Questionnement sur l'Aromantisme

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par PassionA »

Oui et j'imagine que pour aro c'est pareil, il vaut mieux dire romantic-positive/neutral/repulsed, sinon personne ne comprend :)

Bon, pour ma part je trouve ces termes utiles pour la discussion mais un peu trop limités quand on essaie de trouver sa place. Franchement, ça dépend complètement de la personne et de la relation pour savoir si je vais être positive/neutral/repulsed, c'est tout à fait au cas par cas et non une généralité. J'imagine que pour le sex-positive/neutral/repulsed c'est sans doute un peu la même chose, selon le contexte et la personne cette distinction peut changer. C'est sur, dans l'absolu je suis rom-negative et sex-negative (repulsed me parait trop fort), mais il m'est arrivé qu'une personne avec laquelle je me sente vraiment bien puisse faire bouger les lignes au moins temporairement.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Hestia »

PassionA a écrit : 30 avr. 2018, 11:32 Oui et j'imagine que pour aro c'est pareil, il vaut mieux dire romantic-positive/neutral/repulsed, sinon personne ne comprend :)
Je le pense aussi. Pour le reste je suis également du même avis que toi,ces termes ne peuvent pas forcément convenir à tout le monde, et lorsque c'est le cas, ce n'est pas forcément de manière permanente.

Moi je me considère sex-repulsed mais mon ressenti vis-à-vis des relations sexuelles n'est pas tout à fait le même que celui d'y a quelques années, et en tant qu'aro, je ne sais pas trop où je me trouve dans ces termes, je sais que mon ressenti n'est pas du tout le même que vis-à-vis de la sexualité, mais je ne suis pas en mesure de dire quel est exactement mon ressenti vis-à-vis du romantisme.

Je peux juste dire que je trouve malhonête de me mettre en couple avec quelqu'un alors que je n'éprouve pas de sentiments romantique pour l'individu en question, surtout si la personne en question en a pour moi. C'est malhonnête pour moi, car j'aurais le sentiment de jouer avec les sentiments de la personne, lui faire croire que je pourrais éventuellement développer des sentiments romantiques à son égard.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Evanescente »

Pour le coup je me sens malhonnête car j ai cherché un compagnon sur des sites de rencontre, parce que ma sœur s était mariée depuis peu et je voulais connaître le bonheur d aimer et d être aimée. Et avant ça je suis sortie avec mon premier ex pour faire comme les autres. Oui je voulais. Mais je ne ressentais rien, ni désir ni attachement.

Quand peut on se dire qu on est aro ace ? Ne peut on se dire qu on n a tout simplement pas trouver la bonne personne ? Oui je sais cette phrase traduit le manque de connaissance sur les asexuels et c est comme de dire à un gay qu il n a pas trouvé la bonne compagne.

Mais je me demande simplement, à partir de quand on peut dire « je suis aro », « je suis ace ». Parce que, on ne sait jamais, peut être qu il y aura une rencontre... Pour moi je n y crois plus, c est plus une question de réthorique. Un questionnement général.

Est il possible de changer d orientation ? D être aro par exemple (et/ou ace) et de trouver un jour une personne que l on aime ? Ou si on trouve quelqu un cela veut il dire qu en fait on était pas aro/ace ?
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Hestia »

Quand peut on se dire qu on est aro ace ? Ne peut on se dire qu on n a tout simplement pas trouver la bonne personne ? Oui je sais cette phrase traduit le manque de connaissance sur les asexuels et c est comme de dire à un gay qu il n a pas trouvé la bonne compagne.
On peut le dire à partir du moment où on est à l'aise avec cette idée. Je veux dire, lorsqu'on dit qu'on est aro, ace ou les 2 à la fois, c'est parce qu'on a le sentiment de l'être car nos expériences nous poussent à estimer que c'est le cas. Si tu n'es pas convaincu de l'être rien ne te force de dire que tu l'es. Pour ce qui est de ta seconde question, oui les orientations sexuelles et romantiques peuvent changer, Enfaite il s'agit de fluidité, certaines personnes l'ont et pas d'autres.

