Syd a écrit :[
S'abstenir
v. pron. (se conjugue comme Tenir). XIe siècle, (s')astenir. Emprunté, avec adaptation d'après tenir, du latin abstinere, « (se) tenir à l'écart de ».
?
pour Bill Clinton
Pour moi se "tenir à l'ecart de" ou "ne pas agir" ne signifie pas un effort volontaire.
Pour moi c'est un choix, pour l'asexuel c'est le choix de repondre ou non à son non attirance par la pratique ou non de la sexualité (par compromis par ex). Ce choix de pratiquer ou pas repond à un ethique interieure très personnelle, celle de respecter son non-désir. Par exemple en ce qui concerne le droit de vote, des électeurs decident de s'abstenir de voter, resistent-ils à un désir effrenné de voter ? Je ne pense pas, ils decident de ne pas voter car cela repond à leur aspiration interieure
Même le "quasi-synonyme" de chasteté, continence est plus complexe que je ne le pensais :
CONTINENCE, subst. fém.
A. [Concerne la vie sexuelle]
1. État d'abstention (volontaire ou non, partiel ou total) des plaisirs charnels. La continence de Scipion; garder la continence. Quasi-synon. abstinence. Une sensualité exacerbée dans la solitude et la continence (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 284). On s'adapte à tout, à l'inconfort, au froid, à la continence, au risque quotidien (MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, I, 4, p. 286).
SYNT. Une continence absolue, excessive, forcée ou volontaire; continence perpétuelle, exemplaire, sévère; condamner quelqu'un à la continence.
P. méton. Période de continence. Jetant aux femmes des regards plus vifs après les longues continences du large (LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, p. 39).
2. En partic., domaine mor. et relig. Abstinence sexuelle érigée en vertu. Observer la continence; faire (le) vœu de continence. Quasi-synon. chasteté; anton. incontinence. Un prélat hypocrite, qui prêchait le jeûne et la continence (LA MARTELIÈRE, Robert, chef de brigands, 1793, IV, 9, p. 51). Le don de continence (COURIER, Pamphlets pol., Réponses aux anonymes qui ont écrit des lettres à Paul-Louis Courier, vigneron, 2e réponse, 1822, p. 163).
SYNT. Le propos, la loi de continence des moines; des obligations de continence; pratiquer la continence; vivre dans la continence; faire (la) promesse de continence.
ETHNOL. Continence rituelle. Abstinence sexuelle réglée, dans certaines circonstances de la vie du couple (grossesse, deuil, etc.).
B. P. métaph. ou au fig. [Gén. avec un adj. ou un compl. introd. par de indiquant le domaine où la continence se manifeste] Fait de s'abstenir (d'une activité). Continence sentimentale, verbale; continence du langage, du style, de la parole chez un écrivain. Quasi-synon. retenue, sobriété; anton. incontinence. Je vous préviens qu'Henri éternuera (...). Je ne demande à son nez que cinq minutes de continence, montre en main (É. AUGIER, L'Habit vert, 1849, p. 289). Talent sobre, d'une continence quasi anglaise (HUYSMANS, L'Art mod., 1883, p. 167).
En partic. État ou période d'inactivité, abstention dans le domaine de la création. Un de ces tempéraments poétiques qui s'imposent à volonté une continence de quinze ans, comme le fit (...) Racine (SAINTE-BEUVE, Portraits littér., t. 1, 1844-64, p. 44).
Rem. Le latinisme continence « capacité, contenance » est attesté ds Ac. 1798, 1835, de nombreux dict. du XIXe s., Lar. 20e et QUILLET 1965.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin du XIIe s. (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p. 72, 6). Empr. au lat. continentia, attesté à l'époque class. au sens de « maîtrise de soi, retenue », puis, à partir du IIIe s., au même sens qu'en fr. chez les auteurs chrétiens. Fréq. abs. littér. : 89
Apparemmentil y a la definition generale et celle de la morale religieuse...
dans ce cas, des asexuels sans attirance qui choisissent de ne pas pratiquer la sexualité ne pourraient-ils pas etre qualifiés de continents si ce n'est pas volontairement et pour des raisons religieuses ?