Quels livres lisez-vous , ou que lisez-vous actuellement ?

[Patoche]

Je l'ai lu et j'avais également bien aimé !

J'en ai lu un autre sur la thématique des chats , que j'avais trouvé bien :
"Et si les chats disparaissaient du monde" de Genki Kawamura (Pocket)
Le résumé : Le Diable propose au narrateur condamné par la maladie : Supprimer une chose sur Terre lui vaut 24 heures de vie, les téléphones, les montres , et les chats...

[Niffleur]

Et dans un tout autre style, mais toujours en lien avec les chats, je suis en train de lire le tome 3 de la série "Le Chat du bibliothécaire" (le tome s'appelle "Théâtre macabre").
C'est du cosy mystery.
Le style d'écriture m'embête parfois un peu, mais c'est pas prise de tête et j'aime bien l'ambiance, donc ça fait partie des livres que je vais lire quand je ne sais pas trop quoi lire et que rien ne me fait vraiment envie (eh oui, ça arrive parfois, qui l'eût cru ?)

[Erialc]

Je lis Loveless d'Alice Oseman en ce moment. J'ai traîné pour le lire parce que ça ressemble à un roman pour ado, mais en fait j'aime beaucoup. C'est vraiment un chouette bouquin.

[Niffleur]

Je lis Loveless d'Alice Oseman en ce moment. J'ai traîné pour le lire parce que ça ressemble à un roman pour ado, mais en fait j'aime beaucoup. C'est vraiment un chouette bouquin.

C'est drôle, j'ai mis beaucoup de temps moi aussi avant de me décider à le lire !
La peur d'être déçue peut-être ?

[Erialc]

C'est drôle, j'ai mis beaucoup de temps moi aussi avant de me décider à le lire !
La peur d'être déçue peut-être ?

Oui peut-être qu'il y a de ça. Pour ma part, j'avais peur que ça me ressemble pas, que ça m'aide pas et que ça me rende triste. Mais au contraire, ça me fait pas mal rire et je me reconnais teeeeeeeellement dans les questionnements et les ressentis de l'héroïne. Clairement, ça me replonge dans mes années de fac et de lycée. C'est bien la première fois que je peux comparer un roman avec ce que j'ai vécu.

J'avais peur aussi d'une énumération de caractéristiques de l'asexualité et de l'aromantisme, mais c'est vraiment bien écrit. C'est pas du tout survolé, ni superficiel.

En vrai, ça fait trop du bien de lire un roman comme ça. Je regrette pas de l'avoir chez moi.

Ce roman-là est top !

Et puis, je pense qu'on entend et lit tellement de choses erronées à notre propos qu'on peut finir par être fatigué.es de se lancer dans des lectures, même quand on sait que l'auteurice est ace.

[clemclementine]

Waouh ! Je découvre ce sujet, et que vois-je ? On y parle de Loveless d'Alice Oseman. C'est grâce à ce bouquin que je suis ici et que j'ai enfin réussi à mettre un nom sur mon orientation sexuelle et romantique. Big love pour ce roman J'avais presque envie de créer un topic dédié à ce roman !

Sinon, en ce moment, je suis en train de lire une bande dessinée intéressante qui raconte l'histoire contemporaine de la Pologne dans les yeux d'une enfants : Marzi (https://www.dupuis.com/seriebd/marzi/781).

[Fabienne]

Aragon. Les beaux quartiers.

Relecture d'un roman que j'ai lu au lycée (de même que tous les romans d'Aragon et tous les écrits des surréalistes)
Après toutes ces années, la perspective de lecture est toute différente et m'étonne. Aragon est classé surréaliste, mais l'écriture de ce roman est tout à fait classique, il fait partie du " monde réel " avec quelques autres romans d'Aragon. A l'adolescence, c'était une découverte. Pour moi , les surréalistes étaient aureolés de leur statut passé de trublions. En fait, ce roman là n'a rien de trublion, même pour l'époque, il est un peu daté, au moins pour le fond.
Il décrit le milieu bourgeois de l'epoque ( 1936), et est axé particulièrement sur deux jeunes hommes, ce qui en fait un roman d'apprentissage ( j'aime les romans d'apprentissage axés sur des jeunes gens découvrant le monde et s'y construisant une place, traversant les épreuves)
C'est très classique, rien de révolutionnaire ni marquant qui puisse chambouler une vie. Mais c'est très bien écrit, souvent drôle. Les portraits sont un brin caricaturaux quand même. Le roman est très dense, mais se lit très facilement et agréablement. Je m'y replonge avec plaisir dans le métro et dans mon lit.

