témoignage : difficile de sortir du placard !
Moi j'ai 36 ans et j'ai mis un nom depuis peu sur qui j'étais vraiment, je n'ai jamais éprouvé aucune envie pour qui que ce soit et je n'ai pas l'intention de changer pour être comme tout le monde, je suis moi c'est tout.
Ca ne doit pas être évident de partager sa vie avec quelqu'un qui espère toujours une chose qui n'arrivera pas.
Pour ma part j'espère rencontrer quelqu'un comme moi pour partager ce qui peut l'être sauf le sexe.
Pour qui se prenne ces gens qui veulent nous faire devenir ce que l'on est pas.
Ca ne doit pas être évident de partager sa vie avec quelqu'un qui espère toujours une chose qui n'arrivera pas.
Pour ma part j'espère rencontrer quelqu'un comme moi pour partager ce qui peut l'être sauf le sexe.
Pour qui se prenne ces gens qui veulent nous faire devenir ce que l'on est pas.
- aharis
- Avenator
- Messages : 1673
- Inscription : 08 févr. 2007, 00:09
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
- Contact :
Oui Frania, on peut très bien avoir un appareil génital fonctionnel et ne pas avoir avoir envie de le partager. C'est bien cela qui est si difficile à comprendre pour les autres : ils pensent que c'est un blocage ou un manque de maturité sexuelle.frania a écrit : La seule activité sexuelle satisfaisante que j'ai jamais eue dans ma vie était la masturbation. Je n'aime tout simplement pas la réalité et ce qu'elle implique. J'ai 42 ans, merde, je sais quand même ce que je veux et ce que je ne veux pas.
C'est vrai que passé la trentaine, dire que ça vient d'un manque de maturité est un non sens...
Pour ce qui est du blocage c'est autre chose. Là je ne peux parler que de ma propre expérience et plus j'y pense, plus je suis persuadé que je n'ai pas de blocage niveau sexe. Seulement, sans amour, je n'ai aucun désir sexuel et avec l'amour, j'ai une hypersensibilité affective qui diminue grandement l'attirance sexuelle.
(ce qui fait de moi un asexuel, que je sois amoureux ou non en résumé)
Bref, je ne sais pas si les autres auraient raison de dire que mon état peut changer. (comme le dit ton amie à propos de toi Frania, dans mon cas, on me conseillerait d'aller voir un psy spécialisé en amour je crois... ) Mais tout ce que je sais, c'est que plus le temps passe, plus mon asexualité se confirme et que par conséquent, mes chances de changer son quasiment nulles.
Comme chrisga, je pense que les gens feraient donc mieux de nous accepter plutôt que de vouloir nous changer (de mon côté de toute façons, je me sens heureux tel que je suis)
Tout à fait d'accord avec toi.
Le problème c'est qu'on ne peut pas empêcher les autres de penser ce qu'ils veulent, et la solution consiste à mon avis à les ignorer quand cela ne nous fait pas du bien, car on ne les changera (c'est la traditionnelle alternative: fuir ou attaquer).
Il y a des gens qui n'en démorderont pas. Ils diront à MA place ce que je suis, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ce que je dois faire, etc. C'est un manque de respect total, mais ces gens-là EXISTENT. Il faut vaiment juste ZAPPER. Si j'ai besoin que les autres valident ce que je pense de moi pour exister et me sentir pleinement moi-même, je n'y arriverai jamais. Il faut que je me sente moi-même, même si les autres sont persuadés que je suis quelqu'un d'autre. Il faut être au-dessus de tout ça et s'en aller fièrement, sûrement, en pensant: "Cause toujours, MOI JE SAIS" (bien sûr, l'autre se dit la même chose, mais l'important c'est que NOTRE PROPRE VOIX soit la plus forte dans notre tête).
Ne pas se laisser démonter, quoi.
JE SUIS ASEXUELLE... ET FIERE DE L'ETRE ??
Le problème c'est qu'on ne peut pas empêcher les autres de penser ce qu'ils veulent, et la solution consiste à mon avis à les ignorer quand cela ne nous fait pas du bien, car on ne les changera (c'est la traditionnelle alternative: fuir ou attaquer).
