L'origine du désintérêt

Vous avez des questions sur l'asexualité ?
C'est ici que ça se passe.
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Baelfire
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Baelfire »

C'est pas offensant c'est surtout contradictoire donc impossible. Ta demande c'est ça :

"je ne demande pas que les gens donnent une explication sur leur asexualité, simplement des témoignages de personnes qui en seraient arrivées à cette orientation par "choix contraint" lié à leur faible maitrise de la sexualité. "

Puisque ce n'est pas un choix ni une contrainte tu n'auras pas ce genre de témoignage. C'est pas l'orientation sexuelle le problème c'est la contrainte imposée. Par contre si tu trouves un forum d'abstinent(e)s ou d'éjaculateurs précoces là tu seras servi. Des gens qui s'abstiennent parce qu'ils estiment manquer de performance en la matière il y en a plein.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Zimou »

Nul-Oli a écrit : 24 août 2023, 18:36 Parce que si ce n'est pas génétique, et si ce n'est pas un choix... ça vient d'où ?
Vous ne vous posez vraiment jamais la question du "pourquoi" ?
Comme dit au dessus, se poser la question du pourquoi ça fait très longtemps que je me la suis posé, dans les débuts de mes recherches sur mon asexualité il y a plus de 10 ans maintenant... j'ai trouvé différente réponse à ça mais en effet, on a pas de certitude, pas de réponse claire et franche, beaucoup de supposition... rien qui s’apparente à de la connaissance fiable. et à un moment, c'est quelque chose à accepter, tout simplement. Tu en es au début de ton questionnement, c'est normal de se poser la question, mais pour ceux qui ont cherché la réponse on en vient globalement à la même conclusion : on ne sait pas. et c'est pas grave :D
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par dioptase »

Nul-Oli a écrit : 25 août 2023, 10:21
Erialc a écrit : 24 août 2023, 19:29 T'as l'air déçu qu'on te sorte pas les origines de notre asexualité. C'est déjà parfois difficile de déterminer ses ressentis, et c'est ce qui est le plus important.
Petit rappel : je n'ai pas voulu lancer un débat, simplement voir s'il était possible d'avoir des témoignages. Si vous considérez ça comme offensant, OK, c'est bien noté. Je vous pensais juste plus ouverts d'esprit.
Je ne pense pas qu'il soit offensant de se poser ce genre de question. Vouloir comprendre son propre fonctionnement me semble intéressant, de manière générale.

Mais je continue de penser que tu aurais eu plus de chance d'avoir des témoignages en demandant pourquoi des A ayant été sex positif auraient changé d'avis et ne voudraient plus pratiquer le sexe, par exemple. Il me semble plus facile d'expliquer une non envie de sexe qu'une absence d'attirance.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Erialc »

Bon, juste un petit mot pour les anciens du forum. Il y a déjà eu d'excellentes réponses, j'aurais pas dit mieux !

Un choix est conscient. J'ai dit que pour les épinards, c'est mon corps et mon cerveau qui décident. Il répond que mon cerveau et mon corps, c'est moi ? Ah bah tiens, mais je les ai pas "choisis", ces deux là ! Donc on retombe sur des choses qui sont déterminées et sur lesquelles on n'a pas de prise. Bref, faut pas vouloir changer le sens d'un mot. Dans la construction de quelqu'un, il n'y a pas que des choix, il y a des choses qui sont vécues, imposées : on choisit pas son corps, sa famille, son éducation... Si tout n'était qu'une question de succession de choix dans la construction d'un individu, ça se saurait.
L'asexualité est une étiquette qui enferme ? bah c'est un point de vue, un ressenti, pas le mien, je n'ai pas à être convaincue par un ressenti, qui est propre à chacun. Tout comme je ne fais que partager mon ressenti sur le fait que c'est pas une étiquette qui enferme (en plus, j'avais essayé de nuancer mon avis ^^). Quelqu'un trouve que l'asexualité l'enferme ? Bah c'est OK, je lui partage mon point de vue et il en fait ce qu'il veut, fin de la discussion sur l"étiquette".

Bref, vos réponses sont super !

Juste, cette réponse, je l'ai trouvée savoureuse :
Petit rappel : je n'ai pas voulu lancer un débat, simplement voir s'il était possible d'avoir des témoignages. Si vous considérez ça comme offensant, OK, c'est bien noté. Je vous pensais juste plus ouverts d'esprit.
Sauf que là on témoigne de nos ressentis et perceptions, et pas d'opinions sur un sujet.
Je ne débats certainement pas de mon ressenti, je le présente, je le défends, parce que...
🌺L'asexualité exiiiiiIIIIIIIste.🌺🎶
Et c'est parce que je ne débats pas de mon ressenti, de mes perceptions que je n'ai pas choisies, que je vais arrêter de regarder ce sujet.
En face on a un speech pour débattre des ressentis et des perceptions, toutes personnelles, don't on témoigne. Je me permets de dire ça, parce que après s'être présenté au début, c'est quand même vite parti sur une remise en question de nos témoignages je trouve.