Pour la réponse "peut être tu n'as pas encore trouvé la bonne personne, c'est une excuse que j'ai eu pour justifier mon célibat et mon refus d'avoir des relations sexuelles durant de nombreuses années, mais je pense que cette excuse peut très bien être déclaré vraie dans le cas de la graysexualité, grayromantisme voir même le demiromantisme et demisexualité. Enfin façon de parler, car il faudrait savoir ce qu'on entend par "bonne personne"

Pour ma part, en tant qu'aro-ace j'estime que les personnes aromantiques ont le droit de vouloir aimer et être aimé, c'est ce que moi je désir, sauf que la nature de l'amour que j'éprouve et souhaite partager avec les personnes que j'aime n'est pas romantique. Toutes les formes d'amour ont de la valeur, à partir du moment qu'elles ne sont pas nuisible pour nous-même et les êtres que nous aimons.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Evanescente »

Merci pour ta réponse. J ai un peu de mal à cerner le romantisme (hors celui des petites attentions, etc). Quand on dit éprouver un sentiment romantique pour autrui, qu est ce exactement ? L Amour ? Je veux dire l amour genre on veut faire sa vie avec cette personne ? On a besoin de la voir et de lui parler, et si elle n est pas là elle nous manque ? Quelle différence avec l attachement que l on a pour des gens qu on apprécie ou pour ses amis ?

Désolée je m y perd un peu... L attachement, le sentiment amoureux, amical... tout ça est confus. J ai l impression de ne rien ressentir de fort pour qui que ce soit. Pourtant je m attache facilement aux gens. Quand je suis avec eux je les apprécie mais dès que je me retrouve seule chez moi, je n ai plus envie de les revoir. Je me dis « ouf ça y est, je suis tranquille ! ». Bref j ai du mal à cerner mes propres sentiments et émotions.

Je suis pas sure que ce soit clair !
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Hestia »

Oh c'est parfaitement clair, et j'avoue que tes interrogations sont également les miennes. Cela dit, je suis parti du principe que mon aromantisme réside dans le fait que je n'éprouve pas le besoin, ni le désir d'être en couple avec autrui, je veux dire que je ne souhaite pas avoir de relations incluant, les sorties en amoureux telles que nous présente la société, les baisers sur la bouche, non pas que j'ai un problème avec les baisers, c'est juste que pour moi c'est un truc que je refuse de pratiquer, car je l'associe aux amoureux,donc je me dis que si je n'ai jamais désiré embraser sur la bouche quelqu'un, cela peut être lié à mon aromantisme

Enfaite pour moi le sentiment romantique doit se distinguer des autres formes d'attachements affectifs par un désir spécifique du romantisme qui nous est confus ou inconnu car justement nous sommes aromantiques.

Je me trompe peut être, mais ton ressenti quand tu rentre chez toi, me semble être une réaction naturel pour un aromantique, ce n'est pas mon ressenti, mais je pense que c'est possible pour certains individu aromantiques.

Il y a vraiment plusieurs manière de vivre son aromantisme, et hélas contrairement à l'asexualité, l'aromantisme est beaucoup plus complexe à cerner, car l'amour a plusieurs visage et le sentiment romantique n'en est que l'un d'entre eux.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par PassionA »

Si c'est clair, enfin pour moi ! Je ressens exactement la même chose que toi. J'aime bien certaines personnes et je m'y attache affectivement assez facilement aussi, mais je n'ai pas envie de "plus". Je n'ai pas envie qu'on vivent ensemble. Je n'ai pas envie qu'on se parle toutes les 5 minutes. Mais j'ai envie de faire des projets communs et de passer du bon temps ensemble, même si c'est juste se retrouver pour regarder un film ou une série en se câlinant. J'ai envie qu'on soit là l'un pour l'autre quand nécessaire.

