Comment savoir si on est ace ?

Vous avez des questions sur l'asexualité ?
C'est ici que ça se passe.
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MaPlumeBleue
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Comment savoir si on est ace ?

Message par MaPlumeBleue »

Bonjour,
Cela va maintenant faire un bon moment que je me pose la question " Etre ou ne pas être ace ? ", et j'aimerais avoir des avis pour savoir ou j'en suis.

Pour poser les choses : déjà, quand j'étais ado, le sexe ne m'intéressait pas outre mesure. J'ai eu un crush tout le long du collège, mais il ne m'est jamais venu à l'esprit de vouloir avoir une relation physique avec lui. Je faisais des blagues grivoises pour faire rire mes copains, et je savais que les gens de mon entourage commençait à s'y intéresser mais je concevais le sexe d'avantage comme une notion abstraite, voir un effet de mode. Du genre "Ah oui, j'aurais peut être des rapports dans ma vingtaine". Le fait que mon père menaçait de me tuer si j'avais un copain n'a peut être pas aidé, mais comme je suis quelqu'un de particulièrement dramatique et qu'à l'époque j'adorais les histoires d'amour impossible, ça ne m'a pas dérangée tant que ça. Dans le genre "Oh malheureusement, il m'est interdit de tomber amoureuse !".
Je crois aussi que j'étais trop focalisée sur mes notes pour m'intéresser "comme il se doit" à la sexualité.

Le jour où je me suis vraiment posée la question, c'est quand une amie (bourrée) a essayé de conclure avec une autre amie (sobre) tandis qu'une troisième amie dormait au pied du lit dans lequel elles étaient. Mon amie sobre ne répondait absolument pas à ses avances et mon amie bourrée insistait TRES lourdement, du coup je lui disais d'arrêter ça (d'autant plus que l'idée qu'elles puissent le faire malgré l'endormie me mettait HYPER mal à l'aise). Rien ne s'est passé, mais j'ai quand même finis par faire une crise d'angoisse.
Après coup, je me suis interrogée sur la violence de ma réaction, et c'est là que j'ai découvert "l'asexualité".

Si tout semble posé, pourquoi est-ce que j'hésite à me définir comme asexuelle ?
Je sais que la sexualité est quelque chose de fluide, et que l'asexualité est un spectrum. Malgré tout, mon rapport à cette notion oscille constamment entre "Ah oui, c'est bien ça" et "Et si c'était parce que je n'ai aucune expériences ? Et si c'était juste de l'anxiété et qu'il me suffit de franchir le pas ? Et si j'étais juste une homosexuelle dans le placard ? Et si je réprimais juste ma sexualité ?"
Et tous ces doutes commencent sincèrement à me rendre dingue.

Je pense que pour vous permettre d'être aussi objectifs que possible, je dois vous expliquer quels sont mes rapports vis à vis des hommes et des femmes (je reste binaire parce que je n'ai pas rencontrée de personne ayant un rapport non-binaire avec le genre).

Pour les hommes :

Niveaux "psychologique" : à savoir que j'ai déjà plus de facilité à me lier d'amitié avec des femmes qu'avec des hommes. Quand j'essaie d'être amie avec ces derniers, j'ai toujours l'impression de tâtonner pour éviter qu'une quelconque situation ambigüe s'installe. Du coup j'ai plus de difficultés à être moi-même, parce que j'ai l'impression de toujours devoir contrôler mes faits et gestes. Ensuite, le fait qu'ils soient plus forts que moi me fait chier, parce que j'ai l'impression de ne rien pouvoir faire s'ils tentent quoi que ce soit, et ça me fait peur. Autres choses qui m'angoisse quand je pense à avoir des rapports avec ces derniers : le slut-shaming, ou de me faire prendre en photo/vidéo à mon insu, ce qui pourrait ruiner ma vie professionnelle (je SAIS que mes scénarios sont extrêmes, que tous les mecs ne sont pas comme ça etc... Mais ça ne m'empêche pas d'avoir ces angoisses). J'ai toujours été mal à l'aise quand des garçons s'intéressaient à moi : 1. Parce que, d'un point de vue logique, je ne comprenais pas pourquoi et 2. Si/Quand ils s'intéressent à moi, je suis automatique placée dans la case "future copine/conquête sexuelle", et ça me fait chier parce que j'ai l'impression de ne pas être interessante au delà de mon corps alors que je pourrais être une super bro.

