Votre rapport relationnel avec les enfants

[Mel]

Je n'aime pas non plus être en compagnie des enfants, ils me mettent extrêmement mal à l'aise, et je n'ai jamais voulu en avoir non plus. Je ne les trouve ni "mignons" ni quoi que ce soit d'autre. Ils ne m'évoquent rien si ce n'est ma propre enfance douloureuse.

Parcontre, j'estime que l'adultisme est quelque chose à combattre aux côtés du féminisme, parce que banaliser des phrases aussi violentes à l'égard des enfants, ça me paraît aller encore une fois dans la banalisation des violences qu'ils vivent. C'est pour ça que les phrases agressives à leur encontre, ça me met également extrêmement mal à l'aise. Il ne faut pas oublier qu'on a été nous aussi des enfants et qu'on aimait pas que des adultes disent ça devant nous.

C'est le genre de phrases que j'aimerais voir ne plus être banalisées. Les adultes ne sont pas superieurs aux enfants, et quand les gens comprendront ça, il y aura peut-être moins de maltraitance.

c'est quelque chose que je me suis toujours permit de dire, et ma position d'adulte désormais m'évite des soufflons/remarques ou violences direct maintenant x)
(même si certains n'hésite pas à me faire remarquer leur mécontentement)

Je supporte pas le fait que des gens, juste parce que c'est des enfants, les traite comme des sous humains,

Être responsable de quelqu'un, ce n'est pas le pouvoir de le rabaisser, de le maltraiter ou autre, c'est pas un pouvoir pour faire du mal. C'est une responsabilité, tu doit sauvegarder l'intégrité de la personne et lui permettre d'évoluer. Même si cet enfant, qui reste une personne, fait des bêtises, des choses qu'on ne supporte, il n'est raison de le rabaisser. Même si il n'est pas sous notre responsabilité.

Oui, ils peuvent manquer de maturité, d'expérience, de savoir et savoir faire et tant d'autre, ils sont en cours de développement, ils grandissent, mais c'est une raison pour aussi les responsabiliser et les considérer comme une personne, en prennant en compte ce qu'il a transmettre, ce qu'il fait etc, mais y a aussi la part comem à tout autre personne de remettre sur le chemin si besoin
Mais, il y a un mais. Ce sont des enfants, ils apprennent et ont donc besoin d'un cadre, d'exemple pour progresser, pour être autonome et faire ce qu'ils ont à faire dans la vie, ce qui les différencie en parti des adultes (qui sont censé pouvoir se débrouiller)

Il faut différencier dictature, d'un cadre, d'une bienveillance pour leurs évolutions.
dire des choses comme "c'est moi l'adulte, donc t'as tord, j'ai juste" sans raison est stupide et peut même montrer une forme d'immaturité, d'égocentrisme.
Mais si on prend le temps d'expliquer le pourquoi du comment, on permet l'enfant d'apprendre, de comprendre, mais aussi de meilleur réflexions et une communication de meilleure qualité, plus expressif.
La remise en question est donc par là aussi une bonne chose pour comprendre (pourquoi les enfants pose des centaines de questions par jours ?)

L'infantilisation par donc (pour nommer ces choses) peut marquer profondément l'enfant au point d'empêcher son autonomie et laisser de drôle de marque (comme demander des choses simple genre aller aux toilettes, voir l'exemple cliché de la femme qui materne son mari, et qui peut même le réprimmer comme une mère, ou inverse)


Mais les enfants reste toujours quelque chose en soit d'intéressant: comment leur permettre d'évoluer ?

[Mel]

Les enfants sinon, j'en suis neutre, juste j'aime pas trop quand ils sont trop chahuteurs ou qu'ils n'ont rien à dire d'intéressant.
Je sais pas trop en quoi c'est censé être mignon un enfant mais d'accord x)

Ca me dérange pas trop d'être avec des enfants, de m'en occuper ou de leur apprendre des trucs.