Il y a des gens qui n'en démorderont pas. Ils diront à MA place ce que je suis, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ce que je dois faire, etc. C'est un manque de respect total, mais ces gens-là EXISTENT. Il faut vaiment juste ZAPPER. Si j'ai besoin que les autres valident ce que je pense de moi pour exister et me sentir pleinement moi-même, je n'y arriverai jamais. Il faut que je me sente moi-même, même si les autres sont persuadés que je suis quelqu'un d'autre. Il faut être au-dessus de tout ça et s'en aller fièrement, sûrement, en pensant: "Cause toujours, MOI JE SAIS" (bien sûr, l'autre se dit la même chose, mais l'important c'est que NOTRE PROPRE VOIX soit la plus forte dans notre tête).
Ne pas se laisser démonter, quoi.
JE SUIS ASEXUELLE... ET FIERE DE L'ETRE ??
J'ai longtemps été Bi, donc sexuelle... mais déjà à 20 ans, je constatais des périodes de "lassitude", qui reviennent de + en + souvent, et durent + longtemps au fur et à mesure... j'ai 30 ans, avec un enfant de 5 ans, et la lassitude empire, et je ne suis même pas sûre que mon conjoint pourrait comprendre, étant donné que je l'ai longtemps satifait. Je me dis qu'on ne peut pas changer comme ça, et c'est ce qu'il doit se dire aussi... mais j'ai changé, sans le vouloir, sans vraiment m'en apercevoir au début, et j'ai beau me forcer, jouer la comédie, rien n'y fait. Je laisse mon conjoint faire joujou avec mon corps comme avec une poupée de latex, mais avec l'impression que je suis assise à côté pendant l'acte, spectateur, même si nos relations m'apportent encore du plaisir, je n'y vois pas + d'intérêt que de d'acheter des tiquets à gratter : j'ai le frisson du tiquet peut-être gagnant, mais au final, je ne gagne jamais. Et le frisson s'amunuisant lui aussi... bah, j'ai plus envie de jouer.
Le fait aussi, que je sois actuellement sans emploi avec un enfant à la maison (ben oui, pendant les vacances scolaires, je suis "full-time-mum") je passe mon temps à l'élever, le papa rentre à l'heure de le coucher, et le week end Mr fait la grasse matinée car il se lève tôt toute la semaine. Je ne lui reproche pas du tout de glander le week end, mais quand il est présent, et que c'est moi qui doit bouger mon Q pour le petit 150 fois par jour, faut pas s'étonner que le soir, j'ai plus envie de le bouger pour lui !
Mais j'attends le "bon moment" pour en parler + en profondeur avec lui, histoire de ne pas finir par se jetter la vaisselle à la figure... surtout ça servirait même pas à la casser, elle est en plastique !
Le fait aussi, que je sois actuellement sans emploi avec un enfant à la maison (ben oui, pendant les vacances scolaires, je suis "full-time-mum") je passe mon temps à l'élever, le papa rentre à l'heure de le coucher, et le week end Mr fait la grasse matinée car il se lève tôt toute la semaine. Je ne lui reproche pas du tout de glander le week end, mais quand il est présent, et que c'est moi qui doit bouger mon Q pour le petit 150 fois par jour, faut pas s'étonner que le soir, j'ai plus envie de le bouger pour lui !
Mais j'attends le "bon moment" pour en parler + en profondeur avec lui, histoire de ne pas finir par se jetter la vaisselle à la figure... surtout ça servirait même pas à la casser, elle est en plastique !
J'ai la même impression: une lassitude qui a fini par s'instaurer et qui ne signifie pas que l'on est en présence d'une asexualité.
Toutes les personnes (et elles sont nombreuses!) qui sont abstinentes pendant des années, ou qui ne font plus du tout l'amour avec leur partenaire, ne sont pas asexuelles! La question dans le cas précis serait de savoir s'il y a possibilité de tomber amoureuse (et d'avoir des rapports) hors du couple. Dans ce cas il est évident que ce n'est pas de l'asexualité mais l'une de ces pannes sèches qui guettent tant de couples!
Combien de sexuels se demandent effarés s'ils ne sont pas asexuels à un moment donné ou un autre de leur vie? (c'est peut-être pour ça que l'asexualité est taboue: elle renvoie les gens "normaux" à leurs propres craintes, tout comme l'homosexualité masculine inspire des quolibets et des injures chez les hommes hétéro).
