Questionnaire pour savoir si on est asexuel ou non

[Shlomo Hillel]

7 réponses positives.

Réponse négative à la première question : je me sens des attirances bisexuelles, beaucoup plus au niveau du cerveau qu'au niveau du sexe.

Réponse négative à la cinquième question : je comprend l'importance du sexe dans le monde d'aujourd'hui. Je ne la partage pas pour moi.

Réponse en partie positive et en partie négative à la neuvième question : J'ai des fantasmes sur les hommes, sur les femmes. Je ne me suis jamais masturbé en pensant à un homme ou à une femme. Je me masturbe en pensant à d'autres choses. Je n'ai jamais eu besoin de passer de la masturbation à une vraie vie sexuelle.

Un des reproches que je fais à ce questionnaire est de ne pas assez faire la distinction entre le désir, la masturbation et la vie sexuelle active et de ne pas aussi dire que les fantasmes et la masturbation peuvent être liés à d'autres choses que les hommes et les femmes.

[AllysLavender]

9/10 Le verdict est sans appel mdr

[LeVynss]

Oooh trop bien, superbe initiative !

1) Pourriez-vous dire "je ne me sens ni vraiment hétérosexuel ni vraiment homosexuel ni vraiment bisexuel" ?
Non, je me sens complètement hétérosexuel, et cette interrogation m'est revenue quelques fois dans la vie, mais toujours avec cette réponse, claire et certaine.

2) Pourriez-vous dire : "faire l'amour n'est pas un besoin pour moi" ?
Oui, en effet, je ne considère pas cela comme un besoin, je pourrais m'en passer ad vitam æternam, en tout cas entre le début de ma sexualité et aujourd'hui.

3) Pourriez-vous dire : "je ne ressens aucun manque d'ordre sexuel lorsque je ne fais pas l'amour" ?
Oui, et pour ma part, tout le reste me convient bien !

4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?"
Oui ! OUI ! Totalement.

5) Pourriez-vous dire : "je comprends mal la place qui est accordée au sexe dans le monde" ?
Oui, et c'est une question récurrente. J'ai mis beaucoup de temps à l'accepter. La phrase va paraitre étrange, mais : je comprends les explications et besoin de la majorité des gens sexués, mais je n'arrive pas à le "comprendre intérieurement", je n'arrive pas à le ressentir, c'est comme si j'avais l'explication logique mais que je ne parvenais pas à la ressentir, ou à en être profondément convaincu. C'est comme s'il y avait un mur entre l'explication et moi qui la comprend. Malgré que je la trouve logique.

6) Pourriez-vous dire: "j'ai parfois eu l'impression que mon manque d'attrait pour le sexe faisait de moi quelqu'un d'"anormal", différent des autres" ?
Oui. Et c'est pas cool.

7) Pourriez-vous dire: "je ne ressens pas de souffrance psychologique à ne pas faire l'amour. Ou si j'en ressens une, elle n'est pas liée à de la frustration sexuelle, mais plutôt liée au fait de me sentir à part dans un monde qui fait de la sexualité quelque chose de très important, ou alors liée à la peine que je peux causer à mon partenaire" ?
Non. Je ressens clairement une tristesse de ne pas avoir l'envie d'avoir des relations sexuelles. Je n'arrive sincèrement pas à savoir si c'est un "construct" dans mon esprit, avec la société qui m'a toujours appris que le sexe c'était bien, ou si je ressens un réel manque à ce niveau. J'ai souvent eu et j'ai souvent "l'envie d'avoir envie". Comme dit plus haut, je pense que je peux me passer de sexe ad vitam æternam. Mais j'ai l'impression de passer à coté de quelque chose qui me manque. Peut-être que je ressens qu'une porte se ferme devant moi, une porte derrière laquelle des personnes que j'apprécie profondément resteront, dans le monde sexué, et que je saurais pas rejoindre. C'est étrange... C'est difficile de poser des mots sur ça.