Le truc avec "la bonne personne" c'est qu'on l'a surement déjà rencontré. Moi j'ai rencontré plein de gens qui auraient pu tout à fait être cette bonne personne pour moi si on avait pu continuer notre relation telle qu'elle était. Sauf que voilà, juste se voir de temps en temps et être ami proche ça ne leur suffisait pas. Il fallait "plus", un truc que je n'ai jamais compris ni jamais eu envie. J'ai essayé pour voir, le sexe, la proximité, et ça m'a rendu malheureux.

Quand je disais je t'aime à quelqu'un je l'ai toujours pensé. Et ces personnes que j'ai aimé, je les aime toujours malgré le temps et l'espace. Sauf que ce n'est pas le je t'aime qui veut dire "nos âmes sont connectées comme dans un Disney alors créons une famille et faisons pleins de petits bébés" mais juste "je t'apprécie en tant que personne et je souhaite qu'on continue à avoir cette relation spéciale, et si tu veux une famille et des bébés rien ne t'empêche d'aller avec autre personne et qu'on reste ami". Sauf que tant de gens vivent dans l'illusion de ce grand amour romantique que cet amour platonique ne pourra jamais leur suffire et donc qu'il n'y a aucun intérêt à le faire perdurer.

C'est drôle parce que récemment il y a deux anciennes amies, chacune avec qui on avait eu une relation, de qui j'ai eu des nouvelles. Elles m'ont dit qu'elles étaient très heureuses quand on se côtoyait, justement parce que je ne cherchais pas à les manipuler où à les posséder mais juste je m'intéressais à elles pour qui elles étaient. Bien sûr c'est sympa à entendre ce genre de flatterie mais ça tombe à plat quand je sais qu'elles ne reprennent contact que parce que leur vie sentimentale est un échec total et qu'elles pensent juste qu'elles ne m'ont pas laissé assez "ma chance". Non, moi je n'ai jamais voulu autre chose que ce que j'ai vécu avec elles, notre amitié était tout pour moi et elles m'ont ghosté dès qu'elles ont trouvé un amoureux transi.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Evanescente »

Merci.

Pourtant quand j écris je suis capable de me mettre à la place de mes persos et d imaginer l amour qu ils peuvent ressentir. Ceci dit j ai plus de facilité quand les persos en question s aiment d un amour platonique mais assez fort, sans que ce soit un sentiment amoureux.

Les sorties en amoureux... je ne sais pas , d un côté ça me séduit mais de l autre comme dit je me trouve mieux seule. C est un peu comme si être avec l autre était une corvée. Bon le terme est peut être trop fort.

En même temps si j ai eu des « béguins » mais que je ne voulais pas que ça aille plus loin, et qu a part ça je n ai jamais rencontré La personne, je pense qu il est logique de dire que je suis aro-ace. Quelqu un qui ne l est pas ne se poserait pas ces questions et aurait voulu d une relation amoureuse, sinon sexuelle, avec ces types qui me plaisaient. Je suppose.

PassionA, je viens de voir ton message.C est ça, être attaché aux gens mais ne pas vouloir plus...
Dernière modification par Evanescente le 05 mai 2018, 18:08, modifié 1 fois.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par PassionA »

Evanescente a écrit : 05 mai 2018, 18:02 En même temps si j ai eu des « béguins » mais que je ne voulais pas que ça aille plus loin, et qu a part ça je n ai jamais rencontré La personne, je pense qu il est logique de dire que je suis aro-ace. Quelqu un qui ne l est pas ne se poserait pas ces questions et aurait voulu d une relation amoureuse, sinon sexuelle, avec ces types qui me plaisaient. Je suppose.
C'est ce que je suppose également.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Evanescente »

Contente de voir que mon idée sur la question est partagée. :)
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Aphélie »

