Sexualité au second plan dans la fiction/narration
- Truk
- Acolyte
- Messages : 372
- Inscription : 26 oct. 2009, 23:26
- Localisation : Lyon
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Une petite idée qui me trotte dans la tête depuis un petit temps.
Dans les films ou roman/BD sentimentaux ou dramatiques, les personnages ont des relations sexuelles.
Mais dans les univers de fiction SF heros etc. On ne vois jamais ce genre de chose.
Je veux dire que même si dans les classiques la sexualité est présente (Ulysse, etc).
On ne vois pas Batman au lit ou au toilettes. À croire que Frodon ne fait pas caca.
Peter Parker cours après Mary Jane, mais rien d'explicite là dedans.
Ou quand un film traîte d'un sujet lourd (folie, emancipation, politique, guerre) on remarque que les sentiments sont là mais que les sexe ou les contraintes matérielles (hygiene, nourriture, sexe) passent souvent à la trappe.
Peut on en conclure que dans l'univers narratif, si ce n'est pas directement lié a l'intrigue, cela "pollue" le récit ?
Ce serais pourtant rigolo non, un John McLain avec une bête apendicite ou un problème d'éjaculation précoce, histoire de pimenter un peu et "humaniser" nos personnages si parfaits.
Dans les films ou roman/BD sentimentaux ou dramatiques, les personnages ont des relations sexuelles.
Mais dans les univers de fiction SF heros etc. On ne vois jamais ce genre de chose.
Je veux dire que même si dans les classiques la sexualité est présente (Ulysse, etc).
On ne vois pas Batman au lit ou au toilettes. À croire que Frodon ne fait pas caca.
Peter Parker cours après Mary Jane, mais rien d'explicite là dedans.
Ou quand un film traîte d'un sujet lourd (folie, emancipation, politique, guerre) on remarque que les sentiments sont là mais que les sexe ou les contraintes matérielles (hygiene, nourriture, sexe) passent souvent à la trappe.
Peut on en conclure que dans l'univers narratif, si ce n'est pas directement lié a l'intrigue, cela "pollue" le récit ?
Ce serais pourtant rigolo non, un John McLain avec une bête apendicite ou un problème d'éjaculation précoce, histoire de pimenter un peu et "humaniser" nos personnages si parfaits.
"De leurs ennemis les sages apprennent bien des choses."
Aristophane
Aristophane
- Maëlle
- Associé(e)
- Messages : 721
- Inscription : 22 févr. 2009, 22:56
- Localisation : Région Parisienne
- A aimé : 0
- A été aimé : 2 fois
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
c'est clair que la SF n'est pas porté la dessus , à tel point qu'en fait je n'y avais jamais réfléchi !
Il y a une partie de la SF et des comics qui se veut tout de même tout public.. et puis à la base tout venait pas mal des américains qui sont prudes. Il y a peut-etre des raisons là dedans.
Après sur des livres plus récents on va trouver les relations sexuelles mais elles sont très courtes. limite on peut juste lire "et là ils font l'amour" sans plus de détails D'ailleurs quand un roman place le sexe comme sujet important la pub semble porter la dessus justement parce que c'est rare ( exemple le cycle de la chair de je sais plus qui *fleme de chercher* )
je pense aussi qu'entre le scenar, les personnages sortant souvent de l'ordinaire et un monde à inventer, les auteurs de SF ont bien assez d'éléments pour remplir le bouquin sans aller chercher du commun pas intéressant
Il y a une partie de la SF et des comics qui se veut tout de même tout public.. et puis à la base tout venait pas mal des américains qui sont prudes. Il y a peut-etre des raisons là dedans.
Après sur des livres plus récents on va trouver les relations sexuelles mais elles sont très courtes. limite on peut juste lire "et là ils font l'amour" sans plus de détails D'ailleurs quand un roman place le sexe comme sujet important la pub semble porter la dessus justement parce que c'est rare ( exemple le cycle de la chair de je sais plus qui *fleme de chercher* )
je pense aussi qu'entre le scenar, les personnages sortant souvent de l'ordinaire et un monde à inventer, les auteurs de SF ont bien assez d'éléments pour remplir le bouquin sans aller chercher du commun pas intéressant
"Pas de jolie vie, de joli chemin si l'on craint la pluie"
- Apathy-is-a-cold-body
- Adepte
- Messages : 190
- Inscription : 24 nov. 2009, 19:53
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Chez Barjavel, il y a du sexe.
