Quand les doutes assaillent lorsque les copains se marient/ont des enfants

[Walther]

Parfois ça me rattrape, surtout quand je vois tous ceux qui fondent leur famille, je me dis "merde et moi alors je vais vieillir seule !".

On voit bien souvent dans le journal des articles indiquant qu’on a retrouvé une personne décédée depuis longtemps sans que personne ne s’en aperçoive.
Ce n’est pas parce qu’elles n’ont pas été en couple ou qu’elles n’ont pas eu d’enfants.
C’est parce qu’elles n’ont pas su s’entourer.
Xav

C'est exactement cela.

[Baelfire]

Si je peux me permettre cette suggestion, la question de tout ce que signifie et implique le couple - pour intéressante qu'elle soit, et qui comporte bien des aspects très intéressants à débattre - fait dériver le sujet initial... pourquoi ne pas en discuter ailleurs (voire, réactiver un fil qui aurait déjà abordé cette problématique) ?

Tout à fait. Je vais essayer dans la semaine de découper les posts hors sujet pour les mettre dans un nouveau. En attendant il serait effectivement bien d'en revenir à "quand les doutes assaillent alors que les copains se marient".

[Walther]

Pour en revenir à notre sujet initial.
Deux options possible, se forcer à faire comme tout le monde et se mettre en couple avec tout ce qui va avec.
Ou passer ce cap, car une fois la quarantaine dépassée, ce genre de questions ne se pose plus vraiment, et parfois ceux ayant choisi la première option finissent par vous rejoindre, souvent bien plus abimé et aigri que vous ne l'êtes, vous qui n'avez pas fait le premier choix, et malheureusement il y en a beaucoup des aigris.

Voilà, un moment il faut choisir avec ses envies, ses connaissances et contexte du moment.

[clotaire]

Pour moi, qui suis en couple mais pour le moment sans enfant, une question qui me turlupine c'est : à qui je vais transmettre ce que j'ai fait, construit ? Quand on a des enfants, il y a quelque chose d'évident, quand on en a pas, il faut y réfléchir un peu (ce qui au final peut aussi avoir plus de sens, mais pour ma part je n'ai pas encore trouvé...)

[Nujiel]

Pour moi, qui suis en couple mais pour le moment sans enfant, une question qui me turlupine c'est : à qui je vais transmettre ce que j'ai fait, construit ? Quand on a des enfants, il y a quelque chose d'évident, quand on en a pas, il faut y réfléchir un peu (ce qui au final peut aussi avoir plus de sens, mais pour ma part je n'ai pas encore trouvé...)

Je pense que c'est une question dangereuse, car il y a des personnes qui partent du principe que les enfants, ou disons, au moins l'un d'entre eux lorsqu'ils en ont plusieurs, ont le devoir de poursuivre l'oeuvre familiale, sans tenir compte de leur volonté.

Peut-être ne sommes-nous pas destinés à transmettre ce que l'on construit ? Peut-être croise-t-on parfois des gens qui sont plus aptes à cela que les enfants ? Ce qui peut engendrer bien des rancoeurs par ailleurs. C'est un pitch tellement fréquent dans des polars, le fils qui n'est pas reconnu comme l'héritier légitime par le patriarche et qui déclare la guerre au "faux fils"... Je crois profondément que toute personne qui n'est plus de ce monde n'a plus son mot à dire une fois parti. L'expression "dernières volontés" me paraît bien choisie ; tout ce qu'on doit aux disparus, c'est de leur rendre hommage et se souvenir d'eux - si on le souhaite !

[Baelfire]

Pour moi, qui suis en couple mais pour le moment sans enfant, une question qui me turlupine c'est : à qui je vais transmettre ce que j'ai fait, construit ? Quand on a des enfants, il y a quelque chose d'évident, quand on en a pas, il faut y réfléchir un peu (ce qui au final peut aussi avoir plus de sens, mais pour ma part je n'ai pas encore trouvé...)

Je me suis posée la même question. Et en réalité tu peux transmettre à qui tu veux. Neveux, nièces, petit frères, soeurs ou cousins plus jeunes. Filleuls etc...Je pense qu'on se limite beaucoup trop dans notre réflexion quand on pense à la transmission. D'autant plus que nos progénitures ne sont pas forcément d'accord pour "reprendre nos affaires". Ce ne sont pas des mini nous.

