Topic cinéma

Et vous ne l'aurez pas volé après une aussi dure journée.
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Lau
Associé(e)
Messages : 667
Inscription : 15 nov. 2017, 23:02
Localisation : Rhône-Alpes
A aimé : 342 fois
A été aimé : 285 fois

Re: Topic cinéma

Message par Lau »

Belfast, des moments drôles, d'autres émouvants mais je suis globalement restée un peu à la porte. Révélation pour Caitriona Balfe cependant.

Encanto. Pleuré 3 fois à chaudes larmes et sans que je le sente venir. Et ça ne m'était jamais arrivé. Il est bon mais ce n'était pas vraiment l'aventure à laquelle je m'attendais quand je pense Disney.

Belle. En VF mais coup de coeur quand même. L'adaptation des chansons est presque impeccable. L'histoire en elle-même m'a transportée et émue malgré des éléments un peu bâclés/inexploités.

Jujutsu Kaisen 0. Vu dans le cadre du Printemps du cinéma avec un collègue. Bonne adaptation du manga, un bon divertissement sur grand écran mais pas non plus un film incontournable à voir au ciné.

Compagnons. Vraie bonne surprise qui m'a redonné envie de chercher un atelier pour teste la technique du vitrail.
"C'est une folie de remédier à l'arbitraire d'un dégoût par l'arbitraire d'une contrainte."
Avatar de l’utilisateur
Grignoteuse de bouquins
AVENant(e)
Messages : 3665
Inscription : 02 oct. 2017, 19:17
Localisation : Nice
Pronom : Ael
A aimé : 1604 fois
A été aimé : 1810 fois
Contact :

Re: Topic cinéma

Message par Grignoteuse de bouquins »

Coucouuuuuuu ! :¤@µ:

J'ai vu un peu moins de films et de séries durant le mois de mars, du coup, j'ai regroupé mes avis avec ceux que j'ai vus en avril également.
Je vais parler de :

En liberté !
Alerte rouge

Gentleman Jack
Inventing Anna
Heartstopper
Severance


Les films

En liberté !, vu le 5 avril
Comédie

J'ai vu ce film dans le cadre scolaire, et je dois avouer que je l'ai trouvé abjecte.
Il y a un thème qui aurait pu être abordé avec brio : la santé mentale lors d'une sortie de prison.
Au lieu de ca, je me suis farci un film aux relents psychophobes avec un scénario qui part dans tous les sens, avec 0 ligne directrice. J'ai perdu de mon temps et je suis extrêmement déçue du parti pris du scénariste.

Non pas qu'on ne puisse pas rigoler de la santé mentale, au contraire, (il y a des séries qui le font avec de la subtilité et de la finesse sans partir dans les clichés) mais simplement qu'on dirait qu'il suffit de prendre un personnage un peu différent, qu'on le pose dans des situations loufoques pour faire rire (et j'ai pu le constater autour de moi, toute la salle était hilare devant ce personnage qui avait des comportements « étranges », et je pense que c'était un peu le but recherché).

Je trouve ca encore terrible et limite puéril comme comportement de dépeindre la santé mentale et les actes qui peuvent éventuellement en découler (sans nommer une seule fois explicitement le sujet dans le film) comme quelque chose dont on doit se moquer allègrement sans se poser de questions, en le présentant en fait comme un phénomène de foire, de curiosité.
Le scénario n'est à mon sens pas du tout recherché, et je ne comprends vraiment pas en quoi ce film est censé être drôle, je n'ai pas ri une seule fois. L'histoire d'amour, aucun intêret. Ce film n'avait aucun relief.
Le seul point positif que je pourrais en retirer, c'est qu'il y avait une ou deux scènes que j'ai trouvées assez oniriques dans le film, mais ca n'a pas duré, et c'est également dommage.
Bref, le fond du panier.

Alerte rouge, vu le 10 avril
Animation, Comédie


C'était divertissant, assez marrant. J'ai trouvé les métaphores assez juste (même si je n'ai pas vécu mon entrée dans l'adolescence de cette façon là), et la référence culturelle à Godzilla m'a fait éclater de rire. Sinon, comme d'habitude, je ne comprends pas trop cette tendance à revenir systématiquement dans les années 90 (en l'occurence, c'était 2002 ici, mais j'y ai plus perçu la fin des années 90), pour planter un contexte dans une histoire. On dirait que c'est quelque chose à la mode en ce moment. Néanmoins, ils ont bien saisi l'esprit des années 90, avec les boy's band (c'était à peine une caricature, j'adore), et du début des années 2000 avec le r'N'B, ca m'a rappelé quelques souvenirs, mais j'ai tendance à devenir un peu délicate lorsqu'on s'imisce sur le terrain de la nostalgie avec moi ; il faut que ca ait une réelle utilité dans l'histoire, sinon je ne comprends pas ce choix narratif. Mise à part ça, c'était très agréable à regarder, on reconnaît l'adolescence de nombreuses jeunes filles de cet époque là, ca a fait écho à ce que j'ai pu observer autour de moi.

Le message est génial et je pense que c'est un film qui a du aider pas mal de petites à se sentir mieux après l'avoir vu, comme moi avec vice-versa à l'époque (quelle pépite ce film d'ailleurs, ca me donne envie de le revoir).
Petit bémol, je trouve que les traits asiatiques des personnages étaient très légers, qu'ils étaient très occidentalisés (même du côté de la famille qui est non-métissée). Je me dis que c'était un peu exagéré d'occidentaliser une représentation de famille asiatique à ce point, surtout en les rendant tous roux à la fin. Je ne dis pas que c'est mal, mais je me dis qu'ils n'ont pas voulu faire des traits asiatiques traditionnels (comme l'oeil en monolide etc), car il y avait déjà le côté tradition qui ressortait pas mal. Je me demande la raison de ce choix, si c'était simplement stylistique ou si c'était le choix de sensitive readers un peu enflammés :lol:
C'est dommage de ce côté là, ils auraient pu ajouter une représentation un peu plus juste.

Contrairement à d'autres personnes qui ont pu voir une métaphore dans le début de l'apparition du désir sexuel chez cette jeune fille, moi je n'y ai pas vu ca, j'y ai surtout compris une allusion aux règles. Enfin si il y avait une allusion à l'apparition d'un quelconque désir, c'est normal que ca soit assez implicite (et donc que je ne l'ai pas interprété comme telle), puisque c'est un film familial. En tout cas, j'ai passé un très bon moment, je recommande ce film, il est léger.

Les séries

Gentleman Jack, vu le 26-29 mars
Drame Historique

Gentleman Jack est un drame historique sur lequel, comme pour la plupart des séries que je regarde, je suis tombée par hasard. Et j'ai eu une surprise plutôt bonne en regardant les 8 épisodes de la première saison, qui est actuellement la seule disponible. Il faut dire que j'adore les films historiques ou axés sur l'histoire, mais quand il s'agit des séries, je n'ai pas l'habitude. Et bien celle-ci m'a plutôt bien convaincue d'en chercher d'autres dans le genre.

Tout d'abord, nous sommes directement plongés dans l'ambiance de l'époque.
J'ai trouvé que tout était très bien fait, les costumes parfaitement ajustés, rien à dire, c'était un plaisir à regarder.
J'aurais bien aimé pouvoir remarquer des incohérences ou anachronismes, chose que j'adore faire habituellement, mais je ne m'y connais pas assez dans l'univers visuel du début du 19ème siècle pour avoir pu remarquer quoi que ce soit.
Enfin le premier point positif, c'est l'aspect visuel.
Ensuite, on a la figure d'une femme forte qui est dépeinte, et des femmes comme ca, qui font ce qu'elles veulent en outrepassant complètement les mœurs de l'époque, je n'en connais pas beaucoup (en tout cas, il n'y a pas beaucoup de séries qui les portrayent, même si je m'en doute, il y en a eu pas mal). J'ai découvert grâce à cette série, que sa classe sociale lui permettait cette « excentricité », et c'est exactement ce qui est dit. Non pas que cela m'ait étonnée, mais j'ai découvert le nom précis de niche de ce phénomène qui s'appelle les « Female Husbands », si j'ai bien compris ce que ca regroupait. En ce sens, je trouve que cette série est géniale, parce qu'elle a permis d'attiser ma curiosité sur des sujets que je ne connaissais pas très bien jusque là. Tout le long de la série, je me suis demandé pourquoi elle s'appellait « Gentleman Jack », et même si j'avais une petite idée, je n'en étais pas du tout certaine. En fait, c'est tout simplement le surnom que le voisinage de la protagoniste, Anne, lui donnait. Cela n'a pas été dit une seule fois dans la série, d'où ma confusion là dessus (je hais quand il y a un titre qui ne va pas avec le contenu de la série) et je pense que ca aurait peut-être du être un peu plus explicité. Cependant, ca ne me dérange pas tant que ca, puisqu'en regardant rapidement la biographie d'Anne Lister, j'ai découvert le pourquoi du comment du titre de cette série. Enfin bref, on a un personnage excentrique et haut en couleurs, dont la psychologie a bien été reflétée.

