l'influence d'un trauma

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Zimou
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l'influence d'un trauma

Message par Zimou »

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je souhaite apporté un témoignage fort qui influence ma sexualité. Il y a bientôt 2 mois, mon ex copine avec qui on était en couple depuis 5 ans, avec qui on avait acheté une maison, avec qui on essayait d'avoir un enfant, m'a trompé et quitté du jour au lendemain pour un de ses collègue de travail qui a 2 fois son age. j'étais très amoureux d'elle et ce qu'elle a fait est un véritable traumatisme pour moi.

Je l'avais rencontré dans la communauté ace, car elle se définissait comme tel à l'époque. Puis elle s'est définit demi-s lorsqu'on s'est connu (elle m'avait, à mon étonnement à l'époque, très vite sauté dessus... comme je suis sex-positif ça m'avait pas posé de problème). Malgré sa parfaite connaissance de mon asexualité, l'une des causes de ce qu'elle a fait est que je n'avais pas d'attirance sexuelle pour elle (ce qui fait qu'elle ne se définit sans doute plus dans le spectre vu que l'un des problème était que je suis A, qu'elle est sexuellement attirée par lui, et que le fait que lui soit S ait été un élément qui l'a attiré chez lui et poussé à faire ce qu'elle a fait).

Tout ça a provoqué chez moi un très fort dégout de mon asexualité et a totalement changé mon comportement. Et c'est là que je veux en venir, l'importance de l’influence d'un trauma. Si je découvrais aujourd'hui l'asexualité, après ce que je viens de vivre, j'aurai un vrai dégout pour cette orientation et jamais je pourrais m’identifier ainsi. à tel point que, pour tenter de passer à autre chose, j'ai fait de nombreuse rencontre et j'ai depuis quelque temps un plan cul (avec une femme vers qui j'ai fait le "1er pas", c'est pas elle qui est venu vers moi en 1er comme ça avait toujours été le cas pour moi jusqu'ici), ce qui est en contradiction avec mon orientation. Mais conscient de ce que je suis depuis toujours et de ce qui se passe, je sais pourquoi j'agis comme je le fais, j'ai besoin de ça non pas par attirance sexuel mais parce que j'ai besoin de me créer de nouveaux souvenir sur ce plan afin de remplacer les souvenirs que j'ai avec mon ex, de l'éradiquer de ma mémoire (à défaut de pouvoir oublier la relation romantique, ce que je pourrais faire quand je retomberai amoureux, oublier la sexualité avec de nouveaux souvenir m'aide quand même à être moins mal).

Je me définis toujours A pour le moment, car mon comportement est clairement influencé par un trauma et n'est pas représentatif de ma vrai orientation. Mais aujourd'hui, avec mon comportement, je ne parle pas de mon asexualité aux femmes que je rencontre. Il n'a pas fallu grand chose avec la sex-friend que j'ai en ce moment pour qu'elle comprenne que je voulais une sexualité, alors qu'avec mon ex, même si j'avais pas d'attirance (et pas de besoin), j'en faisais bien plus pour lui faire comprendre que j'étais ouvert si elle avait envie et n'a jamais compris ça, sans doute parce que dans sa tête mon asexualité faisait que toute marque d'affection et de tendresse ne pouvait pas mener à autre chose que... de l'affection et de la tendresse. Bien qu'en effet j'avais pas besoin que ça mène à autre chose, j'étais plutôt pour que ce soit le cas si elle en avait envie, si ça lui faisait plaisir.

