L'article se garde bien de faire cette conclusion, il me semble. Il y a plus d'élément sur les relations de cours et sur la procréation que sur la sexualité de Madame. Soulignons que la pauvre Palatine est à la cours pour réaliser une alliance et donner une descendance au Royaume. C'est malheureux, mais c'est la réalité. La cours est, par ailleurs, un petit monde avec ses logiques, ses codes et ses mœurs, ses habitudes, ses activités, ses rumeurs. Il y a quelques évolutions dans cette cours, avec une moralisation à la fin des années 1670 (peu être aidé par plusieurs "affaires", dont celle des poison) et une rechristianisation dans les années 1680-1690.
Il est bien pratique, mais simpliste, de renvoyer nos idées et cultures sur un ou plusieurs individus d'époques antérieures. Cette perspective me fait penser à certains végan qui veulent à tout pris récupérer des figures historiques, comme Voltaire. Pris sur leur site, Voltaire est un protecteur des animaux qui ne mange pas de viande. Il y a bien une ou deux ressource où il parle de la souffrance animal. De là à conclure! A coté, il fait des expériences sur les animaux, y compris sur des escargots et ne rechigne pas à des parts de viandes. Il en sert largement à sa table. Son problème, c'est qu'il est malade. Les fascistes frugaux ? A l'image d'un Musolini qui mange peu ? Il se trouve que lui aussi avait des ennuis de santé. Une France parfaitement et intégralement nationaliste et "Revancharde" après 1870, présentant une amnésie dans les années 1910 et puis, peu jouasse à l'idée de faire la guerre dans les années 30. J'ai déjà dit que plus de 5 ans d'étude d'histoire, laisse des traces. Par ailleurs, je ne me permet pas de ranger quelqu'un de vivant dans la case asexuelle ou homosexuelle... Je ne le ferais pas avec des siècles d'écart en sachant en plus que dans un contexte du 17e-18e et nobiliaire en plus, cela est plus compliqué encore que de nos jours....
Lorsque l'on parle de la princesse Palatine, on parle d'histoire. Et, en histoire, ce n'est pas une problématique de confiance (chose assez inconnu de l'historien qui compile, lit, interroge, confronte...et qui, par ailleurs, peut étudier un faux document ou une fausse donnée le tout etant de le voir et de voir comment pourquoi ce faux), mais de sources à travailler. Historiographique et épistémologiquement parlant, ce n'est pas une source... C'est à ranger aux rangs de la bibliographie-sitographie. L'article brosse un portrait de cette dame qui ne permet pas vraiment de conclure. Il cite quelques extrait, soit, mais pas dans la perspective qui nous intéresse.
Des sources ? Correspondances et autres documents d'archives sur lesquelles il est possible de construire de la connaissance. Des données dont il est possible de faire une "critique externe" et une "critique externe" (même si ces concepts date un peu). Des document à questionner, à croiser...
On pourra toujours se poser la question de la "traduction" avec des idéaux de l'époque de "reconstitution" de la ressources, mais des sources ça (par exemple):
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65054b/f27.item
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... rk=21459;2
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... rk=42918;4
"Le grand précepte qu’il faut donner aux historiens, c'est de distinguer au lieu de confondre ; car, à moins d’être varié, l’on n’est point vrai" (Augustin Thierry)
"Il n'y a pas de meilleur moyen de démanteler une personnalité que de l'isoler." (Diana Spencer)