Raconte-moi une légende

Installez-vous confortablement et venez nous raconter toutes vos histoires extraordinaires, même si elles n'ont rien à voir avec l'asexualité.
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Baelfire
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Baelfire »

Comme je te plussoie Muriel Evelyne! Et merci pour l'information. On me l'avait bien expliqué mais je n'avais pas tellement retenu.

Il va falloir que je vous trouve des légendes de Noël tiens :)
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Baelfire »

Je ne sais pas si vous connaissez l'histoire de Casse Noisette. Ce petit bonhomme en bois qui fait son apparition en fin d'année...Moi je me suis toujours demandé ce qu'un soldat venait faire dans l'univers de Noël et j'en cherche un depuis quelques années pour mettre sur mon sapin.

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Il y a de nombreuses années, un paysan vivait dans les monts Métallifères ; il était très riche et très seul.
La richesse avait transformé son cœur qui était devenu dur comme de la pierre, comme les noisettes qu’il mangeait seul tous les ans à Noël, à cause de sa grande avarice. Comme il aimait trop son confort pour en casser une lui-même, il promit une récompense à quiconque trouverait la manière d’ouvrir des noisettes sans le moindre effort.
Beaucoup vinrent le voir pour proposer les solutions les plus étranges : par exemple, un soldat conseilla de tirer sur la noisette pour qu’elle se casse. Le menuisier du village offrit sa scie pour scier la noisette, etc.

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On vit alors le vieux sculpteur sur bois du village sculpter pendant trois jours, jusqu’à ce qu’un joli petit homme soit créé. Il était multicolore, habillé du costume du dimanche des mineurs originaires des monts Métallifères. Il avait une grande bouche, une forte mâchoire et une langue puissante : comme s’il avait été conçu pour casser les noisettes.

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Le riche paysan en fut tellement enthousiasmé qu’il n’acceptait plus de casser les noisettes autrement qu’avec ce petit homme multicolore. Il traitait cet homme en bois tellement gentiment que son cœur devint doux comme la cire d’une bougie de Noël. Il offrit toutes ses noisettes et une fête de Noël fut célébrée partout en son honneur. Le vieux sculpteur sur bois reçut un nouvel atelier comme cadeau et le riche paysan devint le meilleur ami de tous les enfants, car le casse-noisette avait aussi cassé l’écorce de son cœur.

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Re: Raconte-moi une légende

Message par Muriel Evelyne »

Passionnée par la civilisation amérindienne, je vous recommande le film ci-dessous qui est fabuleux pour qui comme moi aime les légendes et les conteurs qui les transmettent oralement, de génération en génération, comme autrefois. Un peuple sans légendes est un peuple sans identité, qui est appelé à disparaître. Combien il est important que les nations et les régions gardent leur diversité, faute de quoi elles perdront leur âme...

"La différence entre ce qui est impossible et ce qui est possible est la mesure de la volonté de l'homme."

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Re: Raconte-moi une légende

Message par Muriel Evelyne »

La légende de Salmacis et Hermaphrodite.

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Salmacis et Hermaphrodite, par Giovanni Antonio Pellegrini.

Cette légende nous vient de la mythologie grecque de l'Antiquité. Hermaphrodite était le fils d'Hermès, le messager des dieux, et d'Aphrodite, déesse de la beauté et de l'amour. Il avait hérité à sa naissance de la beauté de ses deux parents et fut élevé par les nymphes sur le mont Ida de Phrygie. Quand il eut quinze ans, il décida de voyager pour découvrir le monde en commençant par l'Asie Mineure, tout d'abord en Lydie puis en Carie où il s'arrêta pour s'abreuver et se baigner dans une belle fontaine près d'Halicarnasse. Salmacis, la nymphe de la source, le vit et tomba follement amoureuse de lui. Mais en dépit de tous ses efforts, elle ne parvint pas à le séduire. Un jour qu'il se baignait à la source, elle l'enlaça fortement et demanda aux dieux que leurs deux corps n'en forment plus qu'un afin d'être unis pour l'éternité. Les dieux exaucèrent sa prière. Ils se fondirent l'un dans l'autre et Hermaphrodite prit l'aspect d'un être fabuleux réunissant les deux sexes dans un même corps. Cette légende nous est rapportée par Ovide dans ses Métamorphoses. Quant à moi, elle m'a été racontée par une jeune femme hermaphrodite qui m'a dit être une femme "normale", mais avec un sexe d'homme atrophié en plus de son sexe féminin. Elle était un peu mal dans sa peau mais ne voulait pas être opérée car elle se consolait en se disant qu'elle était un être à part entière qui n'avait pas besoin de rechercher sa moitié.

