Questionnaire pour savoir si on est asexuel ou non

[Mel]

c'est un peu ca la blague du coup, mais merci pour la réponse ^^

[Anaïs22]

À mon tour de me lancer dans ce questionnaire !

1) Pourriez-vous dire "je ne me sens ni vraiment hétérosexuel ni vraiment homosexuel ni vraiment bisexuel" ? : oui, je pense, même si je ne l'ai jamais envisagé ainsi jusqu'à présent

2) Pourriez-vous dire : "faire l'amour n'est pas un besoin pour moi" ? oui

3) Pourriez-vous dire : "je ne ressens aucun manque d'ordre sexuel lorsque je ne fais pas l'amour" ? confession qui m'embarrasse beaucoup, je n'ai jamais eu de relation sexuelle, donc je ne peux pas trop dire si je ressens d'autre type de manque sexuel...

4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?" totalement

5) Pourriez-vous dire : "je comprends mal la place qui est accordée au sexe dans le monde" ? oui, je ne comprends pas pourquoi une si grosse place est accordée au sexe, partout, que ce soit dans la vie de tous les jours, dans les livres, films, séries, publicités..., comme s'il fallait toujours ramener n'importe quel sujet ou histoire à ça, car c'est ce qui plait visiblement, et ce que les gens attendent

6) Pourriez-vous dire: "j'ai parfois eu l'impression que mon manque d'attrait pour le sexe faisait de moi quelqu'un d'"anormal", différent des autres" ? complètement, depuis le lycée, donc depuis plus de dix ans

7) Pourriez-vous dire: "je ne ressens pas de souffrance psychologique à ne pas faire l'amour. Ou si j'en ressens une, elle n'est pas liée à de la frustration sexuelle, mais plutôt liée au fait de me sentir à part dans un monde qui fait de la sexualité quelque chose de très important, ou alors liée à la peine que je peux causer à mon partenaire" ? question compliquée, actuellement, je ressens une souffrance psychologique à n'avoir jamais fait l'amour, j'aimerais vraiment pouvoir essayer, mais une autre partie de moi ne s'imagine pas pouvoir le faire. Et souffrance aussi de me sentir complètement à part et en marge de cet intérêt prodigieux que suscite la sexualité

8) Pourriez-vous dire : "je n'ai pas de fantasmes, ou si j'en ai, je préfère toujours, ou la grande majorité du temps, qu'ils demeurent à l'état de fantasmes et ne soient pas réalisés" ? je n'ai pas de fantasme

9) Pourriez-vous dire: "si je suis désintéressé par le sexe, ce n'est pas, ou pas uniquement, parce que j'en ai peur ?" j'en ai peur oui, mais j'éprouve aussi du dégoût, de la gêne, et une certaine indifférence

10) Pourriez-vous dire : "la sexualité avec autrui ne fait pas partie des éléments nécessaires à mon équilibre personnel" ? je pense, mais je n'ai pas encore toutes les clés pour l'affirmer

[nightswimming]

Ce n'est pas quelque chose dont je n'ai pas envie. J'en ai envie, mais une envie qui est plus intellectuelle que physique et instinctive. Je sais que si les planètes s'alignent, ce qui est très rare, je peux en avoir envie avec une personne en particulier. Je pense donc être sur le spectre, du fait de ma non attirance de base.

C'est exactement pareil pour moi à vrai dire...
Faut VRAIMENT que les planètes soient hyper alignées : que tout aille très bien dans ma vie professionnelle et personnelle, que dans les rares jours où ça se produise une personne surgisse qui puisse réveiller ça chez moi, que je sente qu'une "chimie" puisse se créer avec cette personne...
Ca fait beaucoup de conditions, elles ne sont pas réunies tous les trois jours.
C'est un mystère pour moi que l'on puisse ressentir cette forme d'attirance un peu tout le temps, comme c'est le cas semble-t-il pour beaucoup de gens.
Pour moi faut vraiment qu'un moment coche beaucoup beaucoup de cases pour que ça puisse arriver.

Pour le reste, au sujet du questionnaire, Grignoteuse et Erialc ont déjà bien expliqué les choses.
C'est vraiment un questionnaire indicatif et évolutif (il a pas mal changé depuis la première version, en fonction des interventions des uns et des autres), qui a vocation à essayer modestement de couvrir un peu tout le spectre... tout avis est bon à prendre, la version actuelle n'est pas définitive.

Et dans le fond, il me semble que le sujet peut probablement se résumer à une seule question : "est-ce que la sexualité avec autrui est quelque chose de vraiment important pour vous ou non ?".
Toutes les questions posées sont pour moi un moyen d'essayer de répondre à celle-là, à vrai dire.

[nightswimming]

Merci pour ces réponses détaillées !

Je rebondis sur :

3) Pourriez-vous dire : "je ne ressens aucun manque d'ordre sexuel lorsque je ne fais pas l'amour" ? confession qui m'embarrasse beaucoup, je n'ai jamais eu de relation sexuelle, donc je ne peux pas trop dire si je ressens d'autre type de manque sexuel...

