Témoignages de souffrance en amitié ?

Installez-vous confortablement et venez nous raconter toutes vos histoires extraordinaires, même si elles n'ont rien à voir avec l'asexualité.
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Kamen-kage
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Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Kamen-kage »

Oh, le riant sujet que voici :lol:

J'ouvre ce sujet afin de recueillir vos propres témoignages d'histoires d'amitié qui on été cause de souffrance (pour ceux / celles qui souhaitent les transmettre) ou vos idées / philosophies par rapport à vos relations amicales, en espérant que cela m'aidera à savoir comment agir / apaiser la souffrance et la tristesse que je ressens actuellement vis-à-vis de deux de mes relations.

Parvenez-vous à ne pas avoir d'attente vis-à-vis des autres (en particulier lorsque vous les appréciez beaucoup) ? Si oui, avez-vous toujours été ainsi ou bien cela résulte-t-il d'une évolution personnelle ?

J'essaie actuellement de me détacher de mes attentes par rapport à ces deux personnes, car cela ne m'apporte que des déceptions et de la tristesse. Cependant, en me séparant de ces attentes, je m'éloigne aussi des personnes en question (plus vraiment envie de les voir, de leur parler, de partager des choses avec elles).
J'ai vécu beaucoup de choses fortes émotionnellement avec ces deux amies, et je les aime vraiment, je ne pensais pas me retrouver un jour dans cette situation...je souhaiterais préserver ces amitiés.
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Grignoteuse de bouquins »

Oulalah dès que j'ai vu le sujet , ca m'a parlé !
Je vais essayer de ne pas faire un pavé et de résumer les choses .

De mes 4 a mes 12 ans , j'ai eu une meilleure amie , avec qui je disais tout , mais absolument tout . On se faisait énormément confiance , on se voyait tous les jours . Je lui avais confié , un jours ou elle était chez moi , que j'avais un trouble , et elle m'a promis de garder le secret . Mais a partir de mes 11-12 ans , tout a mal viré . Elle commençait a me frapper parce qu'elle faisait des crises de jalousies , et on se battait de plus en plus fréquemment a cause de sa jalousie excessive (juste parce que j'écrivais a d'autres amies , qui d'ailleurs ne sont plus mes amies depuis trèèès longtemps) . Elle avait des problèmes familiaux , on l'hebergait chez nous . Quand elle se disputait avec moi , sa grande sœur et son père commençaient a me crier dessus , alors que j'avais rien fait si ce n'est essayer de la calmer quand elle me hurlait dessus . Un jour , elle s'est eloignée de moi , et je n'avais pas compris pourquoi . J'ai finis par lui envoyer un message (j'avais 12 ans) en lui disant : écoute arrête d'être hypocrite , si t'as un souci avec moi dis le moi . Elle m'a envoyé un long pavé dont il est ressorti : "tu ne m'aides jamais , t'essayes de m'éloigner de mes parents (en même temps avec sa mère alcoolique , son père alcoolique et qui la bat et sa sœur radicalisée...) , Dégage de ma vie sale malade mentale ."
Tout ça parce que je lui avait confié que j'avais un trouble . Elle a cependant compris que si elle disait a sa bande de nouveaux potes le trouble que j'avais , ça allait engendrer de l'harcèlement et on l'a prévenue qu'elle aura des problèmes avec la justice dans ce cas là . Elle s'est donc abstenue d'en parler et se contentait de me lancer des mauvais regards . Bref , on l'a aidée , elle et sa famille , on a été amies pendant 8 ans , on a été confidentiels et tout le tralala , et 2 jours avant Noël , le 22 décembre 2016 , elle a gâché notre amitié .
J'ai été très triste pendant 4 mois , et après j'ai réussi a passer a autre chose , des psychologues m'ont aidé et je suis passé au dessus . Mes parents m'ont beaucoup soutenue et j'ai eu un hamster , dans lequel j'ai placé toute mon affection et que j'ai adoré .
Pour ma part , les attentes que j'avais d'elle c'est qu'elle arrête sa violence et son hypocrisie .

