L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

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Erialc
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Erialc »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 11 mars 2023, 11:52 Oui, c'est aussi ce que j'avais lu du résumé (les 10 premières parties).

Je rajoute qu'être autiste, ça veut pas forcément dire être con comme ses pieds. Je veux dire, oui, c'est un spectre etc, oui, en général on a du mal avec le second degré, les sous-entendu et l'implicite, et pour certaines personnes il y a une naïveté plus ou moins prononcée, mais ce n'est pas pour autant que tout ce qui a attrait à la sexualité nous est inconnu et qu'on est manipulable là dessus...
Je veux dire, de mon côté, même quand j'étais plus jeune et que je savais pas ce qu'était une "fellation", que j'ai entendu ce mot pour la première fois, je sentais bien que c'était un truc qui avait rapport avec la sexualité, puisque les garçons qui avaient prononcé ce mot dans le couloir étaient en train de ricaner comme des hyènes en le disant.

Je trouve ça d'autant plus dégeulasse que le "héros de l'histoire" manipule une jeune femme autiste (en plus du fait qu'elle soit ace), sachant qu'en étant "handicapés", nous sommes justement des cibles plus faciles concernant les agressions sexuelles. Il suffit de voir les chiffres, les femmes handicapées sont les plus vulnérables par rapport à ça.

Donc faire une femme asexuelle et autiste, c'est du pain béni pour l'autrice et pour le manipulateur. C'est facile de mettre ses griffes sur une femme présentée comme naïve et un peu crédule, surtout en matière de sexualité. Je l'ai sentie infantilisée aussi. Bref, de gros soupirs
Je ne sais plus d'ailleurs où j'ai cru voir qu'elle était sur le TSA, si c'est dans les commentaires ou ailleurs.
Mais oui là je pense qu'elle associe au moins l'asexualité avec le fait d'être une cruche (on apprend vers la fin qu'elle a suivi toute sa scolarité à distance, qu'elle est jamais sortie de chez elle parce qu'elle est hypocondriaque ). Bref, une petite chose fragile notre héroïne. Mais oui j'aurais pas dû écrire le TSA car je sais même plus où je l'ai vu.

Dans tous les cas, je me demande si c'est pertinent de faire une remarque à l'autrice. Peut-on empêcher ce genre d'écrit de pulluler ?
Je prendrai le temps un peu plus tard de faire une critique de quelques extraits (je me suis calmée depuis cette nuit ^^).
Dernière modification par Erialc le 11 mars 2023, 12:18, modifié 2 fois.
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clotaire
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par clotaire »

Eh ben ça fuse !

Merci Erialc d'avoir pris la peine de lire pour le compte de la communauté, c'est un beau dévouement !

Ce qui semble clair c'est que la posture adoptée est celle du gars, et que le cliché ne semble pas être bien nuancé. C'est un point de vue qui existe, en effet. Mais on peut trouver dommage que la narration soit à sens unique, et ne fasse pas réfléchir de manière plus ouverte à ce que peuvent ressentir les uns ou les autres...
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Erialc »

Merci Clotaire!

Message à M. F., si jamais elle me lit (non en vrai, je veux pas qu'elle me lise, je ne veux plus jamais entendre parler d'elle) : Juste, arrêtez de prétexter de rendre visible une minorité sexuelle, pour en réalité en faire un pantin au service de vos fantasmes hétérosexuels. On en apprend plus dans votre livre sur la manière dont les hétérosexuels traitent les asexuels dans notre société que sur l'asexualité.

Pour les membres du forum : Comme promis...

Mon état d'esprit après relecture :
Vraiment, sachez que c'est un grand sacrifice que j'ai fait là. Je me suis replongée dans la lecture de cet ouvrage. Et là, je sens que je commence à nouveau à me sentir agressive !
Je vais être claire, ça m'a PéTé LES ROUBIGNOOoOoOoOLLLLLLES!
J'ai détesté. Voilà, c'est dit. J'ai horreur de ce type de livre. Comme ça vous êtes prévenus, je ne suis pas objective.