Encore concernant Anne Lister, j'ai trouvé que c'était bien qu'elle ait des personnes à qui se confier, et que sa famille ne soit pas là pour saquer ses relations qui sortent du cadre hétérosexuel, car en général, dans pas mal de fictions LGBT+, il y a énormément de détracteurs à cela.
Evidemment, il y en a, et elle subit moqueries et railleries des gens autour d'elle, mais elle a des personnes à qui en parler au sein de sa famille et qui l'acceptent, notamment sa tante (et ca fait plaisir de voir des personnages âgés qui peuvent faire preuve d'acceptation, même si on ne peut pas forcément transposer ce que l'on voit dans l'époque à laquelle nous vivons). Je me demande quand même si cette partie de la série était vraie, mais je n'ai pas trouvé quoi que ce soit à ce sujet.

Par rapport aux personnages, je trouve que c'est génial d'avoir un personnage secondaire, Ann Walker, qui souffre de phobies, de psychoses (peut-être d'une forme de schizophrénie ?) etc.
C'est intéressant de voir comment c'était considéré par ses proches et le validisme qu'elle subissait de la part de sa propre famille. Elle était considérée comme une invalide fragile, et tout le monde profitait d'elle. Son seul diagnostic étant des « crises de nervosité ». Pour la première fois dans une série, j'entends brièvement parler de tanathophobie, phobie de la m*rt (et c'est franchement rare). La thématique des vi*ls est abordée, c'est même une problématique importante puisqu'elle n'aime pas les hommes, (dans le sens romantico-sexuel), et a subi certaines choses ; elle veut donc échapper à ce destin qui semble tout tracé pour elle de « mariage-procréation-cuisine » malgré sa condition psychologique.
Parcontre, je trouve que sa psychologie est moins bien fouillée, les aspects de sa personnalité n'ont pas été assez montrés. Ainsi, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à un personnage handicapé vu uniquement par ce prisme, et c'est bien dommage. Je l'ai trouvé aussi très indécise dans sa façon d'être, et j'ai trouvé les émotions de celle-ci pas très bien jouées, j'ai vu qu'il y avait quelque chose de trop faux, pour moi en tout cas. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à ce personnage que j'ai trouvé un peu agaçant, j'étais mitigée.

Finalement, j'ai trouvé cette série assez marrante (même si c'est un drame, mais finalement ce n'est pas tragique hein), je la conseille vivement à quiconque apprécie les séries historiques, et pourrait apporter un avis avec un œil plus aiguisé que le mien. Je n'en dis pas plus, je l'ai bien aimée.

Inventing Anna
Drame

Premier point négatif en regardant cette série : j'ai eu l'impression que les faits étaient trop « tournés » de manière à ce que le spectateur réagisse, ca manquait un peu de naturel, peut-être dans le jeu de la journaliste, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, au début en tout cas.

Mais ensuite, le fait que l'on soit mis presque du point de vue du personnage d'Anna Delvey/Sorokin a fait que je me suis complètement immergée dans la série. J'aime aussi le fait qu'il y ait des points de vus ambivalents, comme si on devait ressentir de l'empathie pour cette personne, et j'apprécie quand dans les séries/reconstitutions de faits criminels réels, on s'imisce sur ce terrain là, car cela ajoute du réalisme à une histoire.
Je trouve ca quand même dingue que ce soit une manipulatrice hors-pair, et qu'il y ait quand même que des gens qui ne s'intéressent pas à elle autour d'elle, et qui la manipulent également en profitant de sa fortune. Je me demande si c'est souvent l'envers du décor de ce genre de situations. Il y aussi des effets visuels magnifiques qui aident à se projeter dans l'histoire.

Bref, on est dans une histoire captivante, et qui a été bien adaptée. Ca ma fait découvrir l'histoire d'Anna Delvey, qui d'ailleurs était très certainement atteinte d'un trouble de la personnalité narcissique (bien que ca n'était pas précisé dans la série, ou peut-être même dans les faits, ce qui est dommage).

Heartstopper, vu le 27 avril
Drame/Romance

Qu'on soit clair, ce n'est pas le type de série que je suis habituée à regarder, mais en ce moment je voyais absolument partout qu'il y avait un casting représentatif, de la représentation trans, bie, gay etc... Je me suis donc dit par curiosité que ca serait bien d'aller la regarder pour voir de quoi il en retournait.

Déjà, plusieurs choses positives ; Les adolescents sont normaux et n'ont pas l'air d'avoir 30 ans, il n'y a pas de sexe (pour une série où y'a des histoires romantiques entre jeunes, ca fait plaisir de voir que ce n'est pas forcément un pré-requis), il y a le thème du harcèlement qui est bien abordé, et pas mal d'humour et de petites références à la communauté lgbt+ que j'ai bien aimé reprérer, c'est toujours sympathique. Et en effet, quand j'ai regardé le casting, il m'avait l'air tout a fait correct, puisque l'actrice qui joue le rôle d'une jeune fille trans est elle-même trans, et c'est un bon point. Le thème de l'amitié est aussi abordé, on est pas tout le long sur une histoire d'amour, même si c'est quand même bien présent. J'ai beaucoup aimé les petites animations à l'écran.

Maintenant, les points négatifs ; j'ai l'impression que tout tournait autour d'un trait spécifique de personnalité du personnage principal. C'est une bonne chose de montrer des personnages timides et peu sûrs d'eux, mais quand tout le long tout tourne uniquement autour de ce point là, je trouve ca assez lourd et ca enlève du réalisme. Au final, je trouve même que les personnages secondaires étaient plus « consistants » et construits au niveau de leur personnalité. Dans la réalité, même quelqu'un de timide ou pas sûr de lui montrera un peu plus de variations en fonction du contexte, et je n'ai pas retrouvé ca dans cette série.

Mais on est sur une bonne représentation, c'est sympa à regarder.

Severance, vu le 30 avril
Thriller/SF

La première chose que j'ai à dire concernant cette série, et la chose qui m'a frappée, c'est la longueur significative de certaines scènes.
J'ai du mal à comprendre si c'était pour donner un style inspirant le malaise chez le spectateur ou si ce n'était même pas fait exprès ; sur un épisode d'environ une heure, je pense qu'environ 20 minutes auraient pu être évitées. Il faut s'accrocher et attendre le second épisode pour commencer à rentrer dans la série, avec un générique qui donne justement cette envie là. Il y a une forme d'humour assez subtile que j'ai aussi beaucoup apprécié.

C'est pile poil le genre de série que j'aime, avec beaucoup de mystère et de suspense, des décors très calculés et les énigmes qui se décantent au fur et à mesure que la fin approche.

Pour un peu éclaircir de quoi cette série parle, on est sur quelque chose qui parle de la dissociation ; les employés de l'entreprise de Lumon ont subi une opération irréversible pour dissocier leur « moi » du travail et leur « moi » de la vie personnelle, ce qui occasionne un certain nombre de problèmes. Ca ne se passe pas en huis-clos (presque) mais c'est le mot qui me vient en tête pour définir leur situation, et c'est vraiment intéressant au niveau des pistes de réflexion que ca ouvre.
Ce n'est certes pas une série sur la dissociation « classique » (type déréalisation), vu que ce thème est pris pour explorer des fins presque de science-fiction, mais je trouve certaines scènes assez parlantes pour comprendre ce que ca peut être, surtout au niveau de la distorsion du temps et de la réalité.

La série est disponible sur Apple Tv, mais aussi gratuitement en streaming, c'est d'ailleurs comme ca que j'ai pu la regarder. De plus, le casting est génial. Une pépite, certainement la meilleure série produite en 2022, et en bonus, 0 scènes de sexe ! (Ca me fait vraiment plaisir quand il n'y en a pas, c'est tellement rare). J'attends la saison 2 avec impatience, et je la conseille fortement.
♠ Why frick frack when you can snick snack ? ♠ :cake:
Avatar de l’utilisateur
Grignoteuse de bouquins
AVENant(e)
Messages : 3665
Inscription : 02 oct. 2017, 19:17
Localisation : Nice
Pronom : Ael
A aimé : 1604 fois
A été aimé : 1810 fois
Contact :

Re: Topic cinéma

Message par Grignoteuse de bouquins »

Avis concernant les films et séries que j'ai vues durant le mois de mai, c'est partiiii !
Evidemment il y en a un peu moins, vu que j'étais dans mes révisions, tout ça tout ça. Il y a un peu de tout, de l'horreur, des documentaires en passant par le drame fantastique...

