forme d'une révélation (en général sous la douche ).

Ah mais la douche pour moi aussi, c'est le lieu où 80% du temps les idées se mettent à former un véritable scénario voire là où j'ai "écrit" des scènes entières. Du coup, l'écriture n'est pas l'activité la plus écolo
Et bizarrement dans beaucoup de mes scénarios, il y a des scènes dans la salle de bain, dans de la buée, sous la douche, sous la pluie, des cascades, des cheveux mouillés ^^

Moi c’est surtout au lit (enfin, plutôt au canapé) que j’ai des idées. Je sais que la créativité atteint généralement un pic la nuit, du coup je travaille principalement tard le soir jusqu’à tard le matin.

Je crois que la douche est vraiment un endroit fabuleux pour ça. C'est aussi à ce moment-là que j'ai des idées pour ce que j'écris à titre de loisir mais aussi au niveau professionnel. Quand je suis bloquée dans une situation, je vais prendre une douche et à la sortie, il m'arrive d'avoir une solution.

C'est vrai que ce n'est pas très écolo mais il vaut mieux que ça soit sous la douche que dans un bain

Des fois j ai des idées alors que je suis couchée le soir. Alors souvent je me lève et je vais noter mon idée. Mais il est arrivé que je rallume carrément mon ordi pour taper mon passage. Et comme j enleve mes lentilles pour la nuit, j y vois pas grand chose...

Mon inspiration peut venir aussi n importe quand, lorsque je pense à mon texte. Mais il faut que je sois « disposée ». Par exemple en ce moment j ai pas mal d idées pour ma trilogie parce que en ce moment je suis à fond dedans. Alors qu il faudrait que je reprenne aussi mon autre roman mais comme je suis pas trop dedans, l inspiration ne vient pas. Cependant je sais que quand je me consacrerai à ce roman, l’inspiration viendra. Mais je n ai pas remarqué qu elle venait plus souvent sous la douche. En fait ça dépend.

Ah c’est pour ça en partie que je dors au salon sur le canapé, j’ai ma tablette à portée de main, et je ne dérange personne en travaillant en pleine nuit!

Moi je ne dérange que mon lapin ! ^^

Sur les conseils d'une maison d'édition qui a refusé mes textes mais a eu la courtoisie de me dire ce qui n'allait pas, j'ai décidé de modifier mes textes, parfois radicalement. L'histoire et les personnages sont toujours les mêmes, mais il y a de gros changements par rapport à avant. Par exemple, on m'a dit qu'il fallait revoir le comportement d'un personnage, car à la fin il n'y a pas d'effet de surprise et on se demande comment les autres peuvent se laisser avoir. Du coup j'ai réécrit toute sa rencontre avec les autres persos, j'ai ajouté des passages, bref tout modifié. D'un autre perso, on m'a dit qu'elle était trop passive, alors j'ai fait un passage où elle n'est pas contente des projets qu'on a pour elle. Et à un autre moment, j'insiste sur le fait qu'elle est malade et pas en était de parler et donc d'avoir une conversation pour dire ce qu'elle pense. Ca c'était déjà dans la première mouture mais là j'insiste dessus pour faire comprendre pourquoi elle est "passive" à ce moment là de l'histoire. J'ai rajouté aussi des moments d'introspection de sa part, pour montrer qu'elle n'est pas une fille trop désinvolte comme on me l'a dit une fois.

On m'a dit aussi qu'il y avait une trop grande différence entre le premier et le deuxième tome. Le premier est du genre fantastique alors que le deuxième penche plutôt vers l'horrifique. Et ça pourrait déstabiliser les lecteurs. En gros le premier viserait les ados alors que le deuxième serait plus pour adultes. J'ai décidé de pousser sur l'horrifique dans le premier, car assagir le deuxième aurait été une tâche trop importante.

Et je ne parle pas des modifications "mineures" que je fais en plus des changements qu’on m'a conseillés : changer un mot, rajouter un passage...

