L'éducation sexuelle

[Mel]

Oui, je suis d'accords que la tolérance doit s'apprendre tôt, mais à la base la question était plus centré sur le lexical à utiliser.
Utiliser un lexical romantique (orientation romantique) ou un lexical sexuel (orientation sexuel).

La tolérance s'apprend aussi bien en utilisant un vocabulaire parlant d'amour que de sexe, surtout pour des jeunes enfants qui soit ne pense pas au sexe soit pense que aimer et sexer c'est synonyme. Pour une introduction au sujet des orientation, ça me semble à la fois épargner le côté sexuel à ceux que ça met mal à l'aise et apprendre la tolérance à tous. Et lors des cours sur la sexualité (vers 9 - 10 ans dans mes souvenirs) ont peut leur expliquer la différence entre orientation sexuelle et romantique.

Après, les enfants d'aujourd'hui on l'air bien différent de mon époque, donc les âges sont peut-être à revoir à la baisse par rapport à mon vécu.

Je suis d'accord, mais certains adultes semble confondre ces deux notions de base, donc c'est compliqué je pense de leur dire d'expliquer la différence si déjà eux même les confondent ...

[dioptase]

Oui, je suis d'accords que la tolérance doit s'apprendre tôt, mais à la base la question était plus centré sur le lexical à utiliser.
Utiliser un lexical romantique (orientation romantique) ou un lexical sexuel (orientation sexuel).

La tolérance s'apprend aussi bien en utilisant un vocabulaire parlant d'amour que de sexe, surtout pour des jeunes enfants qui soit ne pense pas au sexe soit pense que aimer et sexer c'est synonyme. Pour une introduction au sujet des orientation, ça me semble à la fois épargner le côté sexuel à ceux que ça met mal à l'aise et apprendre la tolérance à tous. Et lors des cours sur la sexualité (vers 9 - 10 ans dans mes souvenirs) ont peut leur expliquer la différence entre orientation sexuelle et romantique.

Après, les enfants d'aujourd'hui on l'air bien différent de mon époque, donc les âges sont peut-être à revoir à la baisse par rapport à mon vécu.

Je suis d'accord, mais certains adultes semble confondre ces deux notions de base, donc c'est compliqué je pense de leur dire d'expliquer la différence si déjà eux même les confondent ...

C'est sur que si les adultes qui expliquent mélange les choses ça complique tout, mais ce serait bien que les personnes qui doivent faire des cours sur la sexualité soit formées à la différence entre l'orientation sexuelle et romantique. Parce que à partir du moment où on parle sexualité aux jeunes, on devrait leur expliquer toutes les options possibles.

Mais bon, je doute que ça arrive de sitôt.

[lordprosciutto]

Je suis sincèrement désolée de poster sur ce sujet pour vous apporter des nouvelles aussi négatives, mais je pense que j'avais besoin de le partager, étant assez choquée par cette censure (oui, c'est le mot) du gouvernement sur nos existences.

Non, parce que, être tranquillement en train de scroller sur Instagram, et tout d'un coup tomber sur un post qui m'informe qu'officiellement, pour l’Éducation Nationale, nous n'existons pas... Je ne sais pas comment vous le vivez personnellement, mais bien que j'aie finie l'école depuis longtemps, je trouve ça d'une violence pas possible. Et encore, j'ai 26 ans, alors imaginez pour des gamins entre 11 et 18 ans...

[Mel]

C'est abassourdissant parfois ...
Et des gens disent que notre gouvernement n'est pas de droite mais de gauche. Mon p'tit doigt c'est une saucisse aussi ?