Je vais parler de :

Kimi
Kadaver

Have a Good Trip

Les 7 vies de Léa
The wilds
Undone


Les films

Kimi, vu le 1er mai
Thriller/Crime

C'est un film que j'ai trouvé particulièrement bien au niveau de la représentation autiste. Bien que ce ne soit pas véritablement spécifié, j'ai vu plusieurs stéréotypies (comme les gestes répétitifs de temps en temps, quelque symboles (même si ils ne devraient pas être encore utilisés, comme la pièce de puzzle)), la manière de s'exprimer, mais enfin bref ; Ca fait du bien d'avoir une représentation assez juste et pas complètement dans le cliché. Concernant l'histoire, c'est assez intéressant, l'enjeu étant autour de son agoraphobie et du fait qu'elle doit sortir pour se dépatouiller de certains problèmes.

Il y a des plans que j'ai trouvé très poétiques, notamment ceux tournés dans la rue, il y avait quelque chose de réaliste et d'en même temps romancé (si il s'agit du bon terme), et il est très agréabe à regarder visuellement, surtout au niveau des couleurs, il y a une certaine qualité et beaucoup de soin dans les détails.

Attention parcontre, il y a une scène de sexe que j'ai trouvée assez crue personnellement, et à laquelle je ne m'attendais pas du tout, et je l'ai trouvée assez inutile compte tenu des thèmes du film.
J'ai aussi l'impression qu'il était assez court, peut être parce qu'il était facile à regarder, donc si vous vous ennuyez, n'hésitez pas, mais ce n'est pas le meilleur film que j'ai vu. Il est bon tout de même.

Have a Good Trip, un voyage psychédélique, vu le 4 mai
Documentaire

J'ai beaucoup aimé ce documentaire, les drogues étant un de mes intêrets spécifiques, en particulier les psychédéliques. Tous les aspects de ceux-ci sont abordés, sans mettre sur le côté le côté préventif et les précautions à prendre (rdr, prévention). A chaque exemple, il y a un contre-exemple, et j'ai trouvé ca plutôt marrant de voir tous ces acteurs et réalisateurs parler de leurs expériences avec ce type de psychotropes. Il n'est pas diabolisant non plus, en bref, je l'ai trouvé assez complet dans sa manière d'expliquer les choses ; il manquerait peut-être l'histoire de la synthétisation ou trouvaille de ces molécules plus en détail, ca aurait sûrement étoffé certains propos rapportés dans les témoignages. Et les animations sont jolies.

Kadaver,vu le 8 mai
Horreur

Enfin un film d'horreur qui sort du lot !

Au début, j'ai eu du mal à accrocher, car le film est un peu lent à démarrer et assez sombre dans son ambiance initiale. Mais en avançant un peu dans l'histoire, je me suis sentie happée par le scénario qui a su m'intriguer ; une mise en scène de type post-apocalyptique, un hôtel étrange qui se déguise sous des airs luxueux et à fin de divertissement, alors que dans les coulisses, la misère se retrouve finalement partout, et la survie au dessus de tous.

J'ai a peu près pu dénouer toutes les ficelles du film avant même de voir les scènes en question, donc pour moi, le suspense n'était pas non plus à son comble. Mais visuellement il est beau, et j'ai beaucoup aimé le jeu d'acteur.
Il y a un petit spoil dans ce que je vais dire si vous comptez le voir, mais je sens pas mal l'influence d'Alice au pays des merveilles, et aussi de Soleil Vert.
Ce film m'a laissé une drôle d'impression de dégoût, et pour moi c'est un bon point : quand je regarde un film d'horreur ou d'épouvante, je m'attends à ressentir du dégoût, de la peur ou des émotions fortes, sans pour que ce soit pour autant gore ou du sanguinolant de partout, voir même surnaturel (parce que les films d'horreur dans le genre surnaturel, ca commence à s'essouffler et ca ne me donne même plus envie). Et si je ressens ces émotions sans qu'il n'y ait ces trois points, c'est que c'est réussi. Le concept en lui même est plutôt pas mal, avec la dichotomie entre « les invités » et « les comédiens », et les changements de réalité qui se font au fil de l'avancement dans le film.
En tout cas, je le conseillerais à quiconque voudrait voir un film d'horreur qui sort des sentiers battus.

Les séries

Les 7 vies de Léa, vu le 1er mai
Drame, Fantastique

C'est une bonne série française, avec pas mal d'acteurs et d'actrices que je connais déjà d'autres mini-séries et webséries ; j'ai complètement accroché, et pourtant le concept est assez simple. Léa, une jeune fille de 17 ans va retrouver un corps, après une fête, et va acquérir le pouvoir de faire comme une sorte de voyage dans le temps, mais en retournant dans le corps d'une personne de l'entourage de la personne décédée. Chaque jour, elle va se retrouver dans un corps et dans une vie différente, et va devoir faire des actions et choix qui vont influencer la vie de l'homme décédé, le but de Léa étant de le sauver. Sauf que qui dit voyage dans le temps annonce certaines problématiques que je vous laisserais découvrir en regardant la série !!

J'ai d'ailleurs été émue à plusieurs moments de la série, et je l'ai trouvée géniale. J'aimerais beaucoup qu'une saison 2 soit produite, car on nous laisse sur une fin intéressante qui mériterait une suite.

The wilds, vu le 7 mai
Drame

Intéressant, les perso de Nora et Quinn sont très autiste codés (anxiété sociale pour Nora) et je trouve ca dommage que le seul personnage auquel je me soit un temps soit peu reconnu dedans sans qu'il soit cliché pour autant soit considéré comme le grand méchant de l'histoire, c'est assez malheureux.
Je n'ai pas compris le côté féministe qui est venu un peu comme un cheveu sur la soupe dans la série et qui était censé justifié le manque de réponses qu'on devrait avoir à la fin de la saison qui s'est finalement terminée pour donner le même concept pour les mecs, sans raison valable. Je pensais que ca se serait terminé au dixième épisode.
Où sont les parents ? Et qu'en est-il des poursuites judiciaires et aux réfléxions éthiques qu'engendre cette éxperience sociale ? Pour moi, les réponses devraient être dans cette première saison uniquement, et ne pas faire l'objet d'une deuxième saison (qui d'ailleurs ne se centre même pas dans le même groupe, ce qui donne un effet de précipitation très désagréable).

Je ne vois pas ce que rajoute le fait d'enchaîner sur une deuxième saison comprenant un groupe d'homme cette fois-ci, même si celle-ci reste divertissante. C'est divertissant, en effet, mais ce n'est pas très original, trop de choses me paraîssent irréalistes, choses qui m'ont décrochée par moment de l'histoire, et la fin de la deuxième saison semble déboucher sur une troisième, ce qui m'a un peu gavée vu la longueur des épisodes. En bref, je reste mitigée sur cette série, c'est pas pour moi.

Undone, vu le 9 et 10 mai
Comédie Dramatique

Premières impressions : très poétique et émouvant, le rapport à la réalité est abordé d'une manière sublime.
L'animation et plus particulièrement les décors sont très soignés. Les épisodes sont d'une longueur parfaite et le rythme également. Onirique, le choix de l'animation très intéressant par rapport au récit. Ca m'a beaucoup fait penser à certains styles de romans graphiques et même à des tableaux d'edward hopper par moments.
J'ai ressenti les émotions comme si j'y étais vraiment. On retrouve aussi un enjeu sur la question du traumatisme intergénérationnel. J'ai beaucoup aimé les deux saisons que je recommande sans hésiter, c'est un coup de cœur !
Bon, la fin de la saison n'était pas simple à gérer émotionnellement avec ma tanathophobie, mais ca va, ca passe.
Et je trouve que la fin est très bien, mais peut-être que ca aurait pu être mieux arrangé, puisque je trouve que l'avant dernier épisode aurait fait une meilleure fin tout de même. Foncez si vous ne l'avez pas vue !!

