Née ou devenue asexuelle?

[Fabienne]

Je ne sais pas si je suis née asexuelle, ou si je le suis devenue par de mauvaises expériences.

Ma première expérience sexuelle a été ce que j'ai vécu comme un viol, à 16 ans. Je ne connaissais rien de la sexualité, je n'avais jamais eu de petit ami. C'était lors d'une fugue, deux garçons ayant environ 6 ans de plus que moi m ont ramassée en stop et emmenée chez eux. Puis je suis restée avec l'un d'entre eux. Il m'a prise. Je n'ai pas résisté, j'etais perdue, je n'avais pas envie d'avoir l'air coincée, mais je n'en avais aucune envie, j'étais vierge, cela me faisait très mal. Il s'est endormi. Un copain à lui est arrivé, il ne m'a pas laissé le temps de me rhabiller et de me couvrir. Ils ont commencé à se moquer de moi. Ils m'ont fait fumer, c'était aussi la première fois. Le deuxième m'a prise devant l'autre qui se masturbait et ricanait. Je ne connaissais pas la sexualité, Je ne comprenais pas pourquoi il bougeait, sautait sur moi ainsi, c'était violent, ça me faisait mal. J''ai fini par me rebiffe, lui tirer les cheveux et leur dire qu'ils étaient des salauds. Ils m'ont insultée, longuement. Et mis à la porte. Je me suis retrouvée sur la route à minuit.
Je montais dans n'importe quelle voiture qui s'arrêtait. Je restais encore naïve, pensant qu'une gentille personne allait s'arrêter, j'étais terriblement romantique et idéaliste. Au lieu de... Ils m'emmenaient au find des bois pour vouloir me violer.... Mais j'ai un cri qui tue.

Peut-être que cette mauvaise expérience aurait pu me dégoûter à juste titre de la sexualité à tout jamais.
Mais je crois que mon asexualité a précédé cela. A 16 ans, avant l'expérience, je n'avais aucun désir sexuel. J'étais ultra romantique, amoureuse folle dingue d'un garçon. J'avais une représentation de la sexualité où il y avait pénétration, et on ne bougeait plus, on s'envolait, planait, comme sur du pink floyd,. C'est toujours cette relation rêvée à laquelle j'aspirerais encore. Je ne savais pas qu'il y avait du mouvement que j'ai toujours ressenti agressif, violent, souvent douloureux, chiant. A 16 ans, j'en ai parlé avec un ami de mon âge qui était avec ma soeur. Et j'ai dit : je ne crois pas que les filles se masturbent comme les garçons. Il a démenti, été étonné que je ne me masturbe pas, décrit ce que faisait ma soeur.

Il semblerait que j'ai eu une autre expérience traumatisante, avant le viol. A 3 ans, avec mon père. Nous étions seuls dans une chambre. Il était sur moi, affectueux comme un père, puis il a commencé à s'exciter, à me dire des mots " ma petite poupée japonaise". Puis il s'est retiré et est allé se finir de dos à moi, au bout du lit. Après il m'a dit qu'il ne fallait pas que je par le de ce qui s'était passé. Qu'il avait un revolver dans la cave, il se tuerait. De ce jour- là, j'ai oublié ce qui s'était passé, mais je n'ai plus parlé à mon père, juste un langage codé, de plus en plus sophistiqué.
Je n'ai retenu pendant des années que l'existence du revolver de mon père dans la cave, quel que chose de dangereux, interdit. Le reste de la scène ne m'est revenue qu'il y a une quinzaine d'années. J'en ai parlé à un psy. Je me demandais si ce n'était qu'une construction mentale, un fantasme. J'ai beaucoup d'imagination . Il m'a dit que c'était impossible d'avoir des images aussi précises avec son père qui n'aient pas de source dans la réalité.