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L'Hermaphrodite de la Villa Borghèse.
"La différence entre ce qui est impossible et ce qui est possible est la mesure de la volonté de l'homme."

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Re: Raconte-moi une légende

Message par Alban »

LES ELFES GRIS

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« Les Elfes Gris de Beleriand avaient pour nom les Sindar, et bien que ce fussent des Moriquendi, des Elfes de la Nuit, ils devinrent sous le règne de Thingol, et grâce aux enseignements de Melian, les plus sages, les plus habiles et les plus beaux des Elfes de la Terre du Milieu. »

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Lors de la grande marche des Eldar vers Valinor, une partie des Teleri, la troisième et la plus importante des tribus des Eldar, s'arrêta en Beleriand et ne franchit pas la mer : certains restèrent pour chercher leur seigneur Elwë, envoûté par les charmes de Melian la Maia dans les bois de Nan Elmoth, et ceux-là s'appelaient eux-même les Eglath, les Abandonnés. D'autres refusèrent, par amitié pour Ossë, de quitter les côtes du Beleriand où ils s'étaient installés, et ils devinrent les Falathrim. Círdan le Charpentier était leur chef.

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Lorsque Elwë (aussi appelé Elu Thingol) reparut au côté de Melian, il devint roi de tous ces Elfes qui s'appelèrent dès lors les Sindar, les Elfes Gris, et sa suzeraineté s'étendait à tout le Beleriand, bien que les Sindar vécussent principalement dans les forêts de Region et de Neldoreth, aux Falas, ainsi qu'en Mithrim et en Nevrast. De bonnes relations s'établirent entre les Sindar et les Nains de Nogrod et Belegost, desquels ils apprirent l'art de la forge. Grâce à la sagesse de Melian, les Sindar devinrent les plus habiles et les plus sages des Moriquendi, même si leurs œuvres ne surpassèrent jamais celles des Eldar d'Aman.

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Après le retour de Morgoth et la première attaque des Orques sur le Beleriand, Thingol rassembla autant de Sindar qu'il put et les amena à Doriath, et Melian établit une protection magique sur ses frontières, connue sous le nom d'Anneau de Melian.

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Lorsque les Noldor revinrent en Terre du Milieu, Thingol leur refusa tout accès à Doriath, et leur laissa les vastes plaines désertes du Beleriand, au nord-ouest et à l'est, et les relations restèrent toujours fraîches entre les Sindar de Doriath et les Noldor. Cependant, les Noldor et les Sindar se mêlèrent en de nombreux endroits, notamment en Nevrast, où ils reconnurent Turgon comme seigneur ; et il y avait des Sindar qui vivaient à Gondolin.

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Après la chute des différentes cités elfiques, les survivants se réfugièrent aux Bouches du Sirion, où ils vécurent jusqu'à la fin du Premier Âge et la destruction du Beleriand. Les Valar pardonnèrent alors aux Noldor, et leur permirent de revenir dans les Terres Immortelles, et ils autorisèrent également les Sindar à s'y installer. Cependant, tous ne partirent pas pour Tol Eressëa : certains franchirent les Montagnes Bleues, puis les Monts Brumeux, et fondèrent des royaumes forestiers peuplés en majorité d'Elfes Sylvains : tel était le cas du Royaume sylvestre d'Oropher, puis de Thranduil, et du royaume de Lórinand, gouverné par Amdír, puis Amroth. Ces derniers Sindar finirent toutefois par prendre la mer tout au long du Troisième Âge pour aller en Eressëa, et peu restaient encore sur la Terre du Milieu au Quatrième Âge.

