Je crois que j’écris avant pour m’aider à me clarifier l’esprit. Je n’ai pas spécialement de questionnement, je suis juste un peu perdue mais je suis ouverte à tout avis/conseil et peut être quelqu’un pourra se reconnaître dans mon témoignage et pourra soit me conseiller, soit se reconnaître tout simplement
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J’ai 20 ans et je n’ai aucune expérience sexuelle/romantique (enfin, j’en avais aucune jusqu’à la semaine dernière).
Avant mes 16/17 ans le sexe était pour moi impensable, trop étrange/bizarre/intime. Je savais très bien que je n’étais pas prête.
Ensuite s’est passé une période de neutralité assez saine (il me semble) autour de la question. Personne ne m'attire sexuellement mais cela n’est pas non plus un rejet et je me dis que cela n’est pas grave. J'apprends l’existence de l’asexualité et je me demande si cela est mon cas. Je me dis que je ne sais pas et que je verrais, je ne me pose pas trop question, ce n’est pas un problème…
Enfin presque pas… A part quelques rares amis qui savent/se doutent que je n’ai pas de relations et que je suis donc peut être axexuelle, les gens/ma famille partent du principe que j’ai une sexualité. Et j’avoue être extrêmement mal à l’aise dès que l’on me parle de sexualité et j’ai du mal à dire que je suis vierge. Si on me pose la question frontalement je ne mens pas mais j’évite d’en parler et je fais en sorte qu’on ne le découvre pas. Je commençais à sérieusement envisager de faire des sortes de coming out “appriori assexuelle” aux gens qui me posent des questions car je pensais que cela aurait pu être une solution pour que j’arrête d’avoir honte de mon innexpérience (parce que il ne devrait pas y avoir de raison de l’être). C’est donc vrai, je ressens une forme de honte (non justifiée) sur le sujet. Mais à part cette problématique, qui ne revient pas si souvent, je me sentais à peu près en paix avec le sujet et ne ressentais pas de manque.
Mais voilà, pour la première fois de ma vie, il y a eu quelqu’un qui me plaît. Je ne suis pas sûre de savoir ce que “plaire” veut dire pour moi, mais disons que pour la première fois, je n’ai pas eu envie de repousser quelqu’un qui s'intéressait à moi, au contraire. Alcoolisée, avec cette personne (qui n’est pas au courant de mon innexpérience, pour être franche, on n’a pas beaucoup discuté), j’ai eu une première expérience sexuelle. Je n’ai pas trouvé ça bizarre, ni dérangeant ni désagréable mais voilà, je n’ai ressenti aucun plaisir ni même de désir. Du tout (Et je sais que je peux ressentir du plaisir, je me masturbe) Je crois que j’avais surtout une volonté de tester alors que j’étais désinhibée par l’alcool.
Et je me retrouve aujourd’hui totalement perdue. Je vais revoir ce garçon et je ne sais pas ce que j’en attend. Est-ce que je recherche le couple? Et pourquoi? Vais-je réussir à ressentir du désir/plaisir ? Si non, vais-je continuer à avoir des relations sexuelles par … norme? conformisme? envi de donner du plaisir? besoins de relation de couple avec quelqu’un de non asexuel? Le problème était-il simplement que c’était un garçon et que je pourrais ressentir du désir/plaisir avec d’autres genres? Pourrais-je retenter d’avoir un rapport sans être alcoolisé sans être terriblement gênée?
Je crois que j’ai “peur” d’être asexuel. Dans le sens où j’aimerais ne pas l’être (je sais que je ne devrais pas désirer ça, ça ne se décide pas)… En me reconnaissant dans le forum AVEN ce soir, j’ai eu une sorte de rejet. Même si je me posais déjà la question avant j’avais toujours laissé l’idée de l’asexualité en suspens… “On verra”... Peut être une manière de repousser l’idée. Je crois que je garde une sorte de volonté d’être comme la majorité (bien entendu cela n’a pas de sens, mais les ressentis ne se contrôlent pas si facilement) en plus de ne pas trop aimer me mettre des étiquettes … Mais maintenant je suis perdue, alors que j’étais à peu près en paix avec le sujet auparavant. Il reste en soi une grande problématique autour du social et d’un éventuel coming out si je fini par réellement me considérer asexuelle qu’il serait important pour moi d’aborder et qui est sûrement un de mes gros freins actuels mais j’ai déjà assez écrit pour l’instant.
Je pense que pour le moment que je vais essayer de retrouver mon état d’esprit de “on verra”, ce n’est pas bien grave, l’avenir nous le dira et dans tous les cas, il n’y a pas de mauvaises réponses. Je vais, je pense, également chercher à avoir de nouvelles expériences pour découvrir/tester et apprendre à me connaître.
Voilà pour mon témoignage. Je ne sais toujours pas ce que je cherche en le postant ici. C’est un simple témoignage et cela m’a fait du bien d’écrire un peu le bordel qu’il y a dans ma tête ce soir.
Merci pour ce forum qui permet cela avec bienveillance
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