Il y a une question presque philosophique là-dedans : a-t-on besoin d'avoir connu quelque chose pour en manquer ?
C'est un argument qu'on nous sert très souvent à nous les A : "tu n'as pas connu la sexualité, c'est pour ça que ça ne te manque pas !".

Il me semble que l'on peut très bien manquer de quelque chose que l'on n'a pas connu : il n'y a pas besoin d'avoir été riche pour ressentir le manque d'argent, pas besoin d'avoir vécu seul pour manquer d'intimité, pas besoin d'avoir travaillé dans plein de secteurs différents pour ressentir l'ennui au boulot (et donc le manque de missions nouvelles), pas besoin d'avoir eu une alimentation très variée pour éprouver l'envie de goûter des nouveaux plats... c'est bien parce qu'on ressent souvent le manque de choses qu'on n'a pas connues qu'on a ce besoin d'évoluer dans la vie, de tenter des expériences... donc cet argument ne tient pas pour moi.

Pas besoin d'avoir déjà eu des relations sexuelles pour en manquer, sinon personne ne ferait l'amour !

[Anaïs22]

Merci pour ces réponses détaillées !

Je rebondis sur :

3) Pourriez-vous dire : "je ne ressens aucun manque d'ordre sexuel lorsque je ne fais pas l'amour" ? confession qui m'embarrasse beaucoup, je n'ai jamais eu de relation sexuelle, donc je ne peux pas trop dire si je ressens d'autre type de manque sexuel...

Il y a une question presque philosophique là-dedans : a-t-on besoin d'avoir connu quelque chose pour en manquer ?
C'est un argument qu'on nous sert très souvent à nous les A : "tu n'as pas connu la sexualité, c'est pour ça que ça ne te manque pas !".

Il me semble que l'on peut très bien manquer de quelque chose que l'on n'a pas connu : il n'y a pas besoin d'avoir été riche pour ressentir le manque d'argent, pas besoin d'avoir vécu seul pour manquer d'intimité, pas besoin d'avoir travaillé dans plein de secteurs différents pour ressentir l'ennui au boulot (et donc le manque de missions nouvelles), pas besoin d'avoir eu une alimentation très variée pour éprouver l'envie de goûter des nouveaux plats... c'est bien parce qu'on ressent souvent le manque de choses qu'on n'a pas connues qu'on a ce besoin d'évoluer dans la vie, de tenter des expériences... donc cet argument ne tient pas pour moi.

Pas besoin d'avoir déjà eu des relations sexuelles pour en manquer, sinon personne ne ferait l'amour !

je pense que je me suis mal exprimée, car ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire. La question pour moi implique le fait d'avoir des relations sexuelles, or ce n'est pas mon cas. Je crois en fait que je ne vois pas exactement ce que désigne le "manque d'ordre sexuel" car justement, je n'ai aucune expérience de rien et comme je ne sais pas vraiment ce que cela est censé désigner, je ne conçois pas en l'état que cela me manque.

Mais je pense aussi qu'il n'y a pas nécessairement besoin d'avoir connu quelque chose pour en manquer, car on est souvent capable de comprendre le manque en le matérialisant chez d'autres, en le rationalisant. Et je pense pouvoir dire qu'avoir des relations sexuelles me manquent, quand bien même je n'en ai jamais vécues, comme tu le dis. En revanche, pour les autres types de manques sexuelles, je suis bien incapable de répondre...

(pas sûre d'avoir bien réussi à écrire ce que je ressens, c'est pas évident !)

[nightswimming]

Et je pense pouvoir dire qu'avoir des relations sexuelles me manquent, quand bien même je n'en ai jamais vécues, comme tu le dis. En revanche, pour les autres types de manques sexuelles, je suis bien incapable de répondre...

(pas sûre d'avoir bien réussi à écrire ce que je ressens, c'est pas évident !)

En fait la question évoque simplement le manque de relations sexuelles, à vrai dire.

[Laureen]

1) Pourriez-vous dire "je ne me sens ni vraiment hétérosexuel ni vraiment homosexuel ni vraiment bisexuel" ?
Je me sens hétérosentimentale plus qu'hétérosexuelle, même s'il m'est déjà arrivé par le passé de ressentir une attirance pour certaines femmes

2) Pourriez-vous dire : "faire l'amour n'est pas un besoin pour moi" ?
Non, ou alors faudrait que je sois aveuglément amoureuse pour ressentir ce besoin ce qui est très rare

3) Pourriez-vous dire : "je ne ressens aucun manque d'ordre sexuel lorsque je ne fais pas l'amour" ?
Non, jamais ressenti de manque

4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?"
Je ne me suis jamais posée la question.