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Dernière modification par Alban le 10 avr. 2017, 14:38, modifié 1 fois.
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Alban »

J'adore les elfes et maintenant que je vous ai raconté une histoire sur les elfes gris, je tacherais de vous raconter des histoires sympas sur les autres elfes (les hauts, les sylvains et les noirs).
Nannerl
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Nannerl »

Owi des histoires avec des elfes !!
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Alban »

J'ai une histoire sur les elfes sylvains sous la main mais avant ça, une légende m'est revenue à l'esprit. Comment ça se fait que je n'y ai pas pensé plus tôt? Vous pouvez me le dire? Pour Alban, il y a des raclées qui se perdent pour la simple et bonne raison qu'on la connaît tous cette histoire ...

Voici l'histoire tirée de la chanson de Roland :

La légende de l'épée Durandal
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L'épée Durandal est le nom de l'épée du chevalier Roland, éminent marquis de Bretagne et neveu de Charlemagne.

La mort de ce dernier à l’issue de la bataille de Roncevaux -- le 15 août 778 -- lors de la résistance héroïque de l'arrière-garde de Charlemagne contre les Maures musulmans marque la fin de son épopée en Espagne. La bataille de Roncevaux prit place dans le cadre de la Reconquista.

Le chevalier Olivier, grand ami de Roland, signale une large troupe maure approchant l'arrière-garde (certains historiens modernes ont avancés l'hypothèse que cette troupe aurait plutôt été basque ou gascone). Il demande à Roland de sonner du cor pour avertir Charlemagne. Roland préfère mourir en guerrier plutôt que de se déshonorer en appelant à l'aide. Les hommes de Roland se battent contre une force cent fois supérieure à la leur. Les troupes de Roland mettent toutes leurs forces pour terrasser l'ennemi mais ils ne sont pas assez. Lorsqu'il ne reste plus que soixante combattants, Roland fait sonner son olifant tellement fort qu'il se crève les tympans.

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Charlemagne, pressentant le pire, chevauche vers le lieu de l'embuscade. Tous les chevaliers de Roland meurent, mais ils réussissent à faire fuir l'armée maure. Avant que Charlemagne ne puisse rejoindre la bataille, l'assaillant a déjà fui.

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Sentant sa fin approcher, Roland tenta de briser Durandal sur un rocher, pour éviter qu'elle ne soit prise par l'ennemi. Mais la lame flamboyante resta intacte et fit éclater la roche sans même s'ébrécher, ouvrant la Brèche de Roland.

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La légende veut que Roland ait alors appelé l'archange Saint Michel à l'aide, puis lancé l'épée vers la vallée. Celle-ci traversa alors miraculeusement plusieurs centaines de kilomètres avant de se ficher dans le rocher de Notre-Dame de Rocamadour.

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Roland s'allonge face à l'Espagne pour mourir et c'est alors que saint Michel, saint Gabriel et un chérubin l'emportent vers le paradis.

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Charlemagne finit par défaire les forces musulmanes restantes pour venger son champion avant de rentrer tristement à Aix-la-Chapelle. Là, il doit apprendre la triste nouvelle à la belle Aude, sœur d'Olivier et fiancée de Roland, qui meurt sur le coup à cette annonce.

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Re: Raconte-moi une légende

Message par Alban »

TRISTAN ET YSEULT

L’histoire se déroule en plusieurs lieux à travers les mers. Tristan, orphelin, a été élevé par Rohalt et Gorvenal son écuyer, dans la tradition des parfaits chevaliers et de leurs valeurs. Des années plus tard il rejoint son oncle Marc, roi de Cornouailles, frère de sa mère Blanche Fleur décédée en couche et devient son fidèle vassal. Le Roi d’Irlande exigeait alors du roi de Cornouailles un tribut auquel ce dernier ne voulait plus se soumettre. Pour ce faire, il envoie son preux chevalier Tristan, combattre en Irlande, le monstrueux Morholt, frère du maître des lieux.

