Je suis sidéré de lire ça, je ne savais même pas que c'était possible... j'ai vu un paquet de psys dans ma vie depuis l'adolescence, certains étaient bons, d'autres beaucoup moins, mais je n'avais encore jamais approché de près ou de loin quelqu'un de capable de dire quelque chose comme ça. Elle admet de toutes façons elle-même son incompétence totale et absolue puisqu'elle reconnaît que ce sont ses collègues qui ont dû lui dire comment faire son métier...Et puis un jour elle nous a reçus en disant qu'elle s'était fait taper sur les doigts par ses collègues : elle n'aurait pas dû nous accepter en thérapie de couple. Nous n'avions pas de relations sexuelles, donc nous n'étions pas un couple. Au mieux, des compagnons, des amis, mais pas un couple.
Je tempèrerais quand même en précisant que chez Jung, autre référence de beaucoup de psychanalystes, la sexualité n'a pas du tout la même place omniprésente que chez Freud.Je pense qu'il faut garder en tête que la terreau de tout psy est tout de même la racine dr Freud. Génie brillant, mais qui a tout hyper sexualisé. Tout comportement, quel qu'il soit, avec qui que ce soit, à sa source dans la sexualité. Nourri dans ce terreau, pour un psy, une absence de désir sexuel, sauf anomalie purement médicale, ne peut être qu'un refoulement dû à un noeud familial lui- même oublié et refoulé.
Pour Jung, la libido, (à savoir l'élan vital, la capacité d'un sujet à se projeter dans l'avenir) est totalement indépendante de la sexualité. On peut donc tout à fait être en bonne santé psychique sans avoir aucune sexualité.
La psy que je vois depuis quelques années est Jungienne, et elle m'a toujours dit que j'avais parfaitement raison de ne pas chercher de partenaire sexuel si je n'en avais pas le désir.
Il y a bien sûr beaucoup de psys qui sont de l'ancienne école, et pour qui une absence de vie sexuelle correspond forcément à un traumatisme à résoudre, mais ce n'est pas non plus une généralité absolue, heureusement.