Topic cinéma

Et vous ne l'aurez pas volé après une aussi dure journée.
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dioptase
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Re: Topic cinéma

Message par dioptase »

Fabienne a écrit : 26 nov. 2023, 15:16 {...] Qui connaissait le nom Oppenheimer ? Pas moi, en tout cas.{...]
Je le connaissait uniquement grace à Russian de Sting "How can I save my little boy from Oppenheimer's deadly toy?".
Comme quoi, tous les médias sont bon pour apprendre :mrgreen:
.
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clotaire
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Re: Topic cinéma

Message par clotaire »

Je vais rarement au cinéma, mais il se trouve que j'avais des places gratuites en art et essai, donc ce week-end je suis allé voir "Fremont" et j'ai beaucoup aimé ! Un film à la fois profond et doux, avec une fin assez improbable...
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NotABadGuy
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Re: Topic cinéma

Message par NotABadGuy »

Les films vus récemment :

Anatomie d'une chute : bien aimé, le sujet me parle.
Sans un bruit 2 : sympa mais j'ai préféré le 1er
Oppenheimer : j'adore Nolan mais pas celui-ci.Interminable, pas regardé en entier
Le garçon et le héron : pas mal. Pas son meilleur à mes yeux mais bien aimé
Dernière modification par NotABadGuy le 17 déc. 2023, 18:54, modifié 1 fois.
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Grignoteuse de bouquins
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Re: Topic cinéma

Message par Grignoteuse de bouquins »

Ca fait un petit moment que j'ai délaissé le topic cinéma puisque je rédige majoritairement sur SensCritique maintenant, mais voilà les films que j'ai vu ce mois-ci :)
J'ai un peu lâché sur les séries pour le moment.

Les films concernés :

Hunger Games, La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (2023)
Mirrored Mind (2005)
Maurice (1987)
Cracks (2009)
Désordres (2022)
The Neon Demon (2016)
Suspiria (2018)
Tout en haut du monde (2016)
Carol (2015)
Mysterious Skin (2004)
Gummo (1997)
Waking Life (2001)
Asteroid City (2023)
Le Cercle des poètes disparus (1989)
Jeunes filles en uniforme (1931)
Jeunes filles en uniforme (1958)
L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot (2009)
A Scanner Darkly (2006)
8 femmes (2002)
Misanthrope (2022)


Hunger Games, La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (2023)
Action, Aventure, Drame, Science-fiction
Vu le 25 novembre 2023


C'est toujours un plaisir de voir sur grand écran un Hunger Games quand on a grandi avec.

J'avais beaucoup d'attentes et je n'ai pas été déçue, il est tout à fait correct. Ce dernier volet revêt plus des allures de conte et ne promet pas des scènes d'actions phénoménales comme il y en avait dans les premiers opus, puisqu'on se situe dans la genèse des Hunger Games, tout du moins dans les premières années où les jeux se déroulent. Rien à dire sur la photographie, tout est maîtrisé, et on nous offre un préquel crédible qui nous permet d'explorer d'autant plus l'univers des HGs ; parcontre, il y a quelques détails qui sont chiffonnants, notamment concernant le déroulement des évènements qui ont pu mener au changement de personnalité de Coriolanus Snow, qui m'a paru très très soudain.

Il est facile de trouver les raisons qui l'ont amené à changer, qui sont disséminées un peu partout dans le film, mais il change de manière si abrupte et brutale qu'on se demande si il n'aurait pas un pet au casque. Tout ceci ne paraissait pas très clair, c'est très probable qu'on ait voulu nous montrer un personnage moralement gris, mais je trouve au contraire qu'il manquait de nuances dans ses réactions a certains moments. On a donc 3 parties du film, l'une où il est "gentil", l'une où on est censé percevoir un changement dans son caractère, et la dernière dans laquelle il se transforme presque en dictateur. Trois blocs, trois Coriolanus différents, pas vraiment de nuances ou de retour en arrière dans des situations particulières...bon.

Bien que les motivations de ce changement nous soient apportées sur un plateau d'argent, ca ne change pas vraiment mon avis sur le fait qu'ils aient peut-être développé le personnage un peu trop rapidement dans le film. C'est plutôt l'enchaînement des éléments déclencheur en lui-même qui m'a paru bancal en tant que tel.

Quant à cet aspect comédie musical, on aime ou on aime pas, et personnellement, j'ai trouvé ca un peu trop appuyé. Il y a un côté poétique assez agréable dans ce film, mais le fait qu'il y ait trop de scènes de chant l'a rendu un peu lourd à mon goût.

Les personnages féminins me paraissaient peut-être un peu trop mous et pas suffisamment développés ; Lucy Gray Bird était intéressante, avec sa sensibilité propre et ses failles, mais ca aurait rajouté du relief qu'elle tente de se défendre par elle-même durant les jeux. Et j'aurais aimé en savoir plus sur tout ce système de castes, en particulier celle de la protagoniste, leur culture, et surtout une critique (présente, mais assez légère) de la dictature et du fascisme, de la destruction de cultures, etc. Ca me semblait être un peu trop en arrière-plan.