[clemclementine]

Merci beaucoup Fabienne, ça donne envie. Moi aussi, j'aime beaucoup les romans d'apprentissage.

En ce moment, je lis Le génie lesbien d'Alice Coffin. Je ne sais pas encore quoi en pensez mais c'est instructif sur le milieu du journalisme.

[Fabienne]

J'ai relu pour la 3eme fois ( lu la première fois au lycée ) Demain les chiens de Clifford D. Simak .
L'un des deux meilleurs livres de SF que j'ai lus ( le second étant Les Chroniques martiennes de Bradbury)

Il s'agit de huit contes retraçant l'histoire de la civilisation des hommes, talonnée puis remplacée par celle des chiens, sur 12 000 ans.
Quoi que l'on fasse, d'où que l'on reprenne les choses, l'homme créera toujours l'arc et la flèche, qui n'est, en somme, que le premier pas vers la bombe atomique. Alors que va t on faire de lui pour laisser aux chiens une chance de faire autrement? L'envoyer tout seul sur une autre planète ou dans un monde parallèle ?

On suit l'évolution à travers une famille, les Websters. Ils prennent quelquefois de bonnes décisions quelquefois des mauvaises. La pire : n'avoir pas pu faire ce qu'il y avait à faire pour sauver un philosophe martien sur le point de finaliser une philosophie qui aurait fait gagner 10 000 ans aux civilisations humaines et martiennes . La meilleure : avoir opéré les chiens pour qu'ils puissent parler et lire.
Les robots servent les humains, puis les chiens, puis plus tard, quelques uns répondent à un appel qui pourrait être funeste à la civilisation élaborée par les chiens.
Le robot Jenkins vit 12 000 ans , il prend de bonnes décisions, mais fait, au moins une fois, une énorme gaffe.
Il y a les Mutants, Joe surtout. Ce sont des hommes qui ont muté, ils savent tout, comprennent tout, sont telepathes, ressentent l'avenir. Ils sont asociaux, méprisent les hommes pour leur maladresse, se moquent de tout, font tout juste pour s'amuser, aider comme détruire.
Il y a les Horlas que les chiens entendent. Et les mondes parallèles qui pourraient être une solution à la surpopulation depuis que l'on ne détruit plus aucune vie.
Et puis il y a les fourmis! Une grande menace! Encore Joe le Mutant derrière cela......

Les contes ont été compilés et commentés par trois érudits canins. Ils ne sont pas d'accord entre eux. Certains pensent qu'ils ont été écrits par des chiens. Ce ne sont que des légendes, l'homme n'a jamais existé. D'autres pensent qu'ils sont historiques et qu'ils ont été écrits par des hommes.

[Grignoteuse de bouquins]

D'ordinaire, j'ai du mal à donner mon avis sur les livres que je lis, car cela me demande beaucoup plus d'attention et de concentration que pour les films. Mais depuis quelques mois, j'essaie, il faut bien varier

Lectures concernées :

La morale anarchiste - Pierre Kropotkine
Au-delà de la rareté - Murray Bookchin
La révolution communaliste - Abdullah Öcalan
Dix questions sur l'antifascisme - La Horde
Soigner sa cyclothymie - Elie Hantouche et Vincent Trybou

La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine (1889)
Lu le 20 juin 2024

Dans ce court essai de Kropotkine sur la morale anarchiste, l'auteur expose avec toujours autant de pertinence l'optimisme de l'action et la joie de lutter contre ce qui nous semble intimement injuste en tant qu'être humain. Naturellement, ce livre traverse aisément les époques et fait beaucoup de bien à lire par les temps qui courent ; se révolter, c'est vivre pleinement sa vie. Le pied de nez fait à ceux qui, par désespoir, mettent sur le même plan tous les actes ("bons" comme "mauvais", puisque rien ne serait important) est savoureux et bien envoyé.
A son habitude, le style est simple à lire, c'est concis et percutant.