Niveaux physique : J'arrive pas trop à voir l'attrait en dessous de la ceinture mais je suppose que leur buste est sympa ? C'est plat, donc ça à l'air hyper confortable. J'ai une fascination pour leur dos. Ils sont super mignons quand ils sourient. Bon, je trouve que les hommes sont vraiment beaux, ok ? Et je comprends pas pourquoi il n'y a pas plus d'oeuvre d'art pour illustrer la beauté masculine. Je ne compte plus le nombre de coup de coeur que j'ai chaque fois que je vois un beau garçon.Le truc c'est qu'à part pour mon crush de collège (avec lequel j'ai travaillé récemment), je n'ai jamais eu envie d'en embrasser un ou d'en être sensuellement proche. Ce qui est paradoxale, vu que dans mes fantasmes "olé olé", je n'ai aucune difficulté à me voir avec un homme et je n'arrive absolument pas à me voir avec une femme.

Pour les femmes :

Niveaux "psychologiques" : absolument aucune difficultés à me lier d'amitié avec elles, qu'elles soient attirées par les filles ou non, parce que je n'ai pas peur qu'une situation ambigüe s'installe. Donc je peux être moi-même. Ce qui est ironique, parce que je pense avoir eu des crushs sur 2 amies à moi. Je ne suis pas sûre d'avoir eu des crush sur ces dernières, parce que je les trouvais juste hyper cool et badass et que je voulais absolument être comme elles (ou du moins, la vision que je me faisais d'elle). Mais ce que je ressentais pour elles n'étaient pas aussi "intense" que ce je ressentais pour le garçon du collège (mais peut être que c'est normal ?). Je les trouvais jolies et tout, et m'imaginer leur faire un câlin ne me semblait pas si mal, mais rien de plus ? Enfin si, une fois (littéralement), j'ai eu envie d'en embrasser une. (J'étais saoule, j'avais passé une semaine hyper stressante, et on avait passé la soirée ensemble et elle avait été tellement gentille avec moi que mon cerveau était en mode " Tu es tellement gentille avec moi que j'ai envie de t'embrasser pour te montrer ma reconnaissance". Evidemment je n'ai rien fais, parce que son mec était à côté et que je n'avais pas envie de lui créer des histoires pour rien). Et je n'ai pas la même gêne quand je me fais draguer par une fille que quand je me fais draguer par un mec. Avec une fille je me dis "Ah tiens, je plais. Ca me fait plaisir". Avec un mec "Fuck, comment je réagis pour pas qu'il s'énerve ?". C'est plus chill avec une fille, probablement parce que je ne la place pas automatiquement dans la catégorie "menace" comme je le fais avec un garçon (encore une fois, je sais que mon mode de pensé est extreme et j'essaie de travailler sur ça).

Niveaux physique : Je sais pas ? Un corps de fille est un corps de fille ? Je sais pour sûre que je n'ai aucune attirance pour les seins. Quand j'en vois j'arrive pas à voir autre chose que la composition anatomique d'un sein. Leurs câlins sont chouettes. En fait j'ai juste du mal à me voir avec une fille, parce que je suis généralement plus grande et plus large que mes amies filles, et mon visage est un peu androgyne, du coup je peux pas m'empêcher de complexer parce que j'ai l'impression qu'elles sont plus féminines que moi. Et je n'aime pas du tout cette sensation de ne pas être une """vraie""" femme (conception probablement misogyne et homophobe - je travaille sur ça aussi). Du coup, comme cité plus haut, je n'arrive pas, mais alors PAS DU TOUT, à me voir avec une femme dans mes fantasmes "olé olé".