J'apprécie beaucoup les enfants curieux sinon

[Grignoteuse de bouquins]

Si je vois un enfant plein de morve ou de bave, oui je vais avoir une grimace de dégoût. Peut-être que si l'enfant le voit il sera blessé, mais ce n'est pas volontaire et ce n'est pas contre l'enfant en temps que personne.

Ben pareil.

Du coup, j'ai dû mal interpréter ton message. J'avais l'impression que tu trouvais que dire éprouver du dégoût face à un enfant était rabaissant pour l'enfant ? Ce que je peu concevoir, selon la manière dont c'est dit/montré

Je trouve que toutes ces phrases comme "je déteste les enfants" "je hais les enfants" sont un moteur de banalisation des violences envers eux. D'ailleurs, je trouve ça écoeurant comment certaines communautés de childfree se retrouvent pour cracher leur haine des gosses ; on a le droit de pas les porter dans notre coeur, d'être mal à l'aise en leur présence pour 1000 raisons, de ne pas en vouloir, mais je ne trouve pas acceptable pour autant que ce soit permis de les insulter juste parce que ce sont des enfants. C'est d'ailleurs un combat souvent oublié dans les milieux de gauche.

Quant à cette histoire de "les enfants me dégoûtent", si c'est pour des comportements, je comprends (quand ils mangent salement par exemple, ça m'a déjà fait vomir, mais ça me dégoûte autant si des adultes le font. Bizarrement c'est moins acceptable de le faire comprendre à un autre adulte parcontre, mais c'est les codes sociaux, il faut jamais rien dire, prendre sur soi quitte à s'empêcher de vomir pendant tout un repas...)

Mais si c'est exprimé sans précisions, ça me paraît un peu gratuit et sans intérêt. Ça entretient un climat global où exprimer une haine envers les enfants est normal, et donc encourage d'une certaine manière les violences domestiques. Ils sont insupportables, donc autant les punir à tout va, ces mioches. Ça me paraît pas insensé de rapprocher les deux sujets, sachant que le sujet des mauvais traitements reste encore extrêmement tabou.

[Grignoteuse de bouquins]

c'est quelque chose que je me suis toujours permit de dire, et ma position d'adulte désormais m'évite des soufflons/remarques ou violences direct maintenant x)
(même si certains n'hésite pas à me faire remarquer leur mécontentement)

Je supporte pas le fait que des gens, juste parce que c'est des enfants, les traite comme des sous humains.

Idem. Ça a été d'autant plus douloureux de voir en grandissant que les mêmes choses que je disais quand j'étais enfant, comme par exemple :

"Mon corps est mon corps"
(On me rit au nez)

"Tu n'as pas le droit de me frapper, j'ai pas envie"
(On explose de rire)

"Je ne t'appartiens pas"
(En guise de réponse, on me rit au nez)

"C'est faux, j'ai jamais fait ça"
- Menteuse

Auprès de la personne qui m'a maltraitée, paraissent maintenant évidentes. Encore aujourd'hui, cette personne rit de tout ça et ne s'est jamais excusée.

En grandissant, on gagne le respect de ceux qui auparavant nous considéraient comme des sous-humains. Ça a été très dur pour moi de me rendre compte que la société était si dure envers les enfants. Parce qu'en plus d'avoir supporté des mauvais traitements, parfois du harcèlement d'autres enfants, il faut ensuite essayer de comprendre qu'est-ce qui n'allait pas dans le regard de ces adultes, comment ils ont été éduqués pour arriver à penser que l'âge est une donnée qui rends inférieur et qui rends tout permissible.
Tout ce qu'on ressent, c'est une profonde injustice.

Et il me semble que beaucoup d'enfants ont vécu ça. Résultat, toute mon enfance je me suis sentiæ comme indigne de confiance, sans conscience des limites de mon propre corps, sans respect de mon consentement (j'ai été dénudæ en public, la fessée n'était pas encore interdite) et beaucoup d'autres mauvais traitements.

