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Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Syd
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Message par Syd »

skovyk a écrit :Pas forcément un traumatisme, mais simplement le vécu. Pour cet exemple de l'homosexualité, ce qui peut jouer c'est une meilleure compréhension de la façon de penser des gens du même sexe, une plus grande sensibilité face à leurs désirs, une plus grande attirance vis à vis des caractéristiques propres des individus de même sexe (sensibilité féminine, franchise masculine, etc etc..)... etc etc etc... c'est une une histoire de goûts en fait, et comme les goûts ça se développe avec l'âge.
En général, c'est à l'adolescence qu'on commence à s'apercevoir par qui on est attiré (et par qui on n'est pas attiré), donc à un moment où le vécu est encore assez léger. Si le vécu influence à ce point, alors on devrait pouvoir changer d'orientation à l'âge adulte quand on a déjà une certaine expérience des relations humaines.
On peut certes éduquer ses goûts, mais en matière d'orientation, cela sera difficile (à l'intérieur d'une orientation, on pourra travailler ses goûts, les ouvrages du genre karmasutra ne manquent pas pour ça). Ou alors le vécu ne fera que révéler quelque chose qui était déjà là mais dont on n'avait pas conscience.
frania
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Message par frania »

Pour Daï: c'est vrai que selon la définition "officielle" l'asexualité est sans rapport avec des traumatismes passés? Ca m'intéresserait de savoir, il me semblait que la définition passait outre les motifs.
Pour Syd: c'est vrai que la sexualité ne prend pas beaucoup de place dans la vie d'un asexuel, c'est justement pour ça qu'il y a beaucoup de place pour autre chose, et ce que je voulais dire en gros c'est que la place est bien là, elle est simplement occupée par autre chose. Je ne sais pas si c'est très clair. Je ne veux pas explorer ma sexualité, qui n'existe pas, mais ce qu'il y a à la place.
Il faudra vraiment que je me renseigne sur la définition de l'asexualité, même si c'est encore une façon de me mettre dans une case. Moi ça m'a été utile au moins une fois dans ma vie, de trouver le "diagnostic": quand on sait ce qui se passe, que c'est une chose connue et non pas mystérieuse, il me semble qu'on se sent mieux. Malheureusement on ne trouve vraiment pas grand-chose sur l'asexualité... Mais je vais me renseigner, je suis prête.
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Syd
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Message par Syd »

frania a écrit :Pour Daï: c'est vrai que selon la définition "officielle" l'asexualité est sans rapport avec des traumatismes passés? Ca m'intéresserait de savoir, il me semblait que la définition passait outre les motifs.
La définition n'aborde pas les causes, en effet, car lorsqu'on évoque les autres orientations, on ne parle pas non plus des causes. Dans tous les cas, pas seulement dans le cas de l'A, on décrit une réalité, on ne l'explique pas. Ou alors il faudrait impliquer des questionnements sur les causes de l'hétérosexualité, de l'homosexualité et de la bisexualité.
frania a écrit :Il faudra vraiment que je me renseigne sur la définition de l'asexualité, même si c'est encore une façon de me mettre dans une case.
La définition n'est pas censée répondre à tout en fait. Ce à quoi nous sommes confrontés dans notre vie, ce sont les conséquences de l'asexualité (comment vivre parmi une majorité de Sexuels quand on n'en fait pas partie), pas l'asexualité en soi.
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ptimaya
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Message par ptimaya »

frania a écrit :Je ne veux pas explorer ma sexualité, qui n'existe pas, mais ce qu'il y a à la place.
Tu penses avoir quelque chose à la place de ta sexualité ? :shock:
Parfois, on me demande par quoi je "compense", c'est une question que je ne comprends pas, je ne pense pas avoir quoi que soit "à la place" de ma sexualité. Je me considère comme une personne tout à fait normale, avec les mêmes besoins que tout le monde excepté pour le sexe, je ne pense pas avoir besoin de "compenser" ou de remplacer la sexualité par autre chose, je n'en ai pas besoin, c'est tout ! :wink:
frania a écrit :Il faudra vraiment que je me renseigne sur la définition de l'asexualité, même si c'est encore une façon de me mettre dans une case. Moi ça m'a été utile au moins une fois dans ma vie, de trouver le "diagnostic": quand on sait ce qui se passe, que c'est une chose connue et non pas mystérieuse, il me semble qu'on se sent mieux. Malheureusement on ne trouve vraiment pas grand-chose sur l'asexualité... Mais je vais me renseigner, je suis prête.
Je ne comprends pas cette envie de chercher à mieux définir l’asexualité ???
Sa définition actuelle est largement suffisante et semblable aux définitions des autres sexualités. Pour ce qui est de l’origine de son asexualité, elle est propre à chacun, exactement comme les autres sexualités, je pense que c’est le résultat de l’inné et de l’acquis.

