Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

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Erialc
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Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Erialc »

Je suis tombée sur ce podcast ce matin et je trouve que cela apporte matière à réflexion, que l'on soit du côté de la société qui met la pression ou de la femme qui reçoit cette pression.
Sujet sensible évidemment et pas facile à aborder.

ouaaaaaï èmm si ai !
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Ondinette
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Ondinette »

Sujet touchy et très tabou ... Et pourtant il est très important d'en parler. C'est plus courant qu'on ne le pense :(
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par CestPasMoi »

L'angoisse, c'est vrai pour moi. Quand ma petite était bébé, je pensais à la mort subite du nourrisson. Je la regardais quand elle dormait, je vérifiais qu'elle respirait. Maintenant, c'est le changement climatique qui m'inquiète. Dans quel monde vivra-t-elle? Le changement climatique me préoccupe depuis longtemps, mais c'est pire depuis que je suis maman. J'ai davantage tendance à regarder les infos, aussi.

Je ne regrette pas d'être mère, mais c'est vrai que ça peut générer une angoisse à laquelle on n'était pas préparé.
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Baelfire »

L'idéal serait de leur apprendre l'autonomie, la débrouillardise et surtout à jardiner et à faire pousser des trucs. Je pense que c'est la meilleure solution pour les enfants actuels. Sinon ça va être très dur pour eux.

Sinon pour en revenir au sujet initial je trouve aussi que c'est important d'en parler. On fait tellement des enfants pas habitude ou pression sociale...
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Loé
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Loé »

La pression est effectivement terrible : quand t'as pas d'enfant on te demande quand tu en auras un. Quand tu en as un, soit on te demande quand tu en auras 2, soit on te demande pourquoi tu lui as infligé de naître dans une époque sans perspective. Quand tu en as 2, pour peu que ce soit 2 filles / 2 garçons on te demande si tu tentes d'avoir celui que t'as pas. Quand tu en as 3 ou +,on te dit "encore ?!"
Bref on a jamais la paix et encore ça c'est juste pour une question de nombre.

Quand bébé est là, il faut l'allaiter au sein mais surtout pas de trop ni trop longtemps. Il doit faire ses nuits à 3 mois et peu importe les études qui montrent que le sommeil met 6 ans à se mettre en place. On ne doit pas trop montrer qu'on les aime sinon on risque de leur donner de mauvaises habitudes. On doit donner des limites mais sans jamais être violent. On doit l'élever sans aide, travailler, avoir une maison propre, cuisiner bio et être bien habillés et avec le sourire s'il vous plaît.

On est toujours, toujours jugés quoi qu'on fasse.

Alors ouais, je comprends ceux qui regrettent après coup. On est pas tous armés pareil pour affronter le regard malveillant des autres, et occulter la pression de l'entourage pour faire simplement ce qui nous ressemble.
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Grignoteuse de bouquins »

Je suis totalement d'accord avec ton message, parcontre je pointe du doigt la partie "on doit donner des limites mais sans jamais être violent". Dans notre société actuelle, les enfants sont ceux qui sont les plus maltraités et déshumanisés, et je trouve ça juste immonde de faire des enfants (par choix) si c'est pour leur infliger des violences. Ayant été victime de maltraitances familiales, je me permet de dire que oui, on doit donner des limites, mais sans être violent. Les parents et adultes violents ne se rendent pas compte à quel point l'enfance est une étape importante dans le développement d'une personne, et à quel point ça peut briser quelqu'un jusqu'à lui infliger des troubles et dommages psychologiques qui sont parfois irréversibles. La violence, c'est non, et ce n'est pas discutable.
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Loé
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Loé »

Je comprends et partage totalement ton avis. Et avant d'avoir des enfants, quand je me projetais dans mon maternage, c'était également une donnée non négociable. Dans l'idéal ça l'est toujours, mais...
Quand on a soi même été élevé avec des violences quelles qu'elles soient, briser ce cercle vicieux est un travail de chaque instant. Quand on est avec nos enfants, les réactions de nos propres parents remontent sans qu'on s'en rende forcément compte. Quand on en est conscient on peut lutter, mais ce ne sera jamais du 100%. Un coup de fatigue, un truc qui nous fait vriller particulièrement, le réveil d'un trauma et on se voit agir comme un spectateur en se disant "stop ! Stop !" mais sans pouvoir s'arrêter.
Sous le terme violence je mets les coups mais aussi les cris, les humiliations, les insultes, les dénigrements (tout ce qui atteint dans la dignité, ou qui est là pour effrayer et dominer, en fait).
Je n'ai pas été particulièrement maltraitée, j'ai subi la gifle occasionnelle et les violentes critiques quand je débordais du cadre établi. J'ai jusque là réussi à ne jamais donner de coups mais pour le reste, toutes les thérapies, tous les bouquins, toutes les techniques d'éducation non violente ne font que diminuer le problème, mais ne le font pas disparaître. J'ai dérapé dans mes paroles et je ne suis pas à l'abri de déraper de nouveau.
Ce n'est pas pour me donner des excuses mais je crois que quand on fait tout ce travail sur soi même, on a vraiment pas besoin que quelqu'un vienne critiquer 1 dérapage après qu'on ait 1000 fois évité toute violence.

C'est dans ce sens là que l'idée de violence est arrivée dans ma liste des pressions que subissent les parents.
Dernière modification par Loé le 31 août 2022, 19:42, modifié 1 fois.
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par clotaire »

Je suis d'accord avec Loé (et donc aussi avec Grignoteuse dans l'absolu), il y a des violences qui relèvent du pénal et doivent être combattues, et il y a les parents qui font ceux qu'ils peuvent avec leurs enfants qui, naturellement, se "lachent" quand ils sont avec leurs parents.
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Re: Elles regrettent d'être mères-La maison des maternelles

Message par Citrine »

Être mère c’est une injonction sociale. Devenir un bon citoyen c’est avoir un travail stable, être marié avec des enfants. Si possible deux pour renouveler la population. Dire ne pas en vouloir ou regretter c’est se faire montrer du doigt. C’est moins violent dans notre pays que dans d’autres mais c’est toujours en vigueur au jour d’aujourd’hui.

Cette vidéo me rappelle un témoignage qu’avait fait l’actrice Anémone dans une émission de Ruquier sur le sujet. (de 17:34 à 19:30)
Les invités et public en rigolent car c'est un sujet gênant, mais il y a beaucoup de vrai dans ce qu'elle disait.

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