Ca sera tout pour le mois de mai, et en ce mois des fiertés, je commence à regarder des séries et films lgbt+ que j'avais rechigné à voir les années précédentes, on ne sait jamais, j'aurais peut-être des bonnes surprises. Bon week-end à tous ! :P
♠ Why frick frack when you can snick snack ? ♠ :cake:
Avatar de l’utilisateur
Grignoteuse de bouquins
AVENant(e)
Messages : 3665
Inscription : 02 oct. 2017, 19:17
Localisation : Nice
Pronom : Ael
A aimé : 1604 fois
A été aimé : 1810 fois
Contact :

Re: Topic cinéma

Message par Grignoteuse de bouquins »

Les films

Elisa y Marcela, vu le 3 juin
Drame

J'aime beaucoup le cadre dans lequel ca se passe, les décors, et le fait que ce soit en noir et blanc ne me dérange pas pour une fois, c'est assez rare. J'aime également le côté épistolaire du film, même si l'accent n'est pas assez mit là dessus à mon goût. Malheureusement, il y a quelques scènes sexuelles où la nudité est bien présente, et puis le délire des tentacules est franchement bizzaroïde, enfin je conseille de les passer, ces scènes n'ont rien de particulèrement intéressant ne serait-ce que pour l'avancée de l'histoire. Je vais dire, personnellement j'ai trouvé ça assez vomitif, limite pornographique, et ca a vraiment entâché le côté sentimental de l'histoire qui commençait pourtant si bien.
Le côté historique et l'époque sont assez bien retranscrits, ce qui donne tout de même à ce film un certain charme, puisqu'il est tiré d'une histoire vraie. J'ai surtout trouvé ca intéressant de voir comment l'homophobie pouvait être violente à cette époque, mais évidemment si vous avez du mal avec la violence, ca ne va pas vous plaire. La musique, j'adore ! Au final, je dirais que ce film ne m'a pas trop plu. Je lui mettrais la note de 5/10.

Notre père à tous, vu le 5 juin
Documentaire

C'est glaçant. Vu que c'est un documentaire, je savais à quoi m'attendre, et c'est le type de format que je préfère, le montage et les reconstitutions sont bien faites, mais j'aurais aimé avoir un peu plus d'infos à la fin par rapport à la résolution de l'enquête, c'est dommage. Etant habituée à regarder ce genre de reconstitutions dans des émissions traitant de crimes, j'ai trouvé que ce documentaire était captivant et effrayant à la fois.
Je ne vais pas dire de quoi ca parle, ca serait déjà trop spoiler. 8/10

Finding Neverland, vu le 10 juin
Drame

Pas un film lgbt+ cette fois-ci, j'ai du mal à en trouver qui ont des scénarii intéressants, alors j'ai voulu chercher un film sur l'amitié. Bon, vu le contexte, c'est pas la meilleure idée du monde de regarder un film où Johnny Depp joue, mais je ne le savais pas, et en plus je regarde en streaming alors personne ne risque de toucher de l'argent. Ca ne m'enchante pas, mais je laisse sa chance au film, je suis curieuse de voir comment la maladie est traitée.
Mais Kate Winslet joue dedans alors ca compense. D'ailleurs si vous avez des bons films sur l'amitié, je prends note !

Je trouve ca très intéressant qu'on voit les petites allusions à peter pan et à comment l'auteur s'est inspiré pour l'écrire, et surtout, en voyant quelles scènes. C'est toujours amusant les clins d'oeil de ce type. Parcontre, je trouve que les liens amicaux entre les personnages, bien qu'ils soient criblés de complicité et d'imagination, ne sont pas assez approfondis au niveau relationnel. Cela reste tout de même une belle histoire poétique. Je trouve que la tromperie est subtilement amenée et montrée sous un angle intéressant, puisqu'il ne s'agit pas de tromperie amoureuse, mais plutot « artistique ». Serions-nous capables d'abandonner nos passions pour l'être aimé ? Non, et ce film l'aborde de manière brillante. L'émerveillement est quelque chose qu'on retrouve, et il est démontré qu'il est important de garder cette capacité à se perdre dans des mondes imaginaires, puisque c'est ceux-ci et la créativité qui en découle qui engendre, au moins en partie, la beauté que l'on peut trouver dans de simples instants de vie.
Cependant, je trouve toujours que la relation amicale entre deux adultes (qui est un sujet important) n'est pas assez profonde. On dirait qu'il s'agit seulement de commodités, qu'il s'agit seulement de contacts cordiaux, et toutes les amitiés ne sont pas comme ça ; la plupart sont quand même basée autour d'un socle commun de complicité, chose que je n'ai pas assez vue dans ce film malheureusement, c'est un déception à ce niveau là.

Sinon, des perspectives sur la vie de famille se sont ouvertes ; on voit que la cellule familiale n'est pas forcément composée de deux parents et d'enfants, mais que ce noyau peut-être étendu aux amis et aux grand-parents (comme ca pouvait être le cas auparavant). Le rôle de la grand-mère était intéressant et aurait pu être un peu plus approfondi, puisqu'on est sur un personnage qui laisserai presque entendre avoir un rôle paternel qui remplacerait celui du père (je pense au fait que cette femme dit prendre soin de sa famille au même titre que le défunt père le ferait, comme si elle prenait les choses en main). Ce personnage aurait en effet du être plus mis en avant, même si dans le cas de ce film, c'est un antagoniste. En tout cas ca ouvre des pistes de réflexion sur ce qu'est la famille, aussi par rapport au fait que les enfants d'un des personnage principaux considère James, l'ami de la famille, comme leur oncle. Le bémol, c'est que je n'ai du coup pas retrouvé cette relation adelphique entre Sylvia et James, comme le film le laisse entendre à plusieurs reprises, et ca casse un peu une certaine cohérence générale, c'est son défaut (ca s'arrange quand même légèrement dans le dernier quart du film). D'ailleurs, je trouve le personnage de Sylvia (joué par Kate Winslet) pas assez développé, on dirait plutot un « personnage-béquille », alors que je suis certain qu'il aurait pu être plus mis en avant, puisqu'elle fait partie d'un noyau amical et devrait représenter une certaine stabilité pour ses enfants. Je ne critique pas son rôle de mère, mais on s'en tient un peu a une godiche.

Un défaut, que je trouve facilement, c'est que les personnages masculins sont au final un peu trop mis en avant, ce qui engendre un déséquilibre dans les relations, qui sont toutes intéressantes, et par conséquent, tous les personnages auraient du être également développé dans ce film a mon avis. Mais c'est rafraîchissant de voir une amitié entre un homme et une femme qui ne finit pas en romance, ca reste quelque chose d'assez rare dans les films et c'est un autre bon point. Cependant le sujet de la maladie n'est que seulement survolé, mais la fin est bien et la musique aussi : 6,5/10.

A Good Man, vu le 11 juin
Drame

Je ne m'attends pas à grand-chose concernant ce film, étant donné que le rôle du personnage principal, un homme trans, n'est ni joué par un homme trans, ni joué par un homme cis...mais que le rôle a été donné à une femme cis. C'est dommage, il y a quand même quelques acteurs trans dans la scène française qui commencent à se faire connaître, donc si les rôles ne leur sont même pas donnés, je me demande sous quel angle va être traité le film, et avec quel regard.

Déjà, on arrive a même pas 10 minutes de film qu'il y a une scène de sexe louche, où le consentement n'est même pas clairement montré, c'est quand même un gros défaut. Quel est le parti pris ? Un angle de vue qui essaie de montrer que les personnes trans ont aussi une sexualité ? Quel est le but de cette scène ? Quand bien même il n'y en aurait pas, j'ai horreur des films qui dès le début mettent en avant la sexualité des personnages, ca me paraît assez annexe et inutile. De plus c'est incompréhensible, du sexe sans aucune raison, sans dialogue ? A croire que c'était vraiment mis là par paresse scénaristique.

Il y a une transition entre les scènes du film qui rendent le fil flou, j'ai eu du mal à comprendre qui était qui par moments, c'est un peu lourd, les personnages ne sont pas bien introduits, on dirait qu'ils sont là pour rien. A 20 min de film, on s'ennuie tellement, il y a tellement peu de dialogues, trop de flottement, on dirait que le film est creux. Le trope de la dysphorie mise en scène de manière dramatique avec les miroirs, c'est tellement cliché. Et je n'ai pas compris la réaction de sa compagne quand elle a fait son coming out. Je trouve ca assez mal joué et trop gros en fait.
L'aspect « transition » est seulement montré sous un prisme médical et physique, limite génitocentré et je n'aime pas du tout ca, ce n'est pas en montrant seulement cet aspect juste parce que c'est le seul acceptable (et encore) aux yeux des cis pour être accepté en tant que personne trans que ce film démantèle les clichés ; au contraire, on a ici un bel exemple de ce qu'est un film se pensant bienveillant mais tombant tout de même dans de vieux travers médicalisants. Qu'en est-il de l'aspect social de la transition ? A quel moment est-il montré ? Sans parler de sa femme qui a des propos transphobes qui sont présentés comme étant « raisonnables », pfff...Il y a trop d'antagonistes, ca déséquilibre vraiment trop l'ensemble. Bref, c'est un film creux, qui se targue de mettre en scène un bon thème, mais qui au final est une daube. 2/10

La maison, vu le 12 juin
Animation, Comédie noire

Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi esthétique et abouti au niveau de son histoire (enfin, ses histoires) et de son scénario ! La maison, un long métrage d'animation à la fois horrifique, émouvant et métaphorique, nous emmène dans le monde familier et merveilleux du conte, en étant dérangeant, puisqu'il met le doigt sur des choses qui nous touchent, sans qu'on ne sache vraiment quoi. Un seul thème : la maison, et trois histoires différentes qui explorent pourtant des thématiques différentes. Les couleurs, les lumières, le parti pris d'animer ca en stop-motion sont de bons choix et subliment réellement le tout, sans en faire trop. Je pense malgré tout qu'il faut être assez accroché psychologiquement pour le regarder. La dernière histoire est celle que j'ai préférée, puisque c'était la plus émouvante et la plus originale de toutes (la première m'a un peu moins plue et me parraîssait trop classique).