Je comprends qu’on veuille faire une introspection accompagnée d’un spécialiste ou non, pour mieux se connaître dans tous les domaines y compris la sexualité. Je trouve aussi que c’est une démarche importante, ça peut permettre de mieux se comprendre et d’envisager des changements si on le souhaite ou de s’accepter tel que l’on est.

Par contre je ne peux pas approuver des discours ne mettant que l’éducation ou le vécu en cause ! Tout le monde ne réagira pas de la même manière à un évènement, suivant sa personnalité.
Je reste persuadée que notre personnalité et notre sexualité sont avant tout écrites dans nos gênes, et que nous avons donc dès le départ certaines prédispositions et toutes nos réactions à notre vécu et notre éducation en découlent.

Même si tu découvres que ton asexualité vient d’un traumatisme, n’oublie pas que toutes les personnes ayant vécu un traumatisme identique ne vont pas forcément devenir asexuelles, d’autres peuvent même réagir à l’inverse. Tu avais donc peut-être des prédispositions au départ. Donc la question que tu dois te poser, ce n’est pas sur la définition donnée à l’asexualité pour savoir si ça te correspond, mais plutôt si ton asexualité te correspond ou non. Plus clairement : est-ce que tu te sens bien comme tu es actuellement ou est-ce que tu souhaites changer car tu ne te sens pas vraiment toi-même ?
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Daï
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Message par Daï »

Tout à fait d'accord avec ce qui a été dit au dessus. Sauf au sujet de la personnalité qui serait liée aux gènes, je suis d'accord dessus en partie scientifiquement mais pas du tout spirituellement. Bref ;)

Si l'asexualité avait pour origine des traumatismes antérieurs, ce ne serait rien de plus qu'une maladie, une névrose et non une identité sexuelle à part entière.
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EyeballKid
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Message par EyeballKid »

Bon, la en gros on a parle soit de traumatismes (ou vecu...), soit de genetique, en tout cas de quelque chose d'inne, comme pour l'asexualite. Mais ca reste reducteur, pas mal d'asexuels le sont pour raisons hormonales (les intersexuels, par exemple), ou parce qu'ils sont atteints de legeres formes d'autisme, en general Aspergher.

En fait, je pense que la question est de savoir si on veut faire une difference entre la "vraie' (mot evidemment denue de sens, mais c'est our rendre le discours lisible) asexualite, qui serait l'orientation sexuelle, comparable aux autres orientations, et l'asexualite en tant que symptome d'un "probleme", soit psychologique, soit physique.

La differentiation ne me semble pas forcement pertinente, mais je suppose que ca depend des contextes, de ce dont l'on parle exactement, de ce que desire/cherche a comprendre la personne, etc.

C'est evidemment fondamental d'insister sur le fait qu'il n'y a pas forcement de "cause" a l'asexualite, si on veut ne plus se faire ridiculiser sur le splateaux de tele, mais dans les cas ou il s'agit d'un symptome de quelque chose de plus general, qui affecte d'autres parties de l'existence, il ne faut pas non plus se voiler la face (sachant que, bien evidemment, il est souvent impossible de savoir si l'asexualite "disparaitrait' en l'absence de ce probleme plus general).
"We are here to unlearn the teachings of the church, state, and our educational system. We are here to drink beer. We are here to kill war. We are here to laugh at the odds and live our lives so well that Death will tremble to take us."

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Message par skovyk »

Je reste persuadée que notre personnalité et notre sexualité sont avant tout écrites dans nos gênes, et que nous avons donc dès le départ certaines prédispositions et toutes nos réactions à notre vécu et notre éducation en découlent.
Dans une très légère mesure peut être quand il s'agit d'hormones ou d'autres facteurs naturels entraînant un état propice à l'asexualité (ou à autre chose)... supposons...
Par exemple aux USA, des recherches mettaient en évidence le rôle de la testostérone dans le comportement masculin.
La testostérone (donc c'est une prédisposition) aurait pour résultat d'exacerber l'activité « agressive ». Cela peut se traduire par un besoin de dépasser les autres, un esprit de compétition développé, mais également et surtout un appétit sexuel débordant ou tout simplement par un besoin de recours à la violence physique.

