Ma petite histoire
Ma petite histoire
Bonjour (ou bonsoir),
Je ne suis pas très douée par les présentations, ne sachant jamais quoi dire sur moi. Je vais donc commencer par les faits. Je m'appelle Elie, j'ai 28 ans, je vis actuellement dans la région parisienne où je suis une formation en animation sociale. Ah oui, et je suis asexuelle, évidemment. Ca me fait un peu bizarre de l'écrire/le dire. Ce n'est pas un nouveau développement dans ma vie, ce n'est pas quelque chose que je cache non plus, mais je dois admettre que je n'en parle pas souvent. Et pour cause, les quelques fois où j'ai essayé de me confier à des proches en qui j'ai confiance et qui, me semblait-il en tout cas, ont l'esprit ouvert, je me suis prise les remarques habituelles du genre "il te faut juste trouver le ou la bon(ne), ça te débloquera." ou bien "t'es juste frigide, ça arrive". Je ne m'en cache pas pour autant, je n'ai pas honte de qui je suis, je préfère juste ne pas m'étaler sur le sujet en général.
Je ne sais vraiment pas quoi dire de plus. Je pourrais vous parler de mon adolescence, quand je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas plus comme mes amies, pourquoi je ne ressentais pas le désir ni le besoin d'avoir des rapports sexuels, quand j'étais mal dans ma peau et que je me détestais plus ou moins pour être si différente des gens autour de moi. Ou bien je pourrais vous raconter ma prise de conscience, du moment où j'ai découvert le terme "asexualité" à aujourd'hui où je m'assume telle que je suis. Je pourrais aussi ne pas aller aussi loin dans la mise à nue et juste vous parler de mes intérêts, de mon amour pour la musique, de ma passion pour l'écriture... mais peut-être est-ce plus intéressant pour nous de découvrir tout cela au cours de conversations.
Je ne suis pas très douée par les présentations, ne sachant jamais quoi dire sur moi. Je vais donc commencer par les faits. Je m'appelle Elie, j'ai 28 ans, je vis actuellement dans la région parisienne où je suis une formation en animation sociale. Ah oui, et je suis asexuelle, évidemment. Ca me fait un peu bizarre de l'écrire/le dire. Ce n'est pas un nouveau développement dans ma vie, ce n'est pas quelque chose que je cache non plus, mais je dois admettre que je n'en parle pas souvent. Et pour cause, les quelques fois où j'ai essayé de me confier à des proches en qui j'ai confiance et qui, me semblait-il en tout cas, ont l'esprit ouvert, je me suis prise les remarques habituelles du genre "il te faut juste trouver le ou la bon(ne), ça te débloquera." ou bien "t'es juste frigide, ça arrive". Je ne m'en cache pas pour autant, je n'ai pas honte de qui je suis, je préfère juste ne pas m'étaler sur le sujet en général.
Je ne sais vraiment pas quoi dire de plus. Je pourrais vous parler de mon adolescence, quand je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas plus comme mes amies, pourquoi je ne ressentais pas le désir ni le besoin d'avoir des rapports sexuels, quand j'étais mal dans ma peau et que je me détestais plus ou moins pour être si différente des gens autour de moi. Ou bien je pourrais vous raconter ma prise de conscience, du moment où j'ai découvert le terme "asexualité" à aujourd'hui où je m'assume telle que je suis. Je pourrais aussi ne pas aller aussi loin dans la mise à nue et juste vous parler de mes intérêts, de mon amour pour la musique, de ma passion pour l'écriture... mais peut-être est-ce plus intéressant pour nous de découvrir tout cela au cours de conversations.
- didou
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Re: Ma petite histoire
Yop yop, et ouelcome au passage,
En même temps, ce n'est pas forcément quelque chose que l'on crie sur tous les toits Tout comme, pour les S, les faits "marquants"elie a écrit : Ah oui, et je suis asexuelle, [...] ce n'est pas quelque chose que je cache non plus, mais je dois admettre que je n'en parle pas souvent.
Bis repetita placant À croire que c'est dans les gènes de l'être humain. Ne t'en fait pas, c'este truc entendu par chacun ici plus d'une fois. Il faut juste répondre "excuse-moi, je ne t'entends pas bien, je passe dans un tunnel... clic"elie a écrit :Et pour cause, les quelques fois où j'ai essayé de me confier à des proches en qui j'ai confiance et qui, me semblait-il en tout cas, ont l'esprit ouvert, je me suis prise les remarques habituelles du genre "il te faut juste trouver le ou la bon(ne), ça te débloquera."