Je pense que dans l'idéal, ça serait bien qu'il n'y ait pas ce climat de permissivité totale envers les corps des enfants, comme si ce n'était pas des individus, de les considérer comme des êtres horribles, inférieurs, encouragé notamment par des phrases violentes qui circulent entre adultes, et qui s'autoconvainc qu'il faille forcément les détester.
Peut être que c'est moins le cas maintenant, il y a quand même une différence entre les années 2000 et aujourd'hui.

[Erialc]

Les enfants, je trouve que c'est mignon, mais ça prend de l'énergie.
J'aurais peur de faire vivre à un enfant ce que j'ai vécu, d'être maltraitante. Quand je vois des réactions spontanées d'enfants avec leur parents, je me dis que je ne sais pas comment je réagirais, parce que moi, on ne me laissait pas faire. J'ai tendance à trouver que beaucoup d'enfants sont mal élevés. J'aurais peur d'être trop dure.
Ce qui me pose souvent problème, ce sont les attitudes des adultes, s'ils sont violents c'est évidemment insupportable, mais parfois aussi il sont tout gagas, laissent passer des choses. J'en ai vu quand j'étais gamine, des adultes qui parlaient comme des bébés, voire faisaient le bébé, et puis quand il venaient me parler, ils me parlaient comme de la merde, étaient très durs et je comprenais pas d'où ça venait et ce qu'ils voulaient.
Je leur parle avec le même ton que celui que j'emploierais en parlant à des adultes, j'adapte juste mon niveau de langage. Sinon, je ne suis pas à l'aise de faire comme les "amoureux des bébés". Si un enfant se comporte mal, ne sait pas se tenir, de toute façon c'est pas de sa faute, il faut lui dire simplement qu'il y a des limites, c'est comme ça qu'il apprend. Et les enfants ne font que ça, apprendre.

[clotaire]

Moi globalement j'aime bien les enfants, je n'en ai pas mais j'ai réussi à développer une vraie complicité avec mes neveux et nièces, et j'aime passer du temps avec eux même si je ne le fais pas souvent.
Ce sentiment m'est essentiellement venu quand je suis devenu tonton, les années précédentes je côtoyais peu les enfants et ils ne me mettaient pas spécialement à l'aise. Comme quoi, ça peut changer

Cela n'empêche pas que de temps en temps, je continue à les trouver pénibles^^

[Baelfire]

Les enfants me dégoûtent...

Oui je sais, c'est un peu agressif mais c'est comme ça.

Avant même de découvrir mon asexualité, les gosses me dégoûtait, je déteste être en leurs présence et l'idée même d'en avoir me révulse au plus haut point.

J'arrive plus ou moins à supporter ceux de ma propre famille, alors ceux d'inconnus n'en parlons pas...

Pour le coup, mon asexualité est un don du destin.

Ben dis donc ! Je trouve ça un peu violent. Tu te souviens que tu en as été un ou pas du tout ? Ca t'aurait fait quoi de sentir qu'un adulte pense ça de toi ?

[dioptase]

Ben pareil.

Du coup, j'ai dû mal interpréter ton message. J'avais l'impression que tu trouvais que dire éprouver du dégoût face à un enfant était rabaissant pour l'enfant ? Ce que je peu concevoir, selon la manière dont c'est dit/montré

Je trouve que toutes ces phrases comme "je déteste les enfants" "je hais les enfants" sont un moteur de banalisation des violences envers eux. D'ailleurs, je trouve ça écoeurant comment certaines communautés de childfree se retrouvent pour cracher leur haine des gosses ; on a le droit de pas les porter dans notre coeur, d'être mal à l'aise en leur présence pour 1000 raisons, de ne pas en vouloir, mais je ne trouve pas acceptable pour autant que ce soit permis de les insulter juste parce que ce sont des enfants. C'est d'ailleurs un combat souvent oublié dans les milieux de gauche.

