Sommes-nous voués à la solitude ?

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Lucyliane
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Lucyliane »

Question intéressante mais à mes yeux ma solitude n'a rien à voir avec mon asexualité. C'est plus une question de personnalité et de manière dont on a été élevé.

Dans mon cas, je suis fille unique et mes parents ont toujours eu des horaires de travail contraignant faisant que j'ai très vite appris à me débrouiller et à vivre seule. Pour dire, je crois que mes parents m'ont laissé avoir un chat vers mes 7-8 ans pour avoir de la compagnie. Du coup, j'ai toujours grandi en ne voyant que ma mère régulièrement et mon père pendant les vacances et les week-end. Cette solitude m'a conduit à une grande indépendance qui a été plus ou moins compris dans mes relations de couple.

Actuellement, je vis seule et je dirais que c'est à moitié-voulue, à moitié-subie. J'apprécie le fait de rentrer chez moi et de pouvoir faire ce que je veux comme je veux sans avoir à penser à une autre personne. D'un autre côté, j'aimerais avoir un.e ami.e pour lui parler de ce qui va et se de ce qui ne va pas, aller boire un verre en terrasse, aller au cinéma, aller au restaurant ou encore aller faire une visite dans un parc d'attraction. Mais sur ce point aussi c'est le néant mais c'est à la fois voulue et subie. C'est voulue car je sais que dans à peu près 6 mois je vais déménager (j'envisage de quitter la France) mais c'est subi car lorsque je sors, je vois pleins de personnes se promener en groupe (famille, couple, amis) et ça me renvoie à ma solitude... D'ailleurs ce qui me rend triste, c'est de me dire que les seules personnes qui remarqueraient ma disparition ce sont mes parents (car je ne réponds pas à leur message) et mon directeur de thèse (car je ne suis pas à mon bureau)...

Enfin, je n'estime pas que mon asexualité explique la chose. Elle va y contribuer peut-être car pour moi c'est assez difficile d'accrocher à toutes les conversations. Par exemple, mes amies à la fac arrivaient à définir si un homme était sexy ou non et je n'ai jamais compris le sens de "sexy" car pour moi je ne juge que sur un aspect esthétique mais j'arrivais tout de même à discuter avec elles.

Pour conclure sur une note positive, non je ne pense pas que nous sommes voués à la solitude. La solitude est liée à notre personnalité et notre vécu mais l'asexualité peut être un argument supplémentaire à la solitude. Enfin, le fait que de nombreux asexuels sont en couple est une preuve qu'il est possible de trouver quelqu'un avec qui faire des compromis et briser sa solitude.
Ne comprenez-vous donc pas ? C'est un mal qui ronge la Galaxie tout entière. On pratique le culte du passé. On stagne !
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Emma-phrodite
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Emma-phrodite »

J'adhère à ces arguments ;)
Trianon
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Trianon »

Je pense que ma solitude est liée à ma possible asexualité.

Etant donné que les discussions sur le sexe et les relations de couple sont assez fréquentes, et que je n'ai quasiment rien à dire sur le sujet, je me retrouve vite mis à l'écart. Plus généralement, j'ai du mal à faire en sorte que les relations que j'entretiens avec les gens dépassent le stade de l'artificiel, du superficiel. Je suis persuadé que, s'agissant de mon cas (je n'en fais absolument pas une généralité), cela est lié avec la confusion dans mon esprit s'agissant de ma sexualité. Je dois passer pour quelqu'un d'assez ennuyeux en raison de cela !
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Lucyliane
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Lucyliane »

Pourtant, il n'y a pas que la sexualité dans la vie, il y a d'autres sujets de conversation. Enfin, j'espère...
Je ne pense pas être la bien placée car mes interactions sociales dans le monde réel se limitent à mes collègues de bureau... Et c'est tout. J'essaie de me souvenir de mes conversations avec mes amies à l'université. Nous étions toutes en couple et ce n'était pas le sujet principal de conversation, on arrivait à parler de choses qu'on voulait faire toutes ensembles et aussi de notre vie en général surtout de notre passé car l'on s'est rencontré aux alentours de 18-20 ans. Je me trompe peut-être mais tu n'as peut-être pas encore rencontrer les personnes qui auront envie de parler d'autres choses que de l' "expression de leur hormone dû à l'arrivée de l'été" :D