[clotaire]

En vrai, je suis 100 % d'accord avec vous, mais je me bats avec moi-même pour sortir du schéma filial conventionnel

[Baelfire]

On en est tous un peu là je crois Cloclo

[ginny anne]

Quand tout le monde se marient et ont des enfants, les relations s'espacent de plus en plus jusqu'à que l'on a plus rien en commun et qu'ils finissent par disparaître de notre cercle d'amis. Fonder une famille n'est pas un antidote contre la solitude. J'ai été auxiliaire de vie auprès de personnes âgées et il y en a un paquet que les enfants ont abandonné et qui au final se retrouve bien seules.
Le plus important c'est de bien s'entourer de sa famille, de ses amis actuels ou futurs pour ne pas être isolées.
La pression sociale. Je connais. Si on ne veut pas d'enfants, il ne faut surtout pas en faire pour faire comme les autres. Pour ma part j'ai toujours su que je ne voulais pas d'enfants. J'avais pensé à l'adoption mais après réflexion en fait non. J'ai toujours entendu "tu es jeune tu changeras d'avis" et ben non en fait.
Et puis si ressembler aux autres, c'est pour être malheureux, ça ne sert à rien personnellement.
Il est vrai cependant que c'est pas facile de ne pas y penser. La solitude me fait peur aussi mais je ne veux pas y penser.

[Grignoteuse de bouquins]

Pour moi, qui suis en couple mais pour le moment sans enfant, une question qui me turlupine c'est : à qui je vais transmettre ce que j'ai fait, construit ? Quand on a des enfants, il y a quelque chose d'évident, quand on en a pas, il faut y réfléchir un peu (ce qui au final peut aussi avoir plus de sens, mais pour ma part je n'ai pas encore trouvé...)

Je me suis posée la même question. Et en réalité tu peux transmettre à qui tu veux. Neveux, nièces, petit frères, soeurs ou cousins plus jeunes. Filleuls etc...Je pense qu'on se limite beaucoup trop dans notre réflexion quand on pense à la transmission. D'autant plus que nos progénitures ne sont pas forcément d'accord pour "reprendre nos affaires". Ce ne sont pas des mini nous.

C'est dingue, c'est aussi une question que je me pose. N'ayant jamais eu l'envie d'avoir des enfants (ça ne m'est jamais passé par l'esprit), je me demande aussi où vont terminer toutes ces connaissances, ces écrits, dessins, etc...

Je m'étais dit que pour les personnes qui enseignent, c'est une manière super cool de transmettre la connaissance, mais pour les personnes qui ne sont pas prof, c'est autre chose

Et puis finalement je me suis dit que m'intéressant moi-même à mon arbre généalogique, même si c'est post-mortem, il y aura peut être quelqu'un, une arrière-petite-cousine et une descendance latérale (pas directement de moi) qui s'intéressera à ma vie. Dans tous les cas je pense que c'est normal de se poser cette question, en tant qu'être humain on a envie de laisser une trace.

[Litrik]

Moi je ne me pose pas vraiment la question, quand j'ai envie de transmettre mon savoir/ma manière de voir la vie, j'en parle.
J'ai des amis, j'ai de la famille, j'ai ma chérie... Pourquoi forcément il faut que ce soit à des enfants ?

[Noct Moth]

Je te feel, c'est pire aux repas de famille quand on pose les questions gênantes que nous connaissons tous.

C'est pas toujours facile à faire, mais je dirais Carpe Diem. Si chaque jour te convient alors c'est que t'as pas besoin de changer. Le jour où ça conviendra plus tu pourras changer même si c'est vrai que la question des gamins pèse parce qu'on a un espèce de timing qu'on peut pas rater. Mais je me dis que si t'es capable d'être heureux-se en solo, bah même si tu as des regrets, mieux vaut les regrets que les remords en forçant un truc qui te vient pas naturellement.

Ok on peut regretter de ne pas avoir eut d'enfants, mais à moins de ce focaliser dessus on peut retrouver le bonheur.

Si on a un partenaire et des enfants alors qu'on en voulait pas, ça sera plus complexe et bordélique d'être de nouveau heureux.

Quant à la sensation d'immobilité, personnellement je n'ai pas cette sensation, j'apprends sans arrêts de nouveau trucs et si certains ont des grands projets, baraque, enfants ceci cela, perso j'ai pour projet de me mettre à la poterie. C'est pas mieux c 'est pas pire,c 'est juste différent je dirais. Tant qu'on est heureux, on devrait avoir le droit de s'en foutre de comment et de pas subir cette foutue pression sociale...

J'ai jamais connu l'envie de laisser ma marque autrement que de mon vivant, je n'ai pas grand chose à transmettre, je peux partager c'est sûr mais j'accepte que ça puisse et que ça va mourir avec moi. Sauf les arbres que je plante à la limite. Je considère pas ma vie comme ayant un devoir de transmission. Comme j'aime bien dire :

La vie c'est comme l'art, elle est son propre but.