J'ai bien aimé la fin car elle est ouverte, amène à se poser des questions sur la suite et plante des éléments de worldbuilding et de réponse par-ci par là (qu'on attendait pas forcément, mais qui sont toujours bons à savoir quand on a adoré dévorer les films précédents). 7/10

Mirrored Mind (2005)
Drame
Vu le 9 décembre 2023


Un film poétique et contemplatif à regarder avec l'esprit ouvert ; il n'est pas rempli de dialogues et est très silencieux, mais délivre tout de même un message fort par sa scénographie. Des plans coupés dans un montage qui ne semblait avoir aucun sens au début se dévoilent petit a petit tout au long du film jusqu'au dénouement. C'est un procédé assez intéressant et ce film mérite qu'on lui laisse sa chance, mais il faut être patient, car ce n'est pas pour son action ou son rythme qu'il faut le regarder.

On ressent la volonté de faire vivre aux spectateurs ce que ressent la protagoniste, et c'est un pari plutôt réussi. Néanmoins j'aurais aimé troquer certaines subtilités contre un peu plus d'explicitation quant à la compréhension de certaines scènes ; la fin ne m'a pas non plus parue très convaincante ni originale. Ceci dit il est expérimental sans se placer dans des considérations élitistes où un seul type de public serait visé, bien au contraire, et on peut apprécier le fait que l'expérimental puisse encore coexister avec la simplicité.

Je rajouterais que pour moi il fait partie des films durs à noter et à critiquer car il faut vraiment essayer de mettre de côté cette scission systématique qu'on peut faire entre la forme et le fond pour pouvoir se concentrer uniquement sur ce qu'il a provoqué comme émotions, puisque c'est quasiment tout ce qu'il reste à la fin du visionnage ; en effet, il n'y a pas énormément de substance verbale à analyser, ce qui fait qu'il faut entamer un travail d'introspection pour pouvoir tenter de le comprendre "ah, tiens, ça m'a fait penser à telle ou telle situation dans ma vie".
Je dirais même que c'est un film qui pourrait être angoissant pour des personnes sujettes à partir un peu trop loin dans leurs pensées.
En réalité il est assez in-notable, bien qu'il m'ait laissé une plutôt bonne impression. 6/10

Maurice (1987)
Drame, Romance
Vu le 11 décembre 2023


Maurice prends ses racines au début du siècle dernier mais explore pourtant des thématiques modernes. L'histoire, qui se déroule sous nos yeux, pourrait tout à fait nous être contemporaine, excepté bien-sûr les problématiques liées à l'homophobie de cette époque.
Et c'est ce qui le caractérise : sans délivrer un récit larmoyant et misérabiliste, ou d'une violence qui ne serait pas nécessaire (emblématique d'une vision de l'homosexualité qui devrait être teintée automatiquement de souffrance), le film ne laisse pas ces thèmes à l'abandon pour autant.
En elle-même, l'histoire est plutôt banale et aurait pu concerner n'importe qui, puisqu'on ressent une inspiration des mythes classiques servant souvent au développement des romances, mais c'est dans sa réalisation qu'elle devient intéressante.
Je tiens aussi à souligner cette représentation hyper positive de la sexualité, qui n'est pas rendue comme sale, pervertie, crue ou trop cachée. Sur ce point là c'est bien dosé également.

(Edit : je viens de voir que James Ivory est le scénariste de CMBYN, que j'avais détesté sur beaucoup de points. Comme quoi, il a fait de bons films par le passé, au moins celui-ci.) 7/10

Cracks (2009)
Drame, Thriller
Vu le 12 décembre 2023


On lui reconnaîssait directement une inspiration a la Heavenly Creatures, qui est un de mes films préférés. J'ai donc de grandes attentes lorsqu'on est plongé dans des univers tels que ceux-ci. Plongeons, floraison, intérêt et références pour la littérature classique, le voyage, envies d'évasion et internat pour filles : tout les éléments semblaient y être pour développer un film bien noir. Il commençait si bien et il s'en dégageait une bonne atmosphère. Et pourtant, il y a de nombreux problèmes.

Miss G a un comportement carrément malsain envers ses "protégées" et montre clairement une volonté de les posséder (pourquoi ? On ne le saura jamais ! Inutile de spéculer, le fait qu'elle soit restée des années de trop dans cet internat ne justifie pas vraiment son pétage de câble et n'est pas une raison crédible). Elle a un sérieux problème avec l'abandon et s'enfonce, de manière assez étonnante, dans des délires érotomanes sans précédents alors que Fiamma n'est clairement pas dans la réciprocité. Elle finit finalement par agresser sexuellement la jeune fille sans défense, alors bien affaiblie par sa gueule de bois. On se sent envahis par le dégoût et l'incompréhension d'exhiber une telle violence sans éléments explicatifs préalables.

J'ai du mal a comprendre d'où vient son besoin d'emprise et de mensonge, étant donné qu'il y a beaucoup trop de lacunes au niveau des motivations et de l'histoire de tous les personnages.

Leur passé n'est que vaguement effleuré...même l'histoire de cette pauvre Fiamma qui a été prise comme bouc émissaire est salement négligée.
Le pseudo-développement du personnage de Miss G la rends malheureusement encore moins crédible, car il est incompréhensible de montrer qu'elle a une phobie sociale pour derrière la dépeindre comme une pédocriminelle abandonnique. Les contours de sa personnalité sont beaucoup trop évasifs, ca part dans tous les sens, c'est fouilli au possible...et la musique venait parasiter à des moments où du silence aurait été préférable. Bref, ce film n'a pas grand intérêt, j'en ressors avec une mauvaise impression, et j'ai aussi du mal à comprendre à quel public il s'adresse. Maintenant, peut-être que le livre éponyme est mieux. 4/10