Même une description que j'ai trouvé "belle" parce que poétique dans "Le voyageur imprudent."
Dans mes histoires, il y en a mais toujours lié à la contrainte, la domination, l'humiliation. Des sentiments amoureux, il y en a encore plus, mais autour du manque affectif et de la rupture principalement.
Bref, inconsciemment, je ne montre que le côté négatif.
Je crois que j'écris pas de la SF pour rien.
Même une description que j'ai trouvé "belle" parce que poétique dans "Le voyageur imprudent."
Dans mes histoires, il y en a mais toujours lié à la contrainte, la domination, l'humiliation. Des sentiments amoureux, il y en a encore plus, mais autour du manque affectif et de la rupture principalement.
Bref, inconsciemment, je ne montre que le côté négatif.
Je crois que j'écris pas de la SF pour rien.
-
- Assidu(e)
- Messages : 832
- Inscription : 03 janv. 2009, 01:26
- Localisation : Liège et Namur (Belgique)
- A aimé : 0
- A été aimé : 8 fois
- Contact :
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Je rejoins l'idée suggérée ci-dessus, je pense que c'est parce que les grands pays littéraires du domaine sont très prudes, ou très attachés à ce que les héros fantastiques soient "parfaits" et transmettent les "valeur nationales".
Parce que si on prend l'exemple des mangas par contre, sciences fictions ou non, 'y a de tout en hentaï, comme en ecchi.
Ceci dit, là où on ne met pas beaucoup de sexualité dans le domaine littéraire, on en est complètement "libéré" dans la culture du créateur (USA, France, Angleterre...), alors que l'exemple que j'ai cité avec les mangas, on sait que les japonais tiennent beaucoup aux principes d'intimité et de secrets sur la vie privée.
Cela pourrait-il être lié ? Ca ne m'étonnerait pas.
Personnellement, je m'adapte dans mes histoires (aussi SF) au caractère du personnage qui se dessine petit à petit, et au ton de l'histoire. Dans les Amphibes, je suis prude, car leur société l'est. Dans "Le Manoir du Luvieu", je décris tout à fait une scène sexuelle car les personnages n'ont pas de tabous et oublient leur pudeur( ou du moins ils la mettent sous une autre forme).
Parce que si on prend l'exemple des mangas par contre, sciences fictions ou non, 'y a de tout en hentaï, comme en ecchi.
Ceci dit, là où on ne met pas beaucoup de sexualité dans le domaine littéraire, on en est complètement "libéré" dans la culture du créateur (USA, France, Angleterre...), alors que l'exemple que j'ai cité avec les mangas, on sait que les japonais tiennent beaucoup aux principes d'intimité et de secrets sur la vie privée.
Cela pourrait-il être lié ? Ca ne m'étonnerait pas.
Personnellement, je m'adapte dans mes histoires (aussi SF) au caractère du personnage qui se dessine petit à petit, et au ton de l'histoire. Dans les Amphibes, je suis prude, car leur société l'est. Dans "Le Manoir du Luvieu", je décris tout à fait une scène sexuelle car les personnages n'ont pas de tabous et oublient leur pudeur( ou du moins ils la mettent sous une autre forme).
Se forcer à avoir envie de ce qu'on ne veut pas est une contrainte... Pq donc nous forcer à associer un si vilain mot avec l'acte d'amour ?
"C'est sa catastrophe , le Belge ne va au désir que par le chemin du besoin" Denys-Louis Colaux
"C'est sa catastrophe , le Belge ne va au désir que par le chemin du besoin" Denys-Louis Colaux
- Syd
- Alcyon
- Messages : 8119
- Inscription : 17 août 2005, 18:17
- Localisation : France
- A aimé : 0
- A été aimé : 6 fois
- Contact :
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Très intéressant cette présentation sur le même plan de la sexualité et des activités scatologiques...Truk a écrit :Une petite idée qui me trotte dans la tête depuis un petit temps.