5) Pourriez-vous dire : "je comprends mal la place qui est accordée au sexe dans le monde" ?
Je le comprends, même si je ne le partage pas

6) Pourriez-vous dire: "j'ai parfois eu l'impression que mon manque d'attrait pour le sexe faisait de moi quelqu'un d'"anormal", différent des autres" ?
C'est quoi la normalité et l'anormalité ? ^^

7) Pourriez-vous dire: "je ne ressens pas de souffrance psychologique à ne pas faire l'amour. Ou si j'en ressens une, elle n'est pas liée à de la frustration sexuelle, mais plutôt liée au fait de me sentir à part dans un monde qui fait de la sexualité quelque chose de très important, ou alors liée à la peine que je peux causer à mon partenaire" ?
Je ne ressens pas de souffrance psychologique de ne pas faire l'amour tant que je n'ai personne dans ma vie. Je pourrais culpabiliser de la peine que ça peut causer à mon partenaire. A la limite, même si ça me ferait souffrir, je pourrais le quitter pour qu'il puisse trouver ce que je ne peux lui apporter.

8) Pourriez-vous dire : "je n'ai pas de fantasmes, ou si j'en ai, je préfère toujours, ou la grande majorité du temps, qu'ils demeurent à l'état de fantasmes et ne soient pas réalisés" ?
Je n'ai plus de fantasmes depuis belle lurette

9) Pourriez-vous dire: "si je suis désintéressé par le sexe, ce n'est pas, ou pas uniquement, parce que j'en ai peur ?"
Je n'ai pas peur du sexe à proprement parler mais de la pression qu'on peut me mettre pour me faire céder.

10) Pourriez-vous dire : "la sexualité avec autrui ne fait pas partie des éléments nécessaires à mon équilibre personnel" ?
Oui, je privilégie l'affect, la tendresse

[Molly Bear]

Voici ma petite contribution à ce post ^^

1) Pourriez-vous dire "je ne me sens ni vraiment hétérosexuel ni vraiment homosexuel ni vraiment bisexuel" ?

À cette étape de ma vie, je pense que oui, d'autant plus après ma chirurgie de réassignation sexuelle. Non pas que je ne ressent rien après ça, mais ça m'a confirmé que quoi que je fasse et peu importe l'organe que j'ai, ça change rien à mon manque d'attraction sexuelle.

2) Pourriez-vous dire : "faire l'amour n'est pas un besoin pour moi" ?

Alors là c'est plus compliqué. Je pense que l'on m'a tellement bourriner le crâne et "forcé" à avoir des rapports sexuelle en guise de validation sociale que pour moi c'est un besoin non pas parce que j'en ai envie, mais pour vouloir être "comme tout le monde". Et j'ai énormément de mal à me sortir de ce schéma-là.

3) Pourriez-vous dire : "je ne ressens aucun manque d'ordre sexuel lorsque je ne fais pas l'amour" ?

Pareil qu'au dessus. J'ai encore énormément de mal avec ça. Je me force beaucoup encore aujourd'hui à avoir des rapports mais c'est toujours décevant. Et j'arrive pas à écouter cette voie interne qui me dis que je n'aime pas ça, car je "dois" aimer ça. Et sortir de ça j'ai du mal.

4) Pourriez-vous dire: "j'ai l'impression d'avoir une libido beaucoup plus faible que celle de la majorité des gens ?"

Oh que oui !

5) Pourriez-vous dire : "je comprends mal la place qui est accordée au sexe dans le monde" ?

Grave. Je trouve que le sexe est surcôté et ce n'est pas ma tasse de thé j'avoue.

6) Pourriez-vous dire: "j'ai parfois eu l'impression que mon manque d'attrait pour le sexe faisait de moi quelqu'un d'"anormal", différent des autres" ?

Gave. J'ai l'impression d'être une étrangère avec la sexualité.

7) Pourriez-vous dire: "je ne ressens pas de souffrance psychologique à ne pas faire l'amour. Ou si j'en ressens une, elle n'est pas liée à de la frustration sexuelle, mais plutôt liée au fait de me sentir à part dans un monde qui fait de la sexualité quelque chose de très important, ou alors liée à la peine que je peux causer à mon partenaire" ?

Je suis 100% d'accord. C'est surtout lié au fait que je ne ressente rien à chaque rapport et de voir tout le monde autour de moi me dire que le sexe c'est génial, ça me fait mal car ça confirme que je ne suis pas comme les autres. J'ai vu une sexologue, j'ai vu des psys et autres médecins, je ne ressens rien quand j'ai des rapports, c'est un fait. Et le fait d'y travailler dessus ne changera rien car peu importe ce que je fais, ça n'y change rien.

8) Pourriez-vous dire : "je n'ai pas de fantasmes, ou si j'en ai, je préfère toujours, ou la grande majorité du temps, qu'ils demeurent à l'état de fantasmes et ne soient pas réalisés" ?

Exactement.

9) Pourriez-vous dire: "si je suis désintéressé par le sexe, ce n'est pas, ou pas uniquement, parce que j'en ai peur ?"

Oh j'ai déjà eu énormément de rapport dans ma vie avec des gens de différents genres, ça n'y change absolument rien. Si j'en avais peur, je l'aurai su de suite.

10) Pourriez-vous dire : "la sexualité avec autrui ne fait pas partie des éléments nécessaires à mon équilibre personnel" ?

Pareil, j'ai encore du mal à me sortir du schéma normée de la société qui incite les gens à avoir des rapports sexuels réguliers etc. Mais je pense qu'à l'heure actuelle je pense que je pourrais le dire.