Je dirais que pour "survivre" a une telle souffrance , il faut avoir du soutien extérieur , essayer de faire au maximum pour penser a autre chose . Je ne sais pas comment on peut préserver une amitié . Maintenant j'ai 3 amies , très tolérantes et bienveillantes , et ce qu'on fait c'est que dès qu'un truc ne va pas , on se le dit . Et ça marche , il n'y a rien de mieux que la franchise , parce que les non dits au bout d'un moment ça fini par blesser et c'est irréparable . Il ne faut pas avoir peur de dire quand quelque chose ne va pas et éviter d'accumuler les micro blessures . Pour tout ce qui est attentes , effectivement ce que tu fais est très bien , il faut éviter d'idéaliser les personnes qu'on a en face de nous , surtout si la déception viens de là . Si tu n'arrives pas trop a parler a tes ami.es , et que vous vous éloignez sans aucune disputes , c'est mieux que de s'éloigner en créant des tensions .
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Kamen-kage
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Kamen-kage »

Merci pour ton témoignage @Grignoteuse de bouquins !

Une histoire d'amitié qui se termine comme celle que tu as vécue, ça doit laisser des traces :-(
Quelques fois, on essaie d'aider, et ça se retourne contre soi...sans bien qu'on comprenne pourquoi. Mais généralement, la personne n'était pas prête à être aidée.

Je pense que tu as tout-à-fait raison à propos des non-dits...
Le souci, c'est que je me suis retrouvée dans une situation un peu délicate: les deux amies en question ont de gros soucis financiers et personnels...elles culpabilisent facilement de ne pas être présentes et de faire des promesses qu'elles ne tiennent pas.
Longtemps, je n'ai pas réussi à dire à Amie A (celle dont je suis la plus proche) que les promesses non tenues étaient une souffrance pour moi (je ne lui demande quasiment jamais rien, car je sais qu'elle ne le fera pas, mais il lui arrive encore de me dire "là, j'aurai du temps, on se verra" alors que je n'ai rien demandé). 2 fois assez récemment, à quelques mois d'écart, j'ai pu lui en parler, lui expliquer ce que je ressentais, que j'étais triste de ne plus pouvoir me projeter avec elle, qu'on n'arrive pas à trouver plus de temps pour se voir. On a beaucoup parlé, mais dans le fond ça n'a rien changé.
Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il vaut mieux laisser les gens s'éloigner plutôt que de créer des tensions et que tout le monde se fasse du mal, mais ces relations sont tellement importantes pour moi...je sais pertinemment que je n'irai pas bien si je les perds.
Je les aime, mais la relation est déséquilibrée, et ça finit par être épuisant.
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Hestia
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Hestia »

Pour ma part, j'ai souffert toute ma vie en amitié, puisque j'ai subi l'exclusion.Les peux d'amitiés que j'ai eu ont été précieuses à mes yeux, mais je me suis aussi rendu compte, et la plupart du temps d'une manière douleurouse que les personnes à qui j'offrais mon amitié n'hésitaient pas à m'ignorer quand elles avaient la possibilité de fréquenter d'autres personnes; et quand je dis ignorer, je dis par là qu'elles ne prennent pas l'initiative de me contacter, ni de chercher à me voir.

J'ai aussi été trahi par des personnes en qui j'avais confiance; par exemple,même si ce n'est pas la raison de notre rupture, car je l'avais pardonné, une amie s'est un jour confronté à la meilleure amie de l'une de ses "amies" qui m'a critiqué avant de lui demandé de m'exclure de la soirée organisée par sa meilleure amie. Mon amie a accepté sa demande. Je fus quand même invité par l'organisatrice, et il se trouve que mon amie et son copain sont partis du bar où on était pour manger au resto et ne sont revenu qu'à la fin de la soirée.

