Syd a écrit :cet article a été une tribune où se sont exprimé ce manque de respect et cette intolérance avec les propos d'un sexologue agressif.
Apparemment, ça en fait déjà deux.. Job protection ?
Mais, si je comprends bien, à coté de celui-ci,
Dominique Chatton ça reste un modèle de modération ?
Syd a écrit :Certes, cet article aide à notre visibilité, et cela est toujours positif. Cependant il est erroné sur certains points, comme l'ont souligné les réactions précédentes (comme la confusion maintes fois rencontrée entre asexualité et absence de libido).
Je suis perplexe quant au but de l'article, en plus de nous "étudier" (l'article s'intitule "Le mystère des asexuels"). Si on voulait nous comprendre, pourquoi faire la part belle à un "professionnel" qui nous condamne aussi rapidement ?
Quel sujet d’étude vous attendiez-vous à voir abordé sérieusement avec une BD qui a une
couverture comme celle-là?
Syd a écrit :Le chapeau de l'article dit
(...)Ils réclament la liberté de vivre heureux sans faire l'amour. Pire : ils revendiquent leur totale indifférence comme une identité sexuelle d'un genre nouveau. Pour le sexologue J.W., rien de plus dangereux que cette nouvelle mode du communautarisme asexuel.
Il faut d'abord rappeler que le
communautarisme, ça qualifie les dérives d'un système qui condamne l'
universalisme et l'
individualisme, et donc qui a des visées clairement antidémocratiques, voire totalitaires..
- universalisme: décrit le fait qu'un certain nombre de droits sont considérés comme "universels", applicables à tous les humains, quel que soit leur sexe, la couleur de leur peau, leur religion, ou refus de religion, leur inclination sexuelle ou whatever
- individualisme: individualisme des droits: le fait que les droits concédés aux humains soient applicables à tout individu sans distinctions.
Sans que cet individu ne doive faire partie d'un groupe, d'un clan, d'une horde, d'une caste, d'une communauté ou whatever.. .
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Syd a écrit :J'en déduis donc que "réclamer la liberté de vivre heureux sans faire l'amour" est déjà repréhensible puisque la revendication d'une identité est à ce point terrible « .
Dans un système communautariste, l'essentiel des droits de l'individu sont collectifs, attribués par la communauté à laquelle il appartient, qui le protège, et envers laquelle il rend allégeance. Rejeté par le groupe, le clan, la communauté à laquelle il
appartient, l'individu n'est plus rien.
Propos supprimés par la modération pour raisons juridiques.
Syd a écrit : (avec emploi d'un mot très tendance cette année : "communautarisme").
Communautarisme, ça n’a rien de tendance : c’est un mot qui s’emploie depuis au moins un quart de siècle. Le communautarisme identitaire est un mouvement de pensée qui s'est développé au milieu des années '70 dans le monde anglo-saxon. Ce qui est récent, c’est la visibilité de plus en plus agressive de ces mouvements, et du principal d’entre eux, déjà cité.
Mais confondre
revendication identitaire et
communautarisme identitaire, c’est malhonnête, même pour un journaliste sous-doué de l’Echo des Savanes..
Syd a écrit :Donc est posé comme postulat de départ, que nous sommes "dangereux".
Je peine quand même à croire que l’AVEN prononce des fatwà condamnant à mort les asexuels qui changent d’avis en cours de route, et qui opteraient, finalement pour la sexualité. Enfin, je peux me tromper...
Syd a écrit :Sauf que pas une fois l'article ou le sexologue n'expliquent comment et pourquoi nous sommes "dangereux".
Vous n’avez pas expliqué qu’on n’attrape pas le SIDA en s’asseyant sur une planche de WC précédemment utilisée par un asexuel ?
Syd a écrit :A la place, nous avons droit à une pénible suite de propos outranciers et insultants.
C’est « L’écho des Savanes » aussi, hein ? le champion de la BD à base d’ « humour » gras et vulgaire. Vous vous attendiez à quoi ?
Syd a écrit :Bref, le jour où nous pourrons nous montrer sans attirer insultes, provocations, ricanements, etc, n'est pas pour tout de suite.
Ceci dit, franchement, je pense quand même qu’en dehors de l’Echo des Savanes (qui n’est pas une référence) les choses ne se passent pas si mal quand même... L'histoire du mouvement homosexuel , ou (pire encore) celle du
féminisme, de l'émancipation de la femme en ont vu d'autres, incomparablement plus graves, croyez-moi.