Est ce que je me définirai toujours A? J'en ai aucune idée. Aujourd'hui, j'ai une sexualité désiré pour oublier le passé, par par attirance, une fois que je serais passé à autre chose peut être que mon orientation reprendra le dessus, ou peut être pas, peut être que pour une personne que j'aimerai vraiment beaucoup je développerai une attirance et que les choses auront changé, ou peut être pas, j'ai toujours pensé que mon orientation ne pouvait pas changer à cause d'un trauma, le temps me confirmera ou m'informera les choses. Pas de raison de me définir autrement que par ce que j'ai toujours été pour l'instant, mais heureusement que je suis conscient de l'influence du trauma et de ce que j'ai toujours été avant, ce qui peut ne pas être aussi simple et évident pour d'autre personnes qui se définissent ace suite à un soucis (ou S suite à un soucis comme ça aurait pu être mon cas aujourd'hui), c'est quelque chose de très important et qui peut avoir une très forte influence lorsqu'on définit son orientation. Pour la première fois depuis plus de 10 ans que je me définis A, je suis dans le flou, même si je garde les pieds sur terre en me disant que ce flou est probablement temporaire, que je n'aurais pas changé dans le fond. Mais seul l'avenir le dira vraiment!
Dernière modification par Zimou le 03 avr. 2022, 12:50, modifié 2 fois.
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Grignoteuse de bouquins »

Zimou a écrit : 03 avr. 2022, 12:49 Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je souhaite apporté un témoignage fort qui influence ma sexualité. Il y a bientôt 2 mois, mon ex copine avec qui on était en couple depuis 5 ans, avec qui on avait acheté une maison, avec qui on essayait d'avoir un enfant, m'a trompé et quitté du jour au lendemain pour un de ses collègue de travail qui a 2 fois son age. j'étais très amoureux d'elle et ce qu'elle a fait est un véritable traumatisme pour moi.
Salut Zimou,

J'ai lu ton témoignage il y a quelques heures et je dois avouer qu'il m'a beaucoup touché, parce que je me doute que cette situation a du être très douloureuse pour toi. Ca me fait de la peine de voir que ce genre de choses peuvent arriver, pas le fait que ta sexualité soit influencée, ca tu pourrais peut être bien le vivre à long terme, je ne sais pas. Mais plutôt le fait que ca faisait longtemps que tu étais avec ta copine,et que dans les témoignages que tu donnais auparavant, tu semblais vraiment avoir trouvé ton équilibre avec elle.
Je l'avais rencontré dans la communauté ace, car elle se définissait comme tel à l'époque. Puis elle s'est définit demi-s lorsqu'on s'est connu (elle m'avait, à mon étonnement à l'époque, très vite sauté dessus... comme je suis sex-positif ça m'avait pas posé de problème). Malgré sa parfaite connaissance de mon asexualité, l'une des causes de ce qu'elle a fait est que je n'avais pas d'attirance sexuelle pour elle (ce qui fait qu'elle ne se définit sans doute plus dans le spectre vu que l'un des problème était que je suis A, qu'elle est sexuellement attirée par lui, et que le fait que lui soit S ait été un élément qui l'a attiré chez lui et poussé à faire ce qu'elle a fait).
Du coup j'y viens, je ne veux surtout pas donner l'impression de lui faire porter le chapeau, mais le fait qu'elle t'aie trompé après tant d'années pour cette raison, c'est un petit peu abusé. Elle aurait peut-être pu te parler du fait que sa sexualité ait évolué entre temps, et rupture ou pas, ca aurait pu se passer de manière beaucoup moins douloureuse pour toi, parce que la tromperie c'est en effet quelque chose de très traumatisant, et ca réduit l'estime de soi à néant. Je n'ai pas vécu cette situation, mais j'ai déjà eu l'occasion de discuter avec une femme qui avait subi de la tromperie à plusieurs reprises, et quelque soit la raison, c'est très douloureux ; elle avait souffert de stress-post-traumatique suite à sa rupture. Donc je vois tout à fait les influences que ca peut avoir, que ca soit sur l'estime de soi, sur la sexualité et même l'orientation sexuelle. Ce n'est pas du tout de la faute de ton asexualité et de ta manière d'être à ce niveau là qu'il s'est passé ce qu'il s'est passé, ce n'est pas normal de quitter quelqu'un du jour au lendemain d'une manière aussi déchirante. Surtout que de ce que j'ai compris, tu pensais être en sécurité affective avec elle, tu ne pensais pas que si il y avait une rupture, ce serait pour cette raison. Donc je réitère, ce n'est pas normal de quitter quelqu'un avec qui on est depuis 5 ans, avec qui on a des projets, juste pour une autre personne qui est S...

