Mes écrits

[Nostera37]

Tout dois être prévu en amont, tu dois connaître chaque grandes étapes, savoir où tu veux aller et par quel chemin pour que l’ensemble s’enchaîne bien.

Où est le fun alors?!

Moi j’écris presque exclusivement au feeling, découvrir l’histoire pendant que je l’écris est ce qui me rend aussi passionnée par mon travail, j’aime l’imprévu, et je me dis que si moi-même je n’avais pas prévu de faire telle ou telle chose, alors mes lecteurs ne s’ennuieront pas, car je les surprendrai aussi!

Et quand tout se rejoint parfaitement alors que je ne l’avais pas prévu, c’est juste génial, j’adore!

Pour moi il n’y a rien de plus barbant qu’écrire une histoire où tout est prévu, j’abandonne ce genre de projets assez rapidement d’ailleurs.

[Emma-phrodite]

Je plussoie !

[Nostera37]

J’ajoute que le partage est une grande joie dans la vie d’un artiste, c’est pour ça que ma gallerie DeviantArt est si garnie.

Et la plupart du temps, je n’ai aucune idée de ce que je fais, moi non plus, et je redécouvre mes écrits en les relisant, principalement pour m’assurer qu’il n’y a pas de fautes car je tape à toute vitesse.

[Iloy]

Eh bien, je suis l'exacte inverse de Nostera

J'ai une écriture qui est tellement structurée que je la nomme mécanique. Faut dire que sinon je ne considérerais jamais une oeuvre comme finie, et j'abandonnerais énormément de projets tant j'ai d'idées.

Attention ce qui est écrit ci-dessous risque de vous paraître terrifiant ^^

Depuis 2012, j'ai une "méthodologie" officielle, une façon de faire que j'ai perfectionnée. J'en suis à la version "3.0" qui incorpore un peu de "jardinier".

D'abord je pars de quelques idées que je note un peu partout. Petit à petit différentes idées se collent naturellement. A partir de là, je commence à partir sur un "pré-scénario", moins le scénario en lui-même que ce que je vais y dire. Ensuite, je vais pouvoir rédiger le "premier scénario", et ranger mon sous-texte dans un écrit annexe et bordélique. Chaque scène, c'est une phrase - du moins en théorie ^^
Puis je vais modifier ce scénario, le compléter, le raccourcir et commencer à le remplir d'idées plus précises, parfois je rédige certaines scènes entièrement (particulièrement les dialogues, les points nodaux, ou ce qui m'est passé par la tête).
J'écris ma première version, assez lentement car je pense à chaque phrase (j'écris souvent ce qu'elle signifie dans l'annexe). Une page ou deux par jour, grand maximum. De plus, il y a toujours des nouveautés par rapport au scénario. Une fois ce premier jet terminé, je vais dégager les répétitions, en essayant d'enrichir le rythme et le sens. Puis je vais enchaîner les relectures espacées dans le temps pour vérifier que tout me convient : rythme, sens, ponctuation, etc. Il y a toujours des scènes qui dégagent ou qui s'ajoutent.
Tout ça prend (excessivement) beaucoup de temps, mais à la fin je suis satisfaite, peut-être complètement folle mais satisfaite
Du coup mon premier livre fait 91.000 mots, 650.000 mots pour son annexe...
Aussi ça me fait écrire tout le temps, tous les jours où je peux, que je me sente d'humeur créatrice ou non. Il y a toujours une étape pour mon humeur ^^'

Et depuis quelques mois je commence à me dire "bon je vais les poster sur Internet". Mais de base, je n'avais absolument pas prévu de les rendre disponibles. A ma famille, mes amis, quelques personnes choisies, oui, parfois, mais j'écris pour écrire. J'ai un ami qui est mon plus grand lecteur, il n'a pas vu la moitié de ce que j'ai écrit. Mais depuis six mois, je lui passe tout.

[Nostera37]

Eh bien ça c’est du structuré!

Je serais incapable de travailler aussi vite avec une telle méthode, mais bon ça a été dit, chacun sa méthode avec laquelle il travaille le mieux!

Ou pas de méthode du tout d’ailleurs...

[Evanescente]

Merci pour vos témoignages, Nostera et Iloy ! C'est intéressant de voir comment travaillent les uns et les autres. Et tant mieux s'il n'y a pas qu'une seule méthode, car, en effet, où serait le fun ?

Vous me confortez dans l'idée que je dois continuer à écrire comme je le sens (et puis il y personne derrière mon épaule à vérifier comment que je fais).

[Orchis]

Pour ma part, je suis une jardinière avec peut-être des composantes d'architecte dévoyées.