Je pense qu'il y a des critères pour définir l'asexualité. On parle d'absence de désir pour une autre personne. C'est peut-être insuffisant, car il y a une notion de durée, de constance, qui est déterminante. Les personnes hétéro qui ont ressenti du désir une fois dans leur vie pour une personne de même sexe ne sont pas homo pour autant! A partir de quand dit-on qu'on est bi? A partir de quand dit-on qu'on est asexuel?
Il est possible que les mots nous manquent, que le vocabulaire écrit et parlé soit insuffisant pour rendre compte de la réalité de ce qu'est l'asexualité. Après tout, les mots sont des outils: il nous en manque peut-être dans le cas qu inous occupe.
Toutes les personnes (et elles sont nombreuses!) qui sont abstinentes pendant des années, ou qui ne font plus du tout l'amour avec leur partenaire, ne sont pas asexuelles! La question dans le cas précis serait de savoir s'il y a possibilité de tomber amoureuse (et d'avoir des rapports) hors du couple. Dans ce cas il est évident que ce n'est pas de l'asexualité mais l'une de ces pannes sèches qui guettent tant de couples!
Combien de sexuels se demandent effarés s'ils ne sont pas asexuels à un moment donné ou un autre de leur vie? (c'est peut-être pour ça que l'asexualité est taboue: elle renvoie les gens "normaux" à leurs propres craintes, tout comme l'homosexualité masculine inspire des quolibets et des injures chez les hommes hétéro).
Je pense qu'il y a des critères pour définir l'asexualité. On parle d'absence de désir pour une autre personne. C'est peut-être insuffisant, car il y a une notion de durée, de constance, qui est déterminante. Les personnes hétéro qui ont ressenti du désir une fois dans leur vie pour une personne de même sexe ne sont pas homo pour autant! A partir de quand dit-on qu'on est bi? A partir de quand dit-on qu'on est asexuel?
Il est possible que les mots nous manquent, que le vocabulaire écrit et parlé soit insuffisant pour rendre compte de la réalité de ce qu'est l'asexualité. Après tout, les mots sont des outils: il nous en manque peut-être dans le cas qu inous occupe.
Hum, hum...
Une question se pose: peut-on DEVENIR asexuel au cours de la vie adulte?
Une personne sexuelle peut-elle devenir asexuelle, parce que son couple bat de l'aile, parce qu'elle fait de mauvaises expériences, de mauvaises rencontres?
Moi, en ce qui me concerne, je pense que mon asexualité s'est jouée entre 5 et 13 ans environ, après c'est clair que les mauvaises rencontres n'ont pas aidé, mais ça ne justifie pas le fait d'être asexuelle (si j'avais rencontré le prince charmant, je serais asexuelle quand même).
Une question se pose: peut-on DEVENIR asexuel au cours de la vie adulte?
Une personne sexuelle peut-elle devenir asexuelle, parce que son couple bat de l'aile, parce qu'elle fait de mauvaises expériences, de mauvaises rencontres?
Moi, en ce qui me concerne, je pense que mon asexualité s'est jouée entre 5 et 13 ans environ, après c'est clair que les mauvaises rencontres n'ont pas aidé, mais ça ne justifie pas le fait d'être asexuelle (si j'avais rencontré le prince charmant, je serais asexuelle quand même).
- aharis
- Avenator
- Messages : 1673
- Inscription : 08 févr. 2007, 00:09
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
- Contact :
Pour moi la réponse est oui, j'en ai moi même fait l'expérience : on peut changer d'orientation.Syd a écrit :C'est la même question que "peut-on devenir homosexuel au cours de sa vie adulte ?" Et difficile d'y répondre car on ignore l'origine des orientations.frania a écrit :Une question se pose: peut-on DEVENIR asexuel au cours de la vie adulte?
(mes fantasmes -platoniques- 100% hétéro sont passés à bi vers l'age de 20 ans)
Dernière modification par aharis le 22 nov. 2007, 12:23, modifié 1 fois.
- Gianni
- Floodeur intermittent
- Messages : 3875
- Inscription : 31 juil. 2005, 19:41
- Localisation : Viña Del Mar
- A aimé : 0
- A été aimé : 6 fois
- Contact :
Ton manque de désirs concerne-t-il aussi les femmes ?Akany a écrit :J'ai longtemps été Bi, donc sexuelle...