Je vais peut-être être dure, un peu comme Bael des fois ( :lol: ), mais si il y a quelqu'un qui ne t'as pas respecté et qui s'est mal comporté dans la situation, c'est ta copine, et ce n'est ni de ta faute, ni de la faute de ton asexualité.
Tout ça a provoqué chez moi un très fort dégout de mon asexualité et a totalement changé mon comportement.


Et c'est là que je me demande si le fait que tu éprouves du dégoût envers ton asexualité n'est pas quelque chose qui te fait souffrir, parce qu'en lisant ca je me dis que peut-être que tu ressens du dégoût envers une partie de toi même, d'une certaine façon. J'espère juste que tu ne hais pas ton asexualité (ou ancienne asexualité) pour cette raison, parce que ca pourrait être dévastateur. Le fait que ton comportement ait changé temporairement (ou pas), c'est, comme tu le dis, en réaction à ton traumatisme, mais la sexualité est aussi un domaine dans lequel on peut facilement virer dans l'autodestruction quand on subit des traumatismes affectifs, ce n'est pas rare du tout. J'espère juste que tu ne vas pas t'embarquer dans une brèche d'autodestruction (parce que j'ai déjà vu des témoignages comme ça également).
c'est quelque chose de très important et qui peut avoir une très forte influence lorsqu'on définit son orientation. Pour la première fois depuis plus de 10 ans que je me définis A, je suis dans le flou, même si je garde les pieds sur terre en me disant que ce flou est probablement temporaire, que je n'aurais pas changé dans le fond. Mais seul l'avenir le dira vraiment!
En tout cas merci pour ton témoignage, c'est vrai que c'est un sujet dont on ne parle pas assez. Prends soin de toi et prends ton temps :)
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Anessathiel »

Je suis d'accord avec Grignoteuse de Bouquin. Je ne suis pas psychologue, mais je trouve que ça ressemble à un PTSD. Parce que OUI, ça peut être causé par la menace de l'intégrité personnelle de la personne. De plus, j'ai connu des personnes qui n'acceptaient pas leur identité, alors iels faisaient le contraire. C'est un mécanisme de défense que plusieurs utilise.

Je suis vraiment désolé que ça t'ai arrivé et je souhaite que tu ailles mieux.
Je lataugepoque dans l'imbécilitélem :ouhla:
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Zimou »

j'ai répondu à Grignoteuse de Bouquin en privé car en rédigeant ma réponse pour donner quelques explications supplémentaire, je suis partie vraiment hors sujet, le sujet n'étant pas la rupture ou les raison du trauma mais l'influence d'un trauma sur le comportement et ce qu'on pense (même si il est en effet provoqué par une rupture, il peut l’être par bien d'autre choses). Si vous voulez parler de mon cas spécifique en entrant dans les détail on peut le faire mais en MP svp, car je n'ai donné que les détails nécessaire à comprendre le trauma, aucun détail sur la rupture en elle même, il manque beaucoup d'info non nécessaire à comprendre l'influence d'un trauma sur un comportement qui n'ont pas besoin d’être détaillé publiquement.
on parle notamment d'effet auto-destructeur, ce qui est sans doute le cas car ma santé, actuellement, je m'en fou (je me force à faire un petit repas par jour depuis la rupture, genre un cup noodle le soir, sans doute très mauvais pour ma santé mais je m'en fou, ça a l'avantage de me permettre de reprendre de vieux vêtement qui ont plus de 5 ans qui me vont de nouveau xD). Mon seul objectif c'est de l'oublier complétement, peut importe le mal que ça peut faire, ça ne pourra être que mieux que la douleur et la haine provoqué par ce qu'elle a fait.
mais n'hésitez pas à répondre par MP si vous voulez parler de mon cas, restons ici pour parler des possibles influence sur le comportement suite à un trauma.