Ma conclusion face à toutes mes expérience, en amitié il faut vivre au jour le jour et ne pas trop espérer que l'amitié dure toute une vie, car même si on prétend que les ami-e-s sont là pour nous quand on a besoin de leur soutien, la vérité on ne peu compter sur personne d'autre que soi-même.

Je précise que j'ai toujours fait tous mon possible pour soutenir mes ami-e-s, j'ai toujours agi comme une personne fidèle et sur qui on peu compter, mais je n'ai jamais pu compter sur iels quand j'en avais besoin, puisqu'iels se débrouillaient toujours pour me blesser ou ignorer mon existence avant que je puisse avoir suffisamment confiance en iels pour me confier totalement ou alors c'est en me confiant, que je réalise que j'ai eu tort de leur faire confiance.

Je veux croire que l'amitié véritable existe, mais je préfère partir du principe que ce n'est qu'un mythe, un idéal comme celui du prince charmant et profiter simplement des bons moments que j'ai avec les personnes que j'apprécie et à qui je souhaite offrir mon amitié.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Kamen-kage
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Kamen-kage »

@Hestia merci pour ta contribution au sujet.

Je vois qu'on a malheureusement un sentiment un peu commun...celui d'essayer d'aider nos ami(e)s au maximum et de leur consacrer du temps / de l'attention pour constater avec amertume que la réciproque n'est pas toujours vraie et que ces ami(e)s ne pensent pas autant à nous qu'on le souhaiterait.

Quelle horreur, cette histoire d'exclusion de soirée...ce n'était clairement pas une amie. Toujours blessant de se rendre compte qu'on s'est trompé sur quelqu'un en qui on avait confiance.

Je ne peux pas croire que l'amitié véritable n'existe pas, j'en ai vraiment besoin...j'ai déjà fait le deuil de tellement d'idées / de rêves, je n'ai pas envie de me séparer de celle-là.

Ton conseil de vivre le moment présent est un très bon conseil, qui m'a déjà été donné par une professionnelle et que je trouve très vrai.
Tout comme le fait de ne pas "compter" en amitié car les relations équilibrées sont rares...il faudrait effectivement que je profite simplement des possibilités qui me sont données. Je pense que j'y arriverais si je ne me sentais pas aussi isolée sans ces deux personnes.

Pour l'instant, je suis au stade où mon cerveau rationalise très bien tout ce que je devrais faire et modifier dans ma conception de l'amitié, mais mon coeur ne suit pas. Mes émotions ne correspondent pas: même en sachant toutes ces choses, je suis toujours triste.
J'espère que ça finira par changer.

Je suis contente que tu y sois parvenue en tout cas :-)
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Evanescente »

J'ai beaucoup souffert au collège, non pas de ne pas avoir d'amies je suis très solitaire et individualiste de nature, mais des moqueries qu'engendrait cette solitude. J'étais raillée justement parce que j'étais seule. On me demandait si j'avais des copines, et une autre de répliquer "ça dépend si elle a du fric". Tous faisaient comme si j'étais la pauvre fille de service, alors qu'en fait, si j'avais pu juste m'asseoir sur un banc à la récré et lire un bon livre, ou simplement rêvasser, j'aurais été bien. Mais non, il fallait qu'on vienne m'embêter (euphémisme, pour être polie).

Bon d'accord, dire que j'étais seule n'est pas tout à fait exact, quoi que. Il y avait une fille plus jeune que moi qui était sympa. Seulement, sa volonté de faire une B.A était si évidente à mes yeux que je ressentais son amitié comme de la charité, et ça me plaisait moyen. Une autre fille, d'à peu près mon âge celle-là, était elle aussi sympa. Je suis allée chez elle, et elle chez moi. Sa famille m'a même invitée une fois dans un parc d'attractions, mais ça s'est mal passé à mes yeux. En fait, mon problème, c'est que je suis tellement centrée sur moi même, tellement solitaire, que même ces deux manifestations d'amitié me mettaient un peu mal à l'aise, car j'avais l'impression d'être prise en pitié, je ne pouvais imaginer qu'on m'apprécie vraiment. Et puis comme je ne parlais pas, ou juste pour dire des choses banales, on ne peut pas dire que j'avais de vrais échanges avec elles.