Doooonc voilà. Je suis désolée pour ce pavé, je voulais juste être aussi précise que possible ^^'
Du coup vous en pensez quoi ? Qu'est-ce qui vous a "convaincu" que vous apparteniez définitivement à la communauté asexuelle ?
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Grignoteuse de bouquins
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par Grignoteuse de bouquins »

Bienvenue sur le forum MaPlumeBleue ! :D

En tout cas, ça se voit que tu y as beaucoup réfléchi, tu as mis énormément de détails. Pour répondre à ta dernière question rapidement, je te dirais que la seule chose qui m'a convaincue d'être asexuelle, c'était que je ne ressentais pas de désir sexuel, envers quiconque. Après, les fantasmes et le rapport à la sexualité, c'est propre à chacun (le fait de voir les rapports sexuels de manière neutre, en être dégoûté ou les voir positivement sont des choses que l'on peut retrouver, même dans la communauté asexuelle). À aucune moment avoir des fantasmes est quelque chose qui influence ton asexualité ou non, parce qu'en avoir ne signifie pas qu'on a envie de les réaliser. Donc sur ce côté là, tu peux être rassurée, ce n'est pas un facteur qui impacte ton orientation sexuelle.

La SEULE question que tu devrais poser est : est ce que je ressens du désir sexuel pour les autres ? (De ce que j'ai compris de ton témoignage, j'ai l'impression que ça pencherait vers le non, et donc que tu pourrais tout à fait t'identifier en tant qu'asexuelle).

J'aimerais aussi attirer ton attention sur le fait que tu aies une forme de crainte globale vis à vis des hommes, car sur ce point là je te comprends totalement. Ce n'est pas spécifique à une communauté en particulier, mais dans notre société, on nous apprends souvent à nous méfier des hommes (quand les mères répètent de ne pas sortir tard le soir dans la rue par exemple), sans nous dire vraiment pour quelle raison en particulier. Et c'est mon avis, mais on nous transmet où nous construisons cette crainte à raison ; vu le nombre d'agressions de tout types dont on entend parler ou qu'on subit au quotidien, c'est une réaction normale de se mettre sur ses gardes et de faire attention. Ce n'est peut être pas agréable à entendre pour des hommes qui se comportent correctement, mais c'est le quotidien d'une majorité de femmes et de personnes perçues comme telles. Évidemment que tu peux travailler sur ça pour tenter de ne pas vivre dans la méfiance en permanence (c'est tout de même plus agréable), mais il y a réellement un problème de société dans la manière dont certains hommes se comportent et sont même encouragés dans ces comportements.

C'est aussi fréquent qu'on nous éduque de manière à suivre le chemin de l'hétérosexualité, alors tes questionnements sur ta sexualité ("Est ce que je suis lesbienne ? Est ce que je suis asexuelle ? Bisexuelle ? Etc) sont tout à fait légitimes. Il arrive un moment où on peut se questionner sur son identité et se demander quelle est notre orientation sexuelle. Souvent, ça arrive qu'il y ait une grosse confusion, parce qu'on manque de repères et de représentations LGBT+, et surtout d'explications qui auraient pu nous aider dans notre manière de nous construire et de nous percevoir. Je t'invite à regarder le concept de l'hétérosexualité compulsive (avec des pincettes, car selon moi le concept manque de beaucoup de précision pour qu'on puisse s'en servir comme un réel outil d'autodétermination, en excluant les vécus asexuels justement), mais ça pourrait être intéressant, tout n'est pas à jeter là dedans ; et aussi de regarder du côté de la représentation asexuelle dans les séries, livres, même si il n'y en a pas beaucoup, ça pourrait t'aider à te construire tes propres repères. Comme je le conseille souvent, n'hésite pas à chercher beaucoup d'informations si ça peut t'aider. Et aussi, tu n'es pas seule à être asexuelle ou à te questionner ! Phrase bateau, mais ça peut aider.

Je peux te donner quelques termes qui pourraient t'aider, c'est ceux qui concernent l'orientation romantique, autrement dit, l'équivalent "amoureux" de l'orientation sexuelle. On peut être hétéroromantique, biromantique, panromantique, homoromantique, aromantique... Ces termes pourraient t'être utiles au cas où tu te définirais asexuelle.