PS hors sujet : j'ai pas précisé car j'ai pas pensé que c'était nécessaire, bien que je n'ai pas participé à la JiA qui a lieu mercredi cette années car mon ex m'aidait beaucoup à la traduction des réunion d'organisation international, bien que j'en suis sans doute capable seul (même si je capterais pas tout), je n'ai pas eu la force d'affronter la difficulté de la langue et les souvenir de son aide là dessus, mais la communauté d'AVEN en particulier est une communauté qui me tient et me tiendra toujours à cœur et que je continuerai à administrer sans aucun soucis malgré ce qui se passera pour moi au niveau de mon orientation (ça m'a pas empêcher de faire la maintenance de tous les forum d'AVEN et d'en faire les mise à jours récemment :) ). Je suis en contact avec un acteur de l'AVEN anglophone que j'ai informé de la situation (pas de JiA pour moi cette années et pourquoi, mais toujours actif dans l'administration d'AVEN)
Dernière modification par Zimou le 03 avr. 2022, 22:51, modifié 3 fois.
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Baelfire »

J'ai envie de te dire que notre comportement "amoureux" suite à une rupture surprise (ça ça fait bien mal quand on le voit pas venir) et durant les deux trois premières années (quand on a une relation longue) ça compte pour du beurre. Ca ne nous définit pas vraiment, on est pas nous. On ressemble plus à des drogués en manque qu'à des adultes responsables. On cherche à effacer l'autre, à lui prouver (alors qu'en général il n'en a plus rien à faire) qu'on est vachement mieux sans lui tout ça tout ça. Et aussi à vite, vite le remplacer. Personnellement si je m'étais écoutée dans ces moments là je serais devenue particulièrement pathétique. D'ailleurs je l'étais devenue on va pas se mentir. J'ai réussi à retenir quelques trucs pour ne pas m'humilier publiquement mais pas tout.

Tu as raison c'est traumatisant. Ca chamboule tout, ça remet tout en question. Si la rupture est associée à un deuil ce n'est pas pour rien. Mais ce n'est pas ce qui te définit. Tu as envie de plans culs en ce moment ? Ben vas-y écoute. Si ça te fait du bien et que de l'autre côté aussi je ne vois pas où est le problème. Tu as envie de renier ton asexualité ? Eh ben vas-y ! Qu'est ce que ça peut faire franchement ? On arrête pas de dire ici que ça peut fluctuer et que rien n'est gravé dans le marbre.

Et tu sais quoi ? Une fois que tu auras passé toutes ces phases pénibles là, eh bien tu en ressortiras plus fort. Je sais que ça paraît loin et impossible mais c'est vrai. Je pousserais même le truc jusqu'à dire que ça nous oblige à nous remettre en question et que ça nous rend meilleur ensuite. Ca oblige à se bouger et à VRAIMENT chercher qui on est et ce qui nous rend heureux. Je dois énormément à mes ruptures au final.

Courage Zim, tiens bon. En attendant l'amitié et la famille ça aide énormément <3.
Dernière modification par Baelfire le 04 avr. 2022, 08:59, modifié 1 fois.
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Re: l'influence d'un trauma

Message par clotaire »

Le trauma qui pousse à faire des choses pas forcément rationnelles, et le réflexe de vouloir combler un manque tout de suite, j'ai observé ça aussi. Et puis il y a le fait de (re)faire des choses que l'autre rendait impossible.
Par exemple, j'ai un ami qui s'est empressé de prendre un chien au départ de sa femme, car elle avait toujours refusé d'en avoir alors qu'il en rêvait. Je crois que ça l'avait aidé un peu aussi...
Sinon, merci pour ton témoignage, et malgré tout, comme on dit beaucoup maintenant, prends soin de toi :-)
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Baelfire »

clotaire a écrit : 04 avr. 2022, 10:57Et puis il y a le fait de (re)faire des choses que l'autre rendait impossible.
Exact. C'est tout à fait vrai.
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Zimou »