8) Pourriez-vous dire : "je n'ai pas de fantasmes, ou si j'en ai, je préfère toujours, ou la grande majorité du temps, qu'ils demeurent à l'état de fantasmes et ne soient pas réalisés" ?
Non. J'ai pas mal de fantasmes, de kinks et de fetishs, donc une partie que j'aimerai réaliser

9) Pourriez-vous dire: "si je suis désintéressé par le sexe, ce n'est pas, ou pas uniquement, parce que j'en ai peur ?"
... joker ? Est-ce que c'est la peur qui me bloque à ce point ? Arg... plus j'avance plus je me perds. Je ne sais pas...
Après looongue réflexion, je dirais que je ne me sens pas bloqué par la peur à ce niveau.
Oui.

10) Pourriez-vous dire : "la sexualité avec autrui ne fait pas partie des éléments nécessaires à mon équilibre personnel" ?
... 2e joker ? Difficile à nouveau... Je ne sais pas s'il est possible de créer une connexion aussi forte avec une personne sexuée sans relation sexuelle. Probablement que oui, puisque je mets l'affectif et la connexion mentale au-dessus du sexe... Mais pour une personne sexuée en face... ?
Comme je ressens un certain manque de ce coté là... Je dirais que Non.

Bon ben... 6/10. Ca représente bien le brouillard dans lequel je me balade sexuellement parlant Sans compter que plusieurs de mes réponses sont franchement hésitantes...
Je prends tous les commentaires, avis et idées sur mes réponses !

[nightswimming]

Oooh trop bien, superbe initiative !

Merci pour ce commentaire, et pour cette réponse détaillée !
Quelques commentaires que m'inspire ton message:

La question 9) est sans doute au fond la plus difficile de toutes, parce que chez tout le monde, même chez les plus S des S, le sexe peut générer de la peur (d'être à la hauteur, de satisfaire le partenaire, de se dévoiler dans toute son intimité...).
Donc dans cette question, le "pas uniquement" est vraiment important. On pourrait presque la reformuler ainsi : "est-ce uniquement et simplement la peur du sexe qui m'empêche de le pratiquer, ou est-ce qu'au fond de moi, je sens qu'il y a aussi autre chose, que c'est plus compliqué ?".

Sur la question 10), si je te suis bien, tu te dis que faute de pouvoir créer une connexion totale avec une personne S, il pourrait toujours manquer quelque chose à ton équilibre personnel ?
C'est un vaste sujet... effectivement l'affectif et la connexion mentale peuvent se placer au-dessus du sexe comme tu le dis toi-même (j'ai plein de relations amicales très fortes avec des S autour de moi d'ailleurs). Mais surtout... ne penses-tu pas que cette connexion totale que tu cherches, ce serait plutôt avec un(e) asexuel(le) que tu pourrais la créer ? Et qu'à ce moment-là ton équilibre personnel serait comblé ? Bon, c'est vrai que tu dis plus haut que tu as le sentiment qu'il te manque quelque chose au niveau du sexe, une envie d'avoir envie, donc je conçois que ce n'est pas simple.

Je me sens assez proche de pas mal de tes réponses en fait, et moi aussi j'ai tendance à toujours essayer de mieux connaître et comprendre mon rapport au sexe, sans jamais penser avoir trouvé des réponses définitives. Ceci dit, j'avoue que ma libido devient de plus en plus inexistante, de plus en plus proche de 0/10 (alors qu'elle a pu à certains moments de ma vie monter à 3 ou 4), donc je ne m'interroge plus beaucoup ces temps-ci.

[LeVynss]

La question 9) est sans doute au fond la plus difficile de toutes, parce que chez tout le monde, même chez les plus S des S, le sexe peut générer de la peur (d'être à la hauteur, de satisfaire le partenaire, de se dévoiler dans toute son intimité...).
Donc dans cette question, le "pas uniquement" est vraiment important. On pourrait presque la reformuler ainsi : "est-ce uniquement et simplement la peur du sexe qui m'empêche de le pratiquer, ou est-ce qu'au fond de moi, je sens qu'il y a aussi autre chose, que c'est plus compliqué ?".