Mais il y a une nouvelle extrêmement bonne pour moi : sachez que j'ai pu retourner et me faire rembourser le livre (même en e-book, héhé), Amazon demande même de cocher une raison pour justifier notre demande de remboursement, et dans la liste, il y avait "Contenu offensant", j'ai trouvé que c'était adéquat. Donc tout va au mieux dans le meilleur des mondes, je devrais récupérer mes 5€ ! :best: (Je suis devenue une vraie conn-ace maintenant)

Mon avis général est difficile à formuler, je vous laisse vous faire le vôtre. Je n'arriverais pas à faire une synthèse car je n'ai même pas lu le livre de bout en bout, j'ai fini par sauter des pages, tellement j'ai trouvé que c'était longuet et malaisant.
C'est quelqu'un qui sait écrire, il n'y a pas de doute, mais...
Quand bien même l'héroïne ne serait pas asexuelle, il y aurait quand même un problème avec la culture du viol. Il apparaît clairement que l'asexualité sert de prétexte pour créer un personnage naïf, naïveté qui est là pour pimenter la romance. Romance qui n'en est pas une, c'est juste du porno écrit. Point barre.

Cela me gène profondément que l'autrice revendique donner de la visibilité à l'asexualité. Je garde le même avis globalement :
- Elle connaît bien l'asexualité, mais pas la vie des asexuels et les problèmes que la société leur pose.
- Son objectif est d'abord d'écrire une romance, donc l'asexualité est placée dans le moule d'une "romance porno" qui a pour but premier d'émoustiller des lectrices hétérosexuelles.
- Son objectif n'est donc pas d'aider des personnes à prendre conscience qu'elles ne sont pas seules, qu'elles ne sont pas malades et qu'elles ont le droit de ne pas faire l'amour. La frontière entre l'absence d'attirance sexuelle et l'idée que c'est corrélé avec l'absence de plaisir est très floue, à la fin, l'héroïne accepte tout ce que propose le "héros" parce que "Wahou! Bah finalement je ressens du plaisir, c'est agréable et en plus je suis amoureuse! Donc yep!" [ça c'est de moi] En soi, c'est une ace qui se découvre sex-positive; pourquoi pas, mais est-ce que rendre visible l'asexualité, c'est prendre dans notre orientation ce qui peut rassurer les hétérosexuels ? OK, c'est vrai qu'elle décrit le point de vue du gars qui ne connaît rien à l'asexualité, mais quid du consentement ? Et ce récit hétérosexuel, n'est-il pas là, encore une fois, pour émoustiller un public hétérosexuel, qui s'identifiera au "héros", et ne pourra être qu'énervé face au comportement de notre chère Bianca ?

C'est difficile à critiquer car on peut dire qu'elle fait dire "stop" à l'héroïne à plusieurs reprises, mais globalement, cela va dans le sens de l'hétérosexuel. Elle cède de plus en plus, et c'est l'objectif. On ne peut nier cet objectif si on se demande quel est le lectorat visé (certainement pas des asexuels). C'est l'histoire d'une asexuelle à la sauce hétérosexuelle.
Cela sert-il donc à quelque chose de faire des remarques à l'autrice ? Internet est rempli de "romances" de ce type. J'ai beaucoup croisé la culture du viol dans les mangas, quand j'en lisais (il y en a qui sont bien, sans CDV, hein, mais pas tous). Je vous laisse en débattre. Pour ma part, je vous donne quelques extraits, comme promis, et je me casse loin de cette autrice, dont je ne veux plus jamais entendre parler. Je m'explique un peu quand même : je n'arrive plus à lire les récits de aces qui se font maltraiter dans leur couple sur le forum, si j'avais ce livre en physique entre mains, je le déchiquèterais page par page et je le foutrais sur un bûcher. Je m'en vais de ce pas lire Justine ou les Malheurs de la Vertu de Sade, que je trouve pas si mal écrit pour les aces finalement, je trouve qu'il décrit plutôt bien l'horreur que ça peut être d'être entouré toute sa vie de gens qui ne jurent que par le cul.

Je me trompe peut-être, je compte sur les autres membres pour nuancer les choses.