Et remarquer que ce qu'on dit peut être offensant pour dire juste après qu'on n'est pas ouverts d'esprit.... (non, je ne débattrai toujours pas sur mes ressentis malgré ces accusations ! Tssss). Mmmmh! C'est aussi bon que le fait de refuser de se faire frapper, et d'entendre après qu'on n'est pas ouvert(e) d'esprit parce qu'on n'a pas laissé faire l'agresseur. 😂
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Walther »

Nul-Oli a écrit : 25 août 2023, 10:21
Erialc a écrit : 24 août 2023, 19:29 T'as l'air déçu qu'on te sorte pas les origines de notre asexualité. C'est déjà parfois difficile de déterminer ses ressentis, et c'est ce qui est le plus important.
Petit rappel : je n'ai pas voulu lancer un débat, simplement voir s'il était possible d'avoir des témoignages. Si vous considérez ça comme offensant, OK, c'est bien noté. Je vous pensais juste plus ouverts d'esprit.
On est assez ouvert d'esprit, mais de ton coté tu es sûr et certain que cela vient d'un choix, et tu voudrais qu'on t'explique qu'elle était notre choix, ou choix subit, alors que ce n'est pas le cas pour tout le monde, et beaucoup ici le vivent bien.

De mon expérience, il est bien de connaitre les causes d'un "problème" quand on veut, ou/et on peut y remédier, sinon il vaut mieux laisser cela de coté, faire avec et s'en accommoder.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Nul-Oli »

dioptase a écrit : 25 août 2023, 13:33 Mais je continue de penser que tu aurais eu plus de chance d'avoir des témoignages en demandant pourquoi des A ayant été sex positif auraient changé d'avis et ne voudraient plus pratiquer le sexe, par exemple. Il me semble plus facile d'expliquer une non envie de sexe qu'une absence d'attirance.
Désolé si je ne maîtrise pas le jargon ; vous pouvez interpréter ma demande ainsi, dans ce cas.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Nul-Oli »

Erialc a écrit : 25 août 2023, 14:37 Bon, juste un petit mot pour les anciens du forum. Il y a déjà eu d'excellentes réponses, j'aurais pas dit mieux !

Un choix est conscient. J'ai dit que pour les épinards, c'est mon corps et mon cerveau qui décident. Il répond que mon cerveau et mon corps, c'est moi ? Ah bah tiens, mais je les ai pas "choisis", ces deux là ! Donc on retombe sur des choses qui sont déterminées et sur lesquelles on n'a pas de prise. Bref, faut pas vouloir changer le sens d'un mot. Dans la construction de quelqu'un, il n'y a pas que des choix, il y a des choses qui sont vécues, imposées : on choisit pas son corps, sa famille, son éducation... Si tout n'était qu'une question de succession de choix dans la construction d'un individu, ça se saurait.
L'asexualité est une étiquette qui enferme ? bah c'est un point de vue, un ressenti, pas le mien, je n'ai pas à être convaincue par un ressenti, qui est propre à chacun. Tout comme je ne fais que partager mon ressenti sur le fait que c'est pas une étiquette qui enferme (en plus, j'avais essayé de nuancer mon avis ^^). Quelqu'un trouve que l'asexualité l'enferme ? Bah c'est OK, je lui partage mon point de vue et il en fait ce qu'il veut, fin de la discussion sur l"étiquette".

Bref, vos réponses sont super !

Juste, cette réponse, je l'ai trouvée savoureuse :
Petit rappel : je n'ai pas voulu lancer un débat, simplement voir s'il était possible d'avoir des témoignages. Si vous considérez ça comme offensant, OK, c'est bien noté. Je vous pensais juste plus ouverts d'esprit.
Sauf que là on témoigne de nos ressentis et perceptions, et pas d'opinions sur un sujet.
Je ne débats certainement pas de mon ressenti, je le présente, je le défends, parce que...
🌺L'asexualité exiiiiiIIIIIIIste.🌺🎶
Et c'est parce que je ne débats pas de mon ressenti, de mes perceptions que je n'ai pas choisies, que je vais arrêter de regarder ce sujet.
En face on a un speech pour débattre des ressentis et des perceptions, toutes personnelles, don't on témoigne. Je me permets de dire ça, parce que après s'être présenté au début, c'est quand même vite parti sur une remise en question de nos témoignages je trouve.

Et remarquer que ce qu'on dit peut être offensant pour dire juste après qu'on n'est pas ouverts d'esprit.... (non, je ne débattrai toujours pas sur mes ressentis malgré ces accusations ! Tssss). Mmmmh! C'est aussi bon que le fait de refuser de se faire frapper, et d'entendre après qu'on n'est pas ouvert(e) d'esprit parce qu'on n'a pas laissé faire l'agresseur. 😂
Excuse-moi, mais quelques petits points de ton argumentaire me chiffonnent :

1° : d'après toi, "toi", c'est quoi ? Qu'est-ce qui est constitutif de "toi", si ce n'est ton corps, ton esprit, et ta façon de réagir à l'environnement. Ton corps, il est en perpétuelle évolution, et tu as prise dessus (tu peux le muscler ou pas, maigrir, grossir, le foutre en l'air en fumant...); ton esprit également, et la façon dont tu réagis aux événements dépend de toi. À moins bien sûr que tu te considères "victime de tout" et "contraint par ton corps et ton esprit" depuis le début de ton existence. Forcément, dans une existence, il y a des choses "données", sur lesquelles on n'a pas prise. Mais nous avons toujours le choix de la façon dont on y réagit. "Le problème, c'est pas le problème. Le problème, c'est ton attitude face au problème."