Désordres (2022)
Drame
Vu le 13 décembre 2023


Absolument rien n'est introduit, ni les personnages qui sont présentés comme des coquilles vides n'ayant aucune conversation, ni l'histoire. Et n'allez pas me faire croire que "c'est la vraie vie", car même "dans la vraie vie", les gens ont un minimum de personnalité. Oui, même quand le capitalisme leur fout des coups, même quand l'économie est défavorable, ils ont des émotions.
Cette manière de filmer statique constante dans des plans coupés aux trois-quarts est irritante (mais j'imagine que c'était pour paraître subversif, ca participe bien au côté pompeux du film), il y a une volonté de retranscrire une époque et un contexte historique qui est présente, mais aaaargh, on a envie de creuser plus profond tellement il y a peu de références relatives à ce-dit contexte, ca démange, c'est frustrant, aucune action, rien ne se passe, on a envie de leur foutre des baffes pour les réveiller...Et pourtant je déteste les films d'actions, mais quand à l'inverse c'est d'un tel soporifisme, c'est pas plaisant pour autant.

Si ce film était un aliment, ca serait du pain sans sel. Mais un joli pain qui donne envie. Puis quand tu le manges tu veux le recracher. Anarchistes, passez votre chemin. 4/10

The Neon Demon (2016)
Drame, Thriller, Epouvante-Horreur
Vu le 13 décembre 2023


Après le visionnage d'un NWR que je n'avais pas particulièrement aimé (Copenhagen Cowboy), je n'en attendais pas moins de ce réalisateur.

Je lui reconnait globalement les mêmes défauts que dans la série, mais on peut dire qu'il a quand même un impact plus fort, sûrement du fait de son rythme plus soutenu.

Du symbolisme, en veux-tu en voilà, ce n'est pas forcément désagréable à regarder, mais encore une fois on peut se poser la question de l'utilité de nous assommer avec autant de symbolique superficielle. Elle fanning et la plupart des actrices sont désincarnées, n'agissent pas sur leur destin, se laissent porter par le vent et ont le charisme d'une huître sous prozac (on peut assez facilement faire le parallèle avec Myu de Copenhagen Cowboy, qui n'a pas plus de personnalité).

Le film conserve malgré tout une forme de noirceur étrange qu'on ne sait pas trop à quoi rattacher...ce qui est encore un problème : c'est fouillis. Ce n'est même pas que ca part dans tous les sens, mais aucune des directions que ca aurait pu prendre n'a abouti a quelque chose. A l'heure de la dictature des dictats, tout le monde veut goûter, tuer et altérer la femme objet, mais qu'a-t-elle fait pour bénéficier d'un tel traitement ? On peut voir un puma, des femmes qui s'érigent en prédatrices suceuses de jouvence, assoiffées de sexe, de gloire et de jeunesse.

La fin relève légèrement le niveau là où le film n'a jamais décollé, ce qui lui apporte une certaine intensité qui lui manquait jusque là, et rends compréhensible l'idée globale par ailleurs, mais encore une fois, Nicolas Winding Refn nous emmène dans des circonvolutions dont lui seul possède la clef. 5/10

Suspiria (2018)
Thriller, Epouvante-Horreur
Vu le 14 décembre 2023


Avec une esthétique Bauhaus, des couleurs délavées et une atmosphère rendue momentanément oppressante par la découpe de ses plans, Suspiria (2018) ne relève pas le défi avec son remake.

Il n'a rien à voir avec le Suspiria de Dario Argento qui, lui, apportait un intérêt visuel inédit par sa volonté d'esthétiser le gore avec des couleurs très pop, un côté baroque qui nous skotchait les yeux devant l'écran, de la peinture qui giclait de tous les côtés.

Ici, c'est plus austère, et en voulant créer le parfait opposé de son homologue de 1977, le but recherché est perdu, on ne comprends pas bien les tenants et aboutissants de cette compagnie de danse. Une critique politique ? Un traumatisme intergénérationnel ? Mais quels sont donc les fondements du Suspiria de Luca Guadagnino ?

En voulant densifier maladroitement le scénario, il suscite tout l'inverse de ce que le film de Dario Argento suscitait : une platitude de compétition.
Là où le précédent avait volontairement un scénario peu travaillé pour mettre l'emphase sur ses visuels extrêmement recherchés (on pourrait rapidement le comparer à Nosferatu dans sa symbolique crue, droit au but, et dans son côté conte pour enfant), ici, des éléments sans aucun rapport sont mit bout-à-bout, (la Shoah ? La maltraitance ?), et n'apportent pas un grand intérêt à ce bloc de 2:30. Le gore n'a ainsi aucun sens, et l'histoire est indigeste. Pour l'instant, aucun des succès de Luca Guadagnino ne m'a plu... 4/10

Tout en haut du monde (2016)
Animation, aventure, drame
Vu le 14 décembre 2023


Le style graphique de Rémi Chayé est simple mais pourtant très beau. L'animation est fluide, le contraste entre les couleurs et les textures est magnifique, et tout ça sans faire l'impasse sur les petits détails qui donnent de la profondeur aux personnages. Même le chien a son propre tempérament ! Les effets de lumières sont époustouflants. L'histoire en elle-même, assez classique, porte sur le voyage initiatique de Sacha, et explore alors les relations familiales et inégalités avec beaucoup de légèreté. Je n'ose imaginer tout le travail, la technique et les recherches que ca a coûté pour en arriver à un résultat aussi bluffant et efficace. Ca fait plaisir de voir que l'art de la 2D n'est pas perdu, c'est très inspirant. 8/10

Carol (2015)
Drame, romance
Vu le 14 décembre 2023


Carol est un film qui parle d'une histoire d'amour entre deux femmes, mais pas seulement.
Le film montre subtilement les ressorts de la violence masculine et de comment elle s'immisçait dans la vie des femmes à cette époque, plus particulièrement des femmes lesbiennes.