Ci-dessous, quelques extraits parlants de ce qui a forgé mon avis ci-dessus. Le meilleur, c'est quand même vers les derniers chapitres quand le Yannou commence à parvenir à ses fins.
Mon passage préféré, c'est quand l'héroïne raconte "Lorsqu'il se met à caresser les lèvres [pas celles du visage, lol], j'avoue que j'apprécie./ Beaucoup./Il n'y a rien de sexuel, rien d'intrusif." Lol Qu'est-ce qui est sexuel alors ? :roll:
Je crois même à la fin que la Bianca tombe enceinte de lui, enfin, je ne sais pas quel moment du livre rend cet état de fait possible parce que j'ai feuilleté et ça bugait un peu parfois.
J'ai fait des copies d'écran d'une partie de la fin tellement c'était long, épique, et tant je ne savais quoi penser. J'ai tout mis sur ZUP image, vous m'envoyez un MP si vous voulez que je vous envoie les liens. J'ai pas envie de finir devant un tribunal pour non-respect du droit d'auteur, donc vous les enregistrerez si vous voulez car je supprime tout ça dans 2 jours.


Quelques exemples de culture du viol et/ou de croyance en une possible guérison
[Pour la suite -> TW : récit porno/acephobie/culture du viol]
*J'ai coupé certains passages pour aller plus vite. Il fallait que j'écrive tout à la main car la copie est impossible sur Kindle.*
Dans le chapitre 26, qui est le récit de Yann.
Vers l'emplacement 3695 sur 12397 :
"- Croyez-le ou non, Bianca, rien n'est calculé avec vous. Je suis pourtant quelqu'un de très méticuleux, très rigoureux. Tout échappe à mon contrôle en votre présence. Je ne me l'explique pas. Je sais juste que j'adore ça et que j'en redemande inlassablement.
- Vous voyez ? Encore de belles paroles ! Et je ne suis pas plus avancée sur votre compte.
Elle l'aura voulu...
Je me dirige droit sur elle d'un pas décidé. Je l'empoigne par les fesses et la plaque contre la baie vitrée pour plonger ma tête dans sa nuque.
- Votre odeur me rend fou, confessé-je. Tous mes autres sens sont en alerte. Votre regard, votre rire, la douceur de votre peau... J'en veux toujours plus.
Je relève la tête pour évaluer les dégâts occasionnés par cette déclaration impromptue. A mon grand bonheur, elle semble acculée par la même frénésie que moi. Nous suffoquons à l'unisson. Je savoure l'air qu'elle expire.
[...]
- Je ne veux pas d'une relation, halète-t-elle sans chercher à se libérer.
- Moi non plus."

=> Agression sexuelle + culture du viol selon moi

Emplacement 3724 sur 12397
"- Pas de nudité non plus ! renchérit-elle. Donc, pas de sexe.
[...]
[suite de caractères que j'ai la flemme de réécrire et qui traduit l'agacement de l'interlocuteur]
- Non négociable ! m'achève-t-elle.
- Se faire reléguer au rang de simple ami avec une alchimie pareille, ce n'est pas humain ! bougonné-je tout en caressant son doux visage.
Je sens bien qu'elle n'est pas insensible à mes gestes tendres. Elle ne pourra pas nous infliger une ceinture de chasteté très longtemps. Impossible !
En attendant, ses pupilles se noient dans les miennes."

=> Croyance en la possibilité de "guérir", faire changer une femme asexuelle ?

Emplacement 3750 sur 12397
"- D'accord, Bianca. Je m'engage à faire de mon mieux pour maîtriser mes pulsions les plus tenaces. Pour m'aider, essayez de vous rendre moins irrésistible, moins sexy, moins... vous"
=> Et bien oui, c'est bien connu, ce sont les femmes, qui parce qu'elles sont ce qu'elles sont, sont responsables si un hétéro leur saute dessus

La réaction de Bianca, après l'action, se trouve résumée en quelques mots au début du chapitre 27, qui est son propre récit.
Emplacement 3769
"Que vient-il de se produire?
Mon coeur bat encore à tout rompre. Je peine à rassembler mes pensées
Je fais les cent pas dans la chambre..."

Elle commence à se montrer jalouse et possessive aussitôt après son agression :
Emplacement 3778
"Bon. Gwen doit s'impatienter..., se décide-t-il enfin à lâcher.
La panique surgit, avant que je ne réalise qu'il fait référence à ses bagages."

Petite faiblesse qui la rend vulnérable face au gars, du moins, dans l'histoire, cela facilite la tâche du gars qui veut à tout prix s'approcher d'elle.
"-Je vous partage ma clé numérique, si vous souhaitez repasser par ici après...
Sa réaction est indescriptible.
- Je rêve ou vous êtes en train de m'inviter à passer la nuit avec vous ? s'étonne-t-il.
Tant qu'il ne la passe pas avec Gwen, je suis prête à tout."