2° : jusqu'ici, en termes de "témoignages de ressentis", j'ai surtout lu beaucoup de "attention, l'asexualité n'est pas un choix, tu peux pas dire ça, comment ose-tu ?" - pour le reste, beaucoup de "c'est une question qu'on ne se pose pas". Et en fait, c'est un peu ça qui me choque. C'est un peu comme si le fait d'opter pour l'étiquette "asexuel" (ce qui est un choix : on choisit de se revendiquer tel) était une sorte de couvercle : une fois qu'on a assumé l'étiquette, on ne se pose plus de question, et on souhaite juste bonne chance à ceux qui s'en posent jusqu'à ce qu'ils aient choisi leur étiquette. C'est pas hyper-pédagogique, ni hyper-accompagnant...

3° : pour en finir avec "est-ce un acquis ou un inné ?", faites attention à vos arguments pour défendre vos positions philosophiques/politiques. Si ce n'est pas un choix, il n'est pas possible de "changer d'orientation" ou de "se définir comme" ; une personne du spectre autistique ne peut pas, demain, décider qu'elle ne l'est plus. Ni même "travailler dessus". Elle l'est et le sera toujours. Par contre, au cours de son existence, l'orientation sexuelle d'un humain peut varier de bien des façons. Et je ne vois pas en quoi il serait "mal" ou "risqué" d'admettre que ce sont les événements de la vie et la façon dont on y réagit individuellement qui nous façonnent. Que vous vous hérissiez devant le mot "choix" laisse penser, une fois de plus, que vous vous sentez comme "victime des événements de la vie" et sans prise dessus. Or quoi qu'il arrive, il y a toujours plusieurs manières de réagir. Ce n'est pas un jugement, c'est juste une évidence: certains font le choix de s'écarter du volet "sexualité" (pour les raisons qui leurs sont propres et qui sont de toute manière respectables, et parfois même sans s'en apercevoir), d'autres suivent d'autres chemins. Nos vies ne sont pas de frêles esquifs ballotés par les vagues et dont la direction nous échappe totalement. Mais si tu préfères voir ta vie ainsi, libre à toi. Personnellement, je préfère assumer une certaine responsabilité sur les directions que j'ai prises, même lorsqu'elles étaient fortement contraintes.

Je suis juste très surpris de voir à quel point cette question et l'utilisation de ce simple mot peut sembler poser problème à certains... On m'avance des arguments relatifs à l'histoire ("oui mais attention, les pseudo-thérapies de conversion, etc."), mais justement : si on envisageait des "thérapies", c'est qu'on considérait que c'était une maladie. Pas un choix. Vous en connaissez beaucoup, vous, qui choisissent de devenir "malades" ? Et comme je le dis plus haut : l'orientation sexuelle, ce n'est pas un choix qu'on pose en âme et conscience un beau jour ; c'est le résultat de tas de petits choix qui parfois n'ont rien à voir, qui affinent peu à peu nos dégoûts et nos préférences, nos peurs, etc. Des choix parfois plus contraints que d'autres. Où est le souci d'admettre le fait que nos vies nous façonnent, et que l'on réagit à ce que les événements nous proposent ? Mais par contre, le fait de se revendiquer, de se reconnaître sous une étiquette, ça oui, c'est un choix, je vois mal comment on peut affirmer le contraire...

Personnellement, je ne me définis pas comme asexuel : je ne me retrouve simplement pas dans la manière dont la sexualité est envisagée par mes contemporains, dans tous ces codes et ces exigences. Si l'environnement évolue, on verra bien comment je réagirai...

Bonne journée à tous, malgré tout.
Dernière modification par Nul-Oli le 26 août 2023, 11:37, modifié 1 fois.
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Message par Zimou »

Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:032° : jusqu'ici, en termes de "témoignages de ressentis", j'ai surtout lu beaucoup de "attention, l'asexualité n'est pas un choix, tu peux pas dire ça, comment ose-tu ?" - pour le reste, beaucoup de "c'est une question qu'on ne se pose pas". Et en fait, c'est un peu ça qui me choque. C'est un peu comme si le fait d'opter pour l'étiquette "asexuel" (ce qui est un choix : on choisit de se revendiquer tel) était une sorte de couvercle : une fois qu'on a assumé l'étiquette, on ne se pose plus de question, et on souhaite juste bonne chance à ceux qui s'en posent jusqu'à ce qu'ils aient choisi leur étiquette. C'est pas hyper-pédagogique, ni hyper-accompagnant...
on peut choisir comment on se définit, on ne choisit pas ce qu'on est. et en général, on essaye de se définir en fonction de ce qu'on est, donc on ne choisit pas vraiment comment on se définit, on choisit seulement de le faire ou pas. Je peux choisir de me définir homo, mais c'est pas ce que je suis et je l'ai pas choisi. je choisi de me définir hététo mais je le fait parce que je le suis, pas par choix. Je choisi de me définir ace mais parce que je le suis aussi.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:033° : pour en finir avec "est-ce un acquis ou un inné ?", faites attention à vos arguments pour défendre vos positions philosophiques/politiques. Si ce n'est pas un choix, il n'est pas possible de "changer d'orientation" ou de "se définir comme" ; une personne du spectre autistique ne peut pas, demain, décider qu'elle ne l'est plus. Ni même "travailler dessus". Elle l'est et le sera toujours. Par contre, au cours de son existence, l'orientation sexuelle d'un humain peut varier de bien des façons. Et je ne vois pas en quoi il serait "mal" ou "risqué" d'admettre que ce sont les événements de la vie et la façon dont on y réagit individuellement qui nous façonnent. Que vous vous hérissiez devant le mot "choix" laisse penser, une fois de plus, que vous vous sentez comme "victime des événements de la vie" et sans prise dessus. Or quoi qu'il arrive, il y a toujours plusieurs manières de réagir. Ce n'est pas un jugement, c'est juste une évidence: certains font le choix de s'écarter du volet "sexualité" (pour les raisons qui leurs sont propres et qui sont de toute manière respectables, et parfois même sans s'en apercevoir), d'autres suivent d'autres chemins. Nos vies ne sont pas de frêles esquifs ballotés par les vagues et dont la direction nous échappe totalement. Mais si tu préfères voir ta vie ainsi, libre à toi. Personnellement, je préfère assumer une certaine responsabilité sur les directions que j'ai prises, même lorsqu'elles étaient fortement contraintes.
ici, personne ne se sent "victime des événements de la vie" quand on parle de son asexualité. c'est juste un fait, on en est pas victime. expose la même chose à un hétéro, ça n'aurait pas de sens de dire qu'il est "victime des événements de la vie" parce qu'il n'aurait pas choisit son orientation, il est juste ce qu'il est c'est tout. pareille pour l'asexualité.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03Je suis juste très surpris de voir à quel point cette question et l'utilisation de ce simple mot peut sembler poser problème à certains... On m'avance des arguments relatifs à l'histoire ("oui mais attention, les pseudo-thérapies de conversion, etc."), mais justement : si on envisageait des "thérapies", c'est qu'on considérait que c'était une maladie. Pas un choix. Vous en connaissez beaucoup, vous, qui choisissent de devenir "malades" ?
On ne choisit pas d’être malade, mais on choisit de guérir (ou en tout cas d'essayer, de faire ce qu'il faut pour, quand c'est possible). et comme justement on considérait l'homosexualité comme une maladie et que les malades ne faisaient pas le choix de guerir, tout le probleme était là : ils y ont été forcé. et comme c'était pas une maladie, ils ont été forcé pour rien. et meme sans etre forcé, ceux qui ont fait le choix d'essayer de guerir l'ont aussi fait pour rien, tout en souffrant pendant des années (car une thérapie n'est pas sans effet, surtout quand elle échoue). et si c'est de l'histoire pour l'homosexualité, on a aujourd'hui toujours ce genre de cas à propose de l'asexualité : des personnes qui se pensent malade, qui font le choix de consulter, parfois pendant des années, et qui finissent malheureux parce que ça change pas. alors qu'en leur expliquant que c'est une orientation et qu'ils ne peuvent rien y faire, alors ils peuvent apprendre à juste s'accepter comme ils sont. et dans ce cas, le problème, qui nécessiterait d’être résolue, ce n'est pas qu'elle se pense malade, c'est qu'elle n'accepte pas ce qu'elle est et qu'elle ne choisit pas.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03Et comme je le dis plus haut : l'orientation sexuelle, ce n'est pas un choix qu'on pose en âme et conscience un beau jour ; c'est le résultat de tas de petits choix qui parfois n'ont rien à voir, qui affinent peu à peu nos dégoûts et nos préférences, nos peurs, etc. Des choix parfois plus contraints que d'autres. Où est le souci d'admettre le fait que nos vies nous façonnent, et que l'on réagit à ce que les événements nous proposent ?
il n'y a pas de soucis à admettre ça... si c'est le cas. tu affirme que c'est le résultat de tas de petits choix, mais ce n'est pas ce que tu sais, c'est ce que tu crois. et il y a des experts sur le sujet qui ont bien plus de connaissance que toi, et moins de croyance, qui disent le contraire. et d'autre qui vont dans ton sens. quelqu'un d'objectif saura juste admettre qu'on ne sait donc juste pas encore ce qu'il en est exactement, il n'y a pas de consensus. et pour reprendre ta formulation : ou est le soucis d'admettre qu'on ne sait pas ce qui nous façonne et pourquoi on réagit tel qu'on le fait face à ce que les evenements nous proposent?
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Erialc »

Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 1° : d'après toi, "toi", c'est quoi ? Qu'est-ce qui est constitutif de "toi", si ce n'est ton corps, ton esprit, et ta façon de réagir à l'environnement. Ton corps, il est en perpétuelle évolution, et tu as prise dessus (tu peux le muscler ou pas, maigrir, grossir, le foutre en l'air en fumant...); ton esprit également, et la façon dont tu réagis aux événements dépend de toi. À moins bien sûr que tu te considères "victime de tout" et "contraint par ton corps et ton esprit" depuis le début de ton existence. Forcément, dans une existence, il y a des choses "données", sur lesquelles on n'a pas prise. Mais nous avons toujours le choix de la façon dont on y réagit. "Le problème, c'est pas le problème. Le problème, c'est ton attitude face au problème."
Donc il n'y a pas QUE des choix, c'est bien ce qui je dis, il y a le corps, les événements, l'éducation...
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 2° : jusqu'ici, en termes de "témoignages de ressentis", j'ai surtout lu beaucoup de "attention, l'asexualité n'est pas un choix, tu peux pas dire ça, comment ose-tu ?" - pour le reste, beaucoup de "c'est une question qu'on ne se pose pas". Et en fait, c'est un peu ça qui me choque. C'est un peu comme si le fait d'opter pour l'étiquette "asexuel" (ce qui est un choix : on choisit de se revendiquer tel) était une sorte de couvercle : une fois qu'on a assumé l'étiquette, on ne se pose plus de question, et on souhaite juste bonne chance à ceux qui s'en posent jusqu'à ce qu'ils aient choisi leur étiquette. C'est pas hyper-pédagogique, ni hyper-accompagnant...
C'est toi qui persiste à voir ça comme ça. Je suis asexuelle, et je me pose sans arrêt des questions encore, et je considère que ça peut évoluer. Les autres membres du forum sont témoins du fait que je me pose sans arrêt des questions. Personne n'interdit qui que ce soit de se poser des questions. Si les gens te disent qu'ils ne veulent pas se poser de questions pour eux, s'ils considèrent que ce n'est pas un choix pour eux-mêmes, je vois pas en quoi ça t'empêche de faire différemment. C'est normal que certains réagissent au fait que tu considères ça comme un choix, par rapport à leur vécu qui est différent. Tu voulais des témoignages, bah tu les as eux. Et je comprends pas pourquoi ça te gêne autant que certains aient cet avis-là. Surtout si tu tiens pas à valider que t'es asexuel.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 Si ce n'est pas un choix, il n'est pas possible de "changer d'orientation" ou de "se définir comme" ; une personne du spectre autistique ne peut pas, demain, décider qu'elle ne l'est plus.
Se définir, c'est mettre un mot sur ce qu'on est, ce qu'on ressent, c'est pas faire un choix, au pire on "choisit" de s'approprier un terme. Et j'ai encore jamais entendu personne dire qu'il avait choisi son orientation. Donc on est d'accord : c'est pas un choix !
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 Que vous vous hérissiez devant le mot "choix" laisse penser, une fois de plus, que vous vous sentez comme "victime des événements de la vie" et sans prise dessus.
Je ne suis pas victime de moi-même, non. 😂 J'apprivoise tranquillement mon asexualité.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 Ce n'est pas un jugement, c'est juste une évidence: certains font le choix de s'écarter du volet "sexualité" (pour les raisons qui leurs sont propres et qui sont de toute manière respectables, et parfois même sans s'en apercevoir),
... Et ça s'appelle l'abstinence.

Si c'est un choix, ça s'appelle l'abstinence, c'est tout. Je vois pas comment tu peux rejetter notre "étiquette" et nous reprocher de pas y faire coller la définition que tu veux.

En plus, je peux tout à fait faire le choix d'avoir des expériences sexuelles, qui seront peut être un "succès", ça m'empêchera pas d'être asexuelle. C'est pas parce qu'une lesbienne couche avec un homme pour essayer et qu'elle a trouvé ça sympa qu'elle est plus lesbienne.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 si on envisageait des "thérapies", c'est qu'on considérait que c'était une maladie. Pas un choix.
Et ce n'est effectivement ni une maladie, ni un choix. Et si cela avait été un choix, bien des homosexuels auraient changé leur orientation pour éviter de mourir.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 11:03 Vous en connaissez beaucoup, vous, qui choisissent de devenir "malades" ?
Non, puisqu'ils n'étaient effectivement pas malades, et que c'est la société qui les désignait comme tels. Si ça avait été, à une époque où l'homosexualité était considérée comme une deviance, perçu comme un choix, les gens auraient tout simplement fini en tôle au lieu d'être maltraités dans un hôpital. Un "choix", une "maladie" ... Du moment que les gens pensent que ça peut être changé ou guéri, c'est dangereux... Parce que, et bien... On choisit pas.

Qu'est-ce que tu veux faire avec l'idée que c'est un choix ? C'est juste culpabilisant pour toi-même.