Le processus de coming-in (autrement dit de découverte et d'acceptation de sa propre orientation sexuelle et sentimentale) est également un des enjeux présents, bien qu'assez implicite ; on peut par exemple le remarquer quand Therese, en sortant d'un commerce, croise un couple lesbien butch-femme, et qu'un jeu de regard se met en place avec elles : quand vas-tu t'accepter ? Therese, elle, est intriguée. Quant au personnage de Carol, il est assez plaisant à voir car il est fort, c'est une femme qui sait ce qu'elle veut et qui réussit malgré tout à s'affranchir des conventions, et qui veut que les femmes autour d'elles en sortent aussi - on peut peut-être penser que cette soupape de sécurité temporaire lui a été accordée grâce à son statut social.

Tout le long du film, les jeux de regards et les dynamiques de classes sont mises au centre.
Bien plus qu'un film de noël saphique, Carol apporte un regard d'ensemble sur une société qui ne veut ni voir, ni entendre parler de ces relations. Malheureusement, je lui ai trouvé un certain manque de rythme et un scénario plutôt terne et banal. 6/10

Mysterious Skin (2004)
Drame
Vu le 15 décembre 2023


Avec son long-métrage, Gregg Araki propose un récit du traumatisme d'une rare violence.
Celui-ci est brillamment relaté grâce à la douceur de son imagerie, de ses lumières et de ses métaphores visuelles sans équivoque.
Les entrailles sont visiblement meurtries, les victimes sont animalisées, sans oublier le syndrome de Stockholm et les mécaniques sordides du déni et de l'amnésie traumatique. Le film met en scène les conséquences désastreuses qu'un traumatisme peut avoir sur la perception du monde et les comportements à risques (majoritairement autodestructeurs) qui suivent ces évènements.
L'innocence est salie de manière cruelle, et la fin du film représente sa clef de voûte, où on comprends qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.

La trame est d'ailleurs très simple, on peut y retrouver quelques clichés qui en ont irrité plus d'un, mais les images et la manière de filmer collent parfaitement avec le récit ; tout est bien ficelé, tout tombe au bon moment, et ca fonctionne. Peut-être qu'avec une scène de violence en moins qui lui vaudrait d'aller dans la surenchère avec une volonté manifeste de choquer qui peut fortement déplaire, j'aurais pu lui attribuer 9/10. 8/10

Gummo (1997)
Comédie Dramatique
Vu le 18 décembre 2023


Illustration d'un trou du cul du monde rempli de bouseux queerphobes et racistes, on suit, au gré de ces images faussement amatrices, des adolescents en mal de sensations fortes ne manquant pas de bonnes idées pour se divertir : maltraiter des animaux, mater de la meuf, ou encore entrer dans une sexualité précoce.

S'en suit alors une avalanche de grossieretés qui n'en finit plus, et c'est là qu'on bascule dans le grotesque lorsqu'un nain noir homosexuel faisant office de plante verte fait son apparition, ainsi qu'une prostituée trisomique maquillée comme un camion volé. Alors, à la fin, une question reste sur le bout de la langue : Pourquoi ? Pourquoi montrer autant de violence ? Quel est le propos de fond du film ? On nous raconte une histoire, très décousue, à priori sans fond particulier et se voulant "crafty underground" sur la forme, mais j'ai un peu envie de dire qu'on s'en fiche de ce que nous racontent ces ados qui n'ont, au final, absolument rien d'attachant. Bla, bla, bla...Quel ennui. Gummo se concentre uniquement sur de l'anecdotique du répugnant.

D'ailleurs, c'est un soulagement immense quand on arrive à la fin (pour être tout à fait honnête, au bout de 40min, j'ai mis en avance rapide tellement c'était d'un ennui douloureux).

Néanmoins on peut pointer du doigt cette atmosphère qui a quelque chose de volontairement sinistre, le morbide s'immisçant sans mal dans toutes les scènes du film, sans peur d'exposer la laideur du corps humain, mais est-ce suffisant...Il pourrait être comparé sur certains points au bien plus grotesque Pink Flamingos. On sent cette tentative de nous amener à ressentir une sorte d'admiration malsaine pour toute cette spirale de débauche infinie, mais c'est raté.

Il a du se croire punk en nous chiant ce collage de scènes improvisées toutes aussi glauques les unes que les autres. Je me souviendrai d'ajouter Harmony Korine dans ma liste de réalisateurs trolls, et pour conclure : je ne suis toujours pas sensible à ce genre de cinéma. 1/10

Waking Life (2001)
Drame, Animation
Vu le 20 décembre 2023


Ayant un goût prononcé pour les oeuvres culturelles portant sur l'univers du rêve, je m'attendais à recevoir une claque en regardant Waking Life, film adoubé par les critiques car philosophique, rassemblant divers thèmes sujets à réflexion. Malheureusement, ce film est une déception de bout en bout. Premièrement, cette rotoscopie est assez écoeurante et compacte, tout remue dans tous les sens, ca fait mal aux yeux (l'hypermétrope que je suis a souffert), et si au début on peut essayer de lui trouver des prétextes du style "oui, mais c'est pour évoquer le flou qu'on retrouve dans les rêves", ben à la fin, on change d'avis.