Baelfire a écrit : 04 avr. 2022, 08:51 à lui prouver (alors qu'en général il n'en a plus rien à faire) qu'on est vachement mieux sans lui tout ça tout ça.
De ce coté la, je suis pas concerné xD quand j'ai appris tout ça, d'un part je l'ai foutu immédiatement à la porte et peu de temps apres j'ai supprimé tout ce qui est en lien avec elle, bloqué sur tous les réseaux. Ce que je fais aujourd'hui je le fait uniquement pour moi, je suis pas "mieux sans elle", j'essaye juste de survivre sans elle.
Baelfire a écrit : 04 avr. 2022, 08:51 Et aussi à vite, vite le remplacer.
ça part contre, oui complétement. j'ai déjà vécu le fait d'oublier les sentiments pour une personne en rencontrant quelqu'un d'autre, et je compte beaucoup là dessus pour l'oublier elle. bonne idée ou pas, j'ai de toute façon besoin de tenter des choses. je rencontre beaucoup de monde depuis presque 2 mois, et il y a de bonnes chances pour que parmis ces relations aboutisse quelque chose de plus romantique, en tout cas c'est en bonne voie.
Baelfire a écrit : 04 avr. 2022, 08:51 Courage Zim, tiens bon. En attendant l'amitié et la famille ça aide énormément <3.
merci! :bise:
clotaire a écrit : 04 avr. 2022, 10:57 Et puis il y a le fait de (re)faire des choses que l'autre rendait impossible.
Par exemple, j'ai un ami qui s'est empressé de prendre un chien au départ de sa femme, car elle avait toujours refusé d'en avoir alors qu'il en rêvait. Je crois que ça l'avait aidé un peu aussi...
ça a été vrai à la fin de chacune de mes autres relations, mais pas ici. Il faut dire que c'est la 1ere fois que quelque chose comme ça arrive, sans que je m'y attende, les fois d'avant j'avais toujours eu au moins un détachement avant la rupture qui m'a fait réfléchir à ce que j'avais besoin que je trouvais pas chez l'autre. Je fais beaucoup de choses que je faisais pas à 2, beaucoup de soirée, beaucoup de rencontres, mais c'est juste que j'en ressentais pas le besoin avant et qu'aujourd'hui la solitude est un trop lourd fardeau, pas parce que ça m'était pas possible avant. j'en suis plus à réfléchir de devoir faire des choses que je voulais pas au contraire, j'avais des projets pro que je mettais en place, c'était déjà pas simple car ça demande pas mal de boulot mais maintenant je ne peux plus, je peux pas travailler en étant si mal, je me force juste à maintenir ce que j'ai construit mais je vais abandonner pour trouver un "job conventionnel" le mois prochain, sans doute aussi déménager dans une autre région, revenir aux sources, si j'ai pas construit de nouvelle relation romantique prêt de chez moi d'ici là. Pour le coup c'est l'opposé de ce que j'aurais voulu faire... mais sans doute qu'un changement de vie encore plus radicale m'est nécessaire pour continuer à survivre.
clotaire a écrit : 04 avr. 2022, 10:57 Sinon, merci pour ton témoignage, et malgré tout, comme on dit beaucoup maintenant, prends soin de toi :-)
merci à toi! :)
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Baelfire »