Ainsi, selon cette même idée, une personne générant plus massivement que la moyenne de la testostérone aurait besoin davantage de défouloirs, sportifs, sexuels ou « combatifs ».
Les chercheurs mettaient en évidence le fait que les détenus condamnés pour des crimes ou actes violents présentaient quasi systématiquement un taux de testostérone très supérieur à la moyenne, ils n’auraient pas su catalyser leurs pulsions autrement que par l’agressivité physique ou encore avaient trop de pulsions pour les satisfaire toutes, ou enfin n'avaient trouvé que des actes criminels pour satisfaire leurs pulsions.

La testostérone est quelque chose de naturel, et le fait qu’il y ait des différences sur ce sujet entre les individus également. Chez l’homme il y aurait un rapport direct entre la testostérone et la libido, ce qui s’observe également dans le règne animal dans lequel les hormones ont un rôle très important dans la sexualité. Chez certaines espèces, le mâle dominant a le plus gros appétit sexuel mais c’est aussi le plus agressif…
Evidemment tout cela n’est que théorie et ça résulte d’observations.

Moi je n'adhère pas du tout au concept de prédispositions génétiques (donc qui se transmettent) en tant que facteur principal expliquant la personnalité d'un individu.
Qu'il y ait des prédispositions naturelles, peut être génétiques mais pas forcément, d'accord, mais n'ayant qu'un rôle moindre par rapport au vécu. Sauf en cas de maladies mentales avérées comme ça a été exposé (autisme etc...).
Je partage l'idée que l'asexualité est une identité sexuelle, mais simplement comme toute identité sexuelle elle résulte d'une base (gênes), très légère, et surtout de son vécu (pas forcément de traumatismes).

De plus la question des prédispositions, c'était exactement le discours dangereux d'une époque révolue consistant à dire "regardez dans sa famille ils sont tous alcooliques, pauvres et cons, ça se transmet" et justifiant qu'il y ait des gens de l'élite et de pauvres bougres tout juste bons à travailler dans les mines de père en fils.
C'était un temps tombé en désuétude et avec le développement des recherches dans la génétique le vieux discours d'un autre siècle a fait sa réapparition.

Dans ce cas il y a deux raisonnements qui s'opposent, l'un consiste à dire "si ces parents étaient , c'est inscrit dans ses gênes".
Le second : "s'il est élevé par des parents pauvres, cons et alcooliques, il a de fortes chances de le devenir évidemment, question d'éducation, mais ça n'a rien d'innée".
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ptimaya
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Message par ptimaya »

Attention, mon discours sur les prédispositions génétiques n’a rien à voir avec le fatalisme ou des affirmations du style "regardez dans sa famille ils sont tous alcooliques, pauvres et cons, ça se transmet" ! Jamais je penserai une chose pareille ! :non:
Pour moi, ça n’implique pas forcément qu’il s’agisse d’un destin, ou d’une tare, transmis héréditairement par un parent.

Désolée si cette expression a choqué quelques personnes, je me suis peut-être mal exprimée. :?
C’est vrai qu’on parle de prédispositions génétiques surtout pour des maladies. Moi-même, étant atteinte d’une maladie auto-immune, les médecins m’ont expliqué que cette maladie était "latente", j’avais des prédispositions génétiques et ce sont des facteurs environnementaux qui l’ont déclenchée à un certain âge. Il semblerait que ce soit le même processus pour certains cancers, diabètes, dépressions, voir même l’alcoolisme auquel tu faisais allusion Skovyk… Et je pense justement que cette théorie est loin de se limiter aux maladies, mais que nous fonctionnons de cette manière là pour beaucoup de choses, notamment la sexualité.