Alors il y a quelques éléments intéressants de ce côté là tels que les effets de macropsie et de micropsie, et la démarche artistique peut être saluée, mais sur ce plan, Paprika (2006) a fait beaucoup mieux pour retransmettre l'idée du rêve grâce son style graphique riche et coloré.

C'est tellement bâclé visuellement qu'on a du mal à rentrer dedans, et au final les moments les plus intéressants artistiquement sont ceux où le dessin est plus simple (qui doivent constituer 3 scènes dans le film), car le trait semble moins contraint dans sa forme.
Sur le fond, j'aurais espéré mille fois mieux que des réflexions de surface qui n'ont rien de particulièrement innovant et qui s'abaissent plus à de la philo de comptoir qu'autre chose, aucune conversation n'est particulièrement approfondie, c'est ennuyeux. Encore une fois il y a 2-3 bonnes idées, la fin est intéressante et fait écho à la conversation entre la blonde de début et son copain, mais ca aurait pu être plus poussé.

En clair c'est un small-talk de 1:30 se parant d'airs philosophiques, enrobé d'une rotoscopie qui assassine la rétine, probablement sous des prétextes artistiques ; prenez l'histoire et filmez là sans cet effet, et ces réflexions vous paraîtrons d'une banalité affligeante. Je ne peux pas dire que je l'ai détesté, mais ca casse pas des briques. 4/10

Asteroid City (2023)
Comédie dramatique, Science-Fiction
Vu le 21 décembre 2023


Pour faire un rapide résumé, dans HPI city, avec un rythme qui fatiguerait même ta grand-mère, plusieurs familles, toutes étant des étoiles montantes dans le domaine de la science, s'arrêtent brièvement pour assister à une sorte de convention. Ils vont donc parler, parler, parler...Ah ca ne s'arrête plus, c'est verbeux, je vous aurais prévenu. Malgré tout ce qu'ils se racontent, on a du mal à se rattacher à un fil conducteur précis, mise à part à cette ambiance générale qui s'implante par des couleurs vives et pastels.

C'est déjà ça tu me diras, il y a une certaine forme de créativité dans la scénographie et le découpages des plans, tous deux évocateurs des ouvrages et illustrations des années 50 (c'est quand même bien revisité). Le style est particulier, on ne peut pas lui nier une certaine esthétique. A partir de la trentième minute, j'ai cru voir un semblant de rythme s'installer, car ca peut arriver que ca prenne du temps pour finalement qu'on rentre dedans, mais finalement, non.

Tout le long, on est dans cette attente constante, ce chaud-froid qui est véritablement frustrant ; ca fait des vagues, ca décolle, puis ca reprends sur ce rythme et ces dialogues filandreux pour finalement rester dans une mollesse narrative inaccessible.

Parmi les points négatifs de ce film, il y a entre autre le fait que les personnages et les clefs d'interprétations qui sont données ne soient pas assez approfondies. On sent qu'il y a eu un travail de réflexion concernant les personnages, en particulier les enfants et adolescents, qui ont une personnalité qui aurait pu être intéressante, mais rien n'est abouti, et c'est dommage. Alors il y a quelques moments qui étaient drôles, mais on passera sur le côté "comédie" qui est censé caractériser le film.

J'ai du mal à comprendre l'histoire que veut nous raconter ce tryptique flegmatique. En particulier l'intérêt de cette mise en abîme (qui donne quelques éléments de backstory, mais qui n'est pas tant liée que ça à l'histoire principale). On en vient à avoir à formuler des spéculations sorties de nulle part pour justifier ce gloubi-boulga.
L'art est sujet à interprétation, mais quand c'est au spectateur de se triturer le cerveau comme pas possible pour essayer de donner du sens à ce qu'il regarde, ça n'a rien d'enrichissant. Quand il y a matière à réflexion, oui ; quand il y a un amoncellement d'informations peu liées les unes aux autres, pas trop.

J'en suis venue à penser que :
- Soit les références avaient un intérêt dans le récit principal qui était bel et bien celui auquel on devait donner de l'intérêt (auquel cas, bof bof)
- Soit tout ca est sorti de l'imagination des petites filles concernées par ce deuil, qui ne me semblaient au demeurant pas très touchées par le décès de leur mère, puisque tous les personnages et autres figurants ont disparu d'un coup à la fin. La thématique a donc le mérite d'être abordée sous un prisme intéressant, mais encore une fois l'accent n'est pas suffisamment mis là dessus pour que cela semble être une explication plausible.

Tout semble en effet très lisse, le résultat est quasi-scolaire, comme si une formule avait été appliquée, le film termine donc dénué de l'originalité qu'il promettait au départ. 5/10

Le Cercle des poètes disparus (1989)
Drame
Vu le 23 décembre 2023


Les ressorts sont assez vus et revus - l'idée du professeur excentrique qui change la vie de ses élève et qui veut former des esprits libres dans un contexte moral assez strict et morose, c'est pas nouveau - mais ça fonctionne, et je comprends pourquoi il est culte. De ce film se dégage un amour profond pour la connaissance et l'adolescence, sans chichis.

Le côté anticonformiste aurait peut-être gagné à être plus poussé, parce que l'expression « carpe diem » qui est rabâchée tout au long du film est d'une banalité absolue. Au niveau de la tournure des choses, j'ai bien aimé l'évolution visuelle qu'a pris le film grâce à ses scènes ; les petits détails simples tels que la fumée colorée, la musique lors de la découverte de quelque chose de nouveau, et la fin dramatique où ces éléments sont absents lors de moments similaires.
La magie s'est envolée, cette parenthèse bleue n'aura été que d'une courte durée. 7/10

Jeunes filles en uniforme (1931)
Comédie dramatique
Vu le 24 décembre 2023


Je ne l'ai trouvé qu'en VOST anglais, donc j'ai du prendre mon courage à deux mains parce que 1:30 à entendre de l'allemand, c'est dur, ca demande beaucoup de concentration.