Plus sérieusement, ce que tu vis actuellement, tu le vivras un peu toute ta vie que tu sois asexuel ou non, que tu saches ce que tu es ou non. Au début, tu as les conversations sur le sexe et les relations de couple puis ensuite, tu as les conversations sur le sexe, les relations de couple et les enfants. J'en suis à ce stade-là et je ressens moi aussi un gros décalage. Pour beaucoup de personnes, je suis l'éternelle étudiante (je suis en dernière année de thèse), célibataire et qui se consacre à la science alors que la plupart de mes amis/connaissances sont en train de s'acheter une maison, de faire des projets de construire une famille, etc. En gros, ils ont une vie stable que moi, je n'ai pas (et je dois avouer que je ne m'en plains pas car je fais ce que j'aime) mais sans être asexuelle, j'ai déjà cette difficulté qui me met à l'écart. Après je pense juste que l'asexualité est un poids en plus dans ce petit sac. C'est vrai que je remarque qu'il est assez difficile de dialoguer avec mes collègues très portés sur la chose et qui ont des idées très... anciennes et très... viriles des relations homme-femme. Cela dit, il leur arrive de discuter de choses intéressantes tout de même. Cependant, comme toi, je passe pour quelqu'un de surement ennuyeux et ennuyant car je n'ai pas grand chose à raconter (il faut dire que ce qui me passionne ne passionne pas tout le monde et voir même est incompris)
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Emma-phrodite
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Emma-phrodite »

Je te comprends Lucyliane ;)
Vers 22 ans (j’en ai 37) j’ai eu l’impression d'être d’emblée rejetée de certains groupes à cause de centres d’intérêts différents (pour les autres, pas pour moi). Le fait que je n’avais pas de copain devait sûrement intriguer. Un de mes collègues m’avait d’ailleurs lâché une fois un « Tu m’intrigues ». Le fait de vivre seule (même si j’ai souvent quelqu’un chez moi) doit aussi pas mal s’interroger les gens. Je me souviens que deux fois quelqu’un est venu sonner à ma porte puis est repartie (c’est hilarant n’est-ce pas ?). La première fois c’était dans mon ancien ville et ça venait d’un ou d’une amie de ma voisine de pallier qui venait de recevoir du monde. Je l’ai entendue vaguement dire : « Arrête » à un moment et discuter de façon inaudible.
C’est somme toute assez vexant car je croyais avoir sympathisé avec elle.
Bref, qu’importe son opinion de toute façon.

La seconde fois c’etait sept ans plus tard dans la ville actuelle : le voisin (à qui j’ai dû parler dix minutes grand maximum) du dessous est venu sonner chez moi avec un ami à lui...avant de rire et de repartir ! Je précise qu’il avait...26 ans !

Je me sens différente dans le sens où j’ai toujours privilégié les activités cérébrales au domaine physique. Ça n’empêche pas de pouvoir discuter sur un tas de sujets.
Mais ce qui est différent dérange...
Trianon
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Trianon »

Lucyliane a écrit : 28 mai 2019, 00:06 Pourtant, il n'y a pas que la sexualité dans la vie, il y a d'autres sujets de conversation. Enfin, j'espère...
Je ne pense pas être la bien placée car mes interactions sociales dans le monde réel se limitent à mes collègues de bureau... Et c'est tout. J'essaie de me souvenir de mes conversations avec mes amies à l'université. Nous étions toutes en couple et ce n'était pas le sujet principal de conversation, on arrivait à parler de choses qu'on voulait faire toutes ensembles et aussi de notre vie en général surtout de notre passé car l'on s'est rencontré aux alentours de 18-20 ans. Je me trompe peut-être mais tu n'as peut-être pas encore rencontrer les personnes qui auront envie de parler d'autres choses que de l' "expression de leur hormone dû à l'arrivée de l'été" :D
Oui c'est sûr qu'ils ne parlent pas que de ça ! Ce que je veux dire c'est que quand le sujet vient sur le tapis (régulièrement), je me mure dans le silence, je ne me sens pas légitime à intervenir. Et c'est un sujet de rigolade j'ai l'impression, donc inévitablement ça met en avant mon côté ennuyeux :mrgreen: . Selon eux, il est normal (à comprendre au sens de la majorité, d'un point de vue numérique, pas sociétal) de chercher un(e) partenaire de vie, ce que je ne fais pas. :D
Dernière modification par Trianon le 28 mai 2019, 16:13, modifié 1 fois.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Nostera37 »

Baelfire a écrit : 28 mars 2019, 11:29 Je vais citer Robin Williams "J’ai toujours pensé que le pire truc qui pourrait nous arriver c’est de finir sa vie tout seul. Mais c’est faux. Le pire truc, c’est de finir sa vie entouré de personnes qui nous font nous sentir seul."
Wow je ne savais pas qu’il avait dit ça, mais je suis d’accord, j’ai vécu ça!