Dernier petit lien que je pourrais te mettre, c'est celui du questionnaire sur l'asexualité développé par nightswimming et la collaboration d'autres membre d'aven, n'hésite pas à y jeter un petit coup d'oeil quand tu auras le temps ;)

En espérant t'avoir aidée.

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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par dioptase »

Bienvenue !

Ce qui m'a convaincue d'être ace, c'est de me retrouver dans les écrits/descriptions d'autre aces. Grignoteuse a raison, se renseigner et chercher des informations peut aider à mieux se comprendre.

Bonne chance
.
:aceheart: + :aroheart:
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par Xav44 »

Bonjour et bienvenue MaPlumeBleue,
Pas grand chose à rajouter de ma part car les voisines du dessus ont tout dit.
Je me permets juste une réaction sur “Le fait que mon père menaçait de me tuer si j'avais un copain n'a peut être pas aidé”.
Je trouve cela immensément violent et malsain. Grandir avec un père comme cela doit définitivement endommager la vision que tu peux avoir des garçons, vision qui n’est effectivement pas très positive ou très engageante d’après ce que j’ai pu lire dans ton témoignage.

Bonne journée,
Xavier
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par Erialc »

Bonjour MaPlumeBleue. Je rejoins ce qu'ont dit Grignoteuse et Xavier.
Je me suis beaucoup reconnue dans ton témoignage, sauf ton vécu avec des filles (j'aurais été terrorisée qu'une personne fasse des avances aussi lourdes à une autre juste devant moi, j'ai pas envie de savoir ce que les autres ont en tête... ).
ouaaaaaï èmm si ai !
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MaPlumeBleue
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par MaPlumeBleue »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 24 août 2022, 01:22 Bienvenue sur le forum MaPlumeBleue ! :D

En tout cas, ça se voit que tu y as beaucoup réfléchi, tu as mis énormément de détails. Pour répondre à ta dernière question rapidement, je te dirais que la seule chose qui m'a convaincue d'être asexuelle, c'était que je ne ressentais pas de désir sexuel, envers quiconque. Après, les fantasmes et le rapport à la sexualité, c'est propre à chacun (le fait de voir les rapports sexuels de manière neutre, en être dégoûté ou les voir positivement sont des choses que l'on peut retrouver, même dans la communauté asexuelle). À aucune moment avoir des fantasmes est quelque chose qui influence ton asexualité ou non, parce qu'en avoir ne signifie pas qu'on a envie de les réaliser. Donc sur ce côté là, tu peux être rassurée, ce n'est pas un facteur qui impacte ton orientation sexuelle.

La SEULE question que tu devrais poser est : est ce que je ressens du désir sexuel pour les autres ? (De ce que j'ai compris de ton témoignage, j'ai l'impression que ça pencherait vers le non, et donc que tu pourrais tout à fait t'identifier en tant qu'asexuelle).

J'aimerais aussi attirer ton attention sur le fait que tu aies une forme de crainte globale vis à vis des hommes, car sur ce point là je te comprends totalement. Ce n'est pas spécifique à une communauté en particulier, mais dans notre société, on nous apprends souvent à nous méfier des hommes (quand les mères répètent de ne pas sortir tard le soir dans la rue par exemple), sans nous dire vraiment pour quelle raison en particulier. Et c'est mon avis, mais on nous transmet où nous construisons cette crainte à raison ; vu le nombre d'agressions de tout types dont on entend parler ou qu'on subit au quotidien, c'est une réaction normale de se mettre sur ses gardes et de faire attention. Ce n'est peut être pas agréable à entendre pour des hommes qui se comportent correctement, mais c'est le quotidien d'une majorité de femmes et de personnes perçues comme telles. Évidemment que tu peux travailler sur ça pour tenter de ne pas vivre dans la méfiance en permanence (c'est tout de même plus agréable), mais il y a réellement un problème de société dans la manière dont certains hommes se comportent et sont même encouragés dans ces comportements.