Zimou a écrit : 04 avr. 2022, 13:08 Je fais beaucoup de choses que je faisais pas à 2, beaucoup de soirée, beaucoup de rencontres, mais c'est juste que j'en ressentais pas le besoin avant et qu'aujourd'hui la solitude est un trop lourd fardeau, pas parce que ça m'était pas possible avant.
Ca c'est ce qui peut faire faire les pires bêtises. Le poids d'une solitude (plus ou moins factice en réalité mais tant qu'on est pas sevrés on s'en rend pas compte on souffre juste le martyr) et comme tu l'as mis plus haut lutter au quotidien pour survivre sans elle/lui. Je me souviens que j'en étais à un point où il fallait que je me rappelle de respirer tellement je me sentais en apnée et le souffle coupé. Et je te rejoins sur le fait que les ruptures auxquelles on ne s'attend pas sont celles qui font le plus de dégâts. Bon. Ben tu vois même si tout ça est difficile tu es dans le schéma classique. Rien d'insurmontable donc :) L'avenir a probablement de meilleurs plans pour toi que ce que tu avais prévu.
Dernière modification par Baelfire le 04 avr. 2022, 14:55, modifié 1 fois.
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Zimou »

Je reviens un peu sur cette publication.
j'ai décidé d’arrêter cette relation "plan cul". clairement, ça m'a apporté une partie de ce que je souhaitais, à savoir d'avoir d'autre chose en tête que mon ex même si ça n'a pas été aussi efficace que j'aurai voulu, mais la dernière relation qu'on a eu ne m'a rien apporté, ce qui a provoqué une forme de déception et un désintérêt total pour ça. Si j'ai remis un peu mon asexualité en question (et c'est bien de le faire si il y a des signes qui semble le montrer), je constate que c'était un comportement vraiment provoqué par ce trauma et pas un signe que je pourrais être S. Sans bonne raison, la sexualité ne m'attire vraiment, mais vraiment pas du tout. sans que ça provoque de dégout, ça n'a aucun intérêt. Si j'ai toujours vu un intérêt à accepter d'avoir une sexualité pour donner du plaisir à une personne que j'aime profondément, j'ai appris par cette expérience que donner du plaisir à quelqu'un pour qui je ressens rien ne m’intéresse pas du tout. Ce comportement sera partie aussi rapidement qu'il sera venu en quelques mois. J'attends de tomber amoureux pour savoir si ça n'a pas changé dans cette situation non plus, j'ai rencontré plusieurs personnes, certaines avec qui ça accroche un peu mais encore rien de concret pour savoir ce qu'il en sera de ce coté. De plus je me prépare à déménager et changer de région, ce qui je pense me bloque un peu à me lancer dans une relation ici, bien que je suis pas fermé et que si une rencontre avec quelqu'un pour qui il y a un coup de cœur se fait parmi les quelques personnes de la région avec qui je discute, je suis pas fermé à rester ici non plus. Je serais fixé assez rapidement de ce coté rencontre amoureuse de toute façon, si quelques chose se fait je pourrais un peu plus analyser si en couple ce trauma aura changé quelque chose ou pas. m'avoir quitté entre autre parce que je suis A risque de me pousser à vouloir une sexualité pour pas que ça se reproduise alors que dans le fond je n'en veux pas vraiment, ou peut être que j'en voudrais vraiment, j'en sais rien. Il faudra que je soit très attentif à ça quand je retrouverai quelqu'un, ne pas me forcer à aller sexuellement vers elle si dans le fond c'est pas ce que je souhaiterais, que ce soit pas un comportement inconscient par peur de la perdre. Je pense pas que ça apporterais du bon sur le long terme...
Du coup, la "normal" (enfin, ce que j'étais avant) revient petit à petit chez moi. affaire à suivre xD
Dernière modification par Zimou le 19 avr. 2022, 12:39, modifié 1 fois.
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Re: l'influence d'un trauma

Message par clotaire »

Merci pour ton analyse Zimou, qui sera utile à d'autres je pense, car j'ai l'impression que c'est assez souvent que des gens s'inscrivent ici en étant dans une période de trauma affectif (juste au moment d'une rupture notamment), et c'est vrai que dans ces moments-là on n'est pas forcément dans son état le plus normal...
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Re: l'influence d'un trauma

Message par Baelfire »

Merci pour ce témoignage "cheminement". C'est effectivement riche en enseignements.
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