Oui je vois qu'elle est délicate pour tout le monde cette question Plus j'y réfléchis, plus je me dis que c'est autre chose. Il y a une part de non-désir sexuel "vanilla", malgré l'existence chez moi de désir liés à des fantasmes.

Sur la question 10), si je te suis bien, tu te dis que faute de pouvoir créer une connexion totale avec une personne S, il pourrait toujours manquer quelque chose à ton équilibre personnel ?
C'est un vaste sujet... effectivement l'affectif et la connexion mentale peuvent se placer au-dessus du sexe comme tu le dis toi-même (j'ai plein de relations amicales très fortes avec des S autour de moi d'ailleurs). Mais surtout... ne penses-tu pas que cette connexion totale que tu cherches, ce serait plutôt avec un(e) asexuel(le) que tu pourrais la créer ? Et qu'à ce moment-là ton équilibre personnel serait comblé ? Bon, c'est vrai que tu dis plus haut que tu as le sentiment qu'il te manque quelque chose au niveau du sexe, une envie d'avoir envie, donc je conçois que ce n'est pas simple.

C'est effectivement un sujet difficile Si je me projette et que je m'imagine dans une relation avec une ace -supposons qui soit comme moi pour simplifier grandement la réflexion- j'aurais tout de même un léger sentiment qu'il manque quelque chose, je pense. Je crois. De mes expériences il y a des choses que j'ai aimé dans dans certains rapports sexuels classiques, c'est juste que je n'ai pas le désir d'une relation sexuelle. Ça ne m'empêche pas d'apprécier certains moments où ça arrive. Mais pas toujours.

Je me sens assez proche de pas mal de tes réponses en fait, et moi aussi j'ai tendance à toujours essayer de mieux connaître et comprendre mon rapport au sexe, sans jamais penser avoir trouvé des réponses définitives. Ceci dit, j'avoue que ma libido devient de plus en plus inexistante, de plus en plus proche de 0/10 (alors qu'elle a pu à certains moments de ma vie monter à 3 ou 4), donc je ne m'interroge plus beaucoup ces temps-ci.

Le sexe et le non-sexe sont un éternel apprentissage Si ce n'est pas indiscret, tu as une idée de pourquoi tu as la sensation que ta libido baisse ? Je demande, mais il n'y a peut-être pas d'explication d'ailleurs. En tout cas, si tu es en paix avec toi-même, tout va bien !

[nightswimming]

Il y a une part de non-désir sexuel "vanilla", malgré l'existence chez moi de désir liés à des fantasmes.

Qu'appelles-tu non-désir sexuel "vanilla" ? C'est la première fois que je lis cette expression ^^
Pour le reste, ce que tu dis semblerait correspondre à ce que l'on appelle la grey-sexualité: https://fr.wikipedia.org/wiki/Asexualit%C3%A9_grise
En gros: le sexe n'est pas un besoin pour toi comme il peut l'être chez des personnes S, mais tu peux avoir du désir quand même dans certaines circonstances précises. La grey-sexualité figure sur le spectre de l'asexualité, donc tu peux quelque part te "revendiquer" asexuel si tu te reconnais dans ce concept...
Pour répondre à ta question, oui je sais plus ou moins pourquoi ma libido est quasi-inexistante ces derniers temps. L'expliquer en détails serait long et me forcerait à rentrer dans des détails trop intimes, mais pour la faire rapidement, je pense que c'est plutôt bon signe chez moi, en général quand j'investis de l'énergie dans des choses qui m'intéressent, je pense moins à la sexualité (même si je n'y pense jamais beaucoup en général).

[Grignoteuse de bouquins]

La sexualité dite "vanilla", c'est la sexualité qui s'oppose à celle du BDSM. Une sexualité classique. Je pense que Vynss veut dire qu'il n'a pas de désir sexuel "classique", mais que des pics pourraient l'éveiller de temps à autre par rapport à des kinks spécifiques.