Dans les films ou roman/BD sentimentaux ou dramatiques, les personnages ont des relations sexuelles.
Mais dans les univers de fiction SF heros etc. On ne vois jamais ce genre de chose.
Je veux dire que même si dans les classiques la sexualité est présente (Ulysse, etc).
On ne vois pas Batman au lit ou au toilettes. À croire que Frodon ne fait pas caca.
Que les contraintes du style hygiène passent à la trappe, c'est obligatoire si on ne veut pas se retrouver avec des films de 5 heures ou des films vides (tu ne regardes pas souvent des films français, n'est-ce pas ? ).
Je me rappelle cependant de la série télé "Loïs et Clark" où on voit les deux personnages confrontés à des problèmes de couple assez banals. Dans les comics, il y a bien sûr le Dark Knight de Frank Miller, qui montre un Batman faisant face à l'âge (il me semble qu'on retrouve aussi un Superman tout aussi décati).
Concernant la sexualité, il faudrait savoir de quoi tu parles : une romance où on voit les personnages se faire la cour et s'embrasser, même si l'histoire n'est pas centrée sur cet aspect ? ou carrément des scènes où ils sont en train de faire l'amour ?
- DannyBoy
- Associé(e)
- Messages : 632
- Inscription : 10 août 2009, 23:16
- Localisation : Paris
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
C'est probablement aussi que la science-fiction, genre masculin par excellence, se centre plus sur l'action et l'abstraction que sur le ressenti et l'émotion. Par conséquent, même quand il y a des scènes de sexe dans la SF, elles ont tendance à se retrouver "entre les chapitres". Ce n'est tout simplement pas le sujet.
Même dans les pratiques sexuelles Bene Gesserit de Dune (Frank Herbert), le sexe et ses pratiques sont plus décrits comme une technologie (de domination, d'ailleurs) que comme une relation humaine.
Cela tend à confirmer mon intuition que la multiplication des représentations sexuelles dans la culture est le signe d'une société qui se féminise.
Même dans les pratiques sexuelles Bene Gesserit de Dune (Frank Herbert), le sexe et ses pratiques sont plus décrits comme une technologie (de domination, d'ailleurs) que comme une relation humaine.
Cela tend à confirmer mon intuition que la multiplication des représentations sexuelles dans la culture est le signe d'une société qui se féminise.
"Plenty of people are onto the emptiness, but it takes real guts to see the hopelessness..."
- John Givings, Revolutionary Road
- John Givings, Revolutionary Road
- Syd
- Alcyon
- Messages : 8119
- Inscription : 17 août 2005, 18:17
- Localisation : France
- A aimé : 0
- A été aimé : 6 fois
- Contact :
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Tu dirais donc qu'une culture dominée par une certaine pruderie est le signe d'une société aux valeurs masculines ?
- DannyBoy
- Associé(e)
- Messages : 632
- Inscription : 10 août 2009, 23:16
- Localisation : Paris
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
L'Histoire se charge de répondre. L'Angleterre victorienne, l'Amérique des années 50, les sociétés musulmanes sont toutes des patriarcats très forts, où la sexualité féminine est réprimée, et où le statut social des femmes est dépendant de leur chasteté. Seule une société où les mœurs féminines sont libres peut encourager la luxure.Syd a écrit :Tu dirais donc qu'une culture dominée par une certaine pruderie est le signe d'une société aux valeurs masculines ?
Ces sociétés ultra-patriarcales utilisent la pression sociale et la culpabilisation comme moyen de répression de la sexualité féminine, et la dynamique sexuelle "naturelle" (l'homme propose, la femme dispose) se charge de rediriger la sexualité masculine vers le mariage, comme principal moyen d'assouvissement de leurs besoins. Bienvenue dans la pruderie.
"Plenty of people are onto the emptiness, but it takes real guts to see the hopelessness..."