Actuellement j'ai deux amis : mon confident et une ancienne collègue. Eux je sais que leur amitié est sincère, je me dis que j'ai de la chance de les avoir, je ne sais d'ailleurs pas ce que je leur apporte, alors que je leur dois beaucoup.

Franchement ce qui m'a fait le plus souffrir en amitié, ce sont les railleries, moqueries et sarcasmes subis au collège à cause de mon isolement.
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choooj
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par choooj »

D'accord avec Hestia sur le fait de profiter du moment présent.
Je viens apporter un témoignage différent. Ce coup-ci, c'est moi la "méchante". Le mécanisme que je vais décrire se rapproche peut-être de ce que vivent tes amies Kamen-kage (du moins l'une, celle qui ne tient pas ses promesses).

Il s'agit d'une personne avec qui j'ai partagé de nombreuses années sur les bancs de la fac, nous sommes restés en contact longtemps. Il a fait sa vie, a des enfants. Moi pareil de mon côté. Je ne peux pas dire que notre amitié fut forte. Mais même investis dans nos professions et familles respectives, nous gardions le contact. A cette époque, j'avais le sentiment d'avancer et j'avais plaisir à échanger.

Jusqu'à ce que je vive des problèmes dans mon travail et dans mon couple. Ces 8 dernières années j'ai vécu la vie d'une autre, enterrée vivante aux milieu de personnalités toxiques (je n'exagère pas). Au début on explique au téléphone que les choses ne tournent pas comme on le voudrait. Une fois, puis deux fois. Puis je me suis sentie mal de toujours rester scotchée sur mes problèmes. J'ai rongé mon frein en espérant que les choses s'arrangent, mais en vain. J'ai aussi promis que l'on se verrait avec les enfants (ils ont presque le même âge et ont bien aimé jouer ensemble).
Je n'acceptais plus l'image que j'avais de moi, je ne voyais pas comment changer les choses à court terme : j'ai cessé d'appeler mon ami. Au début je répondais encore à ses appels, puis au plus fort de la tristesse j'ai rompu le contact.

Je n'ai pas besoin d'être aidée et je ne veux surtout pas que cette personne s'investisse pour moi. Ce serait comme la polluer avec mes ennuis, ce serait aussi imprimer en lui une image de moi que je veux à tout prix effacer. De toute façon, même s'il y mettait toute son énergie, il ne pourrait pas arranger les choses car le timing est imposé par des procédures administratives longues. Impossible d'avancer plus vite. Je laisse donc le temps faire son œuvre. Je pourrais aujourd'hui reprendre contact car j'ai pris du recul, beaucoup de choses évoluent positivement dans ma vie mais je ne me sens pas encore stabilisée. J'ai peur de replonger si un imprévu arrive. Donc j'attends d'être sortie totalement du divorce et des imbroglios administratifs. J'ai besoin de retrouver une routine saine. Alors seulement, je me sentirai prête à le rappeler et le revoir. Je pourrai lui expliquer tout mon périple sans ce sentiment de contamination. De toute façon il a vécu lui aussi un divorce difficile et je sais qu'il comprendra.

J'ai cependant des remords car, durant ce laps de temps où je me suis extraite de sa vie, je n'ai pas été là pour le soutenir. Je comprendrai fort bien qu'il m'en veuille et ne souhaite plus renouer avec moi.
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par cyclodocus »

