Merci pour ce point ZKL
ZKL a écrit : ↑29 janv. 2018, 19:38
L'asexualité n'est pas...
- le célibat ou l'abstinence (bien que beaucoup d'aces soient célibataires)
- ne pas avoir rencontré la "bonne personne"
- un trouble ou un dysfonctionnement sexuel
- un déséquilibre hormonal
- un dégoût du sexe ou des relations (même si beaucoup d'aces sont sujet·te·s à ce dégoût)
- la conséquence d'un traumatisme (et si c'est le cas, cela reste valide à 100%)
- volontaire ou une phase
c'est précisément sur ces points que j'interviens : l'asexualité n'est pas toutes ces choses susceptible de provoquer un blocage, ni volontaire (la volonté de rien faire pour changer/guerrir malgré les probleme que ça pose aux asexuels, car si toi ça t'en pose pas il y en a en couple qui en souffre beaucoup de leur différence avec leur conjoint.e). on a une liste ici mais elle est non exhaustive, en faite, tout ce qui provoque une absence d'attirance quelque soit la cause (dont un blocage), ce n'est pas ce qui définit l'asexualité (et en aucun cas je dis que tu n'es pas asexuel, je dis que c'est pas ça qui permet de le définir). l'histoire de l'oeuf ou de la poule est très importante justement, car si quelque chose à provoqué l'asexualité, alors il y a possibilité que ça se résolve (il peut y avoir un blocage un jour qui saute le lendemain/1 semaine/1 mois plus tard, qui serait donc une phase), et tous les asexuels en difficultés devraient aller consulter pour résoudre leur asexualité et donc leur problème qui sont lié. or l'asexualité n'a pas de cause (enfin pas de cause connu qu'on peut associer à un blocage, au même titre que l'hétérosexualité ou l'homosexualité). elle peut avoir des conséquences en effet, comme un blocage (un S surmontera un petit blocage sans difficulté guidé par son attirance, son désir, son envi alors qu'un A n'a rien pour le surmonter), et encore, l'asexualité n'est jamais la cause d'un blocage, elle peut au mieux empêcher ou rendre difficile de le surmonter (une personne qui a une maladie qui empêche d'avoir des relations sexuel, maladie qui sera un blocage du coup, si elle est asexuel elle verra peu voir pas de raison de guérir. ça reste néanmoins une maladie). et il y a forcement une cause à un blocage, un blocage n'est jamais "naturelle" (je déteste ce mot mais bon, on comprendra le sens : sans cause).
Prenons ton discours dans le cadre d'un couple A/S qui souffre de leurs différences (donc ni de l'asexualité, ni de l'hétérosexualité mais de la différence entre les 2). imaginons que le/la S fasse des recherche et tombe sur :
clotaire a écrit : ↑28 janv. 2018, 17:08
je suis intiment convaincu que l'asexualité peut-être le fruit d'un blocage, et même qu'elle l'est plus souvent qu'on ne le pense.
Que va t-il penser/dire/faire? c'est simple, il va rejeter la faute sur l'asexuel.le, car c'est lui/elle qui est bloqué. que c'est donc à lui/elle de trouver une solution, lui dire qu'il/elle doit consulter alors que si c'est son orientation rien n'y fera jamais rien. c'est là en faite la nuance importante : si c'est un blocage, alors ça peut sauter. parfois pas, parfois oui, mais en tout cas il n'y a pas rien a faire contre ça et c'est uniquement de la volonté du A de changer ou pas (on en reviens au choix). La faute est pleinement la sienne et n'est pas simplement du à la différence (sans cause) entre les 2 personnes aux orientation différente auquel on ne peut rien faire. Si c'est un blocage et que ne serais ce qu'un seul asexuel devient sexuel après une thérapie, alors soit l'asexualité (ou l'une de ses formes, mais l'asexualité n'est pas une mélange de bloqués, de dégouté du sexe, de victime de trauma, etc... elle n'a justement pas de forme, pas de caractéristique, ce qu'essaye de montrer la citation de ZKL) est une maladie qu'on peut guérir, soit la personne n'était pas asexuel. d'ailleurs, moi même si ça pouvait être causé par un blocage, je le dirais à tous les asexuels qui viendrait parler de leur problème ici : l'asexualité peut être causé par un blocage, va consulter pour guérir. or c'est le pire conseille qu'on peut donner à un asexuel : aucune thérapie ne le guérira jamais (si tel est le cas, c'était seulement une maladie/un blocage, pas une orientation), il va se sentir malade, fautif, ça peut avoir de grave conséquences. on peut conseiller à quelqu'un de se faire aider parce que celle ci à un problème et que son asexualité l’empêche d'aller mieux, mais on peut pas dire que son asexualité est causé par quelque chose et qu'il faut aller consulter : on ne consulte pas pour guérir ou changer une orientation. Sinon s'en est pas une.
PassionA a écrit : ↑29 janv. 2018, 19:36
Dans votre débat, la distinction ne porte-t-elle pas sur la différenciation entre orientation et comportement ?
Je vois mal notre orientation être induite par un blocage, la prise de conscience d'un blocage serait au mieux un déclencheur qui permettrait à l'individu de comprendre quelle est son orientation, mais celle-ci était déjà présente c'est juste que son acceptation avait peut-être été refoulée pour une raison ou une autre ou alors était restée inconsciente.
En revanche notre comportement dérive de tout ce qui nous est externe et interne (environnement, éducation, choix, contrainte, morale, etc.) et sur celui-ci un blocage aura une forte influence. C'est d'ailleurs pourquoi beaucoup de S pensent
a priori que les A sont des S prudes, parce qu'ils font amalgame entre comportement et orientation.
Selon ce modèle, le témoignage de Clotaire fait sens. Il est A, il le sait, c'est son orientation. Il connait (au moins) un blocage, il en a pris conscience, et cela affecte son comportement, qui sera différent de celui d'un autre, A ou non.
Je ne sais pas xD ce qui est certain c'est qu'il faut bien dissocier comportement et orientation (surtout chez les A). Si Clotaire parle de comportement, alors c'est bien comme je dis, à dissocier de l'orientation : l'un n'est pas cause de l'autre. l'un est la personnalité, l'autre l'orientation. la personnalité peut se modifier par la volonté, avec le temps ou du jour au lendemain, pas l'orientation.