Ah période compliquée... même (surtout ?) lorsque l'on n'est pas attiré par les amourselie a écrit :Je pourrais vous parler de mon adolescence, [...]
C'est marrant, mais mon adolescence a été trèèèèès compliquée mais je n'ai jamais été gêné par mon absence d'envie de rapports sexuels. En fait, ça ne m'est même pas venu à l'idée. Cela dit, tout le monde est différent et l'histoire s'écrit de façon fort bizarre.elie a écrit :pourquoi je ne ressentais pas le désir ni le besoin d'avoir des rapports sexuels, quand j'étais mal dans ma peau et que je me détestais [...]
Ah ! Le seul truc important dans ta phrase est "je m'assume telle que je suis." ! C'est une bonne chose et il ne faut pas en démordre. Pour ce qui est du moment de la prise de conscience ... ça dépend de chacun, des moyens qu'il/elle a eu à disposition. Pour certaines personnes, ça a pris des décennies.elie a écrit :Ou bien je pourrais vous raconter ma prise de conscience, du moment où j'ai découvert le terme "asexualité" à aujourd'hui où je m'assume telle que je suis.
Bin disons qu'en ces temps d'intempéries, mieux vaut rester couvert, si possible avec une barque et des palmeselie a écrit :Je pourrais aussi ne pas aller aussi loin dans la mise à nue
La vraie ? Tu veux dire, le jazz ? Bon, ok, je sorselie a écrit :et juste vous parler de mes intérêts, de mon amour pour la musique,
Eh bien, au risque de me répéter (mon grand âge excuse mon radotage , re-bienvenueelie a écrit : mais peut-être est-ce plus intéressant pour nous de découvrir tout cela au cours de conversations.
Règle n°1 : pas avant le mariage. Règle n°2 : ne pas se marier
Re: Ma petite histoire
Merci
Didou, tes réponses m'ont bien fait rire par endroit.
Pour l'adolescence, disons que mes ami(e)s étaient sexués ++ et c'était souvent le sujet principal en soirée donc je me retrouvais souvent à devoir choisir entre passer pour la petite fille naïve qui ne connaissait rien au sex et dont on rigolait ouvertement ou inventer des histoires à partir de ce que j'avais vu/lu/entendu... je me sentais plus que mal à l'aise mais j'étais jeune et j'ignorais encore qu'on pouvait se sortir d'amitiés peu saines. Enfin bref, c'est du passé, n'en parlons plus, comme dit la chanson.
Sinon, j'écoute effectivement du jazz et même du classique à mes heures perdues mais j'avoue préféré la pop British et pop-rock ^^
Didou, tes réponses m'ont bien fait rire par endroit.
Pour l'adolescence, disons que mes ami(e)s étaient sexués ++ et c'était souvent le sujet principal en soirée donc je me retrouvais souvent à devoir choisir entre passer pour la petite fille naïve qui ne connaissait rien au sex et dont on rigolait ouvertement ou inventer des histoires à partir de ce que j'avais vu/lu/entendu... je me sentais plus que mal à l'aise mais j'étais jeune et j'ignorais encore qu'on pouvait se sortir d'amitiés peu saines. Enfin bref, c'est du passé, n'en parlons plus, comme dit la chanson.
Sinon, j'écoute effectivement du jazz et même du classique à mes heures perdues mais j'avoue préféré la pop British et pop-rock ^^
Re: Ma petite histoire
Clair que si notre chanson ne leur plaît pas, autant ne pas en parler et nous la chanter à nous-même. D'abord !
Mouais, les gens ne comprennent pas que la frigidité, c'est la santé ! Pour que l'on soit capable de s'étaler faudrait que notre langage, notre parole soit plus libre. Ce qui restera compliqué tant que nous serons des "Freaks" (Gooble Gobble ! One of us ! We accept her !)
"Mon coeur mis a nu" est un très bel ouvrage non achevé, c'est quasi les ouvrages que je préfère en fait. A ton bon plaisir que de nous en offrir quelques lignes
Sois la bienvenue en tout cas
Mouais, les gens ne comprennent pas que la frigidité, c'est la santé ! Pour que l'on soit capable de s'étaler faudrait que notre langage, notre parole soit plus libre. Ce qui restera compliqué tant que nous serons des "Freaks" (Gooble Gobble ! One of us ! We accept her !)
"Mon coeur mis a nu" est un très bel ouvrage non achevé, c'est quasi les ouvrages que je préfère en fait. A ton bon plaisir que de nous en offrir quelques lignes
Sois la bienvenue en tout cas
- Leonie
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Re: Ma petite histoire
Bienvenue!