=> Bref, on n'a pas vraiment son ressenti sur le moment de l'agression, l'histoire montre au contraire que la scène l'a fait s'attacher à son agresseur (déso, mais une personne que je connais que depuis quelques jours, avec qui j'ai pas manifesté l'envie de coucher et qui me plaque contre un mur, je l'appelle comme ça).

Emplacement 3972 (récit de Bianca - chapitre 27) :
"- Ce n'est pas douloureux [de bander... Oui, apparemment notre héros a de bonnes grosses érections de la-mort-qui-tue, et notre héroïne lui demande naïvement si ça fait mal], rectifie-t-il en lissant mes cheveux avec une infinie tendresse. Ce qui l'est, c'est l'attente.
Je fronce les sourcils, intriguée par ce dernier mot. C'est alors qu'il vient chuchoter contre mon oreille :
- Nous savons tous les deux que nous ne tiendrons pas nos engagements. Heureusement que les règles sont faites pour être transgressées !
Bonne chance !
- C'est ce qu'on verra, haleté-je sous l'assaut de ses caresses.
Il sait combien son toucher m'électrise, le fourbe ! Ses mains sont désormais partout. Dans mon dos, le long de mes bras, ma nuque...
Soudain, il saisit mes poignets pour les monter au-dessus de ma tête. La seconde qui suit, il se retrouve allongé sur moi.
Plutôt que l'éjecter, je me mets à gémir quand je sens sa bouche dans mon cou."

=> Notre héroïne passe pour une cruche, coucher avec elle est un trophée à remporter pour le héros, il dit clairement qu'il veut passer outre les limites qu'elle a posées, il la culpabilise (bah oui, l'attente c'est douloureux !) il l'agresse, elle aime ça. D'ailleurs, les réactions de Bianca sont bizarres, c'est bizarre pour un ace je trouve d'être électrisé" par un toucher.

Emp. 4390 (Bianca) :
"Je le laisse me caresser en toute discrétion. [...] J'apprécie tout de même la distraction. Il est bien là le problème. J'apprécie beaucoup trop qu'il me touche. Tout le temps.
J'essaye de ne rien laisser paraître. Une tâche qui m'est quasi impossible, lorsqu'il se met à malaxer mes fesses avec insistance"

=> Elle apprécie, mais n'est pas bien avec ça ? En fait, que rejette-t-elle ? Le fait qu'il la touche ? Le fait qu'il se rapproche d'elle ?

Emp. 4632 (Yann (chapitre 32) :
"Je la désire si fort. Trop pour résister... Ma main gauche remonte à l'intérieur de ses cuisses avec une lenteur exquise. Je la dévore des yeux [...]
Je suis à deux doigts d'atteindre son intimité la mieux gardée. Naturellement, elle chasse ma main. En revanche, elle me prend au dépourvu en déposant un tendre baiser sur ma bouche..."

=> Et le consentement ? Le geste est déjà allé loin.

Yann - chapitre 34 - début :
"Je commence à me demander [...]. Par exemple, si je presse un peu plus ma queue contre son intimité, elle ne se braque pas. Elle ne réagit pas non plus. Me laisserait-elle caresser cet endroit ? Après tout, elle n'a rien dit pour les fesses, alors que je n'y vais pas de main morte.
[...] Je vais la jouer en douceur.
Je la recule contre la paroi de la douche pour pouvoir la porter à ma hauteur. Cette manœuvre me permet de me tenir plus droit et de justifier la présence de mes mains entre ses fesses et son pubis. Surtout ce dernier...
Je me lance. Mes doigts viennent effleurer son intimité à travers la dentelle...
Elle ne réagit toujours pas, je rêve !
[...]
Il me revient en tête sa non-réaction, lorsque je lui avais empoigné la poitrine, dans le jacuzzi. Jusqu'à ce que je titille son téton. Bon après, j'avais joué au con et tout gâché. Je peux renouveler la tentative sans m'enflammer par la portée de ses gémissements, cette fois.
Je conserve ma main gauche sous ses fesses pour la soutenir sans trop l'écraser contre le mur. Puis je fais remonter l'autre main très lentement sur ses hanches, sa taille, et enfin son sein gauche.
[...]
- Il vous en faut toujours plus, raille-t-elle haletante.
[...]
- Pas sans votre consentement soufflé-je pour la rassurer.
[...]
- Quel consentement ? ricane-t-elle. Vous avez déjà la main dessus. Que pourriez-vous faire de plus à ce sein ?
[...]
-Vous faire jouir, Bianca.
[...] Elle n'a pas l'air de croire que c'est possible, je serais plus que ravi de lui prouver qu'elle se trompe."