Concernant les métaphores, elles sont assez subtiles et c'est ce est finalement le plus intéressant dans ce film, au delà de la narration et de l'esthétique, car cela reste une très belle œuvre visuellement parlant. Je suis étonnée que ca n'ait pas eu plus de succès, et je recommande vivement ce long métrage qui est très poétique. Dernier bon point la musique ! 9/10


Les Anges Déchus, vu le 29 juin
Drame, Crime

Contre toute attente je trouve que ce film est passé vite et n'était pas ennuyeux.
Je le trouve cependant assez spécial au niveau de la manière de filmer les scènes, les découpages.
Je n'ai pas trop aimé les passages narratifs, je pense que ce film aurait pu être meilleur avec d'autres lignes de dialogues ou bien si il était muet ; en fait, le point négatif est le son, puisque même au niveau de la musique, je trouve qu'elle concorde mal avec l'ambiance générale de ce film. En parlant de l'ambiance, je trouve celle-ci particulièrement réussie, c'est la pierre angulaire de film. J'ai senti une forme «d'aplatissement des émotions » ou de désespoir qui se reflète assez bien dans les images (couleurs, longs plans), mais davantage là dedans que dans les scènes où la voix-off parle.
Cette ambiance est comme l'intérieur de la tête des personnages, et je trouve que c'est très réussi, on ressent bien la solitude qui émane de chacun, et qu'ils mènent une vie de débauche. Néanmoins, l'histoire est plutôt « vide », je pense que ca pourrait être ennuyeux pour certains. Il y a aussi un certain humour.

J'aurais préféré que le film se passe de ces scènes d'onanisme incessantes, je n'ai pas compris ce que ca apportait.
J'ai trouvé que l'histoire des personnages secondaires était plus intéressante, et j'aurais aimé que ce soit plus développé, notamment au niveau du jeune homme muet et de son père. Mais j'ai trouvé tous les personnages intéressants et réalistes à leur manière. Même si les passages narratifs dénotent d'une normativité que je déteste (surtout une amatonormativité et des codes de genres très clichés et flagrants), je peux dire que j'ai bien aimé ce film. Contrairement à certaines critiques que j'ai lues à postériori, j'ai préféré la deuxième moitié du film à la première, puisque c'est là que la « mystère » sur la vie des personnages, et même sur la perception qu'on peut avoir de ceux-ci se lève. Un des points forts de ce film, c'est que même si les personnages sont décalés parfois, j'ai quand même eu l'impression d'assister à la vie de vraies personnes, et pas à quelque chose de trop fantasmé. J'ai aussi aimé l'utilisation du noir et blanc pendant certains passages précis, ca donne une certaine subtilité ; surtout quand des effets spéciaux tout simples pour notifier les souvenirs ont étés utilisés, ca fonctionne assez bien. Parcontre, je ne sais pas quoi penser du fait que le réalisateur à recyclé des scènes parce qu'elles étaient trop longues, ca fait un peu « chutes de papier dont je ne sais pas quoi faire » dans l'idée. Mais bon, ca m'amènera peut-être vers le visionnage de Chungking Express à l'avenir, même si là, comme ca, ça me paraît un peu plus cucu la praline, donc ca sera pas pour tout de suite. 6,5/10

Les séries

Feel Good, vu le 2 et 3 juin
Comédie

C'est une série super marrante qui parle comme il faut des addictions, qu'elles soient affectives ou dues à un produit, mais aussi de la difficulté des relations, de faire son coming out et du genre. Si je l'ai trouvée très marrante, juste et divertissante concernant les problèmes de santé mentale etc, le côté sexuel de la série m'a forcément déplu, mais je ne vais pas enlever trop de points pour ca puisque c'était aussi tourné en dérision. 7,5/10

Please Like Me ! vu le 7 et 8 juin
Comédie

La série dans son ensemble est marrante et pleine d'humour, mais j'aurais espéré qu'on ne se centre pas que sur l'homosexualité. Les personnages secondaires ne sont pas suffisamment développés à mon goût, même si ca passe, et quelques thèmes intéressants sont abordés, comme le racisme, le validisme et la bipolarité (puis aussi le deuil, la mutilation). Il y a quelques points problématiques mais pour une série qui a commencée il y a quasiment 10 ans, je ne m'attendais pas à ce que de tels sujets soient abordés. En tout cas, c'est super marrant et divertissant, malgré le fait que ce soit trop sexualisé je trouve, il y a peut-être certaines choses que j'aurais VRAIMENT aimé ne pas voir. Et point bonus, je l'ai regardée en VO, et c'est trop bien de pouvoir entendre la prononciation en anglais australien. C'est parfait pour se remonter le moral en tout cas. 6,5/10
♠ Why frick frack when you can snick snack ? ♠ :cake:
Avatar de l’utilisateur
clotaire
Agitateur
Messages : 5991
Inscription : 24 avr. 2016, 15:46
Localisation : Auvergne - Rhône-Alpes
Pronom : peut être tutoyé ;)
A aimé : 1803 fois
A été aimé : 1776 fois

Re: Topic cinéma

Message par clotaire »

Je ne vais pas souvent au cinéma ! Mais il y a quelque temps, j'ai eu l'occasion de voir "The Duke" et j'ai bien aimé :-)
Avatar de l’utilisateur
finjan
Membre junior
Messages : 5
Inscription : 07 mars 2022, 09:00
A aimé : 1 fois
A été aimé : 4 fois

Re: Topic cinéma

Message par finjan »

Le dernier film que j'ai regardé était Top Gun : Maverick

Une performance incroyable. Seulement le deuxième film à un milliard de dollars depuis le début de la pandémie. Les gens aiment vraiment les jets rapides.
Avatar de l’utilisateur
NotABadGuy
Assidu(e)
Messages : 852
Inscription : 10 févr. 2021, 13:50
Pronom : NABG
A aimé : 376 fois
A été aimé : 416 fois

Re: Topic cinéma

Message par NotABadGuy »

En fan inconditionnel de Predator, premier du nom, j'ai pris un abonnement à Disney+ pour regarder Prey.

Sans spoilers, si on enlève l'aspect indienne jolie et badass rendant les autres persos insignifiants, le début est agréable avec présentation et introduction de l'héroïne. Le Predator rentre assez rapidement dans l'histoire même si on est dans le classique "héroïne qui prévient tout le monde qu'une créature balèze est dans la place mais qui n'est pas prise au sérieux."
Du coup l'héroïne avance de son côté dans l'histoire, le Predator aussi jusqu'à la confrontation finale...assez expéditive.
Quelques références au premier "si il saigne, c'est qu'on peut le tuer". Un armement moins sophistiqué mais assez original. Son casque est chouette. Dans l'ère/air du temps. Environnement agréable, ça change du contemporain ou futuriste.

Je ne sais pas si c'est l'effet Disney, mais je l'ai trouvé trop clean. Oui y a des morts et de l'hémoglobine, mais ça sonne Fake. Alors évidemment nettement mieux que le précédent qui était une bouse intersidérale, mais on reste loin des deux premiers. Et ouais, c'était mieux avant. :mrgreen:

Je lui mets 6/10.
We are all NABG
Avatar de l’utilisateur
Grignoteuse de bouquins
AVENant(e)
Messages : 3665
Inscription : 02 oct. 2017, 19:17
Localisation : Nice
Pronom : Ael
A aimé : 1604 fois
A été aimé : 1810 fois
Contact :

Re: Topic cinéma

Message par Grignoteuse de bouquins »

Depuis cet été, je n'ai pas beaucoup parlé des séries et des films que j'ai regardé, et je viens de me rendre compte que j'ai oublié de les mettre ici avant la nouvelle année, alors je ne m'y prends que maintenant (oui, je viens de me réveiller). :D
Ce sont principalement les critiques que j'ai rédigées après mes visionnages de septembre à décembre que je vais mettre ici.