J’ai envie d’ajouter qu’il existe deux termes majeurs relatifs au fait d’être seul:
- solitude, concept physique, choisi et bien vécu.
- isolement, concept psychique, forcé et souffert.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Yellow Cab »

Je me pose une question, l'asexulaite n'empeche pas la vie sociale. Pourquoi ne pas faire partie d'assocaiton sportive ou culturelle?
Pas besoin d'être une grande sportive ou etre super intelligenet pour faire partie de l'un ou lautre.

De plus cela permet de rencontrer des gens et d'avoir un tissus sociale. Certe on a pas des amis du jour au lendemain, mais au moins des connaissances.

Sinon il existe des asociaiton humanitaires comme la Croix rouge, les resto duc oeur, le secours populaires.... pour ceux qui veulent en plus se sentir utile.

On peut ne pas avoir une personne qui partage notre lit, mais pas pour autant ne pas avoir de vie sociale.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Nostera37 »

Yellow Cab,

Je pense que la solitude dont il est question ici touche spécifiquement la relation de couple (sans sexe évidemment).

Je peux me tromper, et j’atténue en disant que l’on peut se sentir à l’écart d’une majorité qui a déjà fait quelque chose qu’on n’a jamais fait ni eu envie de faire, ou continue de faire ce qu’on n’a plus envie de faire.

Beaucoup de témoignages que j’ai lus ici font part d’un décalage par-rapport aux sujets de conversation, car sans faire de clichés, le sexe est très fortement présent dans les interactions sociales.

On aime se la raconter, on aime entendre les petites histoires coquines des autres, on aime ceci cela... Personnellement, je ne suis pas la dernière à faire des blagues là-dessus, mais je n’ai pas envie d’entendre mes amies parler de leurs expériences, j’aurais immédiatement des images mentales de la scène, et ça me mettrait mal à l’aise.

Donc le fait de ne pas partager l’intérêt pour une chose pratiquée par 90% de la population peut être un frein à la socialisation.

Mais franchement, si la pratique courante c’était de sauter d’un immeuble sans parachute, alors je préfèrerais être totalement exclue!
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Trianon »

Yellow cab : la situation resterait le même pour moi. Lorsque je rencontre une personne, je pense que le processus de socialisation se déroule sans embûches, et lorsque j'apprends plus à la connaître, inévitablement, des questions plus personnelles font irruption et comme je suis peu prolixe à ce sujet, un fossé se creuse et la relation stagne, au mieux, ou s'éteint. Je pense que mon interlocuteur s'attendrait à ce que je lui parle de ma vie personnelle, pour ensuite qu'il me parle de la sienne. Mais comme je ne le fais pas, il ne le fait pas non plus et la relation cale. Je n'en fais pas une généralité bien sûr, mais j'ai constaté ça chez moi.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Yellow Cab »

Ma reponse voulait dire que si on veut des ami(e)s on peut toujours en avoir plus ou moins.

Par contre pour ce qui est d'avoir une raltion amoureuse, la sexualité posera des problemes. Il faut trouver une personne qui a un appetit equivalent au notre si on veut que cela dure.
Ce qui n'est pas simple a trouver.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Aphélie »

Je trouve pas ça aussi simple. Déjà, comme tu le dis, il y a amis et connaissances. Si on parle juste de personnes avec qui sortir boire un verre, d'accord, admettons. Mais c'est typiquement le genre de situation qui peut nous faire nous sentir seul en présence de quelqu'un : la compagnie pour la compagnie, c'est vite limité s'il n'y a pas de complicité derrière. Mais créer quelque chose de plus profond, c'est plus compliqué, c'est souvent hors de notre contrôle, et les vrais amis on ne les trouve pas en abondance.

Surtout quand les chercher c'est déjà parfois une épreuve en soi - je pense notamment aux personnes introverties et/ou socialement anxieuses, parce qu'il y a tout un tas de choses à surmonter. Alors de mon côté j'ai la chance d'avoir de très bons amis, et d'être assez solitaire en plus de cela, mais si ce n'était pas le cas, je serais capable de me sentir seule alors que je vis sur Paris. Simplement parce que socialiser c'est pas mon truc, et que ça me viendrait pas à l'idée de rejoindre une association ou un club, c'est pas du tout dans ma personnalité. D'ailleurs même aller au cinéma ou faire mon shopping c'est souvent quelque chose que je préfère faire seule. Oui, je fais parfois aussi des sorties avec des collègues et je passe des bons moments, mais au bout du compte c'est pas ça qui me fait me sentir entourée parce qu'on ne partage pas grand chose, et nos conversations restent assez superficielles. Inversement, je ne vois pas très souvent mes amis parce que la plupart habitent loin et qu'on se parle essentiellement via écrans interposés, donc les sorties sont limitées, mais je ne me sens pas seule pour autant, au contraire. Du coup voilà, il suffit pas juste de sortir. Avoir une "vie sociale" c'est parfois creux, comme concept. Je pourrais sortir et voir des gens tous les jours et me sentir seule malgré tout. C'est un équilibre délicat.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Nostera37 »

Aphélie je suis d’accord avec toi.