J'ai essayé de faire des plans et je me suis retrouvée avec des personnages qui m'ont adressé un doigt d'honneur et ont refusé de faire comme prévu. En mode plus "théorique", cela signifie que j'avais réussi à bâtir une psychologie pour le personnage mais qu'elle était incompatible avec les actions du plan. J'ai aussi eu des squatteurs (ie personnages secondaires qui refusent de partir = persos qui ont assez d'éclat pour ne pas se permettre de les sortir de l'histoire). Dans tout les cas, mon plan était fichu.

Quand j'ai fait des recherches documentaires préalables, c'était la même chose : je finissais pas parler d'autre chose et mes recherches ne servaient à rien.

Sinon, je dirais que le défaut principal des histoires de jardiniers va être un fin faible ou boiteuse (c'est souvent le cas chez Stephen King).
Le principal défaut des architectes sera des personnages creux ou incohérents. J'ai souvenir d'avoir lu une histoire avec un personnage féminin qui relevait plus de la carpette que de l'être humain et qui, d'un coup, se révoltait et se lançait dans une opération particulièrement dangereuse. Le revirement est possible, mais il faut le préparer auparavant sinon on a juste l'impression que l'auteur tire son histoire en dépit des personnages.

Ma méthode de travail : écrire des scènes illustrant des idées/images jusqu'à trouver quelque chose qui "accroche". Lorsque j'en ai assez pour qu'elles forment une histoire à trous (euh... un trou avec des morceaux d'histoire ?), je me lance dans le premier jet. En général, je découvre que le début est en fait un milieu, que mon personnage point de vue n'est pas le bon ou que j'ai des personnages qui ne servent à rien. A la fin du premier jet, j'ai en fait l'équivalent d'un plan chez un architecte. Là, c'est parti pour la réécriture (comblage des trous scénaristiques, ajout des descriptions, recherches documentaire pour corriger les généralités en réalité, etc.).

A noter : je n'ai compris que très récemment la première étape de préparation. Avant, je pensais que j'étais dans l'écriture d'un premier jet alors que je n'en étais qu'à sa préparation. Du coup, je ne comprenais pas pourquoi aussi peu de premiers jets donnaient quelque chose... Ce serait ma partie architecte dévoyée.

Pour l'instant, je n'écris que des nouvelles. Comme j'écris lentement et que je n'arrive pas à me dégager beaucoup de temps, je ne sais pas si je me sortirais d'un roman.

[Nostera37]

Evanescente,

Si tu aimes ce que tu fais, rien ne devrait t’arrêter!

Orchis,

Ton point de vue est très détaillé et intéressant. C’est assez particulier que tu n’aies que si peu de contrôle sur tes récits, et ce n’est pas une moquerie ou autre, je m’interroge seulement sur les raisons de cette rébellion.

[Evanescente]

Merci Nostera. Oui je ne m'arrêterai pas !

Orchis, merci de nous faire partager ton expérience. C 'est en effet intéressant.

[Orchis]

Ton point de vue est très détaillé et intéressant. C’est assez particulier que tu n’aies que si peu de contrôle sur tes récits, et ce n’est pas une moquerie ou autre, je m’interroge seulement sur les raisons de cette rébellion.

A vrai dire, moi aussi... Et je suis sérieuse aussi.

C'est assez effrayant parfois au sens où j'ai l'impression d'être (au moins) deux : l'être conscient qui croit (à tort) être aux rênes et l'être inconscient qui travaille en sous-marin. Je suppose qu'autrefois on parlait de muse.

L'être conscient analyse, tire des plans et fonctionne de façon parfaitement logique. Pourtant, il arrive régulièrement à des blocages et s'arrête en se demandant ce qui cloche jusqu'à ce que l'être inconscient lui balance un truc en pleine poire sous la forme d'une révélation (en général sous la douche ). J'ai presque l'impression que l'être inconscient est en train de hurler (en silence) : "Nan, mais t'es bouché ou quoi ! Ça fait des semaines que je te dis de ne pas aller par là !".

Non, sérieusement, c'est flippant. Surtout quand le blocage se résolut avec des éléments qui étaient planqués dans l'histoire dont je n'avais pas conscience (ie comme si quelqu'un d'autre les avait cachés à mon insu).

Après, j'ai découvert qu'il existait le syndrome de la main étrangère ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_ ... ng%C3%A8re ) qui sous-entendrait que les deux lobes du cerveaux ne communiquerait pas si bien que cela parfois. Je n'ai pas creusé le sujet parce qu'il est un poil complexe pour moi (ie il me demanderait trop de temps à creuser) et qu'il me fait un peu flipper en fait.

[Nostera37]

Tu dois apprendre à écouter ton cerveau dans ce cas, tu travaillerais bien plus efficacement si tu le comprenais et l’écoutais, et je sais de quoi je parle, je forme une équipe imbattable avec tout mon corps.