Les films

Alice au pays des merveilles, vu le 19 novembre (1951-2010-2016)

Aujourd'hui, la critique proposée sera un peu différente puisqu'il s'agit plutôt d'une analyse de l'oeuvre écrite et cinématographique des romans à succès « Alice au pays des merveilles ». De nombreuses hypothèses me sont venues en tête lors de mon récent visionnage de l'animation et des films, et c'est ce que je vais essayer d'expliquer ici. Nous pouvons voir en effet l'oeuvre comme une allégorie des maladies mentales et des conditions psychiques différentes. Je vais essayer d'analyser ca par le prisme autant NeuroAypique que PsychoAtypique.

Beaucoup de sources dépeignent Lewis Caroll, l'auteur, comme étant autiste, en raison de ses difficultés sociales, ses routines répétitives et ses nombreux autres traits autistiques : outre le fait qu'il n'a pas pu bénéficier de ce diagnostic à l'époque, nous pouvons tout à fait aujourd'hui avoir comme référence cette grille de lecture.
Une des hypothèses serait qu'il aurait écrit ses romans comme une métaphore d'une personne autiste souffrant d'inadaptation par rapport à un monde neurotypique. Alice serait donc autiste, et tous les personnages phantasmagoriques de son monde seraient Neurotypiques, d'où les dialogues « de fous » et les incompréhensions entre elle et toutes ces créatures fantaisistes. Personnellement, même si c'est une hypothèse intéressante, je n'en suis pas très fan : cela voudrait dire que le chapelier fou, Absolem, le lapin blanc et la reine de cœur seraient Neurotypiques ? Alors qu'ils présentent tous plus ou moins des traits NeuroA ou PsychoA ? (ici je fais la différence entre les troubles neurodéveloppementaux et les troubles psychiques). Pour moi, il est clair que le lapin blanc souffre de TOCS, ou au moins d'obsessions, car il est obsédé avec le fait d'être à l'heure et présente une rigidité mentale indéniable : les choses doivent être comme elles devraient l'être, et pas autrement. On pourrait peut-être plus parler de trouble de la personnalité obsessionelle-compulsive, à ce moment là, ou de TAG (trouble de l'anxiété généralisée).

De même qu'il est évident que la reine de cœur a un trouble de la personnalité narcissique du à ses blessures d'enfances, avec des traits histrioniques (son besoin d'être au centre de l'attention est flagrant, et sa relation avec son second, dans le film de 2016, montre qu'elle a des hautes attentes concernant celui-ci et qu'elle considère sa relation avec lui comme plus proche qu'elle ne l'est réellement). Dans le film de 2016 également, « Alice de l'autre côté du miroir », on peut remarquer assez facilement que le chapelier fou a des changements d'humeurs assez prononcés, ce qui peut faire penser à un trouble bipolaire, voir même peut être des traits borderline : Alice est sa personne préférée, et il la rejette instantanément dès lors qu'elle n'a pas la même vision des choses que lui (paradigme d'opposition entre le bien et le mal). Il semble aussi avoir des mécanismes semblables à un TDAH, et le loir, de dysfonctions éxecutives ou de « sluggish cognitive tempo ». Cependant, dans le disney éponyme de 1951, on peut remarquer plus facilement le rapport conflictuel qu'Alice entretient avec la nourriture, ce qui peut amener à la question des troubles alimentaires et de la dysmorphophobie/dysmorphie corporelle (changements d'états constants par rapport à l'image de son corps après ingestion d'aliments). Elle est également très émotive et en constante quête de sens, mais n'est pas particulièrement « instable ». Il y a cependant une entrevue d'elle, dans un asyle, comme si ca dénotait d'un véritable retour à la réalité : on peut émettre alors l'hypothèse d'une psychose, de bouffées délirantes, d'onirisme ou de schizophrénie, bien que cette dernière option me semble un peu farfelue étant donnée qu'Alice n'a présenté aucune tendance au retrait social. Quoi qu'il en soit, Alice au pays des merveilles est un véritable manifeste des troubles mentaux, puisque l'on peut voir, dans les films comme dans les livres, qu'Alice se confronte au rejet social de plein fouet, puisqu'elle rejette elle même les normes sociales : elle a ses propres références, sa propre logique et sa propre manière de penser, et c'est un personnage féminin fort qui tante de s'émanciper d'un monde qui l'étouffe de plus en plus, et qui lui dicte comment elle doit vivre sa vie, ce qu'elle peut faire ou ne pas faire en tant que femme, etc...

C'est en cloturant cette critique que je pense qu'on peut aborder la question de la rêverie compulsive, puisqu'elle a clairement créee son propre monde, plus réel que la réalité, pour tenter de s'échapper de son quotidien ennuyeux. Je ne pense pas qu'Alice, au final, soit une petite fille et femme souffrant d'un troubles en particulier, mais il est sûr qu'elle est représentée comme étant trop différente dans un monde Neurotypique : or, selon moi, ce monde NT n'est pas celui qu'Alice a crée dans sa tête, mais c'est celui dans lequel elle vit à la base et dans lequel elle s'ennuie. On peut même imaginer qu'Alice serait dépressive, puisque la rêverie compulsive et le fait de rêver de manière aussi intense est fortement associé à la dépression, dû à une image sombre et déformée du monde qui nous entoure.

Le disney de 1951 m'a beaucoup marqué sans que je ne sache pourquoi, et j'ai moi même grandi en me créant mes propres mondes pour m'évader de cette réalité fade. C'est évidant aujourd'hui que beaucoup de mes rêves ont été influencés par cet univers là, par bribes, et par éléments par ci par là, sans même que je ne m'en rende compte : bref, ce conte a vraiment influencé mon enfance, et en l'analysant plus tard, on peut se rendre compte de la signification que ce conte pourrait avoir. Evidemment, c'est tout à fait possible que Lewis Caroll n'ait pas écrit ces livres avec ce genre d'intentions, mais on peut le voir comme une métaphore des maladies mentales et des autres troubles et NeuroAtypies. Il y a sûrement plein d'autres intérprétations qui peuvent être données quant à ses œuvres, et je serais curieuse de savoir comment, vous, les avez analysées. C'est un véritable classique du cinéma, et je lui mettrais un 8,5/10.

Rajout : Je me suis vraiment fait un énorme kiff en regardant les différents films associés à cet univers, j'ai même regardé la version de 1931, en clair j'étais un peu en obsession là dessus à ce moment là :lol:

Avatar 2, la voie de l'eau, vu le 30 décembre (2022)

Et c'est après tout le monde et avec de grandes attentes que je découvre Avatar 2, la voie de l'eau au cinéma, le premier ayant énormément marqué mon enfance et mon imaginaire.

C'est un chef d'oeuvre esthétique, les effets spéciaux sont soignés, encore plus que dans le précédent film ; la nature de Pandora y est bien mise en avant, et on s'attache aux personnages principaux (autant dire qu'en 3 heures de film, c'est quand même le minimum :P ), et le fait que l'écosystème soit personnifié apporte quelque chose en plus pour la compréhension du spectateur, qui va directement connecter et empathiser avec la vision de la nature qu'ont les Na'vi.
En plus d'être un véritable conte écologique qui fait écho à ce qu'on peut connaître dans notre monde (pêche intensive et surexploitation des animaux), le film aborde brillamment les questions de société telles que le racisme et l'immigration, tout en respectant les contours de son univers. Il y a tant de réalisme qu'on ne peut que comprendre les métaphores qui nous sont mises sous les yeux. De surcroït, on explore les relations familiales et la notion d'adelphité, qui est différente chez chaque personne : une éloge à la diversité. Le film est un petit peu long, et j'aurais préféré que deux ou trois personnages soient plus développés, nottamment l'axe mère-fille en ce qui concerne Kiri. Les personnalités des personnages sont réalistes et bien pensées, et d'ailleurs, Kiri me fait beaucoup penser à une personne hypersensible, très contemplative et remplie d'imagination ; on pourrait peut être penser qu'elle a des épisodes dissociatifs, qui sait (l'aspect un peu monstrueux/bizarre que les autres lui imputent car elle est différente font beaucoup penser à un vécu neuroAtypique, un peu à l'image de Raya et de son inadaptation sociale, à creuser).