A la suite du viol des deux affreux, mes relations avec les garçons étaient désastreuses. J'étais juste un morceau de viande pour 1 à 3 nuits seulement. Je ressentais un immense ennui et quelque chose de profondément dégradant.
Jusqu'à ce que rencontre mon mari. Une magnifique histoire qui a duré 30 ans. Il était comme mon meilleur ami, un frère, mon ange, un miracle. J'avais une confiance indéfectible en lui, il était l'homme de ma vie, j'étais la femme de sa vie. Sexuellement, Je me suis forcée, au début, pour le garder. Je ressentais une petite montée d'orgasme. Mais je m'ennuyais, j'étais mal à l'aise, Je me sentais salie par l'acte, j'avais hâte que ça se termine et j'apprehendais le moment où ça recommencerait. Progressivement, j'ai manoeuvré pour que cela s'espace,. Puis plus de relations sexuelles. Puis plus de contact physique. Mon mari s'en plaignait de temps à autre, mais supporté cette abstinence pendant 30 ans. Nous avions une connivence à un autre niveau qui pour moi me suffisait. Pas à lui. Il est parti, finalement, il y a 2 ans, avec une autre femme. Je ne le vois plus.

Je ressens mon asexualité comme une plaie. Elle m'a fait perdre l'homme de ma vie, mon Ange. La probabilité, sans désir sexuel et avec une quasi phobie de l'acte, de retrouver quelqu'un, à mon âge, qui me conviendrait sous d'autres points de vue aussi, après une si belle relation et une si affreuse et inattendue déconvenue, est égale à 0. J'apprécie la solitude, j'aime l'indépendance, et la vie est remplie d'activités artistiques, culturelles et sportives. Mais tout cela n'est absolument rien , de mon point de vue, si on n'a pas d'amour. Je déteste ce désert affectif, après avoir été aimée et choyée par mon prince et ange pendant 30 ans. Une vie sans amour n'est rien du tout et ne vaut pas la peine d'être vécue.

S'il vous plaît, si vous m'avez vraiment lue, ne venez pas le dire que je suis pessimiste. Je trouve que c'est là un gros jugement dépourvu d'empathie. Je me suis beaucoup exposée. Je crois avoir fourni tous les éléments pour pouvoir exprimer un désespoir complet et très fondé. Au moins ça.

Juste un petit ( long très long...) traité du désespoir pour mettre tout le monde en forme de bon matin.

[lordprosciutto]

Fabienne, ton récit est vraiment bouleversant à lire.

Tu as vécu tellement de choses horribles et qui n'auraient jamais dû t'arriver ! Les hommes qui t'ont fait subir ces v*ols auraient dû croupir en prison, personne ne mérite de subir ça.
Et... Ça me fait réellement de la peine que tu te blâmes pour ta séparation avec ton mari, même si c'était un homme formidable comme tu le décris. Je tiens vraiment à te le dire mais ce n'est en rien de ta faute. L'asexualité est une orientation sexuelle comme une autre, si tu ne ressens aucune attirance envers l'acte sexuel, tu ne peux pas lutter contre ta nature. Pour te donner un exemple, si un homme biromantique et homosexuel est en couple avec une femme qu'il aime énormément, mais ne ressens aucune attirance sexuelle envers elle, ça va peut-être faire du mal à la femme en question, ça va peut-être la faire souffrir, mais c'est dans la nature de son compagnon. S'il est uniquement attiré sexuellement par les hommes, il ne peut pas lutter contre et ce n'est ni de sa faute ni de la faute de sa femme, c'est comme ça, et c'est tout.

Pour répondre à ta question de base, je pense que l'orientation sexuelle n'est pas quelque chose que l'on peut expliquer scientifiquement. Peut-être qu'un jour ce sera le cas, qui sait, mais pour l'instant la science n'a pas su trancher sur si on "devenait" son orientation sexuelle ou si on l'a à la naissance, et le mieux qu'on puisse faire c'est de s'accepter telle que l'on est et ne pas se forcer à faire des choses que l'on ne veut pas, même par pression de la société.
Il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas hétéro, dont des personnes asexuelles, qui l'ont ressenti très tôt, parfois dans leur plus tendre enfance et adolescence. Où elles se comparaient à leurs camarades et remarquaient que contrairement à eux, elles n'avaient pas envie de passer à l'acte, n'étaient pas attirées par des personnes sous un angle sexuel, et par leur expérience on peut dire qu'elles ont toujours été asexuelles. (L'exemple que je te décris, je m'inclus dedans d'ailleurs, je pense que j'ai toujours eu cette asexualité en moi, juste qu'à l'époque je n'en avais pas forcément conscience).