J'aurais simplement aimé une meilleure explication des rouages de son anticarcéralité, car le sujet m'a paru évoqué de manière un peu naïve ; le sujet étant déjà, d'habituelle, rarement abordé en profondeur chez les théoriciens et penseurs anarchistes. Agir selon son idéal ou des idéaux communs, c'est bien, mais lorsque ces idéaux se heurtent à la complexité du monde actuel, comment contourner et résoudre la question des prisons, qui est pourtant essentielle ? Ici, cela m'a semblé simpliste, car Kropotkine se contente de penser qu'il suffit de donner les clefs aux individus dès leur plus jeune âge pour éviter la formation du criminel, du voleur, etc. Sur cette question, Gwenola Ricordeau apportera peut-être des réponses plus concrètes, à voir.

Je n'ai pas non plus apprécié l'usage du terme essentialiste "nature humaine" ; une perspective déterministe aurait été plus intéressante sur ce point de vue là. Il donne l'impression d'une vision de morale encore trop empreinte de christianisme.

Quoi qu'il en soit, c'est d'actualité, en avance sur son temps, ca redonne espoir, et les mots sont bien posés sur des réflexions qu'on a tous pu avoir. Le livre reste intéressant et digeste.

Au-delà de la rareté - Murray Bookchin (1970)
Lu le 23 juin 2024

Je conseille vivement ce recueil de textes de Murray Bookchin, visionnaire à bien des égards !

Ayant posé les bases de ce qu'il appelle le municipalisme libertaire, l'auteur expose une vision à l'intersection de l'écologie sociale/éco-communisme et de l'anarcho-communisme, en ne manquant pas de ciritiquer les incohérences et vides de la pensée de Marx (qui constituent des anachronismes selon lui). A ne pas confondre avec le primitivisme, il s'y oppose catégoriquement en développant l'idée d'une technologie libératrice.

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"Une société libérée ne cherchera pas à nier la technologie".

Le but reste donc une théorisation de la décroissance, du rejet du superflu dans une société qui a atteint un certain seuil d'abondance qui permettrait à tous de mener une vie ; et non une survie. Bookchin expose également une vision très moderne du lumpenprolétariat.

Il critique de manière véhémente les relents travaillistes qui imprègnent la gauche marxiste/ouvrière : Il considère que ne pas considérer ceux qui rejettent complètement le travail, la hiérarchie et l'autorité, (les marginaux), c'est une vieille absurdité, car la frange marginalisée de la société aura, elle aussi, son rôle à jouer dans la révolution.

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Il met Karl Marx face à ses contradictions à plusieurs reprises, en modernisant sa pensée : "La révolution doit venir d'un tout, elle ne saurait laisser intact les aspects de la vie contaminés par la domination"

Ici, Murray Bookchin laisse entrevoir, - à l'inverse de Marx pour qui le pouvoir devrait être remit aux mains de la classe ouvrière - une idée de convergence des luttes, très en avance sur son temps. Les choix d'aujourd'hui devront être plus radicaux en matière d'écologie, d'anti-racisme, de féminisme et de liberté sexuelle, alors qu'avant, la pénurie était le principal moteur de la lutte. Selon lui, le monde se complexifie, et appliquer les pensées de Marx ne serait pas approprié à notre époque qui exige des solutions plus adaptées, en particulier en matière d'écologie.

Néanmoins, on peut constater que certains arguments de Bookchin ont un peu pris la poussière, en particulier car ils relèvent du technosolutionnisme. C'est un peu désuet, car on sait qu'aujourd'hui, les panneaux photovoltaïques et les éoliennes restent de grandes sources de pollution et de perturbation des écosystèmes. Les matériaux utilisés polluent énormément l'environnement et sont peu durables, bien qu'il en sorte une énergie propre.

En résolvant ce problème matériel, alors certaines énergies renouvelables pourraient être en effet l'avenir de l'écologie : pour l'instant, ca ne se vérifie pas. Murray Bookchin a aussi des positions ambivalentes quant à la question du nucléaire. Toutes ces solutions mériteraient d'êtres améliorées, car désormais, on sait qu'elles ne sont pas perfectionnées (chose qu'il n'avait pas prévu en écrivant son livre dans les années 60).

Il y a beaucoup de théorisation sur le fait qu'on soit sur-entassés dans des villes et que cela modifie notre rapport à la nature, le tout déroulé dans une perspective anti-capitaliste. Ce regroupement abusif fait de l'humain un parasite, qui, par ses sur-spécialisations, crée des monopoles et des prises de pouvoir. Ses propositions sont bien amenées dans ce qu'il appelle la "décentralisation des groupes humains" : une première étape pour rétablir l'équité.