En bref, si vous voulez être embarqués dans une longue histoire avec une culture différente qui a ses propres us et coutumes, vous allez être ravis, car c'est un univers complet avec beaucoup de matière. Personnellement, la longueur du film ne m'a pas tant dérangé que ca car je suis friande des univers avec un grand travail de worldbuilding en amont, et dans ce cas là, il est crédible et solide. 9/10

Les séries

Heartbreak High, vu le 25 septembre (2022)

Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu une série, et on commence fort avec Heartbreak High, série pour ado qui est un remake d'une série des années 90 « Hartley, cœurs à vifs ». Je ne connaissais pas, et par curiosité peut-être que je la regarderais après. Déjà, je vais aborder les points positifs : la représentation des sexualités et des genres est très intéressante et appropriée (le point de vu est de plus intersectionnel, chose qui est géniale quand on veut aborder ces sujets là). Il y a des lesbiennes, des gays, des hétéros, et petite surprise à laquelle je ne m'attendais pas : une représentation asexuelle masculine réaliste !. En tout cas, de mon point de vu. C'est seulement la deuxième fois que je vois une représentation asexuelle masculine dans une série,(sûrement homoromantique) et ca fait toujours plaisir, surtout quand elle est correcte. Cette série est très feel good, puisqu'on voit les influences à la sex education (sauf que c'est un peu moins trash, il n'y a pas de scènes de sexe à tout bout de champ). Personnellement, l'absurdité de la série m'a pas mal fait rire, et j'ai apprécié toutes ces références à la communauté lgbt+.

Petit hic, je n'ai pas vu de représentation bisexuelle, vu que la série se targue d'être assez représentative. Pour enchaîner sur d'autres points négatifs, j'ai trouvé qu'encore une fois, les ados semblaient un peu trop agés, pas autant que dans d'autres séries similaires, mais quand même. Il y a aussi un personnage qui est sûrement aromantique et hétérosexuel, mais je n'ai pas bien compris son état d'esprit quant à l'amour romantique, si elle ne voulait sortir avec personne ou si elle en avait juste marre ; ce n'était pas très clair, mais ca m'a laissé imaginer qu'elle l'était.
Sinon, on sent aussi l'influence à la big mouth, pas dans le côté trash mais dans le côté absurde qui m'a beaucoup fait rire. J'ai beaucoup aimé le croisement de divers problématiques, et pour une fois, il y a une bonne représentation autiste, qui ne surfe par que sur des clichés : de plus, l'actrice qui joue le personnage est elle même autiste. Ca me fait toujours du bien quand je vois des représentations qui ne sont pas clichés. Et finalement, je trouve ca génialissime de pouvoir voir de relation où l'asexualité ne pose pas de problème. C'est littéralement la première fois que je vois une relation A/S qui semble commencer sur des bases saines dans la fiction. Bref, ca se regarde d'une traite quand on a du temps devant soi, c'est divertissant, je mettrais un bon 8/10.


Tutto chiede salvezza, vu le 23 octobre (2022)

C'est une bonne série sur l'hôpital psychiatrique, tirée du roman éponyme de Daniele Mencarelli. On y découvre le parcours de Daniele, qui se retrouve hospitalisé sous contraintes et ne se souvient pas des actes qu'il a commis, emprunt à un épisode psychotique. On le voit être confus, triste, puis traverser l'étape de l'acceptation, bref, on voit son évolution tout le long de la série. C'est une plutot bonne représentation des maladies mentales quelles qu'elles soient (détresse sensorielle liée à la shcizophrénie d'un personnage ; rétablissement non immédiat, qui fait des vagues), autant du point de vue du patient que de celui de la famille. On peut se rendre compte de la complexité des rapports entre les patients et le corps médical, qui peut très souvent être maltraitant. Elle fait aussi état de comment on peut se sentir à l'entrée en service psychiatrique : déboussolé, seul, pas comme « tous ces fous ». C'est une réalité qui concerne bon nombre de patients qui vont se faire hospitaliser, du moins, au début. Hormis ca, il y a tout l'arc narratif de la guérison qui est hyper intéressant à analyser. On se rends compte que chaque patient, comme souvent dans ce milieu, a sa pierre à apporter à l'édifice, et qu'il y a un véritable soutien mutuel, même lorsque les troubles atteignent de manière forte, il n'y a aucune déshumanisation, chose assez agréable à regarder. Dernière chose, j'aime beaucoup quand Netflix fait découvrir des séries européennes qui sont autres qu'anglaises. C'est très intéressant de voir que l'Italie commence à s'ouvrir à ces sujets là via des supports audiovisuels comme des séries de qualité, sans glamourisation de la maladie mentale. La réalisation et les images sont soignées et l'ensemble est plutot poétique sans en faire trop. Un bémol, c'est l'histoire d'amour qui selon moi n'avait rien à faire là et venait perturber l'ambiance générale de la série, et la mauvaise traduction par rapport à l'autisme qui est désigné comme étant une « maladie », mais j'ai pensé que ca pouvait être une erreur de traduction. Je trouve aussi certains personnages un poil trop clichés. Au final, je lui mettrais la note de 6,5/10.

Arcane, vu début novembre (2021)

C'est une série que j'ai beaucoup apprécié regarder, et qui est soignée autant au niveau du visuel qu'au niveau de la musique. Le mélange de 3D et de 2D est en effet très sympa. J'ai trouvé les personnages très bien construits au niveau de leur personnalité et de leur psychologie, profondeur rarement atteinte dans d'autres œuvres de fictions : on arrive très bien à percevoir l'ambivalence chez certains personnages, voir l'idée de personnage moralement gris. L'histoire en elle-même est très bien ficelée, et je n'ai rien à redire sur les arcs narratifs, puisque tout est magnifiquement bien amené. J'ai adoré voir l'évolution des protagonistes au fil du temps, et surtout celle de Jinx qui me paraît la plus phénoménale : c'est d'ailleurs selon moi le personnage le plus important, puisqu'avec lui, on se pose la question de sa santé mentale. Je l'ai perçue comme présentant un trouble de l'attention (avec prédominance impulsive) avec hyperactivité, des traits histrioniques et une psychose (pas forcément une schizophrénie ceci-dit, puisque dans la série, je n'ai pas pu observer une phase de retrait social de sa part : il s'agirait donc plutot de symptômes psychotiques liés à un stress-post-traumatique complexe). Certaines critiques ont beau dire que c'est une série surcôtée et que l'histoire est trop vue et revue, j'ai pour ma part trouvé que cette profondeur apportée aux personnages à vraiment apporté quelque chose en plus. Certes, l'univers où tout ceci prends place donne sûrement une impression de déjà-vu, mais ce n'est qu'annexe comparé à l'effort que les scénaristes et réalisateurs ont mit dans la série. N'étant pas du tout familière à League of Legends, je trouve que la série arrive très bien à exister à coté, et j'attends impatiemment la saison 2 qui sortira d'ici 2023 grand minimum. 8,5/10.

Alice in Borderland, vu en novembre et décembre, saison 1 et 2.(2020-2022)

Je suis probablement un énorme mouton, mais pour moi cette série est une masterclass, 10/10, un énorme coup de cœur pour terminer en beauté l'année 2022. Il y aurait énormément de choses à dire, mais tout est bien dans cette série : l'univers, le monde dans lequel ils sont embarqués et évoluent, le suspens, les cliffhanger de malade, la fin et comment elle est tournée, l'originalité du concept (la série arrive LARGEMENT à surpasser squid game ou d'autres séries du genre avec des jeux mortels). Les musiques et les décors sont dingues, et les personnalités des personnages sont très bien écrites. La saison 2 arrive avec succès à prendre la suite de la saison 1, et malgré quelques petites incohérences qui parsèment un petit peu la série, ce n'est pas forcément dérangeant : la qualité du scénario est inégalable. Les personnages, eux, sont attachants, et les musiques vont parfaitement avec les situations dans lesquelles ils se trouvent. Les références à Alice au pays des merveilles sont un plus, moi qui adore Lewis Caroll, j'ai adoré dénicher les petits détails qui s'y cachaient par rapport à ca. Il y aurait tellement de choses à dire que faire une critique complète serait très compliqué à faire, du coup si vous ne l'avez pas encore vue et que ca vous tente, FONCEZ ! Profitez-en, binge-watcher 2 saisons d'un coup d'une série aussi qualitative, ca n'arrive pas tous les jours.

Je l'ai dévorée, et une petite saison 3 l'année prochaine ne serait franchement pas de refus. Moi qui ne lit jamais de manga, ca m'a donné envie d'acheter ceux dont c'est tiré, tiens...
Dernière modification par Grignoteuse de bouquins le 02 janv. 2023, 02:52, modifié 3 fois.
♠ Why frick frack when you can snick snack ? ♠ :cake:
nicolas78
Néophyte
Messages : 3
Inscription : 08 juin 2023, 23:44
A aimé : 0
A été aimé : 2 fois

Re: Topic cinéma

Message par nicolas78 »

Pour ce topic , je vous offre un bouquet comme celui là : https://ohmondieu.ovh/faites-vous-pardo ... de-cactus/
Avatar de l’utilisateur
Amedechue
Aspirant(e)
Messages : 44
Inscription : 28 oct. 2023, 03:21
Localisation : Catalogne Nord
Pronom : elle/tu
A aimé : 52 fois
A été aimé : 28 fois

Re: Topic cinéma

Message par Amedechue »

Bon alors je suis allée voir au cinéma avec mes amis le film " le garçon et le héron" et l'avis général à la sortie été "on a rien compris".