Je te souhaite bon courage.
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Message par Nul-Oli »

Zimou a écrit : 26 août 2023, 12:24 on peut choisir comment on se définit, on ne choisit pas ce qu'on est.
Il me semble qu'on contraire, on le fait tous les jours. Sinon, toute évolution est impossible.
Zimou a écrit : 26 août 2023, 12:24 ... alors qu'en leur expliquant que c'est une orientation et qu'ils ne peuvent rien y faire, alors ils peuvent apprendre à juste s'accepter comme ils sont.
... dans ce cas comment expliques-tu que l'orientation sexuelle puisse changer, évoluer au cours de l'existence d'une personne ?
Zimou a écrit : 26 août 2023, 12:24 il y a des experts sur le sujet qui ont bien plus de connaissance que toi, et moins de croyance, qui disent le contraire.
Des exemples ? Des sources ?
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Nul-Oli »

Erialc a écrit : 26 août 2023, 12:31 Donc il n'y a pas QUE des choix, c'est bien ce qui je dis, il y a le corps, les événements, l'éducation...
Jamais dit le contraire. Simplement, ce que l'on devient est le résultat de la façon dont on répond à ce que la vie nous présente. Et ça, même si ce n'est pas conscient, ce sont des choix. Je n'ai pas choisi mon corps, mais je peux choisir de le faire évoluer d'une certaine façon (ou non).
Erialc a écrit : 26 août 2023, 12:31 Si les gens te disent qu'ils ne veulent pas se poser de questions pour eux, s'ils considèrent que ce n'est pas un choix pour eux-mêmes, je vois pas en quoi ça t'empêche de faire différemment.
Dans ce cas, je ne comprends pas bien leur démarche de répondre sur un sujet où c'est précisément ce qu'on demande...
Erialc a écrit : 26 août 2023, 12:31 Se définir, c'est mettre un mot sur ce qu'on est, ce qu'on ressent, c'est pas faire un choix, au pire on "choisit" de s'approprier un terme. Et j'ai encore jamais entendu personne dire qu'il avait choisi son orientation. Donc on est d'accord : c'est pas un choix !
C'est précisément ce que je dis : on choisit de s'approprier un terme, de rejoindre une "communauté". Sur ce point, c'est un choix. Comme je "choisis" de me définir d'une religion ou non, même si c'est contraint par des parents, la société, etc.
Pour l'orientation en elle-même, ce n'est pas "un" choix, mais le résultat d'une évolution depuis la naissance, évolution faite d'une multitude de choix qui n'ont souvent rien à voir avec la sexualité consciente.
Erialc a écrit : 26 août 2023, 12:31 Si c'est un choix, ça s'appelle l'abstinence, c'est tout. Je vois pas comment tu peux rejetter notre "étiquette" et nous reprocher de pas y faire coller la définition que tu veux.
Donc, si je te suis : si c'est un choix, c'est de l'abstinence.
L'asexualité n'est pas un choix, mais ce n'est pas non plus une contrainte totale (puisqu'on peut changer d'orientation selon sa propre évolution)...
Donc c'est... ? Qu'est-ce qui peut être ni un acquis, ni un inné ?
Erialc a écrit : 26 août 2023, 12:31 Et ce n'est effectivement ni une maladie, ni un choix. Et si cela avait été un choix, bien des homosexuels auraient changé leur orientation pour éviter de mourir.
Ce fut le cas, et c'est un... choix que certains font encore aujourd'hui, de peur de faire leur coming-out.
Erialc a écrit : 26 août 2023, 12:31 Du moment que les gens pensent que ça peut être changé ou guéri, c'est dangereux... Parce que, et bien... On choisit pas.
Donc, selon ce que tu dis, asexuel un jour, asexuel toujours, c'est une orientation qui ne peut pas changer ou évoluer.
La seule alternative est donc "un truc qui te tombe dessus et auquel tu ne peux rien faire, mais peut-être qu'un jour, un autre truc qui te tombera dessus et auquel tu ne pourras rien faire te fera changer d'orientation"... C'est très fataliste et presque mystique, ça...
Or, c'est loin d'être ce que j'ai lu par ailleurs...

Tout ce que je dis, c'est que l'orientation sexuelle est le résultat de ta propre évolution, et qu'a priori, tu continues à évoluer tant que tu es en vie. Je ne comprends pas pourquoi cette manière de voir les choses semble t'indigner. La seule "différence" entre nous est la perception du degré influence que l'on a sur nos propres vies...
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Walther »

Il faut arrêter avec ces histoires de choix, c'est bien là tout le problème chez toi, si tu pensais qu'il n'y avait pas de choix, et que c'était comme ça, tu serais moins complexé et malade d'un choix dont tu penses avoir fait le mauvais.

On choisit pas la tête qu'on a, on peut juste choisir la tête qu'on fait.

Par ce qu'en terme de choix, j'aurai choisi la tête de George Clooney, Brad Pitt, ou Ryan Gosling, et pour le compte en banque, Bill Gates, Jeff Bezos ou Elon Musk, ou pourquoi pas la tête d'un des premiers et le compte en banque d'un des seconds.
Pour tout cela, la nature, le contexte, le moment, l'endroit, et bien je n'ai pas eu le choix, alors je fais avec ce que je suis et ce que j'ai, et du coup ça va beaucoup mieux dans ma vie.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Erialc »

Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 Dans ce cas, je ne comprends pas bien leur démarche de répondre sur un sujet où c'est précisément ce qu'on demande...
parce que c'est une question qui les interpelle ? (et surtout parce que t'aurais visiblement eu 0 réponse qui te convient apparemment. J'ai montré que je m'étais posé des questions sur une éventuelle construction de mon asexualité, et t'as fait comme si cette réponse n'existait pas visiblement)
Moi, je ne comprends pas bien ta démarche d'insister à poser cette question sur un forum pour asexuels alors que tu ne te reconnais pas là-dedans.
Je vais pas sur un forum vétérinaire pour demander comment je peux réparer ma moto.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 12:58 ... dans ce cas comment expliques-tu que l'orientation sexuelle puisse changer, évoluer au cours de l'existence d'une personne ?
la vie, les changements du corps, l'âge, les événements, juste le temps... Mais c'est toujours pas des choses choisies exprès pour changer d'orientation.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 Pour l'orientation en elle-même, ce n'est pas "un" choix, mais le résultat d'une évolution depuis la naissance, évolution faite d'une multitude de choix qui n'ont souvent rien à voir avec la sexualité consciente.
sauf que la religion, tu peux décider de toi-même d'en changer à l'âge adulte.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 Donc, si je te suis : si c'est un choix, c'est de l'abstinence.
L'asexualité n'est pas un choix, mais ce n'est pas non plus une contrainte totale (puisqu'on peut changer d'orientation selon sa propre évolution)...
Donc c'est... ? Qu'est-ce qui peut être ni un acquis, ni un inné ?
Bah si, on est "contraint" par l'asexualité, ou plutôt, c'est quelque chose qu'on choisit pas 😈. Ça veut pas dire qu'on peut pas choisir une sexualité en désaccord avec notre orientation. C'est bien pour ça que certains disent qu'il faut du temps pour l'accepter et que je parle de l'apprivoiser. Quand on parle de "changer d'orientation", c'est pas par choix, et c'est très rare. On change pas d'orientation sexuelle comme on change de chemise, ça se décide pas.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 Ce fut le cas, et c'est un... choix que certains font encore aujourd'hui, de peur de faire leur coming-out.
Et donc... Ils sont toujours homosexuels mais pratiquent une sexualité hétérosexuelle. Donc ils choisissent toujours pas leur orientation. ^^
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 La seule alternative est donc "un truc qui te tombe dessus et auquel tu ne peux rien faire, mais peut-être qu'un jour, un autre truc qui te tombera dessus et auquel tu ne pourras rien faire te fera changer d'orientation"... C'est très fataliste et presque mystique, ça...
bah oui, c'est comme ça. Mais en quoi c'est un drame ? Je suis très heureuse d'avoir pris conscience de mon asexualité. Tout est fatalité si on part dans ce sens là. Mystique non. C'est juste de l'observation. On est comme ça, on l'accepte ou pas. On n'a pas de prise sur tout.
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 Or, c'est loin d'être ce que j'ai lu par ailleurs...
source? Puisque tu en demandes à Zimou... 😂
Nul-Oli a écrit : 26 août 2023, 13:15 Je ne comprends pas pourquoi cette manière de voir les choses semble t'indigner. La seule "différence" entre nous est la perception du degré influence que l'on a sur nos propres vies...
T'as du culot de me dire "indignée" alors que j'ai partagé un avis nuancé au début. ^^

Si tu penses que l'influence que tu as sur ta propre vie fait ce que tu es aujourd'hui. Et bien écoute, travaille là-dessus.
Dernière modification par Erialc le 26 août 2023, 14:00, modifié 6 fois.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Walther »

Je croix que le problème est simple, notre ami a des problèmes sexuels, et il vient sur un forum asexuel pour avoir de réponses. :roll: :roll:
De plus il s'est auto-diagnostiqué, et il est sûr de ce qu'il avance, il ne reste plus que de notre coté à approuver ce diagnostique.
Dernière modification par Walther le 26 août 2023, 17:18, modifié 2 fois.
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Re: L'origine du désintérêt

Message par Grignoteuse de bouquins »

C'est quand même assez culotté de croire qu'on a pas déjà eu des débats sur l'inné et l'acquis dans la communauté :lol:

Ce sont des questions qui reviennent régulièrement et qui sont en général discutées de manière un peu plus apaisées. Chacun a un ressenti différent vis à vis de son orientation, mais la conclusion générale ici, si je m'en souviens bien, a globalement été qu'il s'agissait d'un mélange d'inné et d'acquis. Par exemple, je ne crois pas qu'à l'âge de 2 jours, on soit déjà homosexuel. Je ne dirais pas littéralement, au pied de la lettre qu'on "naît comme ça". Mais cet argument a été extrêmement important dans les luttes Lgbt+ pour justement rembarrer de manière très claire et rapide les arguments du type "c'est l'environnement qui rends les petits LGBT+, il faut donc évincer toute forme de représentation pour qu'ils restent sur le droit chemin". Pourtant je n'ai vu aucun enfant (à priori) hétéro devenir gay parce qu'il a vu deux hommes s'embrasser dans la rue.

Pour la faire courte, on est tous sujets à notre environnement, donc sans les stimuli extérieurs, l'orientation sexuelle n'aurait pas pu se "développer" (comment un petit garçon aurait pu savoir qu'il aime les autres petits garçon si il n'en avait jamais vu de sa vie ? C'est plutôt dans ce sens là que je parle d'acquis).