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Après une rude bataille au cours de laquelle il prouve sa vaillance et son courage, Tristan blessé, tue le géant. Mais avant de mourir, ce dernier lui confie que seule, Yseult, la fille du roi d’Irlande, détient le pouvoir de guérir sa blessure. Il se rend auprès d’elle, qui le soigne, sans savoir qu’il est l’assassin de son puissant oncle. Puis il reprend la mer et retourne en Cornouailles.

Il revient en vainqueur auprès de son oncle, qui souhaite en faire son successeur, mais les nobles s’y opposent, préférant une succession filiale. Le roi déclare alors qu’il épousera la jeune fille dont le cheveu doré a été rapporté par un oiseau. À la vue du cheveu, Tristan se rappelle la princesse Yseult et propose à son oncle d’aller conquérir la main de la jeune fille pour lui.

Il brave alors tous les dangers, tuant un avide dragon qui terrorise le pays. Blessé il est, une fois de plus, accueilli par Yseult et sa mère qui le soignent, même si la princesse comprend que le valeureux chevalier Tristan est celui qui a tué son oncle. Il repart victorieux, avec l’accord du roi d’Irlande, pour la Bretagne en escortant Yseult, destinée à son roi.

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La reine d’Irlande a remis un philtre d’amour à la servante d’Yseult destiné à la nuit de noces de la princesse. Durant la traversée, Tristan pris d’une soif irrésistible boit le filtre d’amour et en offre à Yseult. Les jeunes gens essaient de lutter contre ce sentiment naissant, mais ils sont bien vite rattrapés par l’amour inconditionnel qu’ils se vouent.

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Yseult épouse le roi Marc, mais tout les ramène l’un à l’autre. Ils se voient en secret puis s’enfuient et se cachent dans la forêt. Les années passent, le pouvoir du philtre s’amenuise, mais pas leur impossible amour. Un jour, le roi découvre les amants endormis, l’un près de l’autre, séparés seulement par l’épée de Tristan, signe qu’il prend pour de la chasteté. Au lieu de les tuer, il échange son épée contre celle de Tristan. Touchés par tant de gratitude, les amants décident alors de se séparer, et Tristan part, le cœur brisé pour la Bretagne.

Il épouse sans amour une dame de Bretagne, mais son esprit tout entier est voué à Yseult. Il retourne en Cornouailles aussi souvent qu’il le peut afin de la retrouver secrètement. Les batailles font rage en ces temps, et Tristan blessé, envoie chercher Yseult, la seule personne au monde capable de le guérir. Il demande qu’une voile blanche soit hissée en haut du mat du bateau qui la ramènera, si elle accepte de le soigner. Les marins embarquent Yseult empressée de rejoindre son bien-aimé et dressent la voile blanche. Mais lorsque le bateau se rapproche des côtes, l’épouse jalouse de Tristan lui affirme que la voile est noire.

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Désespéré, Tristan se donne la mort en croyant qu’Yseult n’est pas venue à son secours. Lorsqu’elle arrive à son chevet, la tristesse l’emporte dans l’autre monde. Le roi Marc, digne et respectueux de cet amour contre lequel il ne put lutter, ramène les corps de son neveu et son épouse pour les enterrer côte à côte. La légende dit que durant la nuit, une ronce jaillit de la tombe de Tristan pour s’enfoncer dans celle d’Yseult. On eu beau la couper elle repoussait toutes les nuits. Le roi renonça alors à désunir ces deux êtres liés par un amour hors du temps.

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Re: Raconte-moi une légende

Message par Baelfire »

Muriel Evelyne a écrit : 18 mars 2017, 02:23 Elle était un peu mal dans sa peau mais ne voulait pas être opérée car elle se consolait en se disant qu'elle était un être à part entière qui n'avait pas besoin de rechercher sa moitié.
Il parait que c'est de là que prendrait son origine "ma moitié" lorsque l'on parle de son ou sa conjointe.

Merci pour toutes ces légendes. D'autant plus vivaces pour moi que j'ai vu l'épée à Rocamadour :) mais en toute honnêteté la seule blessure qu'elle pourrait infliger c'est le tétanos ^^
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Alban »

LES ANGES DE MONS

Le soir du 23 août 1914, lors de la Bataille de Mons, quand, venus prêter main-forte aux Belges quelques jours après l’invasion de leur pays par les troupes du Kaiser Guillaume II, les soldats de la British Expeditionary Force font face à une force allemande qui leur est largement supérieure en nombre, le ciel commence à montrer des choses assez étonnantes.