Au début, on se laisse facilement embarquer par le scénario et le charme des images anciennes, mais ca s'essouffle assez vite ; si la première demi-heure du film possède ses qualités - le contexte de l'Allemagne austère des années 30 est bien déroulé, notamment par le parallèle récurrent qui est fait grâce aux différentes coupures de plans entre ce qui est imposé aux jeunes filles (ordre et discipline) et ce qu'elles souhaitent réellement (elles restes des jeunes de leur âge, naïves, fleur bleues, espiègles avec un monde a découvrir, monde que les adultes leur restreint sous dix mille prétextes) - la seconde partie n'en reste pas moins superflue.

La différence d'âge et de rapport de pouvoir dans les relations queer est une thématique qui semble revenir souvent, en particulier dans le cinéma ancien, et ca ne me plaît pas vraiment. Mais quand c'est utilisé a bon escient, ca peut montrer les différentes formes que l'oppression peut prendre (ce qui est moyennement le cas ici).

Dans le film, on peut observer que Manuela voue une admiration quasiment fanatique envers Fräulen von Bernburg, mais on ne comprends pas vraiment ce qui les rapproche, mise à part le statut d'orpheline de la plus jeune ; elle a donc développé très rapidement une obsession pour la seule personne qui lui portait de l'intérêt dans ce lieu puant l'austérité : Madame Bernburg.

Elle fait rapidement la différence par rapport aux autres responsables, puisqu'elle ne néglige pas les adolescentes.
Mais l'adulte, avec son ascendance inhérente à son âge, peut décider de faire joujou quand il veut avec les émotions des pensionnaires (qui ont manifestement des problèmes de dépendance affective à régler).
Bernburg fait clairement preuve de manipulation et sait très bien que ce sont des enfants qu'elle "séduit" puisqu'elle le dit elle même.

Ce sont finalement plus des "circonstances" qui les amènent à avoir ces comportements plus que le résultat d'une réelle affection.
Psychologiquement, il y a des éléments intéressants à analyser, mais je me demande quand même si tout ca ne serait pas un peu teinté de freudisme.
A replacer dans son contexte, le film devait être inédit à l'époque, c'est sûr.

On peut rajouter que le jeu des actrices est bon et que l'affiche du film est très jolie (on dirait du Tamara de Lempicka, mais je n'ai pas trouvé le nom de l'artiste dessus. Dommage). Je ne regrette pas de l'avoir vu, mais c'est mitigé. 5/10

Jeunes filles en uniforme (1958)
Drame
Vu le 24 décembre 2023


Un remake qui n'a pas grand intérêt étant donné que très peu d'éléments ont été modifiés, mise à part le fait que ce soit en couleur et avec des actrices plus âgées ; l'aspect hétéronormatif de l'oppression est plus appuyé et montré dans le film, il y a moins ce côté gentillet que dans l'original de 1931, mais ça reste encore très léger. A la limite, le fait que ce soit en couleur lui enlève ce côté sombre qui accentuait le caractère dramatique et austère du film à la base, ce qui est un peu dommage. Je pense que je peux lui reprocher les mêmes défauts que dans le plus ancien. 5/10

L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot (2009)
Documentaire, Making-Of, Cinéma
Vu le 25 décembre 2023


Retraçant le fascinant "Enfer" d'Henri-Georges Clouzot, projet inachevé de 1964, ce documentaire propose une analyse intéressante, et surtout, expose les failles qui ont fait qu'il n'a pas pu avoir la fin qu'il méritait. De l'art cinétique d'Alexander Calder aux effets lumineux kaléidoscopiques, ces essais visuels s'inscrivent bien dans leur époque tout en offrant une expérience inédite et moderne du cinéma.
Abstraction, déformation, exploration de l'impact du son et des images, le tout pour retranscrire une émotion viscérale : la jalousie (et dans une moindre mesure, le désir également). C'est avec ce pari qu'Henri Georges-Clouzot part, pari a moitié gagné.

Les plans sont étudiés et partent d'une idée très précise pour être méticuleusement reproduits ; c'était la perfection ou rien.
L'Enfer avait tout pour être un grand film, mais le perfectionnisme et l'aigreur du réalisateur l'aura perdu, signe de la descente aux enfers que toute l'équipe vivra au fur et à mesure que la fin du tournage approchera.

C'est probablement une des œuvres cinématographiques qui aurait pu le mieux capter les sentiments d'angoisse étouffante et d'envie par lesquels certaines personnes peuvent passer (on peut aujourd'hui penser au syndrome d'Othello).
Les interprétations de Romy Schneider et de Serge Reggiani sont bluffantes, à côté, les jeux de Bérénice Béjo et Jacques Gamblin semblent venir comme un cheveu sur la soupe, mais ca vaut le coup d'être vu. 8/10

A Scanner Darkly (2006)
Animation, policier, drame, Science-Fiction
Vu le 27 décembre 2023


Attention, cette critique contient des spoils.