- John Givings, Revolutionary Road
- John Givings, Revolutionary Road
- ~flor_vermelha~
- Associé(e)
- Messages : 723
- Inscription : 16 oct. 2008, 17:12
- Localisation : Allemagne
- Pronom : Elle
- A aimé : 60 fois
- A été aimé : 79 fois
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Pour le genre SF, j´ai fait l´observation suivante: Moins sexe il y a dans l´original, plus il y en a dans la Fan-Fiction. Il y a par ex. un si grand nombre d´histoires qui parlent d´une passion lesbienne que Kathryn Janeway éprouverait pour Seven of Nine...
P.S.@Maelle: C´est drôle... on a le même chien...
P.S.@Maelle: C´est drôle... on a le même chien...
- Truk
- Acolyte
- Messages : 372
- Inscription : 26 oct. 2009, 23:26
- Localisation : Lyon
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
37.2 Le Matin ... Bon film.
J'ai peut-être trop ancré mon post sur les univers de SF ou Comics... c'était dans un sens plus large que je voulais partir...
Se baser sur "Pourquoi le quotidien interfère avec le récit plutôt que de le nourrir ?"
Comment dire.
Qu'on soit agent de la CIA ou livreur de pizzas nos relations sociales sont pour beaucoup basées sur le "qui couche avec qui" et le "tu a mangé quoi hier".
Personnellement si la soirée n'est pas propice, je ne parle pas forcément de philo ou de métaphysique.
Société qui se féminise... J'aurais tendance à m'inscrire en faux. À vrai dire, dans beaucoup de patriarcat on observe une interaction codifiée et sexuée. (Japon /Moyen-Orient) À l'homme le travail et la représentation extérieur du foyer, à la femme la gestion de l'éducation, du porte-monnaie et de l'oreiller.
Aujourd'hui, dans une ère post-luttes féministes, on assiste plutôt à une redéfinition des genres, l'homme se sent acculé par la place prise par la femme, qui elle tend malgré des apparences féminisantes à se masculiniser dans son rôle social.
L'homme doit constamment faire l'équilibriste pour rester "viril" et ne pas se féminiser sans pour autant sombrer dans un machisme condescendant.
Mais cependant dans la représentation du féminin, je vois qu'on en fait une faiblesse, la femme d'affaire est une réussite, normal c'est un homme.
Je pourrais dire qu'on a fait un progrès quand les pères arrêterons de dire a leur fils de ne pas pleurer a la mort du chien de la famille.
J'ai peut-être trop ancré mon post sur les univers de SF ou Comics... c'était dans un sens plus large que je voulais partir...
Se baser sur "Pourquoi le quotidien interfère avec le récit plutôt que de le nourrir ?"
Comment dire.
Qu'on soit agent de la CIA ou livreur de pizzas nos relations sociales sont pour beaucoup basées sur le "qui couche avec qui" et le "tu a mangé quoi hier".
Personnellement si la soirée n'est pas propice, je ne parle pas forcément de philo ou de métaphysique.
Société qui se féminise... J'aurais tendance à m'inscrire en faux. À vrai dire, dans beaucoup de patriarcat on observe une interaction codifiée et sexuée. (Japon /Moyen-Orient) À l'homme le travail et la représentation extérieur du foyer, à la femme la gestion de l'éducation, du porte-monnaie et de l'oreiller.
Aujourd'hui, dans une ère post-luttes féministes, on assiste plutôt à une redéfinition des genres, l'homme se sent acculé par la place prise par la femme, qui elle tend malgré des apparences féminisantes à se masculiniser dans son rôle social.
L'homme doit constamment faire l'équilibriste pour rester "viril" et ne pas se féminiser sans pour autant sombrer dans un machisme condescendant.
Mais cependant dans la représentation du féminin, je vois qu'on en fait une faiblesse, la femme d'affaire est une réussite, normal c'est un homme.
Je pourrais dire qu'on a fait un progrès quand les pères arrêterons de dire a leur fils de ne pas pleurer a la mort du chien de la famille.
"De leurs ennemis les sages apprennent bien des choses."