=> Croyance qu'on peut faire changer un asexuel ? Consentement (encore une fois c'est déjà allé loin avant qu'il en soit question) ? C'est comme si elle refusait qu'on lui fasse ressentir du plaisir (du moins, c'est comme ça que c'est présenté dans le récit du gars), et non comme le fait qu'elle n'a pas d'attirance sexuelle. En tant qu'asexuelle, elle est présentée comme une poupée qui se rend à peine compte de ce que le gars fait parfois.
Edit : et j'ai quand même oublié : le gars est dans la posture où c'est lui qui apprend tout à la fille, c'est lui qui sait. Génial pour dominer quelqu'un!

Allez, finitos pour moi !
Dernière modification par Erialc le 12 mars 2023, 11:07, modifié 5 fois.
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Erialc »

Il faut que je lise les romans de Pallas maintenant.
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Grignoteuse de bouquins »

C'est vraiment pire que ce que je pensais...
Merci Erialc de t'être coltinée cette lecture, c'est immonde, choquant, et on ne mérite pas d'avoir cette représentation.
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Litrik »

Je... :evil:
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par dioptase »

Ca ressemble plus à un personnage qui refuse le sexe par conviction (religieuse ou autre) qu'à un personnage ace (d'après les extraits en tout cas).

Ca me fait un peu penser à ce qu'on peut trouver dans des écris datant d'une époque ou le sexe avant le mariage était mal vue (surtout pour les femmes) et où on voyais des hommes essayer de séduire une jeune fille avant le dit mariage. La jeune fille ne connaissait rien à la sexualité (pas d'éducation sexuelle) et refusait au début car c'était mal de le faire avant le mariage, puis finissait par céder (parce que les femmes cèdent toujours aux hommes).
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Erialc »

Désolée j'arrête pas d'y réfléchir, je veux pas être la seule à connaître ce passage. Ça me rend malade. J'aimerais bien avoir vos retours. Est-ce ce que je suis folle ou bien ça fait carrément flipper !?

Il y a des vidéos sur insta où elle critique le "fléminisme" (je connais pas), bref elle se présente plutôt comme une féministe. Je pense qu'elle croit pas mal faire. Est-ce que c'est moi qui exagère ? Pourquoi est-ce que ça me met autant hors de moi ? Ça me perturbe beaucoup de l'avoir lue en tout cas. Ce sera bien la dernière fois que je fais un truc pareil. J'ai qu'une envie, c'est de lire une romance ace (alors que je lis jamais de romances) pour me rassurer, voir un personnage qui est respecté.
Je crois que ça me renvoie à la réalité de ce que vivent certains aces avec des S, avec toutes les belles interprétations qu'en font les S. Bref, encore invisibilisés. Pourquoi un A n'a pas juste le droit de recevoir de la tendresse, et d'obtenir de l'écoute et de la compréhension dans un roman ? Comment est-ce qu'on peut à ce point tomber dans la culture du viol et la négation de l'asexualité tout en défendant la cause des femmes et des asexuels ? 😢😢😢
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Grignoteuse de bouquins »

Non je ne pense pas que tu exagères, je trouve ça violent à lire en vérité.

Pour donner mon impression concernant tes captures d'écran, j'ai juste l'impression de lire une scène de c*l comme il y en aurait dans n'importe quel autre livre de ce type (où la sexualité est portrayée comme étant malsaine et violente, mais c'est si répandu que c'en est fatiguant). Je n'ai pas l'impression que Bianca soit asexuelle, juste que l'autrice a rajouté artificiellement par dessus les impressions de dégoût ou de surprise de Bianca, mais pas que ça fait partie de son personnage. Un peu comme si elle était hétérosexuelle mais qu'elle aurait des blocages fabriqués de toute pièce. Ça me donne pas l'impression que l'asexualité fait partie de son identité. Je ne sais pas si ce que je dis est compréhensible, j'ai l'impression qu'elle a maquillé quelque chose qu'elle connaissait déjà en terme d'écriture pour pas trop se fouler...
Dernière modification par Grignoteuse de bouquins le 12 mars 2023, 14:57, modifié 1 fois.
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Erialc »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 12 mars 2023, 14:51 Non je ne pense pas que tu exagères, je trouve ça violent à lire en vérité.