Pour autant, il y a des personnes (et j'en connais personnellement), qui sont devenues homosexuelles, asexuelles... A cause d'expériences douloureuses avec d'autres personnes. Leurs mauvaises expériences les ont fait "évoluer" en somme. Et elles sont 100% légitimes elles aussi. Il n'y a rien de mal à ne plus vouloir ou ne plus pouvoir faire du sexe avec quelqu'un d'autre (ou ne plus ressentir d'attirance sexuelle du tout) suite à des abus qu'on a subi. Au contraire, se forcer dans ce cas-là à revenir vers le sexe ne sera que contre-productif et risquera de traumatiser encore plus la personne (de toute façon, vouloir forcer une personne à changer son orientation sexuelle, ça s'appelle de la thérapie de conversion et c'est puni par la loi).

Je voulais que tu saches, et j'ai mis longtemps à le comprendre, que l'asexualité n'est pas une tare, et là c'est mon côté Bisounours qui parle mais c'est même quelque chose de beau d'être différente et d'aimer d'une autre manière que celle que nous montre la société. Et en effet, ça ne peut pas marcher avec tout le monde, il faut être réaliste. Mais je te promets qu'il est amplement possible de vivre une belle histoire d'amour même si on est asexuelle. La personne avec qui on est peut assouvir ses pulsions sexuelles de manière solitaire, avec d'autres personnes si on est OK, etc... Et toutes les personnes sur cette Terre n'accordent pas une importance capitale au sexe. Je te jure qu'il y en a qui mettent ça facilement au second plan dans le couple. Bref, en tout cas, sache que c'est possible.

Désolée je t'ai écrit un très long pavé, je veux juste que tu saches que rien n'est de ta faute dans tout ce qui t'est arrivé, tu as toujours fait ce que tu as pu, et même si c'est douloureux une relation amoureuse qui se termine, il ne faut pas te blâmer. Je suis sûre que ton ex-mari n'a pas été malheureux à tes côtés durant toutes les années où il est resté avec toi. Alors oui, maintenant c'est fini et ça fait mal, mais vous avez sûrement vécu de beaux moments ensemble qui te prouvent que c'est possible quand même. Si tu n'avais pas été asexuelle, vous vous seriez peut-être séparés pour une autre raison, il n'y a pas que la sexualité qui fait qu'un couple est compatible.

[clotaire]

Merci pour ton témoignage, même s'il est bouleversant.

La question de l'inné ou de l'acquis, je ne sais pas, effectivement de mon point de vue les deux questions les plus pertinentes seraient
- que l'origine soit traumatique ou non (ça pourrait être oui pour toi, mais si tu penses que ça remonte à plus loin, peut-être aussi que non)
- que tu le vives comme ton identité profonde, ou comme un problème dont tu voudrais te débarrasser parce que tu sens que tu es appelée à autre chose. Là c'est à toi de réfléchir...

[Fabienne]

@ Clotaire. Je pense que c'est quelque chose d'acquis, oui. Mais c'est devenu ma deuxième nature, pas quelque chose dont je peux me débarrasser. Je ne crois pas du tout être appelée à vivre autre chose. Pour moi, ce n'est vraiment pas un cadeau de la vie, mais je dois vivre avec.
@ Lordprosciuto. Je ne me blâme pas du départ de mon mari. Mon mari lui- même en partant a dit que ce n'était pas de ma faute si j'étais comme ça. Mais il a aussi dit qu'il ne voulait plus cela pour lui. Que la relation ne le rendait pas heureux. Je dis donc juste que cette asexualité ( qui pour moi est acquise) est là et je n'y peux rien. Mais que je la ressens, non pas du tout comme une tare, mais comme je l'ai écrit, une plaie, quelque chose qui ne permet pas de vivre une vie d'amour telle que je la voudrais. Une vie d'amour tout court, maintenant, là où j'en suis arrivée maintenant.