aussi forte soit l'amitié, il y en a toujours un de deux qui finit par vraiment décevoir. Alors ne pas y croire comme étant quelque chose de miraculeux
1/ j'ai eu une amie très proche, 10 ans à tout partager, j'avais toujours été là pour tous ses plongeons (largage, avortement caché aux autres, etc..), même en plein nuit à 2h du mat quand je devais bosser à 4, même à traverser la france pour l'épauler. Et puis un jour c'est moi qui ai plongé. Et là : "je peux pas venir, j'ai pas le temps de t'écouter". je dis pas le plouf.
2/ ma moitié avait un ami (gay) depuis 30 ans. pareil à tout partager. Au point qu'étant arrivé bien après, j'avais accepté qu'il nous accompagne pendant 8 jours en vacances à l'étranger. Et au soir du 3eme jour, ma douce fait une perte de mémoire --> hosto. Le lendemain matin il était parti. Déjà ça ce fut assez dur, mais le pire, c'est qu'il continue d'affirmer qu'il n'avait aucune raison de rester. Amitié perdue définitivement. Ne reste que la connaissance, voire le copain. Qui pourra aller se brosser le jour où il viendra pleurer...
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Kamen-kage »

@Evanescente , merci pour ton témoignage.
Cette partie de phrase que tu as écrite, " je ne sais d'ailleurs pas ce que je leur apporte, alors que je leur dois beaucoup. ", me rappelle ce que m'a dit Amie A plusieurs fois (Amie A est abandonique, quand elle fait des crises elle essaie de se prouver qu'elle ne mérite pas d'être aimée par qui que ce soit, en essayant de faire en sorte que ses ami(e)s l'abandonnent..., j'ai tenu bon pendant 7 ans, mais je ne sais pas si je vais y arriver cette fois). Je sais très bien qu'elle fonctionne comme ça, donc j'ai toujours tenté de faire contrepoids dans ces moments, en lui montrant que je reste près d'elle et qu'elle m'importe...mais je commence à être très fatiguée.

@Choooj , merci beaucoup pour cet éclairage différent. Oui, je pense que ton expérience s'approche de ce qu'elles peuvent vivre (enfin, le contexte est différent, mais les sentiments sont similaires, je crois). Et je comprends, je comprends leurs ressentis, je suis en empathie avec ce qu'elles vivent...et c'est sans doute aussi pour ça que c'est si difficile. Ce sont des personnes bien qui méritent de belles amitiés et j'aimerais pouvoir les soutenir de façon indéfectible (j'ai un sens de l'amitié assez "chevaleresque", loyauté, tout ça...)...mais elles ne trouvent pas de temps pour nous, pour répondre aux messages. Et je ne peux plus faire la sourde oreille à ma souffrance, qui ne fait que croître à cause de cet isolement, et ce sentiment de ne rien pouvoir partager avec personne.
Et si Amie A vit actuellement ce que tu vis, et s'éloigne de ce fait, je ne sais pas si cette amitié pourra revenir, même une fois qu'elle ira mieux.
J'espère que tu ne vivras pas la même chose avec ton ami, et qu'il restera ouvert au retour de votre amitié.

@Cyclodocus , merci pour ton témoignage.
Oui, je comprends le sentiment. Amie A et Amie B n'ont pas vraiment été là non plus quand je me suis effondrée (dépression). Elles étaient occupées avec leurs études et leurs propres soucis. Je me suis sentie très seule pendant 3 ans, ça a laissé des traces.
Donc je comprends très bien ton "plouf"...

Il est parti, comme ça ? Alors que vous ne saviez pas encore ce que ta moitié avait ? C'est très étrange, après tant d'années o_O
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Hestia
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Hestia »

Kamen-kage a écrit : 15 août 2019, 09:46 Quelle horreur, cette histoire d'exclusion de soirée...ce n'était clairement pas une amie. Toujours blessant de se rendre compte qu'on s'est trompé sur quelqu'un en qui on avait confiance.
Ce n'était rien à côté de l'exclusion que j'ai vécus durant l'enfance, venant de la majorité des filles, et les nombreuses moqueries que les garçons m'infligeaient. Crois-moi si effectivement cela m'a blessé de découvrir que celle que je considérais comme une amie a accepté de m'exclure d'une soirée entre amis car une fille qu'on ne connaissait à peine lui a dit de le faire, alors qu'au passage ce n'était pas elle l'organisatrice, ce n'était rien du tout face à la souffrance que j'ai éprouvé toute ma vie face à la solitude qui me submergeait, et qui me ronge encore aujourd'hui.

