Je reste persuadée que notre personnalité et notre sexualité sont avant tout écrites dans nos gênes, et que nous avons donc dès le départ certaines prédispositions et toutes nos réactions à notre vécu et notre éducation en découlent.
Dans une très légère mesure peut être quand il s'agit d'hormones ou d'autres facteurs naturels entraînant un état propice à l'asexualité (ou à autre chose)... supposons...
Par exemple aux USA, des recherches mettaient en évidence le rôle de la testostérone dans le comportement masculin.
La testostérone (donc c'est une prédisposition) aurait pour résultat d'exacerber l'activité « agressive ». Cela peut se traduire par un besoin de dépasser les autres, un esprit de compétition développé,
mais également et surtout un appétit sexuel débordant ou tout simplement par un besoin de recours à la violence physique.
Ainsi, selon cette même idée, une personne générant plus massivement que la moyenne de la testostérone aurait besoin davantage de défouloirs, sportifs, sexuels ou « combatifs ».
Les chercheurs mettaient en évidence le fait que les détenus condamnés pour des crimes ou actes violents présentaient quasi systématiquement un taux de testostérone très supérieur à la moyenne, ils n’auraient pas su catalyser leurs pulsions autrement que par l’agressivité physique ou encore avaient trop de pulsions pour les satisfaire toutes, ou enfin n'avaient trouvé que des actes criminels pour satisfaire leurs pulsions.
La testostérone est quelque chose de naturel, et le fait qu’il y ait des différences sur ce sujet entre les individus également. Chez l’homme il y aurait un rapport direct entre la testostérone et la libido, ce qui s’observe également dans le règne animal dans lequel les hormones ont un rôle très important dans la sexualité. Chez certaines espèces, le mâle dominant a le plus gros appétit sexuel mais c’est aussi le plus agressif…
Evidemment tout cela n’est que théorie et ça résulte d’observations.
Moi je n'adhère pas du tout au concept de prédispositions génétiques (donc qui se transmettent) en tant que facteur principal expliquant la personnalité d'un individu.
Qu'il y ait des prédispositions naturelles, peut être génétiques mais pas forcément, d'accord, mais n'ayant qu'un rôle moindre par rapport au vécu. Sauf en cas de maladies mentales avérées comme ça a été exposé (autisme etc...).
Je partage l'idée que l'asexualité est une identité sexuelle, mais simplement comme toute identité sexuelle elle résulte d'une base (gênes), très légère, et surtout de son vécu (pas forcément de traumatismes).
De plus la question des prédispositions, c'était exactement le discours dangereux d'une époque révolue consistant à dire "regardez dans sa famille ils sont tous alcooliques, pauvres et cons, ça se transmet" et justifiant qu'il y ait des gens de l'élite et de pauvres bougres tout juste bons à travailler dans les mines de père en fils.
C'était un temps tombé en désuétude et avec le développement des recherches dans la génétique le vieux discours d'un autre siècle a fait sa réapparition.
Dans ce cas il y a deux raisonnements qui s'opposent, l'un consiste à dire "si ces parents étaient , c'est inscrit dans ses gênes".
Le second : "s'il est élevé par des parents pauvres, cons et alcooliques, il a de fortes chances de le devenir évidemment, question d'éducation, mais ça n'a rien d'innée".