[nightswimming]

Courage à toi tout d'abord.

A propos de ta question, il n'y a pas de réponse évidente...

Moi je pense être devenu asexuel à cause du climat dans lequel j'ai baigné à l'enfance et à l'adolescence.
(j'en parle ici : viewtopic.php?t=10808 )

Après, je ne peux parler que pour moi, je ne saurais dire ce qui de manière générale relève de l'inné ou de l'acquis dans l'asexualité.
Il y a peut-être d'ailleurs une part des deux, des prédispositions de départ qui vont se développer ou pas selon nos expériences.

Tu as sacrément morflé en tout cas, tu as parfaitement le droit d'aller mal et d'ignorer complètement les leçons de morale en mode positive-attitude.

Tu as vu des psys dans le passé, est-ce que tu en vois toujours ? C'est compliqué d'avancer avec des bagages aussi lourds, il faut parler, forcément...

Courage encore une fois !

[Fabienne]

@ Nightswimming. Oui, j'ai vu beaucoup de psys dans le passé, de toutes écoles. J'ai déterré pas mal de choses du passé, mais cela ne m'a servi à rien de faire ça. Je n'en vois plus depuis longtemps maintenant, cela ne m'intéresse plus. J'en ai juste gardé l'habitude d'interroger beaucoup mes rêves. Tant que mon mari était avec moi, c'est à travers le yoga et la méditation, que j'ai trouvé un équilibre et un espace de paix.
Maintenant qu'il n'est plus là, cela ne peut plus remplir cet office. Le désespoir est trop dense. Le yoga, la danse, le piano font seulement office d'opium. Tant que j'y suis plongée, je suis complètement dans la pratique. Dès que je l'arrête, le désert reprend ses droits

[Doris]

C'est vraiment horrible ce qui t'es arrivé, je pense que tu as eu beaucoup de courage pour affronter tout cela. Je suis désolée que les thérapies n'ont pas marché, est-ce que tu as essayé aussi des thérapies comme l'EMDR, qui semble marcher mieux pour les traumatismes ?
Je pense moi aussi que juste parler ce n'est pas toujours suffisant, sans pour autant savoir quelle est la thérapie la plus indiquée pour les traumas.
Je crois que pour certaines personnes l'asexualité est innée, et pour d'autres c'est une conséquence des mauvaises expériences du passé. Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi certaines personnes qui ont vécu des viols, tentatives de meurtre arrivent quand même à avoir une vie de couple et/ou des enfants, et d'autres qui ont eu beaucoup moins de traumatismes dans leur vie sont complètement bloquées.

[Fabienne]

C'est vraiment horrible ce qui t'es arrivé, je pense que tu as eu beaucoup de courage pour affronter tout cela. Je suis désolée que les thérapies n'ont pas marché, est-ce que tu as essayé aussi des thérapies comme l'EMDR, qui semble marcher mieux pour les traumatismes ?
Je pense moi aussi que juste parler ce n'est pas toujours suffisant, sans pour autant savoir quelle est la thérapie la plus indiquée pour les traumas.
Je crois que pour certaines personnes l'asexualité est innée, et pour d'autres c'est une conséquence des mauvaises expériences du passé. Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi certaines personnes qui ont vécu des viols, tentatives de meurtre arrivent quand même à avoir une vie de couple et/ou des enfants, et d'autres qui ont eu beaucoup moins de traumatismes dans leur vie sont complètement bloquées.

Oui j'ai fait emdr aussi.