Je ne prétends pas que notre personnalité, notre sexualité ou notre santé ne sont que génétiques ou physiologiques, mais on ne peut pas non plus dire que ça vient uniquement de notre vécu, je pense qu’il s’agit d’une combinaison de tout ça et que c’est indissociable. C’est pour cette raison que je trouve dommage de voir certaines personnes essayer de séparer ces notions d’inné et d’acquis pour expliquer leur façon d’être et savoir si c’est normal ou pas.
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Message par Syd »

EyeballKid a écrit :En fait, je pense que la question est de savoir si on veut faire une difference entre la "vraie' (mot evidemment denue de sens, mais c'est our rendre le discours lisible) asexualite, qui serait l'orientation sexuelle, comparable aux autres orientations, et l'asexualite en tant que symptome d'un "probleme", soit psychologique, soit physique.
Tu soulèves un point intéressant, et il n'est pas certain du tout que les "Asperger" et autres personnes atteintes de ce genre de troubles se reconnaissent dans la définition, ni même dans la majorité des asexuels.
EyeballKid a écrit :C'est evidemment fondamental d'insister sur le fait qu'il n'y a pas forcement de "cause" a l'asexualite, si on veut ne plus se faire ridiculiser sur les plateaux de tele, mais dans les cas ou il s'agit d'un symptome de quelque chose de plus general, qui affecte d'autres parties de l'existence, il ne faut pas non plus se voiler la face
Tout à fait, et ce sont ces aspects qui peuvent être mis en avant par ceux qui dénient à l'asexualité la qualité d'orientation (l'asexualité comme conséquence d'un état précis ne pouvant être autre chose que la conséquence de cet état).

Sinon, d'accord avec Ptimaya, mais pas la force de développer (et puis elle le fait très bien ;) ).
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aharis
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Message par aharis »

Syd a écrit : En général, c'est à l'adolescence qu'on commence à s'apercevoir par qui on est attiré (et par qui on n'est pas attiré), donc à un moment où le vécu est encore assez léger.
Encore léger... soit mais à une période de la vie où l'on est hypersensible et où toute expérience à un effet 100 fois plus fort que sur un adulte.
Si je suivais ce raisonnement, il ne servirait à rien d'éduquer un enfant car cela n'influerait pas sur sa personnalité : faux.
Syd a écrit : Si le vécu influence à ce point, alors on devrait pouvoir changer d'orientation à l'âge adulte quand on a déjà une certaine expérience des relations humaines.
Raisonnement inverse : les adultes sont moins sensibles donc moins maléables à l'environnement. De plus, ayant changé d'orientation à l'âge de 20 ans suite à des déceptions amoureuses très fortes, je suis le contre-exemle parfait.

Ptimaya, sur un autre topic, tu dis que l'asexualité est génétique car il ya plusieurs cas dans ta famille, mais une famille ne véhicule pas seulement des gènes : elles s'accompagne également d'un code culturel (souvent ce sont des personnes éduquées ensemble et/ou ayant fréquenté les même milieux).
On ne saura donc pas dire si un trait de personnalité au sein d'une famille est dû aux gènes (éducation et environnement semblables = personnalité semblable)

Sans vouloir me fâcher (je ne vise personne ), vouloir mettre au premier plan la prédominance des gènes pour expliquer un comportement à été le discours de tellement de personnes peu fréquentables, que je préfère y donner aucun crédit jusqu'à preuve du contraire (l'exemple de la souris "mutante" qui n'a plus peur des chats est irrecevable car on a modifié ses récepteurs sensoriels et non directement son comportement).
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Message par aharis »

Daï a écrit :Si l'asexualité avait pour origine des traumatismes antérieurs, ce ne serait rien de plus qu'une maladie, une névrose et non une identité sexuelle à part entière.
Souvent (sans doute pour se protéger des psys pour les raisons que tu dis) on entend dire sur le forum que l'asexualité n'a pas de causes.

Je comprends, mais on pourrait en déduire (je ne dis pas que c'est ton cas) que les personnes ayant subi des traumatismes n'auraient pas le droit de se revendiquer asexuelles....


C'est pour ça que la définition de l'asexualité ne s'occuppe pas des causes : c'est le comporement actuel qui compte.
Quelle que soit l'origine de l'asexualité, je pense que tout le monde à le droit de s'y reconnaître.
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Message par EyeballKid »

aharis a écrit :