Aristophane
Aristophane
- Syd
- Alcyon
- Messages : 8119
- Inscription : 17 août 2005, 18:17
- Localisation : France
- A aimé : 0
- A été aimé : 6 fois
- Contact :
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Dans les séries télé policières du genre "New York Police Blues" et cie, les détails quotidiens de ce genre sont beaucoup plus inclus que dans un film limité en temps qui est donc obligé de se concentrer sur l'essentiel.Truk a écrit :Qu'on soit agent de la CIA ou livreur de pizzas nos relations sociales sont pour beaucoup basées sur le "qui couche avec qui" et le "tu a mangé quoi hier".
Cela correspond davantage à mon ressenti, également.Truk a écrit :dans une ère post-luttes féministes, on assiste plutôt à une redéfinition des genres, l'homme se sent acculé par la place prise par la femme, qui elle tend malgré des apparences féminisantes à se masculiniser dans son rôle social.
Tu me fais penser à cet article sur des traders que j'avais lu quand ils étaient encore à la mode. Une femme trader disait qu'elle devait se comporter comme si elle avait des co****** pour y arriver, ce qui ne semblait pas lui poser de problèmes.
- DannyBoy
- Associé(e)
- Messages : 632
- Inscription : 10 août 2009, 23:16
- Localisation : Paris
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Malgré les apparences, il n'y a pas vraiment de contradiction entre la "masculinisation" de la femme (un phénomène très réel), et la féminisation de la société.Syd a écrit :Cela correspond davantage à mon ressenti, également.Truk a écrit :dans une ère post-luttes féministes, on assiste plutôt à une redéfinition des genres, l'homme se sent acculé par la place prise par la femme, qui elle tend malgré des apparences féminisantes à se masculiniser dans son rôle social.
Tu me fais penser à cet article sur des traders que j'avais lu quand ils étaient encore à la mode. Une femme trader disait qu'elle devait se comporter comme si elle avait des co****** pour y arriver, ce qui ne semblait pas lui poser de problèmes.
Lorsque l'homme se féminise et que la femme prend des attitudes de plus en plus masculines, le résultat net est que les mœurs féminines se libèrent (attitude masculine de "butineur"), que le spectacle de la sexualité féminine devient de plus en plus acceptable (pas de condamnation sociale à s'exhiber ou à avoir des mœurs "légères"), et que les hommes se désintéressent de leur rôle paternel (trop de risques de tromperie).
Les hommes calquent alors leurs attitudes sexuelles sur les mœurs féminines, ce qui nous donne les métrosexuels, et peut-être bien quelques A...
"Plenty of people are onto the emptiness, but it takes real guts to see the hopelessness..."
- John Givings, Revolutionary Road
- John Givings, Revolutionary Road
- Syd
- Alcyon
- Messages : 8119
- Inscription : 17 août 2005, 18:17
- Localisation : France
- A aimé : 0
- A été aimé : 6 fois
- Contact :
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Je vois mieux où tu voulais en venir. Ce qui me trouble, mais je vis dans un environnement assez réfractaire à cette "féminisation" de la société, c'est que cette exhibition de la luxure plaît beaucoup aux hommes, ce qui explique par exemple une telle sexualisation de la publicité qui ne se fait que dans un sens.
Je ne suis pas sûre que l'étalage de la sexualité soit le corrolaire de la masculinisation des femmes, plutôt une conséquence de la libération sexuelle démarrée à la fin des 60s. Mais les femmes me semblent plutôt victimes de cet état de fait, encore qu'on pourra m'objecter qu'elles ont démarré tout cela quand elles se sont emparées de leur expression corporelle et se sont mises à en jouer (et c'est la société de consommation qui les a objectisées).
Quelqu'un a regardé l'émission "69, année érotique" qui est passée sur France 5 ?
http://www.lepoint.fr/culture/2009-12-3 ... 9/0/408951
Je ne suis pas sûre que l'étalage de la sexualité soit le corrolaire de la masculinisation des femmes, plutôt une conséquence de la libération sexuelle démarrée à la fin des 60s. Mais les femmes me semblent plutôt victimes de cet état de fait, encore qu'on pourra m'objecter qu'elles ont démarré tout cela quand elles se sont emparées de leur expression corporelle et se sont mises à en jouer (et c'est la société de consommation qui les a objectisées).
