Autiste et asexualité
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Re: Autiste et asexualité
Ah oui, je fais quand même 154 sur le test aspie de rdos. Je sais que ça veut rien dire, mais quand même... x)
"Les métaphores c'est comme les tractopelles, parfois c'est approprié, parfois non."
Re: Autiste et asexualité
Je plafonne tous les tests à ce niveau là, c'est assez marrant car aucun diagnostic n'a jamais été fait dans ce sens. Mais je compte quand même retourner voir quelqu'un, sait-on jamais, les techniques de diagnostic évoluant.
Après, si je me souviens bien, les comportements autistiques ne sont pas dans la catégorie autisme, mais troubles du spectre autistique (histoire d'incorporer plus de monde dedans, les intérêts financiers et la volonté de déresponsabiliser les gens n'y étant clairement pas étrangers).
Reste que l'on est loin de tout comprendre, que ce soit au niveau génétique, neuropsycho,...
Mais ce que dit Freyja est particulièrement pertinent : n'ayant quasiment aucun attrait pour le sexe, nos connexions se spécialiseraient dans d'autres domaines, d'où une tendance probablement dirigée vers ces "troubles".
Après, si je me souviens bien, les comportements autistiques ne sont pas dans la catégorie autisme, mais troubles du spectre autistique (histoire d'incorporer plus de monde dedans, les intérêts financiers et la volonté de déresponsabiliser les gens n'y étant clairement pas étrangers).
Reste que l'on est loin de tout comprendre, que ce soit au niveau génétique, neuropsycho,...
Mais ce que dit Freyja est particulièrement pertinent : n'ayant quasiment aucun attrait pour le sexe, nos connexions se spécialiseraient dans d'autres domaines, d'où une tendance probablement dirigée vers ces "troubles".
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Re: Autiste et asexualité
Eh, je suis A mais je vous jure que mon cerveau a compenser nulle part, cet imbécile sait à peine lire l'heure (les aiguilles ne sont pas ses amis).
J'ai pas d'hypersensibilité, et si j'exprime mes émotions plus intensément que la plupart des gens je pense pas être hyper-emotionelle. Mon empathie* est soumise à condition, donc ça fait une moyenne ?
J'ai pas d'hypersensibilité, et si j'exprime mes émotions plus intensément que la plupart des gens je pense pas être hyper-emotionelle. Mon empathie* est soumise à condition, donc ça fait une moyenne ?
Suffer the pain of discipline or suffer the pain of defeat.
Re: Autiste et asexualité
Tu es sûre que tu n'as pas compensé, faut avoir un cerveau sacrément disponible pour obtenir sa première année de médecine, même si ce n'est pas du premier coup.
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Re: Autiste et asexualité
La première annee de médecine pour l'avoir eu comme je l'ai eu, faut juste être dans la moyenne intellectuellement mais très très motivée.
Mais faut voir, ça se trouve je compense pour un truc bizarre.
Mais faut voir, ça se trouve je compense pour un truc bizarre.
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Re: Autiste et asexualité
Les autistes ont des perceptions déformées et angoissantes de leur environnement et le moindre changement les panique. Ils ne sont pas inscrits dans la réalité, et incapable d'entrer en relation avec les autres. L'altérité constitue pour eux une menace intolérable. Au plan physiologique certaines zones de leur cerveau sont immatures (hypocampe notamment) et ils éprouvent des angoisses et des émotions démesurées.
Quant à parler de sexualité pour eux, ça n'est même pas envisageable puisque ça passe nécessairement par une relation.
Pour un professionnel l'autisme, c'est ça. Après, il faut savoir de quoi on parle et faire attention aux rapprochements hasardeux.
Quant à parler de sexualité pour eux, ça n'est même pas envisageable puisque ça passe nécessairement par une relation.
Pour un professionnel l'autisme, c'est ça. Après, il faut savoir de quoi on parle et faire attention aux rapprochements hasardeux.
Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire (P. Dac)
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Re: Autiste et asexualité
Globalement c'est effectivement ça, mais après il existe plusieurs variantes d'autisme.gilles76 a écrit :Les autistes ont des perceptions déformées et angoissantes de leur environnement et le moindre changement les panique. Ils ne sont pas inscrits dans la réalité, et incapable d'entrer en relation avec les autres. L'altérité constitue pour eux une menace intolérable. Au plan physiologique certaines zones de leur cerveau sont immatures (hypocampe notamment) et ils éprouvent des angoisses et des émotions démesurées.