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Le 4 août 1914, en application du plan Schlieffen, les troupes allemandes envahissent la Belgique, avec pour objectif de prendre l'armée française à revers, la bousculer, puis foncer sur Paris. Les Belges résistent mais, face au rouleau compresseur germanique, doivent se replier. Les Français et les Britanniques, qui ont réagi rapidement, vont alors tenter à leur tour de contrer l'attaque allemande en Belgique. Les hommes du Corps expéditionnaire britannique prennent position aux environs de Mons, et le 23 août, sont attaqués par les armées du Kaiser, largement supérieures en nombre. Au plus fort de la bataille, les Britanniques sont submergés. Les troupes du général von Kluck les obligent à la retraite, le massacre est imminent. Alors, les nuages qui couvrent le champ de bataille prennent des formes bizarres…

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Ce sont des anges ! Ce sont des archers ! C’est saint Georges lui-même… Et l’on sait ce que saint Georges est pour la ville de Mons !

Les nuages deviennent anges, archers, et saint Georges les mène au combat, contre les Allemands !

Cette « vision » exalte les soldats. Les Britanniques, pris au piège, se reprennent, se reforment, et leur résistance inattendue bloque l'avance allemande, ce qui permettra à l'armée française, leur alliée, de prendre le temps nécessaire à la préparation de la bataille de la Marne, où sera stoppée pour longtemps la percée des troupes du Kaiser sur le territoire français.

Les Britanniques échappent donc au massacre.
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Baelfire »

Rose Latulipe


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Rose était la fille unique d'un dénommé Latulipe. Celui-ci l'adorait, il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux. Et, il va sans dire, Latulipe ne pouvait rien refuser à sa fille.
Rose était une jolie brunette, mais un peu éventée . Elle avait un amoureux nommé Gabriel, à qui elle était fiancée depuis peu. On avait fixé le mariage à Pâques. Rose aimait beaucoup les divertissements, si bien qu'un jour de Mardi gras, elle demanda à son père d'organiser une soirée de danse. Celui-ci accepta, bien sûr, mais il fit promettre à Rose que tous les invités seraient partis à minuit car ce serait alors le Mercredi des Cendres. Il pouvait être onze heures du soir, lorsque tout à coup, au milieu d'un cotillon, on frappa à la porte. C'était un monsieur vêtu d'un superbe capot de chat sauvage. Il demanda au maître de la maison la permission de se divertir un peu.

-C'est trop d'honneur nous faire, avait dit Latulipe, dégrayez-vous , s'il vous plaît, nous allons faire dételer votre cheval.
On lui offrit de l'eau-de-vie. L'inconnu n'eut pas l'air d'apprécier la boisson offerte. Il fit une grimace en l'avalant; car Latulipe, ayant manqué de bouteilles, avait vidé l'eau bénite de celle qu'il tenait à la main, et l'avait remplie d'alcool.

C'était un bel homme que cet étranger mais il avait quelque chose de sournois dans les yeux.
Il invita la belle Rose à danser et ne l'abandonna pas de la soirée. Rose se laissa subjuguer par cet élégant jeune homme habillé de velours noir. Elle était la reine du bal.

Quant au pauvre Gabriel, renfrogné dans un coin, ne paraissait pas manger son avoine de trop bon appétit.

Une vieille tante, assise dans sa berceuse, observait la scène en disant son chapelet. À un certain moment, elle fit signe à Rose qu'elle voulait lui parler.

-Écoute, ma fille, lui dit-elle; je n'aime pas beaucoup ce monsieur, sois prudente. Quand il me regarde avec mon chapelet, ses yeux semblent lancer des éclairs.

-Allons, ma tante, dit Rose, continuez votre chapelet, et laissez les gens du monde s'amuser.

Minuit sonna. On oublia le Mercredi des Cendres.

-Encore une petite danse, dit l'étranger.