Quelqu'un a regardé l'émission "69, année érotique" qui est passée sur France 5 ?
http://www.lepoint.fr/culture/2009-12-3 ... 9/0/408951
Ils sont encore à la mode, ceux-là ?DannyBoy a écrit :Les hommes calquent alors leurs attitudes sexuelles sur les mœurs féminines, ce qui nous donne les métrosexuels
- DannyBoy
- Associé(e)
- Messages : 632
- Inscription : 10 août 2009, 23:16
- Localisation : Paris
- A aimé : 0
- A été aimé : 0
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Tout comme les femmes, libérées ou pas, restent des femmes, les hommes, prudes ou pas, restent des hommes. Le spectacle d'une belle femme nue fait le même effet à tout les hétéros quelque soit leur point de vue moral. Par contre, les femmes accordant une importance moindre au physique, les hommes dénudés attirent plus un public homosexuel (mais pas exclusivement, comme me le démontre ma voisine...).Syd a écrit :Ce qui me trouble, mais je vis dans un environnement assez réfractaire à cette "féminisation" de la société, c'est que cette exhibition de la luxure plaît beaucoup aux hommes, ce qui explique par exemple une telle sexualisation de la publicité qui ne se fait que dans un sens.
Libération sexuelle = masculinisation des femmes. Et vice-versa. Les sexes ne sont pas interchangeables, mais ils "s'empruntent" certains traits, au besoin.Syd a écrit :Je ne suis pas sûre que l'étalage de la sexualité soit le corrolaire de la masculinisation des femmes, plutôt une conséquence de la libération sexuelle démarrée à la fin des 60s.
J'ai l'impression qu'il existe un peu deux courants, dans le féminisme.Syd a écrit :Mais les femmes me semblent plutôt victimes de cet état de fait, encore qu'on pourra m'objecter qu'elles ont démarré tout cela quand elles se sont emparées de leur expression corporelle et se sont mises à en jouer (et c'est la société de consommation qui les a objectisées).
L'un revendique une absolue égalité avec les hommes, est très attaché aux valeurs viriles de la carrière, de l'ambition, de l'éducation etc., et condamne toute expression de la féminité (mariage = prison, coquetterie = soumission aux désirs masculins). On le voit le plus souvent dans les milieux académiques et universitaires, et est souvent associé au lesbianisme.
L'autre, plus souvent associé aux médias et au marketing, est plus hétéro, plus matérialiste et moins hostile à la dynamique de la séduction et du sexe. Pour le contempler, il suffit d'ouvrir n'importe quel magazine féminin.
Les deux sont d'accord sur le postulat de base du féminisme que l'homme oppresse la femme depuis des millénaires, et désirent tout deux la parité professionnelle, mais là ou les féministes universitaires décrient la "femme-objet" sexualisée, les féministes de magazine hurlent au double standard et revendiquent une sexualité débarrassée du stigmate social (pensez : Sex and the City). Les secondes, appuyées par la majorité hétéro, ont de manière évidente gagné la partie, au détriment des premières. En ce sens, on peut estimer que les femmes sont victimes de la libération des mœurs.
Tu ne vis pas à Paris, toi dis-moi... Hm?Syd a écrit :Ils sont encore à la mode, ceux-là ?DannyBoy a écrit :Les hommes calquent alors leurs attitudes sexuelles sur les mœurs féminines, ce qui nous donne les métrosexuels
"Plenty of people are onto the emptiness, but it takes real guts to see the hopelessness..."
- John Givings, Revolutionary Road
- John Givings, Revolutionary Road
- Nastasia
- A-moureuse
- Messages : 4476
- Inscription : 18 avr. 2008, 15:27
- Localisation : France
- A aimé : 1 fois
- A été aimé : 7 fois
Re: Sexualité au second plan dans la fiction/narration
Syd a écrit :Ils sont encore à la mode, ceux-là ?DannyBoy a écrit :Les hommes calquent alors leurs attitudes sexuelles sur les mœurs féminines, ce qui nous donne les métrosexuels
il me semblait que les übersexuels avaient supplanté les métrosexuels, nan ?
que c'est compliqué d'être un homme de nos jours