Quant à parler de sexualité pour eux, ça n'est même pas envisageable puisque ça passe nécessairement par une relation.
Pour un professionnel l'autisme, c'est ça. Après, il faut savoir de quoi on parle et faire attention aux rapprochements hasardeux.
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Re: Autiste et asexualité
Oui, et notamment en ce qui concerne le syndrome d'Asperger, c'est un trouble autistique qui n'empêche pas d'avoir une vie sociale, même si les interactions ne sont pas facile. Les individus concernés manquent de spontanéité dans ce domaine mais peuvent être de bonne volonté. Beaucoup d'entre eux parviennent à fonder une famille. Le diagnostic peut d'ailleurs être assez tardif. Il suffit de jeter un œil sur les forums aspie pour s'en convaincre.Piccolo a écrit :Globalement c'est effectivement ça, mais après il existe plusieurs variantes d'autisme.gilles76 a écrit :Les autistes ont des perceptions déformées et angoissantes de leur environnement et le moindre changement les panique. Ils ne sont pas inscrits dans la réalité, et incapable d'entrer en relation avec les autres. L'altérité constitue pour eux une menace intolérable. Au plan physiologique certaines zones de leur cerveau sont immatures (hypocampe notamment) et ils éprouvent des angoisses et des émotions démesurées.
Quant à parler de sexualité pour eux, ça n'est même pas envisageable puisque ça passe nécessairement par une relation.
Pour un professionnel l'autisme, c'est ça. Après, il faut savoir de quoi on parle et faire attention aux rapprochements hasardeux.
Re: Autiste et asexualité
Donc il faut être prudent : un trouble du spectre autistique n'est pas un autisme pour autant que je sache.
Pour l'Asperger chez des infos contradictoires : ce ne serait pas un autisme à proprement parler mais plus un trouble envahissant du développement (dans lequel on parle de l'autisme le plus souvent)
Pour l'Asperger chez des infos contradictoires : ce ne serait pas un autisme à proprement parler mais plus un trouble envahissant du développement (dans lequel on parle de l'autisme le plus souvent)
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Re: Autiste et asexualité
Cette description ressemble à des autistes dont les symptômes sont très graves. On considère aujourd'hui l'autisme comme un spectre, avec des symptômes plus ou moins prononcés selon les individus. Certains sont capables d'avoir une vie sociale, amoureuse, professionnelle, chez d'autres il y a des limitations dans certains domaines, pas dans d'autres, etc.Piccolo a écrit :Globalement c'est effectivement ça, mais après il existe plusieurs variantes d'autisme.gilles76 a écrit :Les autistes ont des perceptions déformées et angoissantes de leur environnement et le moindre changement les panique. Ils ne sont pas inscrits dans la réalité, et incapable d'entrer en relation avec les autres. L'altérité constitue pour eux une menace intolérable. Au plan physiologique certaines zones de leur cerveau sont immatures (hypocampe notamment) et ils éprouvent des angoisses et des émotions démesurées.
Quant à parler de sexualité pour eux, ça n'est même pas envisageable puisque ça passe nécessairement par une relation.
Pour un professionnel l'autisme, c'est ça. Après, il faut savoir de quoi on parle et faire attention aux rapprochements hasardeux.
L'autisme est maintenant nommé "Trouble du Spectre Autistique" (TSA). Le syndrome d'Asperger est un TSA. Les TSA font partie des Troubles Envahissants du Développement (TED), mais l'inverse n'est pas vrai (il y a d'autres troubles autres que les TSA dans les TED).Mr.Nya a écrit :Donc il faut être prudent : un trouble du spectre autistique n'est pas un autisme pour autant que je sache.
Pour l'Asperger chez des infos contradictoires : ce ne serait pas un autisme à proprement parler mais plus un trouble envahissant du développement (dans lequel on parle de l'autisme le plus souvent)
Voilà pour la petite mise au point
Re: Autiste et asexualité
Dakoduck
Ma confusion vient du fait que sur le net le doute est entretenu par les divers sites.
Après, plusieurs amis psy en France me disent "autisme-TSA", et la seule personne belge que je connais et qui travaille là-dedans me dit que la distinction se fait. C'est perturbant quand on sait que c'est en Belgique qu'il y a des années d'avance sur la prise en charge des autismes (du moins dans les organismes publics).