C'est aussi fréquent qu'on nous éduque de manière à suivre le chemin de l'hétérosexualité, alors tes questionnements sur ta sexualité ("Est ce que je suis lesbienne ? Est ce que je suis asexuelle ? Bisexuelle ? Etc) sont tout à fait légitimes. Il arrive un moment où on peut se questionner sur son identité et se demander quelle est notre orientation sexuelle. Souvent, ça arrive qu'il y ait une grosse confusion, parce qu'on manque de repères et de représentations LGBT+, et surtout d'explications qui auraient pu nous aider dans notre manière de nous construire et de nous percevoir. Je t'invite à regarder le concept de l'hétérosexualité compulsive (avec des pincettes, car selon moi le concept manque de beaucoup de précision pour qu'on puisse s'en servir comme un réel outil d'autodétermination, en excluant les vécus asexuels justement), mais ça pourrait être intéressant, tout n'est pas à jeter là dedans ; et aussi de regarder du côté de la représentation asexuelle dans les séries, livres, même si il n'y en a pas beaucoup, ça pourrait t'aider à te construire tes propres repères. Comme je le conseille souvent, n'hésite pas à chercher beaucoup d'informations si ça peut t'aider. Et aussi, tu n'es pas seule à être asexuelle ou à te questionner ! Phrase bateau, mais ça peut aider.

Je peux te donner quelques termes qui pourraient t'aider, c'est ceux qui concernent l'orientation romantique, autrement dit, l'équivalent "amoureux" de l'orientation sexuelle. On peut être hétéroromantique, biromantique, panromantique, homoromantique, aromantique... Ces termes pourraient t'être utiles au cas où tu te définirais asexuelle.

Dernier petit lien que je pourrais te mettre, c'est celui du questionnaire sur l'asexualité développé par nightswimming et la collaboration d'autres membre d'aven, n'hésite pas à y jeter un petit coup d'oeil quand tu auras le temps ;)

En espérant t'avoir aidée.

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Merci pour ce message Grignoteuse de bouquins (je dois dire au passage que j'adore ton pseudo), ça m'a beaucoup aidée.
Et je suis rassurée que ma "peur de la gent masculine" soit légitime, parce que je culpabilise beaucoup de toujours être sur la défensive chaque fois que je rencontre un individus mâle.

Pour ce qui est de mon rapport à l'hétérosexualité, je me souviens qu'au collège les histoires d'amour hétérosexuelle (shojos mangas notamment) me frustraient ENORMEMENT parce que 1. la fille avait toujours besoin que le garçon la sauve (exemple avec Maid Sama, l'héroine est HYPER badass et brillante, pourtant c'est le protagoniste masculin la surpassait en tout et lui sauvait la mise à CHAQUE fois) et 2. Le garçon ne s'intéressait à la fille que parce qu'elle était jolie. Entre autre j'avais l'impression que les histoires d'amour "hétéro" tournaient principalement autour de l'apparence, et je ne comprenais pas comment on pouvait aimer quelqu'un sans le/la connaitre, simplement parce qu'il a une belle gueule. Du coup, quand ma meilleure amie de l'époque m'a introduite aux yaois (même si par la suite je consommais d'avantage des fanfictions que de "vrais" manga yaoi), j'ai tout de suite accrochée parce que les mecs tombaient amoureux de la personne qu'ils connaissaient (ami ou rival) pour ce qu'elle était, et non pas pour son physique. Ce qui était beaucoup plus cohérent pour moi. Aujourd'hui je sais que ce n'est pas comme ça que ça se passe pour les personnes LGBT+ évidemment XD.

Je vais jeter un coup d'oeil au test de nightswimming ^^

Encore une fois, merci beaucoup :)
MaPlumeBleue
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par MaPlumeBleue »

Xav44 a écrit : 24 août 2022, 12:22 Bonjour et bienvenue MaPlumeBleue,
Pas grand chose à rajouter de ma part car les voisines du dessus ont tout dit.
Je me permets juste une réaction sur “Le fait que mon père menaçait de me tuer si j'avais un copain n'a peut être pas aidé”.
Je trouve cela immensément violent et malsain. Grandir avec un père comme cela doit définitivement endommager la vision que tu peux avoir des garçons, vision qui n’est effectivement pas très positive ou très engageante d’après ce que j’ai pu lire dans ton témoignage.