J'avais beau ne pas avoir aimé Waking Life de Linklater qui était médiocre et se réduisait à de la philosophie de comptoir, A Scanner Darkly relève amplement le niveau. Ici, la méthode de rotoscopie a un sens plus clair et peut permettre de s'affranchir de certaines règles (jeu d'acteurs, mouvement de l'image). Elle est plus qualitative et coordonne avec les sujets abordés.

Le film commence alors que Charles Freck est pris d'hallucinations due à la substance mort, abrégée substance M. Certains effets de cette substance semblent parfois se rapprocher de l'alcool (delirium tremens et hallucinations cénésthésiques) parfois des psychédéliques (repérage dans le temps complètement sabordé, sauts en arrière et en avant), parfois même des délirogènes ou encore des dissociatifs, mais ce n'est que le début lorsque ces symptômes là arrivent.

On comprends petit à petit que la police est sur le coup et que des agents infiltrés tentent de démenteler le réseau à l'origine de ce fléau. Bob Actor, le personnage principal, va être amené à enquêter sur lui même.

Le film a ses défauts : j'aurais aimé qu'on se concentre plus sur la drogue et les enjeux liée à celle-ci de manière plus diffuse plutôt que toutes ces incursions dans le groupe de potes de Bob où c'est « haha pares-chocs mécaniques seins baise » à longueur de temps. Ca a déséquilibré le film au niveau de son rythme en plus de ne pas apporter grand chose sur le plan narratif. C'est justement vers sa fin que toute sa dimension philosophique prends forme et que le rythme s'accélère.

Bob Actor, ainsi que d'autres agents infiltrés se sont fait salement manipuler et terminent « sacrifiés » au nom de la lutte contre la drogue. Il y a plusieurs niveaux de lecture - toutes les parties sont fautives, puisque la Substance M a déjà gagné en gangrenant la société a un niveau plus profond qu'il n'y paraissait - mais en même temps, il y a aussi une critique de fond du grand capital/du système qui jette en patûre ceux qui ne représentent « rien » pour lui, ceux qui ne sont pas allés assez vite pour rentrer dans le rang.
On peut supposer que le paramètre clef de sélection des agents infiltrés a été qu'ils n'avaient pas de vie de famille, à l'instar de Bob. Il y a donc une forme de nettoyage social qui s'opère de manière très insidieuse et violente.

Quant à ce côté « mindfuck » par moments dans le film, on peut l'attribuer au floutage des limites entre libre arbitre et déterminisme, mais aussi à cette constante mise en abîme. Il y a une inversion morale intéressante, certaines choses à prendre au sérieux sont complètement tournées au ridicule, et d'autres qui devraient être légères sont une occasion pour piocher toujours plus loin dans l'angoisse. Le côté Kafkaïen est complètement assumé (même parfois avec des petites références visuelles inattendues), puisqu'il débouche sur une fin quasiment fermée où il n'y a plus d'issue possible. 8/10

8 femmes (2002)
Comédie musicale, Comédie, Policier
Vu le 28 décembre 2023


On me l'a vendu comme un film super drôle, je l'ai vu.
C'est la définition même du crêpage de chignon, mais en musique s'il vous plaît !
Le surjeu apporte effectivement une touche comique mais n'aimant pas les comédies musicales à la base, je l'ai trouvé un peu dégoulinant de niaiserie et un hyper lourdingue. Sans compter que l'histoire n'est pas spécialement originale.

Je m'attendais pas à grand chose mais je me disais peut-être que ca serait dans la personnalité de ces huit femmes qu'il y aurait quelque chose de particulier, mais non, rien. C'est gênant, ringard, on s'ennuie, même l'enquête réussit à passer au second plan et est traitée de façon molle...
Si vous voulez regarder une histoire de meurtre où tout le monde se soupçonne, autant directement regarder le Crime de l'Orient-Express qui est bien mieux (et qui ne caricature pas Agatha Christie). 3/10

Misanthrope (2022)
Thriller, Drame, Policier
Vu le 29 décembre 2023


Si le film a le mérite d'aborder des thématiques sociales importantes (végétarisme, surconsommation, condition animale) et qu'il y a de bonnes idées, sa trame dévoile aussi discrètement qu'un éléphant piétinant dans un magasin de porcelaine. Tout le discours et la critique sociale sous-tendue est intéressante mais paraît trop policée, comme si remâchée encore et encore pour enfin se révéler aux moments attendus, trop attendus - les personnages ne sont pas assez développés, on aurait aimé en savoir plus. Pas tellement d'effet de suspens donc, d'autant plus que la fin est décevante. 6/10



Voilà pour ce mois-ci, à 2024 ! :bise:
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Fabienne
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Re: Topic cinéma

Message par Fabienne »

Merci pour cette chronique.

Je n'ai rien vu de tout cela sauf Le Cercle des poètes disparus dont je garde un bon souvenir global. Il y a, en effet, des lourdeurs et des naïvetés, mais quelques belles scènes qui restent quand ils montent tous sur les tables à son départ.
J'ai vu qu'un remake venait d'être fait ( utilité ?)

J'ai vu Suspiria d'Argento. Je n'avais pas adoré.
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Re: Topic cinéma

Message par Lau »

Anatomie d'une chute. Vraiment très bien, la construction est dingue et ça finit par en dire plus sur le spectateur que sur l'héroïne je trouve. Je comprends pourquoi il est autant primé. Mention spéciale pour Snoop/Messi qui a reçu la Palme Dog pour son rôle.

