A priori je n'avais pas posté au bon endroit, je re tente ici
A 49 ans tout juste, par ce que je recherchais un magazine de déco en kiosque je suis tombée sur un autre magazine avec un article qui portait le nom d'asexualité.
En une soirée, j'ai rebondi d'articles en ligne sur ce forum et là d'un coup le ciel s'ouvre enfin.
Toutes ces années, j'ai imaginé être frigide, ou sans libido, ou avec un gros problème hormonal, ou avoir reçu une éducation dans le rejet du sexe, d'être complètement coincée.... Bref, oui j'avais bien compris que je n'ai pas d'envie, ni fantasme, voir du rejet de la gêne.
Mais en revanche capable d'avoir du plaisir en solitaire quelques fois dans l'année.
J'ai tenté le sexologue et j'ai fuis après 3 rdv, au fond de moi je ressentais l'inutilité et l'argent dépensé pour rien. J'ai imaginé que le Viagra pour femme pourrait m'aider à me révéler ...je n'ai pas tenté.
J'ai eu une première vie pendant 20 ans avec un homme, nous étions mariée 2 enfants, il parvenait à se satisfaire de nos quelques relations.
Nous n'en parlions jamais, je n'avais pas identifié encore mon "problème". Lui n'était pas très créatif sur ce sujet non plus.
Et puis je divorce, je vis pendant 4 ans plein d'aventures jusqu'à l'arrivée dans ma vie de D. C'est un homme fort à la John Wayne, avec de gros besoins sexuels.
Nous sommes ensemble depuis 5 ans, j'ai donné le change pendant plus de 2ans en faisant semblant en me forçant, me sachant "handicapée "de ce côté là.Puis nous avons emménagé ensemble et notre bon vieux quotidien s'est invité et le déclin s'est installé.
Aujourd'hui cet homme est frustré, moi de mon côté je ne suis pas très bien dans ma peau. Nous nous disputons souvent et curieusement, je venais il y a quelques jours de me faire la réflexion que les couples qui marchent bien sont en général épanouis sur le plan sexuel en tout cas complices. J'en déduisais que notre clé devait être là.
Mais pourtant je n'ai pas envie de sexe, je ne lui autorise pas l'accès à mon intimité avec ses mains, lui est en demande tout le temps. Je me dis que j'ai été dingue d'accepter de vivre avec un homme à l'opposé de mes besoins. Je souhaiterais recevoir de la tendresse mais il ne sait pas faire. Ses caresses presque m'irritent la peau.
Hier soir après cette découverte de ce terme d'état d'asexualité, en nous couchant je lui ai dit que je devais lui dire quelque chose.
Il m'a écouté, je lui ai dit qu'enfin j'avais un nom, un mot à mettre sur mon problème, que je ne suis ni seule, ni "handicapée", qu'il nous faut en parler et communiquer pour trouver peut être un compromis entre nos 2 extrêmes. Il était abattu et grave.
Je me sens plus légère d'avoir fait cette découverte, plus libre également, comment expliquer le poids que représente cette différence, cet handicap. Je n'ai peut être pas le vocabulaire adapté et je vous demande de m'en excuser.
Pendant toutes ces années, je ne me suis jamais aimé, ni de visage ni de corps, et pourtant la nature a été sympa avec moi. J'ai le sentiment d'avoir gâché la plus grande partie de ma vie... si j'avais compris tout cela avant... je me dis qu'à présent je devrais réussir à vivre plus en harmonie avec moi même, j'ai enfin le sentiment de me comprendre, de ne pas être en lutte contre moi même. Même j'ose me dire que j'ai envie d'être encore plus féminine.
J'ai toujours penché du côté du désir et non pas du plaisir, je comprends mieux tout à présent.
Tout ceci est ultra frais, une révélation qui a à peine 24 h et pourtant je sens que quelque chose se met en route à l'intérieur. Je me sens plus forte.
J'avais besoin d'écrire tout ceci, D n'est pas revenu sur le sujet ce matin, il s'est un peu décrispé, je pense que malgré tout il m'aime toujours mais plus comme avant. Il est certainement déçu de ne plus être avec cette femme du départ qui s'occupait de lui comme un pacha.
Tous vos commentaires et impressions sont les bienvenus
A présent tout est découverte pour moi, alors si vous avez des conseils à me partager concernant la bonne posture de communication la plus adaptée dans un cas comme le mien, je prends ! Je suis très admirative de bons nombres de témoignages postés sur ce forum.
Merci pour votre lecture
Il me reste une question, comment se fait il que (presque) personne n'en parle ? Pourquoi ce ASEXUEL n'est pas autant connu que sexuel ?
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