Plus sérieusement, c'est dommage pour les générations qui viennent, surtout déjà avec la folle avancée du masculinisme en France, les chiffres me paraissent gros mais on présume que 45% des hommes de moins de 30 ans aurait des idées masculiniste ou se revendiquerai masculiniste. C'est à prendre avec des pincettes mais si c'est le cas c'est inquiétant.
Le rapport fait pour le Haut Conseil à l'égalit Homme Femme


https://www.haut-conseil-egalite.gouv.f ... ote_vf.pdf



indique une hausse d'idée dans les jeunes générations (au dessus de 15ans) , côté homme du type "il est plus difficile pour un homme que pour une femme de vivre en société" ;" qu'il est impossible de draguer une femme dans la rue sans être vu comme sexiste" ou encore "qu'on s'acharne trop sur les hommes"
Pour les femmes, c'est plus neutre ou contraire à ces idées.
Mais attention, il est indiqué aussi une hausse des idées comme "il est plus difficile pour une femme en société" qui est en hausse, ou encore que le sexisme s'abat plus sur les femmes et qu'il est plus dangereux d'être une femme qu'un homme.


Une partie que je critiquerai sur ce rapport, est qu'il manque dans la partie "consentement" la même chose mais pour les hommes. Je suppose que cela arrive rarement mais je pense que cela aurait été intéressant de le marquer, même si c'etait 0.
Il etait indiqué pour les femmes si elles avaient déjà subit des situations où leur consentement etait pas consulté ou bafoué, et pour les hommes si ils avaient consulté ou bafoué le consentement d'une femme, mais pas l'inverse. On note quand même des chiffres alarmants je trouve et très inquiétant même si c'est en baisse

Les gens de plus de 40 ans aurait une tendance pour les difficultés de vie en société qu'elles sont égales aux deux sexe de ce que j'en retiens.
J'ai l'impression que les femmes ne se sentent de moins en moins en sécurité et à l'aise (en dehors des aspects comme trouver un travail, administration, loisir, santé ...) mais restent sur leurs gardent ou évitent de prendre des risques (sortir le soir seule, faire une activité seule ...) voir se censure en présence d'hommes parfois par peur de certaines réactions.


On note aussi un réhaussement de l'attachement aux stéréotypes sur les deux sexes et de la part des deux sexes, c'est étonnant je trouve

[Niffleur]

Je suis sincèrement désolée de poster sur ce sujet pour vous apporter des nouvelles aussi négatives, mais je pense que j'avais besoin de le partager, étant assez choquée par cette censure (oui, c'est le mot) du gouvernement sur nos existences.

Non, parce que, être tranquillement en train de scroller sur Instagram, et tout d'un coup tomber sur un post qui m'informe qu'officiellement, pour l’Éducation Nationale, nous n'existons pas... Je ne sais pas comment vous le vivez personnellement, mais bien que j'aie finie l'école depuis longtemps, je trouve ça d'une violence pas possible. Et encore, j'ai 26 ans, alors imaginez pour des gamins entre 11 et 18 ans...

J'ai fini l'école depuis longtemps.
On ne parlait pas du tout de l'asexualité quand j'y étais, et de savoir que c'était prévu et que finalement ça ne se fera pas... Ça donne envie de pleurer.

Et alors entendre après que l'on est pas vraiment victimes de discrimination... Ben un peu quand même hein, la preuve !

J'en peux plus de toute cette haine et de ces débats sans fin sur des sujets qui ne devraient même pas en être...

[Baelfire]

Moi quand je vois toute la grogne qu'il y a quand l'école envisage d'apprendre le consentement aux tous petits...Quand on sait que 3 enfants par classe sont victimes d'inceste...

On va pas se mentir. On est dans un pays qui ne punit que modérément les violeurs et les pédophiles.

Dans ce contexte où le sexe est la pierre angulaire de tout ça ne m'étonne pas que l'asexualité soit, comme d'habitude, invisibilisée.

[Niffleur]

Le tout en prétendant être un pays parfaitement ouvert et libéré sur le plan sexuel !

La preuve.

C'est vraiment fou de prétendre donner des conseils aux autres pays (parce que c'est quand même ce qu'on se permet de faire régulièrement) quand on est pas foutu de faire quelque chose de cohérent chez soi.

[Lily_Dreams]

Je suis sincèrement désolée de poster sur ce sujet pour vous apporter des nouvelles aussi négatives, mais je pense que j'avais besoin de le partager, étant assez choquée par cette censure (oui, c'est le mot) du gouvernement sur nos existences.