-Belle Rose, vous êtes si jolie, je vous veux. Soyez à moi pour toujours?

-Eh bien! oui, répondit-elle, un peu étourdiment.

-Donnez-moi votre main, dit-il, comme sceau de votre promesse.

Quand Rose lui présenta sa main, elle la retira aussitôt en poussant un petit cri, car elle s'était senti piquer; elle devint très pâle et dut abandonner la danse.

Mais l'étranger, continuait ses galanteries auprès de la belle. Il lui offrit même un superbe collier en perles et en or: «Ôtez votre collier de verre, belle rose, et acceptez, pour l'amour de moi, ce collier de vraies perles.» Or, à ce collier de verre pendait une petite croix, et la pauvre fille refusait de l'ôter.

Pendant ce temps, deux jeunes gens qui étaient allés s'occuper du cheval de l'étranger avaient remarqué de bien étranges phénomènes. Le bel étalon noir était certes, une bien belle bête mais pourquoi dégageait-il cette chaleur insupportable? Toute la neige sous ses sabots avait fondu. Ils rentrèrent donc et, discrètement, firent part à Latulipe de leurs observations

Le curé, que Latulipe avait envoyé chercher, arriva; l'inconnu en tirant sur le fil du collier de verre de Rose l'avait rompu, et se préparait à saisir la pauvre fille, lorsque le curé, prompt comme l'éclair, s'écria d'une voix tonnante:

-Que fais-tu ici, malheureux, parmi les chrétiens?

-Cette jeune fille s'est donnée à moi et le sang qui a coulé de sa main est le sceau qui me l'attache pour toujours, répliqua Lucifer.

-Retire-toi, Satan, s'écria le curé. Il prononça des mots latins que personne ne comprit. Le diable disparut aussitôt avec un bruit épouvantable en laissant une odeur de soufre dans la maison.
...
Cinq ans après, une foule de curieux s'étaient réunis dans l'église, de grand matin, pour assister aux funérailles d'une religieuse. Parmi l'assistance, un vieillard déplorait en sanglotant la mort d'une fille unique, et un jeune homme, en habit de deuil, faisait ses derniers adieux à celle qui fut autrefois sa fiancée: la malheureuse Rose Latulipe.

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Yaya
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Yaya »

Comme je reviens d'un mois dans le comté de Cork, je partage avec vous cette légende ! ;)


La legende de la pierre de Blarney (Blarney Stone) – Irlande, Cork

** La légende

Il existe beaucoup d’histoires sur cette pierre mais la plus commune raconte qu’elle fut amenée en Irlande par le prophète Jeremiah. A l’époque elle était connue sous le nom de Lia Fail ce qui veut dire la Fatal Stone en anglais. On raconte aussi qu’elle aurait été l’oreiller du lit de mort de St Columba sur l’Ile de Iona. Elle aurait ensuite été transférée en Écosse où on s’en serait servie pour ses pouvoirs prophétiques pour connaitre les successions royales.

Elle retourna en Irlande quand Robert Bruce en donna un morceau aux irlandais pour les remercier de leur support lors de la Bataille de Bannockburn en 1314. Le roi Cormarc McCarthy lui avait envoyé 5000 hommes pour lui porter main forte lors de cette bataille et quand Bruce lui donna la pierre, il décida de l’installer dans son château à Blarney et c’est à ce moment là qu’elle devint connue sous le nom de la pierre de Blarney.

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Un siècle après, la pierre fut transportée dans le château que le Roi Dermot McCarthy fit construire. La construction de ce château ne fut pas chose aisée et demanda beaucoup de main d’œuvre. Comme il n’était pas censé loger que les McCarthy mais aussi les chevaliers et les domestiques, c’est une véritable forteresse qui fut construite afin que tout le monde puisse être à l’abri lors des batailles. A ce moment là les McCarthy n’étaient pas seulement de puissants guerriers mais aussi les patrons de la culture irlandaise. En effet, ils firent construire une école de barde à Blarney qui attira des étudiants de toute l’Irlande et dans les années 1600, le château et sa cour devinrent très connus pour être l’endroit où les poètes venaient réciter leurs compositions.