Ce livre est une très belle découverte et amène à bon nombre de réflexions intéressantes concernant l'écologie, mais aussi la domination de l'humain sur la nature, malgré quelques angles morts dus à son époque. Un coup de cœur.

La révolution communaliste - Abdullah Öcalan (2020)
Lu le 23 juin 2024

C'est un bon livre pour avoir une vue sur ce pays/territoire du Moyen-Orient : le Kurdistan, qui fait l'objet d'une répression intense.

Au niveau historique (histoire et culture des Kurdes), il n'y a rien à redire, le contexte et l'analyse de plus de 5000 ans d'oppression des peuples du Moyen-Orient (en particulier des Kurdes) par l'organisme de l'Etat-nation est parfaitement clair et synthétisé. Les trois piliers de l'Etat-nation sont le nationalisme, le sexisme et la religosité.

Au travers de ces trois catégories, Abdullah Öcalan affine son propos et fait converger les trois concepts par rapport à leur base commune d'avilissement. A partir de là, il explique les différentes étapes de mise en place de l'oppression contre les catégories sociales dominées, qui aboutissent à une colonisation globale et répressive : destruction de la culture et interdiction aux kurdes de pratiquer leur langue et coutumes, institution du nationalisme en tant que quasi-religion...

On voit ici une forte influence des principes que l'on peut retrouver chez Murray Bookchin avec son modèle de municipalisme libertaire.
De là, il va proposer des solutions qui tendent vers ce qu'il appelle le "confédéralisme démocratique", basé sur l'autogestion, l'autodéfense, l'anarchisme, l'écologie et la démocratie par le bas. Le peuple s'autogouverne et doit s'opposer à toute forme d'hégémonie, en particulier celle de l'Etat-nation. Ces solutions devraient s'étendre à tous les peuples opprimés du Moyen-Orient et du Caucase (Arménie, Palestine/Israël). Il appuie sur la perte culturelle énorme qu'engendrent les guerres de religion.

Öcalan fournit de très bons angles d'analyse en ce qui concerne la libération des femmes et la critique de la famille en tant qu'outil au service de l'Etat-nation. Si il ne veut pas la renverser, il veut la transformer : Il estime que celle-ci ne doit plus être basée sur un rapport de domination (mariages, institutions), quelle qu'en soit la justification (reproduction, "besoins" sexuels...) mais sur une volonté de former un cadre propice à la démocratie. La famille hétéro-patriarcale telle qu'elle s'est construite pour répondre aux besoins de l'ère industrielle doit évoluer car elle est le principal outil d'oppression de l'Etat.

Ici, on retrouve une idée commune à beaucoup de féministes occidentales de la troisième vague du courant intersectionnel, marxiste et radical.

Si Abdullah Öcalan dispose d'un très bon discours pro-féministe, et même d'une très bonne analyse sociologique par moments, il y a malheureusement quelques passages essentialistes sur "la femme", où il oppose son intelligence qui serait "douce et créatrice" à celle de l'homme qui serait "analytique et guerrière". Or, ces deux types d'intelligences se retrouvent chez n'importe quel être humain, à n'importe quelle époque ; on fait face ici à un immense biais sexiste de la part de l'auteur, ce qui mène à quelques inconsistances dans sa pensée globale.

Si la société valorise effectivement les femmes et les hommes s'adaptant le mieux à ces archétypes, il s'agit alors de carcans, et non de prédispositions biologiques inhérentes au sexe. Cette idée essentialiste a été utile à une certaine époque en occident, notamment en France. L'idée d'une essence féminine originelle a valu aux femmes une première reconsidération pour leurs qualités humaines (mais ensuite, les autres vagues du féminisme sont passées par là pour faire évoluer cette première considération, qui n'est plus d'actualité).

Dans l'ensemble, "La révolution communaliste" reste un très bon livre qui mérite d'être lu, dans la continuité des écrits de Murray Bookchin.

Dix questions sur l'antifascisme - La Horde (2023)
Lu le 26 juin 2024

Clair et concis, ce livre du collectif "La Horde" est écrit de manière très simple et accessible pour quiconque souhaiterait s'intéresser, peut-être pour la première fois, aux luttes et aux origines de l'antifascisme. Il debunk quelques sophismes souvent prononcés par les nationalistes d'extrême-droite, invoque des exemples historiques (bien que parfois survolés) et explique comment la démocratie dans sa forme actuelle est manipulée à des fins autoritaires. Les moyens de lutte les plus habituels sont également bien présentés.

