Après 2 grosses semaines sans ouvrir quoique ce soit, je me suis lancé dans "La Terre qui penche" de Carole Martinez, histoire de boucler sa série de 3 romans.
C'est l'histoire de Blanche, enfant de 11 ans, qui raconte la fin de son enfance au Château des Murmures, à une période de temps située après Le Domaine des Murmures (elle fait quelques liens entre les deux ouvrages, on peut espérer qu'elle arrive à construire un univers autour de la région comtoise de la Loue, ça parlera à mon sang comtois et à l'enfant qui a passé pas mal de son enfance ^^). Narration originale puisqu'elle raconte l'histoire depuis le visage de Blanche enfant (la petite fille) ainsi que depuis le visage de Blanche morte (la vieille âme). Elle réutilise des thèmes de ses premiers romans, ce qui me fait penser qu'elle construit bien son univers autour de quelque chose de précis (je dirais, la vie des filles et femmes à différentes périodes pour ce qui semble évident, mais il y a des thèmes sous-jacent comme l'ogre, le héros déchu,...).
Parti pris plus poétique aussi. Avec de nombreuses chansons et poèmes qui ponctuent l'histoire, en plus d'un vocabulaire et d'un style nettement plus esthétisé.
Je n'ai pas encore tout lu, mais il y a La bouche d'ombre de Martinez en BD (avec Maud Begon qui a fait Antigone), franchement à attendre qu'elle avance (ou se termine), car c'est plutôt pas mal. Lou, après une séance de spiritisme qui conduit au suicide de son amie, va décider d'enquêter sur le paranormal (en très gros). Les graphismes sont très contemporains pour une thématique très XIXème (d'ailleurs, apparemment, dans le tome 3, elle enquête sur Lucienne en 1853), ça me semble être réussi.
Et pour les personnes qui connaissent "Les contemplations" de Victor Hugo, on retrouve certains vers du poème
"Ce que dit la bouche d'ombre" en filigrane.
Et sinon, on m'a offert un superbe cadeau, "Les contes macabres" d'Edgar Allan Poe illustrés par Benjamin Lacombe que j'ai commencé et que je vais terminer tranquillement un corbeau perché sur une épaule

. Traduction choisie, celle de Charles Baudelaire. Esthétique