Au 16ème siècle – durant le règne de la Reine Elizabeth 1er – il fut demandé à Dermot McCarthy, toujours propriétaire du château, de l’offrir à la reine comme preuve de sa loyauté. Bien que contraint d’accepter, il trouvait toujours une excuse au dernier moment pour ne pas avoir à se séparer de sa forteresse. Ses excuses qui étaient de plus en plus fréquentes se transformèrent en plaisanteries à la Cour de la Reine. Mais un jour la reine perdit patience est déclara « Tout ca n’est que blarney, il ne fait jamais ce qu’il dit et ce qu’il a promis ». Depuis ce jour l’expression to talk blarney (parler blarney) est entrée dans le langage courant en Irlande.

On raconte qu’un jour la roi Cormarc sauva une vieille dame de la noyade et que pour le remercier, elle récita une formule qui transforma la pierre en pierre magique : quand le roi l’embrassait, il gagnait en persuasion car la pierre lui faisait don d’une grande éloquence.

Une autre version raconte qu’un jour, Cormarc eut des soucis avec la justice et qu’il appela la déesse Clíodhna en renfort. Elle lui demanda d’embrasser la première pierre qu’il croiserait le matin en se rendant au tribunal. Il s’exécuta et grâce à cela, il réussit à plaider sa cause avec une grande éloquence ce qui lui permis de gagner le procès.

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Depuis lors embrasser la Pierre de Blarney permettrait de gagner en éloquence mais sans offense.


** Le poème

Après avoir entendu les supposés pouvoirs de la pierre, un barde Irlandais du nom de Francis Sylvester Mahony écrivit un poème dessus:

"Tis there's the stone that whoever kisses
He never misses to grow eloquent;
'Tis he may clamber to a lady's chamber,
Or become a member of Parliament.
"A noble spouter he'll sure turn out, or
An out and outer to be let alone;
Don't try to hinder him, or to bewilder him,
For he is a pilgrim from the Blarney stone."

---

« Il y a une pierre que quiconque embrasserait
Il ne manquerait pas de devenir plus éloquent ;
Il pourrait grimper jusqu’à la chambre d’une dame,
Ou devenir un membre du Parlement.
Il se transformera en noble « spouter » pour sur, ou
“An out and outer to be let alone :”
N’essayez pas de la freiner ou de le déconcerter ;
C’est un pèlerin de la Pierre de Blarney ».

(Source : http://uklegacies.blogspot.fr)
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Muriel Evelyne »

La légende de Lady Godiva.

Godiva était une dame anglo-saxonne du XIème siècle et la belle épouse de Léofric (968 - 1057), comte de Mercie et seigneur de Coventry. Les habitants de cette ville souffraient sous l'imposition accablante du comte. À plusieurs reprises, Dame Godiva, qui avait un coeur généreux, demanda à son mari de diminuer les taxes, mais il s'y refusait toujours obstinément. Enfin, las de son insistance, il accepta d'accéder à sa demande si elle traversait à cheval les rues de Coventry, uniquement vêtue de ses très longs cheveux blonds. Dame Godiva le prit au mot et traversa ainsi la ville. Son mari tint parole et supprima les impôts. On raconte que les habitants de Coventry, pour montrer leur reconnaissance et leur respect envers leur dame, s'étaient tous enfermés chez eux pendant sa chevauchée à travers les rues de leur ville. Seul un curieux, nommé Tom, aurait osé enfreindre la consigne et jeté un coup d'oeil à la dérobée. On le surnomma Peeping Tom, c'est-à-dire Tom le Voyeur. :mrgreen:

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"La différence entre ce qui est impossible et ce qui est possible est la mesure de la volonté de l'homme."

" - Salut ! On échange nos numéros ?
- Non, j'aime bien le mien, merci. " :twisted: :lol: :mrgreen:


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Baelfire
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Re: Raconte-moi une légende

Message par Baelfire »

J'imagine bien le Comte lancer ça à sa femme sur le ton de la blague comme "je baisserais les impôts quand les poules auront des dents". Il a du drôlement être surpris qu'elle le prenne au mot :p
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