[nightswimming]

La sexualité dite "vanilla", c'est la sexualité qui s'oppose à celle du BDSM. Une sexualité classique. Je pense que Vynss veut dire qu'il n'a pas de désir sexuel "classique", mais que des pics pourraient l'éveiller de temps à autre par rapport à des kinks spécifiques.

Merci, j'apprends plein de nouveaux mots grâce à vous, vanilla, BDSM, kink... #TeamVieux

[Doris]

J'ai appris le terme "not vanilla" en lisant les profils sur okcupid. Dès que je le vois dans une présentation, je passe au suivant.
Concernant la question 4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?"
et le fait de se dire qu'on a une libido de 4/10 je me demande comment on peut le savoir vraiment. Des statistiques, des discussions avec les copains ? J'ai l'impression que les hommes en parlent plus que les femmes.

[nightswimming]

J'ai appris le terme "not vanilla" en lisant les profils sur okcupid. Dès que je le vois dans une présentation, je passe au suivant.
Concernant la question 4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?"
et le fait de se dire qu'on a une libido de 4/10 je me demande comment on peut le savoir vraiment. Des statistiques, des discussions avec les copains ? J'ai l'impression que les hommes en parlent plus que les femmes.

Il n'y a aucun moyen effectivement, quand je note ma libido, c'est plus une image qu'une réelle évaluation bien sûr.
Mais du fait de mes conversations avec des amis S, des films et livres que j'ai pu voir et lire, de ce que j'observe autour de moi chez mes proches et moins proches, j'ai l'impression de pouvoir quand même me situer un peu.
Pour beaucoup de gens, la grande majorité même je pense, le sexe semble être un besoin, comme manger, boire, avoir des interactions sociales, etc. Pour moi, ça peut tout au plus être une envie, parfois, qui passe toujours très vite, mais qui sera quand même plus ou moins forte et passera plus ou moins vite. C'est ce que je veux dire quand je note ma libido entre 0 et 4. Et c'est ce que je veux dire aussi quand je dis que je pense avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens. Je ne comprends pas du tout que ça ait l'air de quelque chose de si vital et important pour tant de gens, pour moi au maximum c'est une pulsion qui peut survenir par moments et qui disparaît, soit en se soulageant en solo soit même en ne faisant rien, et qui n'est jamais envahissante.
Et qui peut même à certains moments de ma vie ne pas exister du tout (ce qui fait que je vais la noter à zéro).

[Doris]

J'ai appris le terme "not vanilla" en lisant les profils sur okcupid. Dès que je le vois dans une présentation, je passe au suivant.
Concernant la question 4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?"
et le fait de se dire qu'on a une libido de 4/10 je me demande comment on peut le savoir vraiment. Des statistiques, des discussions avec les copains ? J'ai l'impression que les hommes en parlent plus que les femmes.

Il n'y a aucun moyen effectivement, quand je note ma libido, c'est plus une image qu'une réelle évaluation bien sûr.
Mais du fait de mes conversations avec des amis S, des films et livres que j'ai pu voir et lire, de ce que j'observe autour de moi chez mes proches et moins proches, j'ai l'impression de pouvoir quand même me situer un peu.
Pour beaucoup de gens, la grande majorité même je pense, le sexe semble être un besoin, comme manger, boire, avoir des interactions sociales, etc. Pour moi, ça peut tout au plus être une envie, parfois, qui passe toujours très vite, mais qui sera quand même plus ou moins forte et passera plus ou moins vite. C'est ce que je veux dire quand je note ma libido entre 0 et 4. Et c'est ce que je veux dire aussi quand je dis que je pense avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens. Je ne comprends pas du tout que ça ait l'air de quelque chose de si vital et important pour tant de gens, pour moi au maximum c'est une pulsion qui peut survenir par moments et qui disparaît, soit en se soulageant en solo soit même en ne faisant rien, et qui n'est jamais envahissante.
Et qui peut même à certains moments de ma vie ne pas exister du tout (ce qui fait que je vais la noter à zéro).