Visuellement c'est toujours aussi bon que se soit les dessins, les décors et la fluidité de l'animation mais du coup question scénario ça part dans tout les sens et vu que le film dure 2h je les ai vraiment sentie passées.

Tout ça pour dire que c'est l'un des films les plus barrés que j'ai pu regarder
Afficher
donc si quelqu'un parmi vous va le voir et pense avoir compris ce qui se passe je serai curieuse de lire son explication :void:
Tagada Jones dit:
On ne chante pas on crie
C'est c'que l'on dit de toi et moi
C'est pas d'la musique, c'est du bruit
Mais ça nous va comme ça :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
NotABadGuy
Assidu(e)
Messages : 852
Inscription : 10 févr. 2021, 13:50
Pronom : NABG
A aimé : 376 fois
A été aimé : 416 fois

Re: Topic cinéma

Message par NotABadGuy »

Amedechue a écrit : 06 nov. 2023, 18:42 ...donc si quelqu'un parmi vous va le voir et pense avoir compris ce qui se passe je serai curieuse de lire son explication :void:
J'irai bien le voir rien que pour ça^^
We are all NABG
Avatar de l’utilisateur
lordprosciutto
Adepte
Messages : 207
Inscription : 08 déc. 2022, 20:22
Pronom : Elle
A aimé : 23 fois
A été aimé : 92 fois

Re: Topic cinéma

Message par lordprosciutto »

Première fois que je poste sur ce topic, et pour le plus grand malheur des personnes qui me liront, ce sera pour me décharger suite à une déception, d'un film que j'attendais beaucoup de voir, et qu'au final j'ai trouvé... Franchement pas ouf.

Bref, du coup avec ma famille, nous avons regardé ensemble le film Titane de Julia Ducournau dont on avait bien apprécié le premier long-métrage (d'emblée, si vous voulez le voir ne faites pas comme moi, ce n'est pas un film à regarder avec sa famille).

Si on prend juste les grandes lignes de l'intrigue, je trouve que l'histoire a du bon potentiel de base et pouvait donner quelque chose de génial à l'écran. Si à mon sens elle avait été exploitée avec plus de finesse, j'aurais pu apprécier le film car l'idée semblait prometteuse.
Mais malheureusement cette intrigue est pour moi gâchée par la surabondance de scènes trashs ne cherchant qu'à choquer le spectateur et qui sont là à peu près toutes les deux minutes. La réalisatrice semble aimer créer un sentiment de dérangement vu son précédent film, mais là... J'ai trouvé que ce n'était pas fait de façon intelligente et que c'était de l'obscène pour de l'obscène. D'autant plus que sur toutes les scènes trashs, un bon nombre ne servent pas dans l'avancement de l'intrigue et sont là parce que... Pourquoi pas ? J'aime pourtant quand un film me met mal à l'aise, mais trop c'est trop.

Deuxième gros problème avec le film : il n'est vraiment pas accessible. Par "accessible", je veux dire que son sens métaphorique ne coulera pas de source pour la plupart des spectateurs. La plupart verront juste un gros craquage de Julia Ducournau tellement le scénario va trop loin et nous montre des évènements qui n'ont pas de sens dans l'univers où se passe le film, qui est quand même notre univers.
(Le fantastique c'est le bien, je n'ai rien contre, mais pour que ça marche à mon sens, il faut que les frontières entre le surnaturel et le réel soient suffisamment proches pour que le spectateur croit en ce qu'on lui raconte. Et avec Titane, ce qu'on nous montre c'est clairement pas possible qu'il y ait une part de véracité tellement ça va trop loin, et ça m'a empêchée de prendre le film au sérieux).

Résultat, arrivée à la fin je n'ai absolument pas compris les intentions de la réalisatrice derrière ce film, quel message elle cherchait à faire passer à travers son œuvre, j'étais perdue. Et j'ai dû aller chercher sur Internet des réponses dans les critiques du film et les interviews. Et ça pour moi, c'est déjà un indicateur que le film est mal fait.

Par contre le film a réussi à me dégoûter avec ses scènes, à me faire détourner le regard et à me faire me sentir mal à l'aise. Mais bon, ça je le savais déjà avant de le regarder, et j'en attend plus de ce genre de film, à savoir une histoire bien construite et un message qui réussisse à me toucher.

C'est dommage parce que j'avais trouvé Grave assez brillant autant dans son histoire que dans son sens métaphorique, perturbant sans être gratuit, et avec du fantastique très bien géré.
Je suis persuadée que Julia Ducournau a un talent avéré, et j'irai certainement voir ses prochains films. Mais j'espère sincèrement que tous les prix cinématographiques qu'a reçu Titane ne vont pas la conforter dans l'idée que la violence gratuite (oui, gratuite) et perpétuelle lui sont nécessaires pour faire un film puissant et mémorable.
"All we see is sky for forever,
We let the world pass by for forever,
Feels like we could go on for forever this way...
Two friends... on a perfect day."
Avatar de l’utilisateur
Fabienne
Aguerri(e)
Messages : 535
Inscription : 21 nov. 2023, 07:09
Localisation : Paris
Pronom : Elle
A aimé : 105 fois
A été aimé : 135 fois

Re: Topic cinéma

Message par Fabienne »

Amedechue a écrit : 06 nov. 2023, 18:42 Bon alors je suis allée voir au cinéma avec mes amis le film " le garçon et le héron" et l'avis général à la sortie été "on a rien compris".

Visuellement c'est toujours aussi bon que se soit les dessins, les décors et la fluidité de l'animation mais du coup question scénario ça part dans tout les sens et vu que le film dure 2h je les ai vraiment sentie passées.

Tout ça pour dire que c'est l'un des films les plus barrés que j'ai pu regarder
Afficher
donc si quelqu'un parmi vous va le voir et pense avoir compris ce qui se passe je serai curieuse de lire son explication :void:
Vu le Garçon et le Héron. Oui il y a trop de choses, ça part dans tous les sens. Ce qui me gêne, c'est qu'il n'y a pas de valeur ajoutée à la fin : tout cela à été vécu un peu comme pour rien, comme un rêve, on revient au point de départ, identique.
Maintenant, c'est toujours aussi débordant d'imagination, beau, drôle, cela fait vraiment voyager loin, élève du quotidien.
Le héron m'a fait bien rire. Sur les affiches et au début, on croit que cela va être très poétique, alors que... encore des gros nez à pustules. Miyazaki le très turbulent.
Pas le meilleur des Miyazaki, non, mais je recommande fortement, forcément, ça reste unique et très fort.
Flashwebb
Néophyte
Messages : 1
Inscription : 25 nov. 2023, 20:24
A aimé : 0
A été aimé : 0

Re: Topic cinéma

Message par Flashwebb »

Moi aussi j'ai adoré !
Avatar de l’utilisateur
Fabienne
Aguerri(e)
Messages : 535
Inscription : 21 nov. 2023, 07:09
Localisation : Paris
Pronom : Elle
A aimé : 105 fois
A été aimé : 135 fois

Re: Topic cinéma

Message par Fabienne »

Sinon, j'ai vu Oppenheimer, mais c'est déjà ancien, début septembre. Il n'y a plus qu'un cinéma à Paris qui le programme encore.

J'ai trouvé le film excellent. Le film traite donc du créateur de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima. Lui, seulement un génial physicien excité par ses recherches et découvertes, et dépassé par l'usage qui a été fait de celles- ci.
Je ne sais pas si cela suit exactement la biographie du physicien, mais c'est très intelligemment traité. J'en suis sortie complètement sonnée. Cela bouscule. On ne réfléchit pas toujours à tout l'amont qui a précédé de tels terribles évènements. Qui connaissait le nom Oppenheimer ? Pas moi, en tout cas.

L'acteur qui joue Thomas Shelby dans la série Peaky blinders campe Oppenheimer. Ils ne pouvaient pas trouver meilleur acteur pour ce rôle, alliant enthousiasme halluciné et froideur de la détermination, c'est possible pour lui. Je le trouvais déjà excellent en Thomas Shelby ; dans ce film, il donne toute sa mesure, je l'ai trouvé génial.
Le film se trouvera sans doute bientôt sur une plateforme...
Répondre