Si tu veux des conseils, une méthode pour arriver à cette entente, on peut en parler par mp.

[Evanescente]

C'est assez effrayant parfois au sens où j'ai l'impression d'être (au moins) deux : l'être conscient qui croit (à tort) être aux rênes et l'être inconscient qui travaille en sous-marin. Je suppose qu'autrefois on parlait de muse.

C'est exactement ça ! L'impression de travailler à deux mains ou plutôt à deux cerveaux. L'un conscient qui écrit l'histoire de A à Z, et l'autre, inconscient, qui s'amuse à écrire entre les lignes... Perso j'aime ça car ça me donne l'impression de découvrir chaque fois de nouvelles choses pour mes écrits.

Sinon... J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai posté ceci sur l'autre forum :

"Je vous remercie tous pour vos conseils. J'ai appris depuis les termes Architecte et Jardinier. L'architecte va planifier, et structurer son récit. Ce qui est une bonne chose... pour ceux à qui ça va. Les jardiniers ont tendance à "planter" la graine et à voir jusqu'où elle va. Certes, chaque méthode a ses défauts, ses inconvénients. mais l'importance n'est ce pas la façon dont on se sent le mieux pour écrire ? Lorsqu'un architecte tente de jouer au jardinier, il se rend compte que cette méthode ne lui convient pas, et pareil pour le jardinier. Chacun son truc.

Après réflexion, je me considère 80 à 85 % jardinière, et le reste un peu architecte, car il oui il m'arrive parfois de faire des plans. Donc des plans, je vais en faire, mais je vais surtout continuer comme j'ai toujours fait, parce que c'est MA façon de faire, c'est comme ça que je prends du plaisir à écrire. Un jour, peut-être je changerai et me mettrai à faire des plans structurés, mais ce n'est pas pour tout de suite.

Je crois sincèrement qu'on doit trouver sa propre méthode, et si ensuite il faut corriger, et bien, corrigeons ! De toute façon la phase de réécriture et de correction est le lot de chaque auteur.

Et tant pis si certains ne sont pas d'accord."


Je suis sûre que l'autre fille va encore dire un truc nul mais tant pis, fallait que je le dise : je me sentais hypocrite à dire que oui, j'allais faire des plans alors que ce n'est pas spécialement vrai (du moins j'en ferai un peu). Mais, bon sang, j'ai le droit de m'exprimer, non ? Mais maintenant, forcément, j'appréhende les réactions...

[Nostera37]

Si tu sais que c’est un truc nul, alors n’y fais pas attention, je ne crois pas qu’elle sait vraiment de quoi elle parle, et tu sais mieux que quiconque ce qui est bon pour toi.

Et comme je le dis toujours, qu’importe ce que tu fais, il y aura toujours un public pour ça.

[Lucyliane]

En ce moment, je retrouve petit à petit l'envie d'écrire mais je me rends compte que c'est le temps qu'il me manque donc je consigne toutes mes idées dans un coin de ma tête.

En terme de méthode, je pense qu'il n'y en a pas de bonne ou de mauvaise. J'ai voulu tester la méthode du flocon et moralité : je n'ai pas réussi à écrire l'histoire car tout était absolument détaillé (si certains ne savent pas de quoi il s'agit, je peux vous envoyer les liens du blog où j'avais trouvé cette technique). Je suis donc retournée à ma bonne ancienne méthode : écrire au feeling et on verra ce que ça donne à la fin. Je préfère largement cette manière de faire car elle me surprend et je me dis que si elle me surprend, elle arrivera bien à surprendre mes lecteurs. Enfin, une dernière chose que j'ai remarqué par rapport à mes premiers essais d'écriture, je commence à vraiment créer des personnages qui n'ont aucun rapport avec des personnes que je connais dans la vraie vie donc je me sens plus libre d'en faire ce que je veux sans avoir l'impression de me tromper dans mes descriptions. En revanche, il y a certains traits qui peuvent faire penser à des personnes que je cotoie mais cela est tellement discret désormais que tout le monde pourrait se retrouver dans n'importe quel personnage.

Sinon, je parlais de manque de temps. Je suis dans une période charnière au niveau de ma vie professionnelle (notamment) donc j'ai peu de temps à consacrer à ce que j'écris. Du coup, je me sens obligée de faire des mémos ou d'écrire des morceaux d'histoire comme ils me viennent et je verrais si je les utilise ou pas au moment venu.

[Nostera37]

écrire au feeling et on verra ce que ça donne à la fin. Je préfère largement cette manière de faire car elle me surprend et je me dis que si elle me surprend, elle arrivera bien à surprendre mes lecteurs.

Wow c’est exactement ma pensée!