Ma confusion vient du fait que sur le net le doute est entretenu par les divers sites.
Après, plusieurs amis psy en France me disent "autisme-TSA", et la seule personne belge que je connais et qui travaille là-dedans me dit que la distinction se fait. C'est perturbant quand on sait que c'est en Belgique qu'il y a des années d'avance sur la prise en charge des autismes (du moins dans les organismes publics).
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Re: Autiste et asexualité
Bonjour,
Intéressant sujet. Je me suis présenté il y a peu dans la section appropriée, donc pour ceux qui aimeraient avoir des infos complémentaires, vous pourrez creuser un peu. Je viens alimenter cette conversation. J'ai un trouble du TSA; plus précisément le Syndrome d'asperger (Diagnostique officiel). Et dans mon cas, il y a un lien manifeste avec mon asexualité. Du moins, dans mon cas, ça ne fait aucun doute. Il est très probable que que cela soit une conséquence/condensat d'expériences personnelles et environnementales, mais aussi de difficultés d'adaptations sociales ou sensitives, donc relationnelles/sexuelles. Ce que je sais de la communauté autiste à ce sujet, c'est qu'il y a souvent une non-binarité à propos de la sexualité. Et la sexualité de manière générale, prends des formes très diverses et bien plus atypiques que dans des cas de "neurotypie".
Si ça peut faire avancer le schmilblick
Intéressant sujet. Je me suis présenté il y a peu dans la section appropriée, donc pour ceux qui aimeraient avoir des infos complémentaires, vous pourrez creuser un peu. Je viens alimenter cette conversation. J'ai un trouble du TSA; plus précisément le Syndrome d'asperger (Diagnostique officiel). Et dans mon cas, il y a un lien manifeste avec mon asexualité. Du moins, dans mon cas, ça ne fait aucun doute. Il est très probable que que cela soit une conséquence/condensat d'expériences personnelles et environnementales, mais aussi de difficultés d'adaptations sociales ou sensitives, donc relationnelles/sexuelles. Ce que je sais de la communauté autiste à ce sujet, c'est qu'il y a souvent une non-binarité à propos de la sexualité. Et la sexualité de manière générale, prends des formes très diverses et bien plus atypiques que dans des cas de "neurotypie".
Si ça peut faire avancer le schmilblick
Re: Autiste et asexualité
Ma mère et mes deux frères ont été diagnostiqués asperger, j'ai parlé de mon asexualité à ma mère et mon grand frère. Aux fils des discussions j'en suis arrivée là : Ma mère aussi est asexuelle mais ce n'est pas le cas du tout de mes frères.
Il est possible que le syndrome d'asperger favorise l'asexualité, mais je pense que ça s'arrête là.
Il est possible que le syndrome d'asperger favorise l'asexualité, mais je pense que ça s'arrête là.
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Re: Autiste et asexualité
Keerya a écrit :Ma mère et mes deux frères ont été diagnostiqués asperger, j'ai parlé de mon asexualité à ma mère et mon grand frère. Aux fils des discussions j'en suis arrivée là : Ma mère aussi est asexuelle mais ce n'est pas le cas du tout de mes frères.
Il est possible que le syndrome d'asperger favorise l'asexualité, mais je pense que ça s'arrête là.
En effet, il serait dommage de faire des raccourcis.
Pour communiquer régulièrement avec la communauté Asperger, j'ai toutefois remarqué une plus forte propension à l'asexualité.
Ou tout simplement (et probablement), que nous avons - dans l'ensemble - une approche sensitive et sociale suffisamment atypique pour envisager la sexualité et surtout la relation charnelle de manière différente. Aussi, dans certains cas, et j'en fait partit, l'asexualité est une conséquence comme j'en témoignais plus haut.
- clotaire
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Re: Autiste et asexualité
C'est clair pour moi que les Asperger sont bien plus que 1 % à être asexuels, et je souscris à mes voisins du dessus.
C'est peut-être beaucoup moins vrai pour l'aromantisme ? Il me semble que les "aspies" sont souvent en recherche d'une vraie relation de tendresse, non ? J'ai plus de mal à me faire mon idée là-dessus, finalement.
C'est peut-être beaucoup moins vrai pour l'aromantisme ? Il me semble que les "aspies" sont souvent en recherche d'une vraie relation de tendresse, non ? J'ai plus de mal à me faire mon idée là-dessus, finalement.