C'est compliqué, de se définir aro. Déjà ace, pas toujours facile, mais bon à partir du moment où tu peux dire "je n'ai jamais regardé quelqu'un et eu envie de faire des choses avec", j'pense que tu peux raisonnablement assumer que tu es sur le spectre asexuel. L'aromantisme c'est plus compliqué, parce que comme le disait Hestia, il y a différentes formes d'amour, et différencier l'attachement qu'on éprouve pour un.e ami.e de quelque chose de plus romantique, c'est délicat lorsqu'on ne sait pas ce qui les distingue. Peut-être que c'est surtout la façon dont les relations dites romantiques sont traditionnellement codées qui incommode : le partage d'espace, la famille, les dîners aux chandelles, la vie en commun tous les jours, etc etc. Et que si on répandait un autre modèle ; le fait de vivre séparément, ou de voir d'autres personnes, ou de ne pas chercher à fonder une famille, de ne pas passer tout son temps l'un avec l'autre, etc, on se dirait peut-être "tient, ça peut me convenir". Peut-être que c'est la façon dont on nous vend l'amitié comme une version inférieure de l'amour qui pose problème, qu'on se met des barrières inutiles sur ce qui est acceptable ou non entre amis. Franchement, je sais pas.

Clairement ce qui me pose le plus problème dans une relation (romantique j'entends) c'est la façon dont on y sacrifie une part de nous, de notre temps, de notre confort, de notre espace. On s'adapte à l'autre en continu, on fait des compromis, sur des choses aussi bêtes que "qu'est-ce qu'on mange ce soir" ou "quel film on va voir", et à la longue, c'est épuisant pour moi. Mais peut-être que ça n'a pas besoin d'être comme ça. Je sais pas. Mais bon, même avec quelqu'un de compréhensif, ça implique beaucoup de communication, savoir dire "j'ai envie d'être seul.e" ou "j'ai besoin de quelqu'un contre qui me blottir en regardant Netflix", et de savoir répondre oui ou non à l'un ou l'autre sans se forcer ni culpabiliser. Et juste ça, c'est déjà épuisant pour moi :lol: Mais bon, de base je me fatigue très vite au contact des autres et j'ai un grand besoin de solitude, ça s'accompagne bien du côté aro mais ça dépasse largement la question de vivre en couple ou non. Du coup je sais pas non plus si y a de ça et de ce que je disais plus tôt ou si c'est juste l'aromantisme, ou même si être aromantique c'est pas ça en fin de compte :lol:

Je me considère aro, parce que c'est une appellation qui me convient, dans laquelle je me retrouve. Mais ça ne veut pas dire que je ne me pose pas de questions, au contraire, j'ai peu de certitudes. Il y a bien sûr toujours le côté "tu n'as pas rencontré la bonne personne", c'est difficile de s'en défaire. Les gens comprennent difficilement qu'on puisse vouloir rester seul.e, voire qu'on aie besoin de solitude. Du coup c'est un discours qu'on intègre souvent malgré nous. Et je pense qu'effectivement, l'orientation comme la sexualité peuvent être fluides, mais ce qui importe, c'est maintenant. Je veux dire, je ne cesse pas de considérer que je suis brune sous prétexte qu'un jour j'aurai les cheveux gris ou que je me teindrai les cheveux en roux ou blond ou whatever. Ça n'a pas besoin d'être vrai tout le temps. C'est vrai au moment où je le dis, et c'est suffisant.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Evanescente »

Moi aussi ça me pèse tous ces compromis, essayer de contenter l autre sans se frustrer et lui dire non sans culpabiliser. Et au moins quand on est seul on fait ce qu on veut.