Quant à cette histoire de "les enfants me dégoûtent", si c'est pour des comportements, je comprends (quand ils mangent salement par exemple, ça m'a déjà fait vomir, mais ça me dégoûte autant si des adultes le font. Bizarrement c'est moins acceptable de le faire comprendre à un autre adulte parcontre, mais c'est les codes sociaux, il faut jamais rien dire, prendre sur soi quitte à s'empêcher de vomir pendant tout un repas...)

Mais si c'est exprimé sans précisions, ça me paraît un peu gratuit et sans intérêt. Ça entretient un climat global où exprimer une haine envers les enfants est normal, et donc encourage d'une certaine manière les violences domestiques. Ils sont insupportables, donc autant les punir à tout va, ces mioches. Ça me paraît pas insensé de rapprocher les deux sujets, sachant que le sujet des mauvais traitements reste encore extrêmement tabou.

Oui, effectivement. J'avoue ne jamais y avoir trop pensé, vu que j'ai la chance de n'avoir personne comme ça dans mon entourage (je suis la seule à ne pas aimer les enfants dans ma famille) et comme je ne côtois pas d'enfants je ne pense pas vraiment aux problématiques les concernant. Je pense qu'il faudra effectivement que je fasse attention à mes réactions/paroles si un jour mon frère à des enfants et qu'ils font quelque chose qui me dégoutent. J'ai beau ne pas les aimer, l'idée de blesser un enfant, même involontairement, me semble effectivement être une faute de l'adulte.

[Zimou]

Moi globalement j'aime bien les enfants, je n'en ai pas mais j'ai réussi à développer une vraie complicité avec mes neveux et nièces, et j'aime passer du temps avec eux même si je ne le fais pas souvent.
Ce sentiment m'est essentiellement venu quand je suis devenu tonton, les années précédentes je côtoyais peu les enfants et ils ne me mettaient pas spécialement à l'aise. Comme quoi, ça peut changer

Cela n'empêche pas que de temps en temps, je continue à les trouver pénibles^^

exactement la même pour moi. j'ai 4 petit cousins et petite cousines, depuis que j'habite prêt d'eux et que je les voit régulièrement, il n'y a plus de gêne avec et du coup ça m'a habitué aussi pour les autres enfants que je connais pas. Et puis quand c'est la famille qu'on voit régulièrement et que leur viennent l'envi de faire des câlins spontanément, clairement, je craque xD
J'ai une très bonne amie qui est en processus d'adoption depuis longtemps et qui va avoir son enfant dans quelques semaine, j'en suis à avoir hâte de la rencontrer (alors que j'étais vraiment mal à l'aise avec les enfants des autres avant...).

[Walther]

Auprès de la personne qui m'a maltraitée, paraissent maintenant évidentes. Encore aujourd'hui, cette personne rit de tout ça et ne s'est jamais excusée.

Ce genre de personne, même si elle s'excuse, c'est juste une forme de politesse sociétale, elle ne le pense absolument pas, et pense même qu'elle a bien fait à l'époque, et si c'était à refaire, elle le referait.

[Xteen]

Pendant très longtemps je n'ai pas voulu d'enfants, je ne voulais pas prendre le risque qu'ils soient malheureux, mal dans leur peau comme j'ai pu l'être (et le suis encore), et le pire pas prendre le risque d'en être la cause, pas volontairement bien sûr, mais même en faisant du mieux qu'on pense, une partie des parents risquent de déteindre sur leur progéniture et pas forcément le meilleur... Et puis j'ai avancé en âge, et l'envie d'avoir un enfant est devenue une évidence au delà de mes craintes. Hormones? Besoin primaire de procréer comme tous mammifères?
A noter que pendant très longtemps j'étais également mal à l'aise en présence d'enfants, je ne savais pas comment agir avec eux, pas comment leur parler, pas quoi leur dire... en même temps je n'ai jamais eu l'occasion d'en côtoyer régulièrement, peut-être...