Non, parce que, être tranquillement en train de scroller sur Instagram, et tout d'un coup tomber sur un post qui m'informe qu'officiellement, pour l’Éducation Nationale, nous n'existons pas... Je ne sais pas comment vous le vivez personnellement, mais bien que j'aie finie l'école depuis longtemps, je trouve ça d'une violence pas possible. Et encore, j'ai 26 ans, alors imaginez pour des gamins entre 11 et 18 ans...

Je me suis trouvée dans le même cas hier, soir, en scrollant sur Instagram je tombe sur ce post et ça a vraiment été un coup de massue, je l'ai lu plusieurs fois pour être sûre de ce que je voyais, je n'en revenais pas. J'ai pourtant 41 ans et l'école est finie pour moi depuis bien longtemps, alors j'imagine les jeunes

Je n'attendais pas grand chose de cette dame en tant que Ministre de l'Education Nationale, mais là je suis choquée, je suis triste et en colère.

Mais en fait si j'existe, je suis asexuelle et j'existe; et j'ai été réconfortée de lire sur instagram des réponses d'autres personnes asexuelles tout aussi indignées. J'existe et je ne suis pas seule, nous existons et nous ne sommes pas seuls

[ParaNoise]

J'avouerais être plutôt surpris de voir que ça a apparemment été au programme (ou en tout cas que ça aurait pu l'être). Je comprends même pas comment tu peux enlever cela, je demande pas un cours complet sur l'asexualité, rien que présenter les différentes orientations et mentionner l'asexualité, même 30 secondes. On est pas en train de parler d'enlever l'enseignement d'un truc technique de mathématique là...
Je me rappelle avoir eu quelques heures d'intervention sur la sexualité, certaines en petit groupe où "tout le monde" pouvait poser des questions sur la sexualité. Bon, je suis resté muet sur toute cette séance de questions parce que j'avais juste rien à dire, les questions, les thématiques ne m'intéressaient pas. J'aurais bien aimé qu'on m'en parle.

Et quand je vois que certaines personnes râlent rien que sur le fait d'enseigner le consentement, je me demande comment c'est possible de se dire que c'est une mauvaise chose, j'en serais presque dégouté de me dire que des adultes veulent pas que des enfants apprennent qu'ils ont le droit de dire "non", et que ce sont elles/eux qui décident de ça.

[Erialc]

Je me renseigne beaucoup sur le traitement des violences sexuelles. Un peu trop.
On est dans un pays, non pas qui minimise ces crimes et délits, mais qui les encourage, grâce à une justice qui n'est pas prévue pour les punir, des institutions entre les enfants et la justice qui peuvent minimiser leurs paroles, et un traitement médiatique, des mots de langage qui défendent de manière subtile ces crimes.
Bien sûr qu'il y a des gens dévoués qui combattent ces crimes, mais leur travail est sapé par les autres.

Pour l'asexualité c'est triste, mais déjà, il y a un programme pour l'éducation affective et sexuelle. Ça va pas être simple de faire passer ce programme. Déjà, on voit des critiques de la droite et de l'extrême droite. Même si j'aime pas trop Borne, il faut reconnaître que la tâche n'est pas simple avec la composition de l'Assemblée.
Il faut se dire que pour nous, ç'aurait été une sacrée avancée. Mais vu le contexte politique, je ne suis pas étonnée qu'ils baissent lâchement les bras.

[Erialc]

Un article qui résume la situation.
https://www.publicsenat.fr/actualites/e ... e-recentre

Autre article avec autres détails...
https://www.ouest-france.fr/education/p ... 906b107ef4

Par contre, si vous l'avez, je veux bien la source gouvernementale qui stipule que l'asexualité ne doit pas être mentionnée... Parce que je ne vois rien là-dessus...

Edit : OK Le programme est consultable que par les journalistes...
https://www.liberation.fr/societe/educa ... KQXYSTWEU/

[lordprosciutto]

Déjà à mon époque (je m'entends, je suis pas vieille bien sûr, ayant grandi dans les années 2000), le programme d'éducation sexuelle à l'école était si on peut dire... Très léger.