Pour ma part, mes seuls points de référence sont les discussions sur les forums, les films sont des fictions et ça ne compte pas vraiment. De toute ma vie, j'ai entendu juste trois femmes parler de leur vie sexuelle (une collègue au lycée, une amie vers 25 ans et plus récemment une collègue). Ce n'est pas un sujet de conversation ni avec mes amies, ni avec mes cousines et certainement pas avec ma famille proche.

Je me demande si d'autres femmes de mon âge ont eu la même expérience (j'ai 42 ans). Je dis de mon âge, car avec l'arrivée de l'internet, les choses ont certainement changé pour les générations plus jeunes.

[Walther]

Et bien entre hommes, on parle de ses relations de 15 à 20ans, après plus vraiment, et une fois passé la trentaine plus du tout, en tous cas pas de choses sérieuses.

[nightswimming]

C'est sûr que les films, livres, chansons, etc, sont des fictions, mais ils expriment quand même la vision du monde de ceux qui les font, il est quand même tellement souvent question de sexe dans tout ça, et les gens semblent tellement souvent s'y reconnaître, que ça peut constituer un indicateur malgré tout me semble-t-il, même si ce n'est bien sûr qu'un indicateur parmi plein d'autres.

Je me pose une question, Doris, sens-toi libre d'y répondre ou non selon ton envie : si tu n'as jamais comparé ton "niveau de libido", si l'on peut parler ainsi, à celui des gens dans ton entourage, qu'est-ce qui t'a amenée à t'intéresser à l'asexualité ? Par quel moyen t'es-tu sentie concernée par le sujet ?

[Doris]

C'est sûr que les films, livres, chansons, etc, sont des fictions, mais ils expriment quand même la vision du monde de ceux qui les font, il est quand même tellement souvent question de sexe dans tout ça, et les gens semblent tellement souvent s'y reconnaître, que ça peut constituer un indicateur malgré tout me semble-t-il, même si ce n'est bien sûr qu'un indicateur parmi plein d'autres.

Je me pose une question, Doris, sens-toi libre d'y répondre ou non selon ton envie : si tu n'as jamais comparé ton "niveau de libido", si l'on peut parler ainsi, à celui des gens dans ton entourage, qu'est-ce qui t'a amenée à t'intéresser à l'asexualité ? Par quel moyen t'es-tu sentie concernée par le sujet ?

J'ai longtemps confondu libido et désir et je me suis dit que l'asexualité ne me concernait pas. J'ai découvert le terme demisexualité en 2019, je crois, et ça m'a toute de suite parlé. Mais je trouvais ça normal, c'est comme ça que les choses devaient se passer, dans ma tête c'était comme ça que ça se passait pour la majorité des femmes (et je regrettais que les hommes fonctionnaient d'une autre façon). Les femmes ont besoin de tomber amoureuses pour coucher, les hommes ont besoin de coucher pour tomber amoureux, cette phrase me rendait triste. J'ai eu un déclic en lisant un livre autobiographique d'Ayaan Hirsi Ali, une écrivaine d'origine somalienne. Elle parlait de ses premiers flirts avec des garçons, dans une société où les contacts entre les sexes étaient très surveillés. Il lui a suffi de quelques regards furtifs pour ressentir du désir pour l'ami de son frère (je n'ai pas le livre sous la main, mais je pense que ma mémoire est bonne). Je me suis toujours dit que ce genre de choses ne m'arrivait pas parce que j'avais besoin du temps pour créer un lien émotionnel et que mes contacts avec les hommes étaient trop superficiels. Et je confondais aussi attirance esthétique et attirance sexuelle. Et voilà que cette femme (jeune fille à l'époque) malgré la société où elle vivait, où la sexualité des femmes était opprimée (elle avait été excisée) n'a pas eu de problème particulier pour ressentir du désir. Je ne me rappelle plus si elle parle de ses relations par la suite, si elle a eu des difficultés à cause de cette mutilation. Il y a eu d'autres déclics, par la suite, mais le souvenir de cette scène dans ce livre est très puissant.

[Alien.or]

merci pour ce questionnaire, cela confirme ce que je ressens...