Bonne journée,
Xavier
Bonjour Xavier, merci pour ta réponse ^^.

Je confirme que mon père était un peu extrême dans sa façon de voir les choses, et il est plus que probable que je lui dois cette vision "négative" de la gente masculine entre autres choses. Ironiquement, après m'avoir rabâché cette phrase toute mon adolescence, il a pensé que j'étais gay parce que je n'ai jamais eu de petit copain XDXDXDXD. Et il a même essayé de me faire croire qu'il n'aurait aucun soucis avec le fait que je sois lesbienne (ce qui n'a pas marché parce qu'il est TRES intolérant).
Mais bon, j'ai coupé les ponts avec lui depuis, donc je n'ai plus à supporter sa toxicité ^^'.

Bonne journée à toi aussi !
MaPlumeBleue
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par MaPlumeBleue »

Erialc a écrit : 24 août 2022, 14:38 Bonjour MaPlumeBleue. Je rejoins ce qu'ont dit Grignoteuse et Xavier.
Je me suis beaucoup reconnue dans ton témoignage, sauf ton vécu avec des filles (j'aurais été terrorisée qu'une personne fasse des avances aussi lourdes à une autre juste devant moi, j'ai pas envie de savoir ce que les autres ont en tête... ).
Coucou Erialc,
J'ai simplifié un peu ce qui s'était passé durant cette soirée parce que j'avais déjà l'impression d'écrire un peu trop, mais je peux t'assurer que cette soirée m'a fait flipper XD (d'où la crise d'angoisse). J'avais l'impression d'avoir un alarme hurlant "DANGER! DANGER!" dans mon crâne. Pas cool, tellement pas cool XD.

Idem, je ne veux absolument pas connaitre les détails de la vie privée d'autrui. J'essaie de m'entrainer à être plus "tolérante" (à comprendre : ne pas faire de crise d'angoisse quand on parle de sexe) parce que mes amies S ont envie d'en parler et que je ne veux pas être celle qui leur dise de se taire parce que ça me met mal à l'aise. Mais oui, mon niveau de tolérance n'est pas encore très élevée et pour le moment la mention de ce genre de sujet me crispe ^^'.
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par clotaire »

Bienvenue MaPlumeBleue :-)

Merci pour ton témoignage !

On ne va pas parler à ta place, mais il me semble que déjà, ce que tu décris comme ressentis ne correspond pas à celui d'une "homosexuelle dans le placard"^^

Sinon, pour ce qui est de mes convictions d'appartenance à une communauté : rien n'est définitif de mon point de vue, mes sensations évoluent, cela dit je n'ai pas une vie sexuelle active conventionnelle, ni vraiment le désir d'en avoir, donc je pense que j'ai ma place ici. Et ce, alors même que je vis en couple. Après, j'ai un certain sentiment de fidélité, en général, qui fait que je me sens attaché à ce forum et content de continuer à y participer, indépendamment des évolutions éventuelles de mon orientation (qui pour l'instant n'a pas vraiment évolué, mais je ne me ferme pas de porte !).
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Re: Comment savoir si on est ace ?

Message par Aij »

Je me permet de rebondir ici par ce que je me pose cette même question en ce moment... je me reconnais bcp dans cet crainte des hommes... Ma mère a toujurs été seule et je me demandais si ce n'était pas ce "manque de modèle" qui m'amenait à n'avoir jamais eu de relation

C'est aussi super intéressant cette idée que le fantasme "ne veut pas dire que", je ne l'avais jamais pensé comme ça.

Enfin, le fait que cela peut évoluer, j'ai vraiment du mal à voir mes évolution j'ai l'impression que je fonctionne en cycle et que j'évolue peu et je me voile tellement la face sur mes émotions que c'est dur à dire. Mais l'idée est plaisante.

Merci
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