C'est pour ça que la définition de l'asexualité ne s'occuppe pas des causes : c'est le comporement actuel qui compte.
Quelle que soit l'origine de l'asexualité, je pense que tout le monde à le droit de s'y reconnaître.
Absolument. Il ne peut de toute facon s'agir que d'une auto-definition, et pour tomber dans la tautologie, on peut aller jusqu'a dire qu'un/e asexuel/le est quelqu'un qui se considere comme tel/le, puisque, de fait, le concept meme de desir sexuel est un gradient et releve dans une certaine mesure du domaine du subjectif.
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Message par Daï »

aharis a écrit : Souvent (sans doute pour se protéger des psys pour les raisons que tu dis) on entend dire sur le forum que l'asexualité n'a pas de causes.
Tout comme selon moi l'homosexualité et l'hétérosexualité n'en ont pas, elles font partie de la personne, c'est un tout.

aharis a écrit :Je comprends, mais on pourrait en déduire (je ne dis pas que c'est ton cas) que les personnes ayant subi des traumatismes n'auraient pas le droit de se revendiquer asexuelles....
Elles ont le droit, bien sûr et c'est pas à moi de leur en priver ni à personne d'autres. Le souci c'est que cacher un traumatisme en prenant l'asexualité pour excuse, ce n'est vraiment pas une (bonne) solution pour la personne et d'autre part, c'est fausser l'identité qui tente de s'imposer.

aharis a écrit :C'est pour ça que la définition de l'asexualité ne s'occuppe pas des causes : c'est le comporement actuel qui compte.
Quelle que soit l'origine de l'asexualité, je pense que tout le monde à le droit de s'y reconnaître.
Je suis tout à fait d'accord avec toi ;)
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Message par aharis »

Daï a écrit :
aharis a écrit :Je comprends, mais on pourrait en déduire (je ne dis pas que c'est ton cas) que les personnes ayant subi des traumatismes n'auraient pas le droit de se revendiquer asexuelles....
Elles ont le droit, bien sûr et c'est pas à moi de leur en priver ni à personne d'autres.
C'est pour ça que je précisais que je ne te prêtais pas ces pensées. :wink:
Ce que je voulais dire, c'est qu'une personne ayant subi des traumatismes (ou non) qui entend dire "l'asexualité n'a pas de causes" va se dire automatiquement "je ne suis pas asexuel puisque je connais les origines de mon asexualité". Je trouve cela dommage !
(et vous conviendrez que cette phrase est absurde : je ne suis pas comme cela parce que je sais pourquoi je le suis)

Donc pour moi, dire que l'orientation sexuelle n'a pas d'origine est un non sens parce que ceux qui en connaissent les raisons sont autant de contre exemples.
Daï a écrit :
aharis a écrit : Souvent (sans doute pour se protéger des psys pour les raisons que tu dis) on entend dire sur le forum que l'asexualité n'a pas de causes.
Tout comme selon moi l'homosexualité et l'hétérosexualité n'en ont pas, elles font partie de la personne, c'est un tout.
Je n'ai donc justement pas du tout ce point de vue. Je pense que l'orientation sexuelle est un phénomène banal, ce qui sous entend que son origine est souvent elle même anodine (donc difficilement identifiable) mais elle existe.

Pour moi, le destin, c'est comme une bille qu'on lance sur une pente caillouteuse : le plus petit gravier fait dévier la bille, qui continue sa chutte sur un trajet bien différent.... Arrivé en bas de la pente, tout le monde se demande pourquoi la bille arrive par là... et parmi tous les cailloux sur la pente, bien malin celui qui saura démasquer ceux (parfois les plus petits) qui ont joué un rôle dans le "choix" de la route suivie.

Au final, d'après moi, tous ces phénomènes ne sont pas toujours traumatisants (comme je disais, ils sont parfois anodins). C'est pourquoi chacun peut décider de changer son destin, ce qui fait dire a quelques uns (comme dit plus haut je crois) :"voyez, ces deux personne ont subi la même expérience mais elles n'ont pas la même orientation sexuelle, donc ce n'est pas l'expérience qui détermine l'orientation sexuelle"

Je trouve cela aussi absurde que de dire "voyez, ces deux voitures ont roulé sur un clou, l'une a crevé et pas l'autre, donc ce n'est pas le clou qui est à l'origine de la crevaison"....
:roll:
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Jullianna
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Message par Jullianna »

Cette question de destin, m'interpelle beaucoup... j'aime bien ton image de caillou...
mais quand tu dis qu'on peut changer son destin .... la question que je me pose : changeons-nous vraiment le destin (en faisant des choix de vie, par ex .. en allant vers telle ou telle chose) ou bien n'est-ce-pas le destin lui-même qui nous fait prendre telle ou telle décision.
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