Pour donner mon impression concernant tes captures d'écran, j'ai juste l'impression de lire une scène de c*l comme il y en aurait dans n'importe quel autre livre de ce type (où la sexualité est portrayée comme étant malsaine et violente, mais c'est si répandu que c'en est fatiguant). Je n'ai pas l'impression que Bianca soit asexuelle, juste que l'autrice a rajouté artificiellement par dessus les impressions de dégoût ou de surprise de Bianca, mais pas que ça fait partie de son personnage. Un peu comme si elle était hétérosexuelle mais qu'elle aurait des blocages fabriqués de toute pièce. Ça me donne pas l'impression que l'asexualité fait partie de son identité. Je ne sais pas si ce que je dis est compréhensible, j'ai l'impression qu'elle a maquillé quelque chose qu'elle connaissait déjà en terme d'écriture pour pas trop se fouler...
Si c'est très compréhensible ce que tu dis. :) Je n'ai pas lu ses autres livres (et ne les lirai pas), mais je me demande quand même si l'asexualité a servi le fantasme de son livre ou si c'est pareil dans tous ses romans. Ce que je ne comprends pas, c'est que les gens lisent ça comme on mange du chocolat, sauf que c'est nous le chocolat... ☹️
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Litrik »

"Ce que je ne comprends pas, c'est que les gens lisent ça comme on mange du chocolat, sauf que c'est nous le chocolat... ☹️"

L'allégorie est belle, mais là ils mangent un truc qu'ils peuvent pas avoir.
C'est plus comme si ils fantasmaient sur l'idée de bouffer du cyanure sans mourir et y prendre du plaisir.
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Walther »

Dans ce bouquin, qui ressemble vraiment à un chef d'oeuvre de la littérature, il y aurait pas comme un raccourci entre l'autisme et l'asexualité, du genre les asexuels sont asexuel par ce qu'ils sont ou en une tendance autiste?

D'après les quelques passage que j'ai pu en lire ici, j'ai bien l'impression que c'est un bouquin de c*l saupoudré de quelques grammes d'asexualité, histoire de ramener un semblant de fraicheur à des histoires archi connu.
Vive la Reine!
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Erialc »

Walther a écrit : 12 mars 2023, 19:27 Dans ce bouquin, qui ressemble vraiment à un chef d'oeuvre de la littérature, il y aurait pas comme un raccourci entre l'autisme et l'asexualité, du genre les asexuels sont asexuel par ce qu'ils sont ou en une tendance autiste?
Je ne sais plus où j'ai vu le rapport avec le TSA. Honnêtement je commence à me demander si j'ai pas fait moi-même cette confusion. Mais tout le reste suffit à me donner la nausée.
Walther a écrit : 12 mars 2023, 19:27 D'après les quelques passage que j'ai pu en lire ici, j'ai bien l'impression que c'est un bouquin de c*l saupoudré de quelques grammes d'asexualité, histoire de ramener un semblant de fraicheur à des histoires archi connu.
Oui...
Dernière modification par Erialc le 12 mars 2023, 20:28, modifié 1 fois.
ouaaaaaï èmm si ai !
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clotaire
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par clotaire »

Effectivement, c'est assez répugnant, et je souscris à l'idée que cela alimente la culture du viol :?

Après, ce n'est pas du tout mon style de roman, même si le contenu ne me choquait pas, donc bon ça n'aide pas...
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Ondinette
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Re: L'asexualité comme fantasme dans la littérature "new adult" ?

Message par Ondinette »

Et bien dis donc, merci Erialc pour ton sacrifice. j'ai lu rapidement vite fait les captures d'écran. Pour avoir lu pas mal de ce genre de ramassis de c*nneries il y'a quelques années, je peux dire que c'est exactement la même chose. La même fille cruche, coincée, niaise face à un type qu'on trouverait très malsain et inquiétant IRL.
C'est juste que là, l'asexualité sert d'excuses pour l'intrigue de cul. C'est déplorable.
"Soyez vous-même, les autres sont déjà pris." Oscar Wilde.
"La vraie prison, c'est d'avoir peur de ce que les autres pensent de vous." The Joker.
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