Je ne peux pas croire que l'amitié véritable n'existe pas, j'en ai vraiment besoin...j'ai déjà fait le deuil de tellement d'idées / de rêves, je n'ai pas envie de me séparer de celle-là.
J'ai vraiment envie de croire que l'amitié véritable existe, j'ai cruellement besoin d'en vivre une, mais j'ai tellement souffert que le simple fait d'espérer me retrouver à vivre une véritable amitié me fait trop mal, car je ne peux m'empêcher d'être terifier que cela ne peut qu'être qu'un mirage.

D'ailleurs, je vais exprimer un témoignage d'un événement récent. Ce n'est pas une amitié, mais vu que j'ai eu un squish pour l'individu concerné, et que j'ai peu d'espoir que mon désir de me lier d'amitié avec lui se réalise, je me rends bien compte que cette idée cause en moi une certaine souffrance, que j'arrive à gérer.

Bref:; Donc, il s'agit de l'un de mes supérieur qui actuellement travail dans un autre site de l'entreprise, il est venu sur mon lieu de travail pour avoir des entretiens avec des candidats qui postulaient pour un poste de travail (supérieur au miens) à l'occasion étant donné que j'avais pris l'habitude de former et d'apporter mon soutien aux personnes ayant des difficultés dans une activité; qui malheureusement fut déplacé ailleurs avec le départ de mon ancienne référente et sa collègue, celle qui est aujourd'hui ma référente m'a proposé de former les candidats à cette activité, ce que j'ai accepté avec grand plaisir.

Si vous, vous demandé où est le rapport avec mon coup de coeur (squish) et bien, à la fin de chacune des formation il est toujours venu me voir pour me demander comment cela s'est passé. Bon là rien d'exceptionnel, ma référente aussi là fait.

La différence, c'est que dès notre première conversation, Il a décidé d'être honnête avec moi, c'est comme ça, il a commencé par m'avouer qu'il ne voulait pas que j'effectue ce travail, et que je sois surchargé; pas très agréable à entendre, mais j'ai l'habitude, donc je me suis abstenu de réagir. Puis, il m'avoue qu'il avait peur que ce travail soit trop lourd pour moi et que je le fasse car je suis obligé.

Bref même si nos conversation furent brèves et que les infos qu'il m'a donné sur son ressenti furent progressives, notre sujet de conversation m'a permis de voir que j'étais en présence de quelqu'un de vraiment gentil, bienveillant et sincère:

Je l'ai rassuré de part mes réponses et de part la manière dont je m'investissais dans mon travail, et lui de part son attitude, c'est à dire en prenant la décision de me laisser faire ce travail, et en venant me parler avec sincérité, portant au passage de l'importance à la fois à ses craintes et à mes propres sentiments vis-à-vis de ce travail, il m'a en quelque sorte permis d'alléger le poids du fardeau que je porte sur mes épaules depuis mon enfance.

Je précise que je travaille dans un atelier protéger, et donc l'inquiétude de mon supérieur vient du fait que je sois en situation de handicap, et qu'il ne me connait pas. Je tiens aussi à préciser que je désir depuis longtemps inclure dans mon activité professionnelle le soutien et l'accompagnement qui lui est associé et qu'on m'a toujours fait comprendre que cela m'est interdit, c'est pourquoi son attitude m'a vraiment touché et que je tiens absolument à le remercier à son retour et non pas par mail ou au téléphone par exemple.

Et comme c'est un supérieur, j'ai la sensation que c'est impossible que je puisse me lier d'amitié avec lui, et cela même si la dernière fois qu'on s'est vu, c'était à l'extérieur de l'entreprise; je venais à peine de sortir et je marchais en direction de la station de bus, quand je l'entends m'appeler, je me retourne et je constate qu'il est sorti me saluer, d'une manière qu'un ami ferrait.

