EliSun a écrit : ↑05 juil. 2023, 08:57
Mel a écrit : ↑05 juil. 2023, 02:18
J'ai quand même du mal a comprendre votre peur de la solitude de cette manière là :/
Il y a toujours un moyen de s'entourer autrement
Et au pire, il y a moyen de faire des colocs ou copropriété aussi
Oui je suis tout à fait d'accord. Je comprends que ça puisse paraître étrange et j'ai du mal à m'expliquer, mais pour moi c'est très difficile de faire le deuil de la vie "modèle" qu'on voit partout. Pourtant je ne suis même pas sûre de la vouloir, mais c'est quand même assez flippant. Je pense que ça dépend des gens et de comment on le vit.
Je pense aussi que c'est du pragmatisme de vouloir vivre en couple (pour ma part je pense comme ça). Ce serait beau de pouvoir vivre entouré(e) de ses ami(e)s toute sa vie, mais quand les ami(e)s, sont en couple, se marient, on est bien vite rétrogradés dans leur vie, ils n'ont plus le temps. Cela n'empêche pas des gens d'avoir été en couple et puis finalement d'être seul(e)s à cause d'un divorce ou du décès du conjoint, ou pour d'autres raisons obscures.
Donc oui on peut s'entourer autrement, mais je pense que c'est pas aussi simple que ça.
Je suis dans une coloc, et perso, heureusement que je ne vais pas faire ma vie entière avec ces personnes, car on est assez différents, on ne vit pas ensemble parce qu'on a des affinités, on ne cherche pas à s'accorder comme le ferait un couple. Cela comporte son lot de difficultés aussi.
EliSun a écrit : ↑05 juil. 2023, 09:33
Est-ce que tu penses que c'est possible pour une personne aromantique de souffrir dans cette situation même s'il n'y avait pas d'amour ? Je ne comprends pas bien mes réactions et ça m'a un peu fait tout remettre en question...
Merci pour ta réponse.
Pour répondre à ta question, je suis romantique mais je pense pouvoir répondre un peu.
On peut souffrir pour d'autres raisons qu'un simple refus amoureux. Personnellement, dans cette situation, je sais que j'ai souffert parce que cela m'a renvoyée à d'autres souffrances. Maintenant que j'ai fait le tri, je pense que si cela m'arrivait maintenant, je souffrirais différemment. Là c'était une souffrance confuse, je ne savais pas trop exprimer ce que je ressentais, parce qu'il y avait autre chose.
Par exemple, quelqu'un qui a déjà connu le rejet dans sa vie auparavant, qui manque de confiance en lui/elle, qui a l'impression d'être invisible ou pas important, qui se compare à l'entourage de la personne dont il/elle est amoureux(euse), qui a l'impression d'être rejeté(e) parce qu'il/elle n'est pas assez bien pour la personne, etc...
Autre point, plus ou moins en lien avec le premier selon les personnes : ne pas ressentir d'attraction romantique ne t'empêche pas d'avoir des attentes envers quelqu'un. Si ces attentes sont des choses essentielles pour toi et qu'elles sont déçues, la douleur est bien réelle aussi.
Enfin, je voulais dire autre chose qui me paraît important : romantisme ou pas, n'importe quel être humain a besoin d'être aimé et d'aimer en retour. Savoir aimer quelqu'un dans un couple n'est pas inné chez tout le monde. Un sentiment amoureux ne fait pas tout. C'est pas parce que quelqu'un est romantique qu'il sait bien aimer son/sa conjoint(e), à l'inverse, tu peux vraiment tenir à quelqu'un et l'aimer profondément sans savoir le montrer de manière romantique. Donc selon moi, le romantisme ou l'aromantisme seuls ne peuvent pas déterminer si une personne serait plus heureuse seule ou en couple.
J'ai eu du mal à déterminer que j'étais romantique. Je pars maintenant du principe que si je projette quelque chose de réel avec quelqu'un, si ça ne relève pas du fantasme et que je suis prête à aller vers la personne pour qu'il se passe quelque chose, c'est que c'est un sentiment amoureux réel.