Je pense que je suis bel et bien aro ace, du moins pour l instant. Je sais ce que c est d avoir des béguins mais je n ai jamais voulu plus donc bon... Et puis vu que ça me dérange d avoir quelqu un chez moi, même si j apprécie la personne... Un jour ma psy m a dit que laisser entrer quelqu un chez moi c était comme un viol. Car elle sait que j y suis très réticente. Je crois qu elle ciblait plutôt la fois où les pompiers sont venus (c est pas moi qui les avais appelés) et pas nécessairement les fois où ce sont les parents ou mon amie qui viennent, même si, tout en les aimant et appréciant, j ai quand même hâte de me retrouver seule...
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Aphélie »

Le fait de pas vouloir laisser les gens rentrer chez soi je pense que c'est surtout une question de caractère, de besoin d'espace personnel : ton chez toi c'est ta bulle, ton repère. Je suis un peu pareille : j'ai pas de mal à accueillir des ami.e.s, au contraire, mais je suis contente de me retrouver seule après, j'en ai besoin (après ça dépend aussi des gens, j'ai des amies qui sont relativement comme moi à ce niveau, ce qui fait que c'est beaucoup plus facile à gérer). Et quand j'accueille, il faut que ce soit selon mes termes, c'est à dire qu'on a convenu d'une date, d'un moment, et je sais à quoi m'attendre. Autant dire que les gens qui viennent à l'improviste ne risquent pas de me voir ouvrir la porte. C'est idiot mais j'ai besoin de me préparer psychologiquement à interagir socialement (puis ça me laisse le temps de faire le ménage ce genre de choses :mrgreen:). Mais en tout cas je comprends bien. La réciproque est vraie aussi, je n'arrive jamais à me sentir aussi à l'aise chez quelqu'un que chez moi, et je suis contente de pouvoir rentrer. Mon chat et moi on se tolère l'un l'autre c'est déjà pas mal :P
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par Evanescente »

Je te comprends tout à fait quand tu dis ne pas ouvrir si on vient à l improviste et qu il te faut du temps pour faire le ménage etc. Je suis pareille aussi. Si ça sonne chez moi et que j attends personne, c est simple, je n ouvre pas et fais la sourde oreille. D ailleurs d entendre la sonnette ça me met dans l angoisse.

Et c est vrai que notre chez nous c est notre bulle, notre espace privé.
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Re: Questionnement sur l'Aromantisme

Message par PassionA »

Aphélie a écrit : 06 mai 2018, 17:33 Et quand j'accueille, il faut que ce soit selon mes termes, c'est à dire qu'on a convenu d'une date, d'un moment, et je sais à quoi m'attendre. Autant dire que les gens qui viennent à l'improviste ne risquent pas de me voir ouvrir la porte. C'est idiot mais j'ai besoin de me préparer psychologiquement à interagir socialement
Pareil chez moi, mais en plus également quand je sors. J'ai besoin d'avoir un certain contrôle sur mes interactions sociales ou du moins de pouvoir me préparer à en avoir. Par exemple j'ai eu une discussion récemment avec mes parents sur le fait que j'aimerai être averti quand vais chez eux s'ils ont d'autres invités, parce que pour moi ce n'est plus la même dose de relations sociales et ça peut m'épuiser très vite au point où je peux préférer ne pas venir afin d'économiser mes forces pour la semaine. De façon générale, mes meilleurs amis sont les personnes avec qui je peux passer du temps et garder la pêche - les autres je les apprécie aussi mais je ne peux pas les voir trop souvent, déjà mes amis c'est jamais 2 jours d'affilé car il faut quand même que je fasse une coupure, et je préfère quand ce n'est pas plus de 2 fois par semaine. L'introversion c'est spécial quand même parce que je ne déteste pas les interactions sociales, juste que certaines m'épuisent très vite jusqu'au point où j'ai besoin de couper et de plonger dans mon univers mental pour tenir la distance. J'ai parfois du mal aussi avec la pression que certaines personnes mettent pour se revoir trop vite à mon gout, même si ça veut dire 2 semaines après s'être vu.
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