J'avoue d'ailleurs, que c'est à partir de ce moment précis que j'ai pris conscience que j'éprouvais une attirance platonique pour lui; même si je suppose que cette attirance fut dès le premier regard, puisque le jour de notre rencontre, avant le jour de ma première formation, je me suis dis que ma collègue qui m'a dit qu'il était gentil; car il a travaillé là où je travaille il y a quelques années, alors que j'étais dans un autre atelier, avait raison en disant qu'il est gentil, alors qu'il n'a fait que dire bonjour et se présenter aux personnes qui n'ont jamais travaillé avec lui.

Et depuis, j'attends qu'il revienne pour le remercier et en me demandant si je peu ou non réellement m'autoriser à espérer me lier d'amitié avec lui. C'est bête, mais bon, la dernière fois que j'ai avoué à un type qui travail dans un EMS dans lequel j'ai fait du bénévolat, il a commencé à me dire que c'était interdit de se lier d'amitié entre collègues dans le EMS; alors qu'en réalité ce sont les relations amoureuses, il me semble qui sont interdit, et ensuite, après que j'ai arrêté le bénévolat, il a demandé à la secrétaire de m'envoyer un mail pour me dire que si j'étais amoureuse de lui, il n'était pas intéressé car il était déjà en couple, ah qu'il se sentait harcelé au passage.

Pff il aurait pu m'en parler clairement le jour où il m'a jeté un râteau; à noter que j'avais simplement proposé qu'on aille boire un verre avec ses autres collègues, de genre féminins, et que ce jour là, il s'est rapproché de moi, me retrouvant cloué au mur , pour me demander si j'avais quelque chose à lui dire; scène romantique typique d'une histoire d'amour, sauf que moi j'avais envie de pleurer car même s là l'époque mes sentiments étaient confus, je sentais bien que quelque chose n'allait pas, et ce n'était pas seulement le refus de mon invitation.

Tout cela pour dire qu'entre cet épisode, et l'exclusion que j'ai subi par un collègue et nos supérieurs; qui discutent avec lui tout en agissant comme si j'étais un être invisible, alors que je travaillais dans le même bureau qu'eux; dans l'ancien atelier, j'ai vraiment du mal à concevoir que cela soit une bonne chose de croire qu'une amitié avec mon coup de coeur soit possible.

Merci aux personnes qui ont réussi à lire ce pavé.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par ~flor_vermelha~ »

Oui, j'ai eu une amie qui m'a fait souffrir, mais il y a longtemps. On s'est connu en 1997, on habitait pas trop loin l'une de l'autre à l'époque. Elle a déménagé (Berlin -> Francfort-sur-le-Main) et je ne l'ai revue qu'une fois, en 2000. On a continué à s'écrire, mais de moins en moins. J'étais très attachée à elle et elle à moi au début, mais ses sentiments se sont estompés avec le temps et la distance.
Elle m'a recontactée en 2007, après 6 ans de silence. Je lui ai raconté ce que j'avais vécu entre-temps (j'étais étudiante Erasmus en France à l'époque), elle aussi m'a raconté ce qu'elle était devenue, mais elle a disparu de nouveau après 6 mois environ et je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis.
Et une autre fois c'était moi la "méchante" : Il y a une fille que j'ai connue en vacances en 1998 je crois. Elle habitait dans une autre ville allemande, on ne s'est revu jamais, mais on a échangé des lettres. En 2017 je lui ai dit que j'en avais marre (bon, j'ai été un peu plus gentil). Ce qu'elle me racontait ne m'intéressait pas et lui écrire était devenu une obligation. Je savais que notre contact était assez important pour elle et qu'elle allait mal le prendre, mais j'ai fini par rompre.
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par cyclodocus »