Pour le reste, me concernant, toutes mes ressources, chemin spirituel, pratique yoga méditation danse etc... m'ont permis d'avoir une vie à peu près normale jusqu'au départ de mon mari. Juste donc asexuelle, et un brin ( un brin assez épais, tout de même) asociale, mais une mère faisant bien les choses, une professeur faisant très bien les choses, une bonne élève en tout, une épouse très correcte en dehors de pouvoir donner du plaisir. A l'heure actuelle, je fais toujours les choses aussi bien, mes élèves et professeurs, et même mon fils avec lequel je me montre joyeuse ( je n'ai pas à me forcer, sa présence me rend joyeuse) ne pourraient pas se douter que quelque chose a changé. Mais, intérieurement, je suis brisée .

[Erialc]

Bonjour Fabienne,
Cela a déjà été dit, mais ton témoignage est bouleversant.
Je rejoins ce que les camarades ont dit ci-dessus.

Je n'ai pas subi de viol. Mais je pense qu'adolescente, je ne suis pas sûre que j'aurais été capable de reconnaître un tel danger non-plus.

Comme nightswimming, j'ai grandi dans un climat incestuel. La scène que tu décris avec ton père m'y fait penser... en fait, j'ai hésité à l'écrire mais je suis désolée, j'ai aucun doute là-dessus. C'est atroce (les viols aussi bien sûr). C'est pas un comportement de parent.

Et non, ce n'est pas simple de rencontrer quelqu'un... Et en plus, les autres ne nous aident pas en nous serinant que le sexe c'est vital.

[Xteen]

Je viens de découvrir ton histoire, terrifiante, inacceptable, tu viens de loin..
Au jour d'aujourd'hui, saurais-tu dire ce qu'il te faudrait pour sortir de cet abattement? Est-ce que retrouver l'Amour serait envisageable? Un amour asexuel?

Pour ta question, je ne sais pas mais je me demandais si ça ne pouvait pas être "génétique", pas au sens propre du terme, mais comme quelque chose d'insufflé inconsciemment d'un parent à son enfant comme tant de chose, que ça soit en positif comme en négatif, une transmission psychique trans-générationnelle. Je pense à ça, car j'ai l'impression que ma mère est asexuelle (très bizarre d'écrire ça!) et que ma foi, ma fille ainée aussi..

[Fabienne]

Merci de ton intérêt pour mon témoignage.
Pour préciser, tout de même, quand j'ai ouvert ce topic, la question du titre était toute rhétorique. Je n'attendais pas du tout des réponses de la part des membres du forum. Je voulais simplement témoigner d'une histoire, témoigner d'un questionnement et d'incertitudes. Qui pourrait affirmer quoi que ce soit concernant la construction d'une vie et d'une personnalité en devenir?

Je ne parlerais pas d'abattement ( ce n'est pas du tout comme cela que je me ressens ) mais de désespérance. Elle concerne ma vie telle qu'elle se donne à manger depuis 2 ans , pas mes expériences passées.
Mes expériences passées concernant le harcèlement, je pourrais en écrire un livre concernant tout ce que j'ai eu à subir de ce point de vue- là. Fabienne au pays des prédateurs. C'est l'expérience de bien des femmes, hélas. Dans mon vécu, je n'emploie pas le mot inacceptable, qui est à l'opposé de mon chemin de croissance, mais plutôt des mots comme " effarant". La situation des femmes face à ce problème n'avance pas très vite.

Concernant la génétique, mes parents et mes deux soeurs avaient tous un très solide appétit sexuel. Surtout mon père qui jusqu'à au moins 75 ans ( plus, je n'en sais rien, Je n'ai plus suivi) a continué à courir très vite après les lapines. Ma mère, pas très différent, non plus. Une de mes deux soeurs avait une jolie réputation d'insatiable étant jeune fille. Peut- être que je suis venue amener un peu d'équilibre dans cette verdeur familiale.

Concernant l'avenir, tout est possible. Je ressens plutôt que ce ne sera rien d'autre que continuer cette vie telle qu'elle est devenue, en faisant au jour le jour ce que j'ai à faire.