On sentait que les profs et intervenants essayaient de faire un effort pour l'inclusivité, néanmoins. Il y avait eu des tentatives de démonter certains clichés sexistes (du style : "les filles s'habillent sexy pour provoquer les garçons" ce qui est faux évidemment), et de la prévention concernant les agressions sexuelles/v*ol mais dans l'ensemble... Ça restait assez hétéro-centré comme cours. On abordait vite fait l'homosexualité et la bisexualité mais il faut bien avouer que 1h30/2h sur quatre années de collège, on a rarement le temps d'aller en profondeur de ces sujets et de faire un point sur la diversité. Du coup, ben... On va à l'essentiel. Le problème est qu'après, ce sont les élèves qui en souffrent. Et surtout les élèves LGBTIA+ en l’occurrence.

La transidentité et l'intersexuation perso, je l'ai vue en cours à partir du lycée. Et là encore, c'était encore plus succin qu'au collège, et la non-binarité était totalement absente. Et niveau orientation sexuelle, on restait sur la trinité hétéro-bi-homo, l'asexualité n'a jamais été abordée.

Pour avoir des parents qui exercent dans l'enseignement, et pour avoir déjà parlé de ce sujet avec eux, ils m'ont dit clairement que malgré l'obligation de faire des cours d'éducation à la vie affective, au consentement, etc... Dès la primaire, ces cours n'avaient quasiment jamais lieu. Le coin des LGBT sur Instagram avait d'ailleurs fait un post là-dessus pour expliquer pourquoi, mais malheureusement, l'école de nos jours connaît un important manque de moyens, des réformes incessantes et bien sûr, un manque très important de personnel. Dans ce contexte, qui va se soucier de faire des cours d'éducation à la vie sexuelle quand on est déjà en retard sur le programme et qu'il n'y a plus de profs ?

C'est triste mais quand c'est tout le système qui est défaillant, ce genre de cours c'est vu comme "optionnel" et on se voit obligé de négliger son importance.

Je rajouterai que malheureusement, et plus souvent qu'on ne le pense, ce sont les parents qui viennent mettre des bâtons dans les roues.
J'ai hélas entendu des histoires de parents très croyants qui étaient scandalisés qu'il puisse y avoir des cours d'éducation sexuelle, et qui ont fait la misère à l'établissement qui osaient en dispenser, à la limite de retirer leurs enfants du système scolaire... Et vraiment, c'est très triste pour ces enfants-là, qui j'espère ne se découvriront pas LGBT+ plus tard avec des parents pareil...

[Walther]

Pour moi, les cours d'éducation sexuelle au collège dans les années 80, comment dire, quasi inexistant, ça à du prendre une fois en quatre ans une demi heure, et encore.
Il y a avait une diapo avec une coupe d'un pénis et d'un clitoris, quelques explications hasardeuse, rien sur quoi que ce soit d'autre, et voilà nous étions bien avancé avec ça.
Plus rien au lycée.

Je ne sais pas pour les filles, mais pour les garçons l'éducation sexuelle se faisait avec des revues pornos, et cassettes vidéos qu'on s'échangeait.
Nous étions tellement désinformé que j'ai découvert l'homosexualité dans la pornographie, alors l'asexualité, ça aurait été comme savoir qu'il y avait quelque chose sur la face cachée de la lune.
J'avoue avoir passé une très mauvaise adolescence par manque d'informations, et l'information que j'ai trouvé était, comment dire, totalement à coté de la réalité.

Aujourd'hui, avec le recul, j'en veux un peu aux adultes de l'époque de nous avoir laissé dans le dénuement le plus total avec l'éducation sexuelle.

[clotaire]

Moi le seul souvenir que j'ai au collège, c'était une intervention de prévention sur le sida, et une petite mise en pratique = apprendre à enfiler des préservatifs. J'avoue que je me sentais à mille lieues de tout ça

[Walther]

Si on m'avait seulement expliqué que l'asexualité, et d'autres orientations existaient, j'aurai sans doute beaucoup mieux vécu mon adolescence et ma vie de jeune adulte.