Ma vie sociale, ce sont des personnes avec qui je ne sors pas du tout, mais nous parlons de choses dans nos centres d’intérêt, et je me sens entourée par ces personnes plus que par celles qui sont physiquement là tous les jours.

Chacun sa façon d’être accompagné, pas vrai?
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Evanescente »

Je souffre de phobie sociale, et pourtant j'ai deux bons, très bons amis. Une ancienne collègue de travail et un jeune homme que je connais d'un forum sur internet. Jeune homme que j'ai rencontré une fois en vrai, et qui connait mon asexualité. Il est d'ailleurs devenu mon confident. Mais à part ça, je ne sors pas, ne rencontre personne, et mes seules interactions sociales sont avec mes collègues de travail et mon psy. Mais j'aime bien fréquenter les forums, je suis tellement plus à l'aise à l'écrit et dans le virtuel !

Cependant, je fais des efforts. C'est ainsi que j'avais prévu d'aller, pour la seconde année consécutive, à la Japan Addict de Strasbourg en juin prochain. Où je devais rencontrer des gens d'un autre forum. Mais je ne sais pas si j'irai en fait. Question de budget, et puis en ce moment je déprime un peu, alors pas envie de sortir voir du monde. En fait en ce moment, j'aurais plutôt tendance à m'enfermer chez moi sans voir personne. Vais-je quand même faire cet effort d'aller à cette rencontre ? Rien n'est moins sûr. Quand je disais (à plusieurs personnes) que j'irai c'était surtout parce que c'était politiquement correct, parce que ça "fait bien", parce que tout le monde va trouver ça "super" que je sorte... et pas parce que j'en ai réellement envie... Même si je n'ai rien du tout contre les gens de cet autre forum, et que ça me fait réellement très plaisir qu'ils aient pensé à moi. Si j'y vais on devrait être assez peu nombreux à se retrouver, et en même temps, je déteste la foule et il y aura foule là bas.
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Re: Sommes-nous voués à la solitude ?

Message par Lucyliane »

Evanescente a écrit : 29 mai 2019, 20:07 Cependant, je fais des efforts. C'est ainsi que j'avais prévu d'aller, pour la seconde année consécutive, à la Japan Addict de Strasbourg en juin prochain. Où je devais rencontrer des gens d'un autre forum. Mais je ne sais pas si j'irai en fait. Question de budget, et puis en ce moment je déprime un peu, alors pas envie de sortir voir du monde. En fait en ce moment, j'aurais plutôt tendance à m'enfermer chez moi sans voir personne. Vais-je quand même faire cet effort d'aller à cette rencontre ? Rien n'est moins sûr. Quand je disais (à plusieurs personnes) que j'irai c'était surtout parce que c'était politiquement correct, parce que ça "fait bien", parce que tout le monde va trouver ça "super" que je sorte... et pas parce que j'en ai réellement envie... Même si je n'ai rien du tout contre les gens de cet autre forum, et que ça me fait réellement très plaisir qu'ils aient pensé à moi. Si j'y vais on devrait être assez peu nombreux à se retrouver, et en même temps, je déteste la foule et il y aura foule là bas.
Et est-ce que tu n'as pas peur de regretter de ne pas être allée à cette convention ? Dans ce genre de cas, il ne faut pas penser à la foule mais plutôt à la joie de rencontrer des personnes avec qui l'on n'aime discuter. Je ne dis pas que c'est quelqie chose de simple.

Je me retrouve un peu dans ton cas. Mes seules interactions sont socialement sont ma psy que je vois une fois par mois (pour des problèmes de burn out et de manque de confiance en moi) et mes collègues de travail (que je supporte plus ou moins facilement au quotidien car ils ont la mentalité du beauf...). Je discute de temps en temps avec un ami rencontré il y a un an sur un jeu en ligne, il est au courant de mon asexualité (histoire d'éviter les quiproquos) mais je ne l'ai pas rencontré en vrai car il ne veut pas mélanger sa vie virtuelle et sa vie réelle (mais j'ai toujours l'espoir de le faire changer d'avis)
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