Habitat participatif.

[Bambi]

Bonjour à tous,

Je viens de terminer la lecture de Nos Puissantes Amitiés d'Alice Reybaud, ce qui a ravivé une idée qui me trotte dans la tête depuis un certain temps : concrétiser un modèle de vivre-ensemble sous forme d’habitat partagé.

Depuis que j'ai découvert que j'étais Ace, ma manière de me relier aux autres a été bouleversée. Bien que je sois marié et engagé dans des relations polyamoureuses avec ma femme, cette prise de conscience m'amène à repenser le couple et les dynamiques amicales et familiales. La difficulté de certaines personnes LGBTQIA+, particulièrement en milieu rural, face à la solitude, au manque d’espaces sécurisés et à la nécessité de pouvoir s’exprimer librement, me pousse à penser que se regrouper pourrait être une solution.

L'idée serait de se regrouper, même modestement, pour partager un loyer, des équipements, se soutenir mutuellement en cas de pépin, ou encore se rendre service pour des tâches comme la garde d'enfants. Tout cela semble plus facile à plusieurs que seul.

Je lance donc cette idée en espérant qu’elle trouve des échos.

Un grand merci à vous tous.

[clotaire]

Hello Bambi,

J'y ai pas mal pensé à un moment donné, après je sais que j'ai aussi besoin d'indépendance et ce n'est pas si évident de trouver la juste distance dans ces habitats partagés. Il y en a de toutes sortes, certains plus communautaires que d'autres. Il y a un site (Habitat participatif France) avec plein d'infos ! J'ai vu des reportages sur des habitats à tendance communautaires en Ariège très branchés LGBTQIA+, par exemple.

[Bambi]

Bonjour Clotaire,
Oui, j'ai vu ça, des lieux branchés, voire bobos existent et ce sont souvent ceux qui ont le plus de visibilité, car ils sont souvent militants et/ou porteur d'un projet qui va au-delà de la simple volonté de partager un espace de vie.
J'ai été sociabilisé dans le collectif depuis mes 12 ans où j'ai passé mes semaines à l'internat de garçons, puis c'etait la vie de bohème d'étudiant puis le repli familial toxique et de nouveau une dizaine d'années en communauté où je me suis un peu dissous dans le groupe...bref des expériences qui m'ont justement fait trouver cette juste distance.

[Grignoteuse de bouquins]

Ca, c'est un rêve partagé par beaucoup de groupes d'amis j'ai l'impression (moi y compris). Mais il faut trouver des personnes motivées, qui ont le même projet de vie...aïe, pas facile ! Durant l'adolescence, j'ai eu le dur retour à la réalité de me rendre compte que les personnes autour de moi faisaient ce genre de promesses en l'air et s'investissaient de plus en plus dans leurs relations romantico-sexuelles.

En réalité, je ne suis même pas sûræ de supporter une colocation. J'aime bien mon organisation chaotique. Pour l'instant, je suis à peine en train de chercher une location, de prendre la température en regardant ce qu'il est possible de faire, et il faut dire que la ville où j'habite est tellement saturée à ce niveau que je préfère quand même me donner une petite année de plus pour réfléchir à mon premier logement. Est-ce que je vais un peu m'excentrer, ou alors me retrouver dans un logement social d'un quartier difficile ?

Mais je comprends que ça fasse rêver et j'admire les personnes qui ont réussi à mettre ce système en place. D'abord, une chose à la fois

[Hassan]

On a une idée de ce genre avec des amies. L'ennui c'est le prix des immeubles et des loyers. Il est absolument énorme ce qui rend difficile de créer un projet commun.

[Baelfire]

Ca se fait pas mal dans les immeubles tout simplement. La copropriété peut décider de mettre ça en place. Et ça permet à chacun de garder quand même son indépendance avec chacun son appartement.

[clotaire]

Effectivement, surtout pour les petites copropriétés. J'ai une amie qui est dans une copro de 6 appartements, et effectivement il y a pas mal d'entraide entre eux. Par contre dans les copro les plus grosses ça peut être moins le cas.