“If you don’t decide what you will do with the rest of your life, someone else will decide it for you.”
Robin Hobb, Fool's Quest
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Re: Ma petite histoire
Alors déjà bienvenue !
Je pensais vraiment être anormale et j'en ai beaucoup souffert surtout quand je voyais les filles autour de moi se mettre en couple ou essayant de se mettre en couple et que je ne voyais absolument pas l'intérêt de tout ça !
Mais quand j'ai découvert le terme "asexualité" j'ai découvert que je n'étais pas toute seule et ça m'a beaucoup rassurée !
Hahaha j'ai droit exactement aux mêmes questions tout le temps ^^ ou alors à "c'est quoi ton type de garçon ? " euh...elie a écrit :les quelques fois où j'ai essayé de me confier à des proches en qui j'ai confiance et qui, me semblait-il en tout cas, ont l'esprit ouvert, je me suis prise les remarques habituelles du genre "il te faut juste trouver le ou la bon(ne), ça te débloquera." ou bien "t'es juste frigide, ça arrive". Je ne m'en cache pas pour autant, je n'ai pas honte de qui je suis, je préfère juste ne pas m'étaler sur le sujet en général.
Je suis un peu plus jeune que toi et j'ai vécu exactement la même chose et encore parfois l'angoisse liée au fait de ne pas être "comme tout le monde" me reprend mais je me reprend en me disant que je ne suis pas la seule comme ça en fait !Je ne sais vraiment pas quoi dire de plus. Je pourrais vous parler de mon adolescence, quand je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas plus comme mes amies, pourquoi je ne ressentais pas le désir ni le besoin d'avoir des rapports sexuels, quand j'étais mal dans ma peau et que je me détestais plus ou moins pour être si différente des gens autour de moi
Je pensais vraiment être anormale et j'en ai beaucoup souffert surtout quand je voyais les filles autour de moi se mettre en couple ou essayant de se mettre en couple et que je ne voyais absolument pas l'intérêt de tout ça !
Mais quand j'ai découvert le terme "asexualité" j'ai découvert que je n'étais pas toute seule et ça m'a beaucoup rassurée !
Quel type de musique ?de mon amour pour la musique
- Zimou
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Re: Ma petite histoire
bienvenue ^^
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
Re: Ma petite histoire
Je suis ouverte à tout genre mais je tourne souvent autour du rock et du pop-rock, beaucoup de groupe anglais ou américain que peu de monde connaissent autour de moi xDlae7596 a écrit :Alors déjà bienvenue !
Quel type de musique ?de mon amour pour la musique
Ah, personne ne me demande mon type de garçons ou de filles mais par contre j'ai souvent droit à "alors, t'as un chéri? ou une chérie?" Ma mère en est arrivée au point où elle ment quand on lui demande si je suis en couple et elle n'arrive pas à comprendre pourquoi ça me blesse. J'ai souvent l'impression que mon célibat travaille ma famille et mes amis plus que ça ne me travaille moi. Enfin bref, je me dis qu'on les changera pas.
Ce que j'aurais aimé découvrir le terme d'asexualité quand j'étais ados, ça m'aurait peut-être aidé à me sentir mieux dans ma peau à cette époque, ne serait-ce qu'un minimum. Malheureusement, la seule fois où j'en ai entendu parler à cette époque c'était dans un épisode de Dr. House et ils en ont fait un problème physique ou biologique du coup ça n'avait pas résonné en moi. (je déconseille cet épisode, il fait plus de mal que de bien à la cause.)
En tout cas, merci pour tout ces messages de bienvenus
Re: Ma petite histoire
Est-ce que les gens se rendent compte à quel point ils sont insultant en nous disant ça? C'est du même niveau que de dire à un homosexuel que s'il croit être homo, c'est qu'il n'a pas trouvé la bonne personne. Sauf que bizarrement, aujourd'hui, ce genre de cliché envers les gays sera immédiatement pointé du doigt (et encore, ça a mis du temps et ça dépend pour qui), mais bizarrement pour nous, aucun problème, on peut nous le dire.elie a écrit : je me suis prise les remarques habituelles du genre "il te faut juste trouver le ou la bon(ne), ça te débloquera." ou bien "t'es juste frigide, ça arrive".
Je pense que dans ces moments-là il ne faut pas hésiter à faire la leçon à tes interlocuteurs et leur faire comprendre à quel point leur remarque est déplacée et désobligeante. Parce que malheureusement, on est les seuls à pouvoir les "éduquer" sur ce point, et c'est vraiment un comble.
En tout cas bienvenue parmi nous, on est tous passés par là =)