En ce sens là, je pense que partir du postulat que l'orientation sexuelle est un mélange de facteurs à la fois innés et acquis se rapproche plus de la réalité, sachant que ça peut sûrement varier chez les individus. Trancher sur si c'est 100% inné ou 100% acquis n'est pas le problème, comme je l'ai dit plus haut, chacun a son avis et son vécu là dessus. Le problème, c'est d'y apposer la notion de choix.

Pour ma part, je me souviens déjà qu'à 2-3 ans, l'idée de la sexualité me répugnait, et je sentais déjà que j'aurais un décalage vis à vis de ça plus tard, contrairement aux autres enfants qui étaient curieux vis à vis de la reproduction et de la sexualité hétérosexuelle. Ça n'a fait que se confirmer au fil des ans, où je sentais de plus en plus cette différence se creuser. J'ai une très bonne mémoire sur les ressentis que j'avais vis à vis de ça dans ma petite enfance, et donc je sais que vers cet âge là, j'étais déjà asexuelle. Je serais curieuse de savoir si à l'âge de 2 ans, on est déjà capable d'appréhender des "choix inconscient" de si grande importance ? Qu'en pensez vous ?

Parce que si à la rigueur, aimer le rouge ou le bleu n'a pas un énorme impact sur la vie, le soit-disant "choix" inconscient d'orientation sexuelle en aura un. Le problème avec la notion d'inconscient, comme l'ont dit mes camarades du dessus, c'est qu'elle est mouvante. On ne peut pas catégoriser l'orientation sexuelle comme faisant partie de l'inconscient au même titre qu'on catégorise un traumatisme qui est inconscient pour des raisons bien particulières. Mettre ce genre de choses sur le même plan (le plan de l'inconscient, ne pas sortir mes propos de leur contexte) me paraît improbable. Parce que si un souvenir, un traumatisme, ou même ce qui nous a poussé à préférer le rouge au bleu peut ressurgir dans le domaine du conscient (et donc ensuite qu'on peut travailler dessus, changer cette préférence, etc), et bien dire la même chose de l'orientation sexuelle serait très imprécis, car ça sous-entendrais que de la même manière, elle pourrait rebasculer dans le domaine du conscient, et donc être modifiée et changée. Et si c'était le cas, on le saurait probablement depuis bien longtemps déjà.

C'est pour ça que ta question de "choix, même inconscient" hérisse un peu le poil. L'idée de choix, "même inconscient" implique, que tu le veuilles ou non, le fait qu'on puisse avoir la main dessus. Comme dit plus haut, on considère souvent que tout ce qui fait partie du domaine de l'inconscient peut basculer dans le domaine du conscient à tout moment, et donc de ce qui peut se changer avec un peut d'effort. Tu ne peux pas balayer d'un revers de main ce fait. Un autre exemple tout con, les biais cognitifs. C'est souvent inconscient, mais une fois qu'on en a conscience, on peut les changer et les modeler à notre guise (certes, pas à 100%, mais on peut grandement travailler dessus). Alors est-ce le cas pour l'orientation sexuelle ?

Certes, on ne naît pas avec une orientation sexuelle comme on naît en étant roux, donc on ne peut pas parler d'inné à 100%.

Mais celle-ci se met en place quand même assez rapidement et tôt, qu'on s'en rende compte avant ou plus tard vers la puberté. Donc oui, j'irais vers la même conclusion que mes camarades, ça nous tombe un peu dessus, et on ne peut rien faire d'autre que de l'accepter (ou pas, ça peut pas mal compliquer le parcours de vie). La notion de fluidité reste importante, puisque rien n'est figé dans le marbre, mais quels facteurs font que cette fluctuation peut arriver ? On n'en sait rien. Et admettre qu'on ne le sait pas ne fait pas basculer cette question dans des justifications "mystiques" ou que sais-je, c'est un peu de la mauvaise foi ça...
Et non, je ne vois pas en quoi ca serait fataliste. Ça serait intéressant de développer en quoi ça le serait, je ne comprends pas où tu veux en venir en disant ça.

Des fois il faut juste admettre qu'on a pas réponse à tout, et que c'est bancal d'essayer de placer l'orientation sexuelle avec ce qu'on connait déjà. Ma réponse est également nuancée, donc j'imagine qu'elle n'ira pas dans le sens espéré de Nul-Oli.
Je pense au contraire que l'étiquette n'est qu'une aide "factice". A partir du moment où l'on accepte de porter une étiquette, quelle qu'elle soit, on accepte de s'y enfermer, on accepte qu'elle nous définisse, et on proclame notre refus d'en sortir.
À ce sujet. Une "étiquette" n'est pas forcément vécue comme un enfermement mais comme une libération. En me définissant asexuelle, je me suis sentie libérée justement des étiquettes que les autres me collaient (frigide, coincée, lesbienne, hétérosexuelle). Les seules étiquettes dans lesquelles je me suis sentie enfermée sont celles que la société m'ont imposée. Si un jour ça change, je n'utiliserais simplement plus ce mot. Les choses ne sont pas aussi rigides que tu le penses.
Dernière modification par Grignoteuse de bouquins le 26 août 2023, 16:18, modifié 4 fois.
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