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Moi c'est Angel78, tout nouveau-venu.
Je me suis présenté à la rubrique «Bienvenue », à ce lien :
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Aujourd’hui, j’ai un regard plus clair sur mon parcours de mâle atypique.
Adolescent, je n’étais pas dans la norme environnante de ma petite bande de jeunes coqs arrogants d’une banlieue des Hauts de Seine.
Nous étions dans « une cité sans meufs », disions-nous, ce qui n’empêchait pas la plupart de trouver ailleurs sa moitié (du moment je précise, because turn-over oblige en les jeunes époques). L’esseulé que j’étais suscitait beaucoup de vannes, de railleries, et de propos toisants de ceux, triomphants, arborant leurs trophées féminins tant recherchés et convoités. Leurs épanchements sentimentaux (gros roulages de patins devant tous, étreintes ostensibles, etc.), provoquait en moi un certain dégout; dégout envers eux mais aussi envers la gente féminine, celle des banlieues étant assez indigente ressentais-je.
De mon côté, même avec des rapprochements avec l’autre sexe, je ne sentais pas l’envie en moi de jouer le rôle du mâle conquérant, cette rebutante injonction qui dégueulait sur moi via les écrans télévisuels et cinématographiques, ou simplement de l’entourage immédiat : famille, copains, etc. Je me sentais pas l’envie de sur-jouer tantôt le jolie-cœur, tantôt le bouffon à grelot qui amuse mademoiselle, la fait rire, et gagner ainsi des points jusqu’à l'obtention de ses faveurs intimes. Je me sentais étranger à ça, ne pas m’y rabaisser. J’en avais même une certaine répugnance. Je ne saurais dire exactement ce qui m’habitait, une sorte de silence gêné, triste et désolé. Et la honte en moi qui s'exacerbait sous mon regard intérieur sans concession envers moi-même, me jugeant anormal, déficient, refoulé, "coincé du cul" pour reprendre la triviale expression.
Alors, j’observais chez mes potentielles dulcinées, dans le déterminisme du genre féminin qui les nantissent de cette si caractéristique posture de l’attente, de l’attente que s’enhardisse chez moi les initiatives s'entend. Je voyais leurs regards m'aimer, me désirer, se languir, puis s'exaspérer et s’attrister. Et moi être désolé de ma totale indécision et paralysie, désolé d’avoir fait attendre, espéré, souffrir et finalement décevoir.
Les années et décennies n’ont pas fait variées en moi ce singulier état, cet énigmatique retrait et réserve.
Aujourd’hui, il me semble que l’asexualité pourrait être la raison de ma nature profonde. Mais je me demande si cette fameuse asexualité, dont je serais l’objet - le sujet n’étant qu’en cours de creusement pour en connaitre les raisons profondes - difficilement « sondables » - la résultante d'une sorte de refus de la culture environnante, aliénante, enlaidissant l’amour, l’avilissant même, en faisant un objet de consommation, de performance, le centre tellurique et magmatique qu'est le sexe des vilenies humaines. Une sorte de réflexe spirituel (non au sens religieux, mais à celui existentiel et de son bon sens), car subsiste en moi une quête de l’autre qui s'entête malgré tout. Comme je le disais dans mon texte de présentation que, peut être, ma planche de salut serait de tomber amoureux d'une jolie asexuée, et qu'ensemble nous nous "resexualiseront"...
Je ne saurais exprimer cela que par un poème de mon recueil « Les Poèmes Célestes » :
Voilà, je pense ne pas avoir été trop verbeux pour vous confier mon cas.
« Soleil Ardent »*
Patiente attente,
Pour notre histoire naissante,
Nous languir, la faire lente,
Pérenne et lancinante...
Faire grandir en toi,
Ton émoi pour moi.
C’est aussi mon choix,
Énorme... mon amour pour toi !
Je serai là, parfois derrière toi, distant...
Point ne te touchant,
Quand tu contempleras l’horizon,
Tes yeux sur les flots et les monts,
Attendant de moi une étreinte,
Malgré ma vigueur éteinte.
Alors, me rapprochant de ton cou, un peu...
Y déposant un effleurement de Feu,
De mes lèvres, long filet d’haleine brûlante,
Et je me reculerai, te laissant bouillonnante.
Fugace attention tactile se terminant,
La retenue m’envahissant,
Subsistera, derrière, en ta tête,
Ce Soleil Ardent qui s’entête,
Que j’ai aimé déposer,
D’un baiser à peine effleuré.
Te retournant pour me regarder,
Tes yeux me reprochant d’arrêter,
Le Soleil Ardent s’étiolant,
De l’incandescent à l’évanescent.
Peut-être te rapprocheras-tu de moi ?
Me voler baiser, étreinte, caresse, je ne sais quoi...
Et, encore, je me ferai distant,
Te laissant ainsi sur ta faim,
Faire grandir nos émotions,
Jusqu’à l’insoutenable, douloureux... long...
Pour rendre pérennes nos lendemains,
Main dans la main...
Ce sera la Première Part, délicieusement belle,
Offerte à l’Éternel...
Soleil Ardent persistant sur ta nuque,
Avec toi, je ne serai plus eunuque.
Je sais que tu me guériras,
Mais, pour l’instant, tu attendras...
Je te promets mille Soleils Ardents,
Nous ne ferons plus qu’Un, sous le Firmament...
* Extrait de «Les Poèmes Célestes », édition Société des Écrivains, pour commander le livre version papier :
https://www.societedesecrivains.com/les ... stes.html/
Lien de la bande-annonce de « Les Poèmes Célestes » :
https://youtu.be/yHPqVpLn5ck
Nota : mon but n'est pas de faire une promo de mon ouvrage
![Pas de ça ! :non:](./images/smilies/non.gif)
Amitiés
![Laughing :lol:](./images/smilies/lol.gif)