Par contre, pour le deuxième tome, je me suis carrément fait trois versions : une version soft que je compte montrer aux maisons d'édition, une version hard que je garderai pour moi, et une version intermédiaire, éventuellement pour les ME si elles sont intéressées.

Malgré tout, je ne suis pas entièrement satisfaite : j’ai beaucoup de mal à prendre mon temps, et à décrire les lieux et les actions. C'est comme si j'avais le squelette de mon œuvre mais qu'il fallait maintenant que j'ajoute la peau, les veines, les cheveux etc. Ca avance, petit à petit. Mais j'espère que ce sera prêt pour milieu 2020, date où la maison d'édition que je vise ouvrira probablement ses soumissions aux manuscrits.

Finalement, la maison d'édition que je vise n'ouvrira ses soumissions de manuscrits que milieu 2021. J'en ai trouvé une ou deux autres et pareil, soumissions fermées jusqu'au moins l'année prochaine. Ce n'est pas plus mal si ça me permet de retravailler mes textes.

En ce moment, je recherche des éditeurs à qui je pourrais convenir, surtout des petites maisons spécialisées dans le fantastique/horreur. Je regarde aussi les forums d'écriture et de bêta-lecture, mais comme, absorbée par mes propres romans, je n'ai guère le temps de rendre la pareille, je ne m'inscris pas, je me contente de lire les sujet consacrés à l'édition. Et puis je ne sais pas être une bonne bêta lectrice. J'en ai un peu fait avec le roman d'un jeune homme que je connais d'un autre forum où je suis inscrite, mais même si lui me remerciait et aurait voulu que je continue, moi je sais bien que je me débrouille mal. J'ai du mal à voir ce qui cloche et si je le perçois, j'ose à peine le dire parce que je ne veux pas casser. Alors que pourtant, le but est bien de dire ce qui en va pas. Moi j'arrive plus à dire ce que j'ai aimé, ce qui m'a plu. Heureusement, cette personne a d'autres bêta lecteurs.

Avoir des bêta lecteurs, c'est nécessaire pour progresser mais je crois que je vais devoir m'en passer.

Bonne chance, la quarantaine a probablement bousculé leurs projets...

Merci Nostera.

Je suis face à un dilemme. Je suis en train de retravailler ma trilogie en vue de la soumettre à un éditeur d'ici quelques mois/un an, le temps que les soumissions de manuscrits soient ouvertes. Seulement, mes textes ont déjà été publiés il y a quelques années par... Edilivre (ne me jetez pas la pierre, c'était une grosse erreur de débutant). J'ai résilié mes contrats il y a environ une semaine, j'attends leur accusé de réception. Normalement, quand je soumettrai mes romans, ils seront libres de droits, et en plus ce ne sera plus exactement les mêmes, vu que je les retravaille.

Alors voilà : je ne sais pas si je dois dire aux éditeurs chez qui je postulerai que j'ai été publiée avant par Edilivre... J'aurais tendance à le dire, parce que sinon j'aurais une désagréable impression de mentir. Vraiment ça me rend mal. Sauf que si je le dis, ne vais-je pas me tirer une balle dans le pied ? J'ai peur que ça refroidisse les éditeurs. Mais s'ils le découvrent après coup, ils pourraient dire que j'ai dissimulé et ce n'est pas bon.

J'ai posé la question ailleurs, et on m'a dit d'attendre que mes textes plaisent pour le dire éventuellement. Surtout, on m'a aussi conseillé de changer les titres... Or ces titres, ils m'accompagnent depuis le début, ils collent vraiment bien, j'y tiens vraiment. En plus, je n'ai aucune idée de par quoi les remplacer.

Le dernier message que j'ai eu me conseille de ne pas le dire car c'est à la maison d'édition de faire des recherches, que mes textes seront différents, bref que je n'ai aucune obligation de le révéler. Seulement moi, cacher ça ben ça me turlupine...

Je ne sais pas encore ce que je vais faire. J'ignore si vous pouvez m'aider, mais si jamais vous avez des avis je vous en remercie.