C'est une bonne rétrospective de l'histoire antifasciste, qui se lit vite et qui va droit au but, plus intéressant pour un premier contact avec le sujet.

Soigner sa cyclothymie - Elie Hantouche et Vincent Trybou (2009)
Lu le 6 décembre 2024

C'est un livre utile pour aider à confirmer des soupçons que l'on aurait par rapport à une potentielle cyclothymie, les choses sont expliquées clairement, simplement et de manière accessible, du moins sur sa première partie plus centrée sur la psychoéducation.

Malheureusement la partie tournée plus autour des "conseils" pour s'en sortir est un peu stérile étant donné leur nature imprécise et se voulant faussement percutants...cette deuxième partie décrit des symptômes et des solutions qui semblent plus convenir à des personnes ayant des problématiques liées à l'abandon, à la dépendance affective et correspondant finalement plutôt au trouble borderline. Pour ma part ils ne m'ont été d'aucune utilité car ces problématiques ne me concernent pas.

A bientôt (peut-être) pour d'autres retours de lecture !

[Reydonn]

En train de dévorer Les Archives de Roshar et les Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson en même temps. Je suis un gros lecteur de fantasy (on me laissait à la médiathèque quand j'étais petit et je lisais un à deux romans par jour, autant chez la section jeune qu'adulte) et de tout ce que j'ai lu, c'est de loin les sagas les mieux écrites. Je pourrais comparer au Cycle des Princes d'Ambres de Roger Zelazny, parce qu'on est à peu près sur les mêmes dynamiques d'univers bien que le Cosmère c'est beaucoup plus fourni que les monde-miroirs. C'est surtout au niveau de l'organisation et du rythme que je suis captivé : on est sur des romans choraux (à plusieurs points de vue) et ça permet d'avoir une pléthore de points de vue sur lesquels on découvre les planètes et leur complexité (moins dans Fils-des-Brumes que dans Les Archives de Roshar), et j'adore ce genre de principe parce qu'un seul point de vue peut vite me faire m'arrêter de lire.
Je suis bien plus avancé dans les Archives que dans les Fils, donc je parlerais plus des premières : l'univers est vraiment organique. C'est quelque chose qu'on retrouve de plus en plus en fantasy moderne et c'est génial, mais je qualifierais ce niveau d'insanité tellement c'est fourni et intriqué. Aucun élément n'est placé au hasard et même si on retrouve forcément des ressemblances entre les cultures de Roshar et les terriennes, y aura toujours des détails qui vont les rendre fondamentalement différentes en l'état. C'est ce qui apporte le plus de réflexions dans le récit, je trouve : études des genres, rapport à l'historicité, à l'art, façon de faire de l'architecture... En tant qu'écrivain de fantasy, c'est vraiment devenu pour moi une référence en la matière et j'apprécie énormément chaque page que je lis (et d'aller sur le wiki surfourni pour retrouver des détails dont j'avais croisé la route dans des volumes précédents). Pour les Fils, j'avoue que je suis encore qu'aux 200 premières pages du deuxième tome et j'ai cette même impression d'énormité qui se profile, comme avec les Archives, sauf que je trouve que les personnages et les thèmes sont pour l'instant moins brouillés, plus clair-obscurs.
Je ne vous conseille pas de commencer par les Archives en premier ; j'avais déjà croisé la route de Sanderson plusieurs fois avant d'attaquer le gros morceau. Mais en y repensant, si vous êtes un.e gros.se lecteur.ice de fantasy, c'est une saga faite pour vous !

[Patoche]

J'ai terminé Mégalithes Rocks de Sonia Fournet Perot (Ardents Editeurs) le second volet d'une trilogie , qui se déroule en Limousin de nos jours avec pour héroïne une sorcière débutante professeur de faculté confrontée à des meurtres autour de mégalithes, aidée par un policier loup garou.
Un Triller fantastique savoureux.

[Evoli]

En ce moment je lis les chroniques brigerthon, et avant j'ai lu le dernier livre Hunger Games

[clemclementine]

J'ai terminé cette bd : Résistances Queer https://www.editions-delcourt.fr/bd/ser ... ance-queer
J'ai été très déçue. Certes, il y a des données très intéressantes, historiquement, mais je n'ai pas aimé le ton adopté, et j'ai trouvé que c'était surtout un point de vue de l'homosexualité masculine.

[ginny anne]

Je lis en ce moment "la très catastrophique visite du zoo" de Joël dicker