Argylle. Je vois passer beaucoup de mauvaises critiques que je ne lis qu'en diagonale parce que perso j'ai adoré. On est allées le voir en VO avec une copine et on a beaucoup, beaucoup ri. C'est un film d'espionnage qui ne se prend pas une seule seconde au sérieux et qui transgresse savamment quelques codes du genre. Non vraiment, c'était complètement barré et ça m'a fait du bien !

Je verrais toujours vos visages. Magistral. Il m'a collé des frissons. J'ignorais tout de la justice restaurative et j'ai trouvé ça vraiment bien tourné.

Nimona. Un délice, une aventure touchante et drôle, une animation du tonnerre. J'ai lu la BD après et je crois que je préfère le film. Le sous-texte queer est savoureux. Et puis cet univers futuriste qui a aussi des éléments médiévaux, vraiment, je suis fan.

3000 ans à t'attendre. Idris Elba, Tilda Swinton, que dire de plus ? Une romance étonnante, un univers décalé et parfois perturbant, une mythologie généralement peu explorée... J'ai vraiment passé un super moment devant.

Annie Colère. Le talent de Laure Calamy n'en finit pas de se confirmer. Comme pour tous les films qui parlent d'avortement j'avais peur qu'on tombe dans le voyeurisme et je suis ravie d'avoir été détrompée. C'est fort, c'est nécessaire, c'est important mais c'est réalisé avec beaucoup de sensibilité. Un autre coup de coeur.
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Fabienne
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Re: Topic cinéma

Message par Fabienne »

Je suis allée voir DUNE 2 au cinéma.

J'ai trouvé que le film avait vraiment de la gueule.
C'est du grand spectacle. A voir obligatoirement au cinéma, cela perdrait énormément sur un petit écran, il n'en resterait pas grand chose.
Les décors du désert sont somptueux, les grands palais, les vaisseaux de ouf, quelques bestioles rigolotes. Les vers sont impressionnants, on se prend à les aimer. On se prend à vouloir devenir un Fremen, une créature du désert aux yeux tous bleus.
Hans Zimmer a composé une musique de dingue pour ce film, il a dû prendre trop d'épice en la composant. Au cinéma, la musique et les sons sortent par tous les murs
Tous les acteurs sont excellents.
Pour les amateurs de beaux combats et belles batailles, sur fond d'ésotérisme et de grande évasion vers un autre espace.
Moi j'aime. Hâte du 3ème. Et quand tout sera fini , je relirai le livre.

C'est très différent du livre qui était davantage ancré dans l'ésotérisme et le mystère et qui se lisait comme une tragédie grecque, proche d'Oedipe roi.
Le film est avant tout un spectacle, on y retrouve beaucoup d'éléments de Star Wars ( l'empereur, les guerres, les vaisseaux, les pouvoirs très proches de ceux des jedis, les décors, le désert, l'élu....). C'est beaucoup moins cucul que Star Wars ( j'adore Star Wars, néanmoins ). Proche de War Hammer aussi, apparemment ( que je ne connais pas). Des éléments à la Game of Thrones aussi ( la grande brutalité, la rivalité des familles pour le pouvoir et le trône ....)
Mais Franck Herbert a écrit ses livres bien avant tout cela.
Un film est toujours à prendre en tant que film, en tout cas, même quand tiré d'un livre fondateur.
Et il s'en sort plus que bien avec une telle référence à porter.
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Re: Topic cinéma

Message par Walther »

J'ai regardé pour la première fois le film Dune1, enfin celui de de 2001/2002, pas celui des années 80, et franchement ç'est du beau film, rien à voir avec les trucs catastrophique d'hollywood ou les héros sauvent le monde de justesse à la fin, c'est tellement cucul ce genre de film, que tu connais déjà la fin avant d'avoir commencé.

Maintenant, Fabienne, tu m'a donné envie de voir Dune2.

Sinon, j'aime bien les films de frères Cohen, Tarentino, les James Bond des années 60 à 80.

Les trucs dont j'ai horreur, les films taxi, Mission impossible, Fast and Furious, j'ai l'impression qu'il faut être décérébré pour regarder des trucs pareils, j'espère que je ne vais blesser personne en écrivant cela, mais c'est ainsi que je les vois.
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Fabienne
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Re: Topic cinéma

Message par Fabienne »

Walther a écrit : 18 mars 2024, 20:43 J'ai regardé pour la première fois le film Dune1, enfin celui de de 2001/2002, pas celui des années 80, et franchement ç'est du beau film
Le Dune 2 que j'ai vu hier, n'est pas la suite de Dune 2000, mais la suite de Dune 1 qui est sorti il y a 3 ans en 2021.
Il y a eu plusieurs versions de Dune en film. Je crois avoir tout vu, mais je ne me souviens pas des autres, je ne me souviens même plus si je les ai appréciés ou non. En tout cas, cette nouvelle version me paraît bien meilleure, même si souvent un peu brutale dans les combats, moi j'aime bien.
Dune 1 , 2021, est disponible sur prime video, en payant 2 euros.
Dune 2 vient de sortir, il y a 3 semaines. Visible seulement au cinéma. Peut-être disponible en streaming quelque part, mais c'est vraiment un film à voir au cinéma pour l'apprécier.
Il y a aussi une série sur prime video, je ne sais pas de quand elle date et ce qu'elle vaut.
Et les nombreux tomes de Dune de Franck Herbert, sont disponibles depuis bien longtemps, et tout à fait à lire.
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Re: Topic cinéma

Message par Walther »

Alors je me suis trompé, c'est le Dune 1 de 2021 que j'ai vu.

Donc du coup il faut que je vois le 2. :wink:
Vive la Reine!
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