J'ai connu un gay, devenu bi... le temps de devenir papa, pour redevenir gay... Comme si sa bisexualité avait eu pour but de procréer, désir très puissant en lui... Pendant sa période bi, il était même plus hétéro que bi, et persuadé au fond de lui de son changement radical
Le sexe, c'est la rencontre de deux corps. Le bonheur, c'est la rencontre de deux personnes. [Hervé Desbois]
Notre ville: http://asexuellecity.miniville.fr/env
Notre ville: http://asexuellecity.miniville.fr/env
Justement, c'est bien ce qui m'inquiête : OUI !Gianni a écrit :Ton manque de désirs concerne-t-il aussi les femmes ?Akany a écrit :J'ai longtemps été Bi, donc sexuelle...
Moi qui ne manquait jamais une mini jupe ou une pin-up dans les médias, j'en suis à ne même plus regarder le nouveau calendrier 2008 "hot" paru dans Guts (mon chéri y est abonné ^^) ... et c'est limite déprimant de faire "mouais, mouais" sans grande conviction lorsqu'il me l'a montré, croyant que j'allais apprécier (comme avant).
- Gianni
- Floodeur intermittent
- Messages : 3875
- Inscription : 31 juil. 2005, 19:41
- Localisation : Viña Del Mar
- A aimé : 0
- A été aimé : 6 fois
- Contact :
Pas besoin de fermer ces maisons pour que ces traditions ne soient pas perpétuées ! Pas forcément par la famillespica a écrit : Mon arrière-grand-père avait confié à mon père avoir été emmené dans une luxueuse maison close à ses dix-huit ans par son oncle. Il lui avait dit combien c'était prématuré pour lui et donc il se félicitait que les maisons closes soient interdites et que ce type de traditions ne soient plus imposées aux jeunes hommes.
Un ami français a vécu cela. Il a 38 ans, et lorsqu'il en avait une vingtaine, ses copains de formations se sont cotisés pour lui payer une hétaïre. Cela partait d’un bon sentiment : mon pote souffre d’un handicap, et sa timidité était un frein pour son émancipation…
Oui, mais… le seul souci est qu’il est homo ! Vous pouvez imaginer ce qu’il a pu ressentir ! Même aujourd’hui, il n’arrive pas à comprendre pourquoi ses amis lui avaient fait ce cadeau empoisonné !
Mais il a eu de la chance. La femme était très compréhensive (après tout, elle était payé à ne rien faire), ils ont… bavardé de son cas.
Dans certains pays, les maisons closes sont toujours en place. Et lorsque je visite des correspondants, j’ai eu souvent peur que l’un d’eux n’ait l’idée de m’y entraîner (sachant que certains sont des habitués)… Lorsque le danger était plus palpable, je jouais les macho égocentrique : « un mec, un vrai, ne paye jamais pour du sexe : il séduit ! je séduis ! »
Le sexe, c'est la rencontre de deux corps. Le bonheur, c'est la rencontre de deux personnes. [Hervé Desbois]
Notre ville: http://asexuellecity.miniville.fr/env
Notre ville: http://asexuellecity.miniville.fr/env
- Garaucha
- Adepte
- Messages : 235
- Inscription : 16 août 2007, 11:16
- Localisation : Mâle en dehors de la matrice aux îles Kerguelen
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Cyclodocus, quand on dit qu'on idéalise l'autre, on laisse entendre qu'en vrai, c'est pas aussi merveilleux. Mais toi, qui sans aucun doute a trouvé ton âme soeur, la réalité est elle aussi merveilleuse ?
Apparemment, on est pas seul à être comme est ; avec de nombreuses variations qui nous ressemblent plus ou moins. Crois-tu qu'il existe pour chacun une seule âme soeur possible ou plusieurs ? Je pense qu'il en existe plusieurs pour chacun (pour moi, vraiment très peu). Et quand on parviens à en trouver une comme toi, bien sûr les autres n'en sont plus.
Apparemment, on est pas seul à être comme est ; avec de nombreuses variations qui nous ressemblent plus ou moins. Crois-tu qu'il existe pour chacun une seule âme soeur possible ou plusieurs ? Je pense qu'il en existe plusieurs pour chacun (pour moi, vraiment très peu). Et quand on parviens à en trouver une comme toi, bien sûr les autres n'en sont plus.
Tu veux nous faire des ptits chiots Cycodocus ? Tu en as parlé à ton épouse ? Ne lui fais pas dans le dos, hein ?cyclodocus a écrit :A la limite la pénétration pour rester collés et fusionner