Kamen-kage a écrit : 15 août 2019, 14:17
Il est parti, comme ça ? Alors que vous ne saviez pas encore ce que ta moitié avait ? C'est très étrange, après tant d'années o_O
on a su tout de suite ce que c'était. excellent diagnostic du médecin urgentiste de la petite bourgade où nous étions.
sauf qu'au réveil le matin, elle était à l'hosto, à l'étranger, sans parler la langue (moi un peu) en se souvenant seulement s'être couchée ... ailleurs.
un trou (qu'elle a encore) entre les deux
et l'autre qui lui dit : "je retourne chez moi" alors qu'il reste deux jours d'observation/examens pour valider à 100% et écarter définitivement AVC ou crise cardiaque.....
qu'il ait pris la fuite parce qu'il ne supportait pas, passerait encore
mais c'est le fait qu'il persiste à dire qu'il a bien fait et qu'il ne s'est pas enfui
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Hestia »

Je remonte ce sujet car je me demande si quelqu'un aurait eu un vécu similaire et serrait me dire comment réussir à gérer ce que je ressens.

Comme mon squish; dont j'ai parlé plus haut, fut absent, j'ai eu très peu l'occasion de le revoir, mais lors de ces moments, incluant aujourd'hui, j'ai remarqué que je me retrouve totalement tendu, stressé, mais surtout je suis terrifier lui adresser la parole.

Pourtant à chaque fois que j'ai eu une conversation avec lui, cela se passait bien.

Mais malgré le fait que je sache que je n'ai aucune raison de réagir ainsi, je ne peu pas m'empêcher de constater que mon corps n'est pas de cet avis, et je me demande comment je vais pouvoir gérer l'attirance que j'éprouve si je ne suis même pas capable de me sentir détendu quand il serra présent, et sauf erreur de ma part, il devrait être là plus régulièrement à présent.

Quoiqu'il en soit j'aurais préféré avoir un squish pour un collègue et non un supérieur, car là j'ai la désagréable sensation qu'à cause de son statut professionnel, je vais devoir garder mes distances avec lui et faire des efforts pour ne pas exprimer mon désir qu'on développe une amitié et non pas uniquement une relation professionnelle.

Et ça m'agace au plus au point, car à cause de ça, je n'aurais jamais le courage de lui confier ce que je ressens, et du même coup découvrir si je vais me prendre un râteau ou non.
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par clotaire »

J'ai eu des souffrances en amitié il y a quelques années, lorsque j'atteignais une sorte de zone grise entre amitié forte et sentiments qui la dépassent un peu, à l'occasion de la mise en couple de l'autre personne, notamment.
Aujourd'hui, mes souffrances en amitié sont plus légères, mais d'abord de mon propre fait : des personnes que j'aime bien mais avec qui j'ai des difficultés à maintenir le contact, à cause du manque de temps et de la distance... Et quand j'y pense, ça me fait un peu de peine. Le temps passe trop vite et trop de bons souvenirs s'éloignent...
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Re: Témoignages de souffrance en amitié ?

Message par Baelfire »

Hestia c'est peut-être un peu rude de dire ça, mais ça fait parti de son travail d'être gentil et de faire attention à ses subordonnés.

Il y a des métiers dans lesquels être chaleureux et sympathique sont des incontournables pour réussir. Je me souviens du nombre d'hommes qui pensait que je m'intéressais à eux lorsque j'étais hôtesse pour placer dans une salle de concert. Il s'agissait surtout de remplir au mieux ma fonction.

la solution à ce qui t'arrive se résume un un mot "détachement". Ton corps n'est pas en accord avec ton esprit. Il se rebelle, il a besoin de cette proximité. Mais toi tu sais qu'il ne faut pas. Pas avec lui. Après je n'ai pas de recette miracle pour parvenir à se détacher sans mettre carte sur table dans une conversation en face to face. Dans ton cas ça ne serait pas du tout approprié j'ai l'impression. Peut-être qu'à force de faire semblant tu y parviendras vraiment ?

Il y a toujours un moment où on finit par s'en foutre non ?

Courage :)
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