Je crois qu'il y a pardon et pardon ... Mais dans le cas, qui nous préoccupe.. je pense plus au détachement de la colère et de la douleur.
Un sentiment qui va au-delà du pardon, parce que pour finir on devient indifférent, détaché... on est dans une "autre vie" loin ... On n'oublie pas non, biensûr, mais on est passé à autre chose. Ce qui nous a blessé, fait mal, mis en colère ne fait plus partie d'une certaine manière de notre vie.
Il y a un avant (les bons souvenirs , une époque où on ne souffrait pas) et un après (la cassure, mais qui n'a plus d'impact fort... ) et chacun met le temps qu'il lui faut pour cela ...
Le piège est de rester figer sur la cassure ! il y a un moment où il faut faire la paix avec soi et les évènements..
Jeanne a écrit :
J'ai l'impression au contraire que je prends enfin ma vie en main, à ma manière, comme je l'ai choisi, et que je fais en sorte que personne ne puisse plus jamais en prendre les commandes. Le bouclier paraît sans doute dispropotionné, mais après tout, il ne gêne personne, pas même moi pour l'instant Ça ne durera peut-être qu'un temps, mais pour moi c'est très positif, alors non, je ne vais rien chercher à changer, ça se fera tout seul quand le moment sera venu, s'il vient.
je comprends un peu ce que tu veux dire, dans le sens où je fais partie de ces gens (femmes) qui n'ont pas voulu que d'autres prennent les commandes à ma place. Je voulai m'assumer, tant bien que mal, mais à ma manière ... et surtout libre d'être moi-même.
je ne pense pas que ton bouclier soit disproportionné, et même s'il l'est un peu, aujourd'hui il t'aide et te donne la force, pour toi et tes enfants. Arrivera un jour où il diminuera à sa juste proportion ...
Jeanne a écrit :
Et à vrai dire, quand je regarde le journal de 20 heures, je me demande si nous ne gagnerions pas à être des animaux des bois, ça ferait sûrement moins de dégâts que ce que nous faisons en tant qu'êtres humains...
il faut savoir aussi se détacher de la sacro sainte messe du 20h... trop anxiogène, surtout à certains moments de sa vie.
débranche, débranche tout ... et revenons à nous ... chantait France Gall..