Espace de discussion aromantique

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Lockarius
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Lockarius »

Hijo a écrit :Oui mais un asexuel a apparemment plus souvent le coup de foudre, ou de cœur je ne sais pas comment il faut le designer, il tombe amoureux ou est déjà tombé amoureux. Les sentiments amoureux ça l'attire. À moins d'être un asexuel aromantique. Un aromantique il aime les rapport sexuels d'ailleurs j'en sais même rien ? Si ce n'est pas le cas, pas d'attrait sexuel, ni d'attrait amoureux... j'ai vraiment un peu de mal à cerner la chose :he?:
C'est effectivement une chose qui me parait bien difficile à cerner, j'ai passer les dernières années de ma vie en pensant être Asexuel et Aromantique (sauf que je ne connait le terme que depuis quelques jours) aujourd'hui je réalise que le second point n'était pas vrai mon manque romantique était juste occulté par d'autres soucis.

Je ne suis pas convaincu qu'on puisse fixer des règles à l'Aromantisme. C'est juste une question de bien se connaitre soi même. (comme pour l'asexualité tien, il suffit de parcourir rapidement le forum pour voir qu'il n'y a pas de modèle type)
Je suis certain que l'Humanité est capable du meilleur.
Reste à passer de la théorie à la pratique...
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Lotus
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Lotus »

Salut à tous,

voici mon humble petite pierre à l'édifice de nos investigations et introspections au sujet de l'aromantisme. J'espère qu'elle trouvera sa place dans toutes ces réflexions, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de moi-même :roll:

Je n'énoncerai ici aucune vérité, mais je m'apprête à partager avec honnêteté ce qui passe dans mon esprit en quête du sens ... de la vie :D

Je suis asexuelle, cela semble ne plus faire aucun doute. Et puisqu'il est ici question d'aromantisme je me suis observée à nouveau, comme si je reprenais un vieil exercice que j'avais laissé pour plus tard.
Je ne me suis jamais posée la question de "qu'est-ce que l'aromantisme", mais je me suis déjà posée la question de "qu'est-ce que le romantisme".
Mes aspirations sont très philosophiques, et je m'intéresse autant à ce que disent certaines philosophies (bouddhisme, sikhisme, taoïsme ...), qu'à mes propres réflexions, conclusions, perceptions, ressentis internes ...
Pas question de me laisser définir par les gens extérieurs, impuissants à ressentir ma propre vérité. Je peux parler de mes émotions, de mes douleurs, mais personne ne peut ressentir à ma place l'intensité de ce qu'il se passe dans mon corps ou dans mon esprit. Donc je garde toujours mon libre-arbitre face aux généralités.
Les définitions ne devraient qu'être un repère, pas un carcan dans lequel nous manquerions d'oublier que nous avons le pouvoir de "DEVENIR" :¤@µ:

Alors qu'est-ce que le romantisme ? Je me suis posée la question après que moi aussi je me sois cassée les dents et brûlée les ailes dans des relations "amoureuses" dignes de séries télévisées.
Comme je suis une adepte de l'écriture, et que j'aime dessiner avec les mots, j'ai appris à manier le verbe avec brio (bon, ça va les fleurs, madame Modeste ?!! :ouhla: )
Et puis un jour j'ai réalisé que je me servais des mots pour faire "fondre" l'autre. Disons qu'en d'autres termes je savais mettre les bons mots aux bons endroits pour que l'ego de l'autre ne puisse plus résister devant un portrait aussi idyllique d'eux-mêmes.
Narcisse se regardant dans le miroir, et moi sachant manipuler le miroir pour que Narcisse tombe dans mes bras, voilà en gros le scénario :sermon:

Oui, les mots peuvent hypnotiser le discernement de l'autre, et de soi-même. Je ne faisais pas cela par perversité, j'étais seulement poussée par la peur de rester seule et je me servais de mes "avantages" comme tout un chacun, comme d'autres se servent de leurs beaux yeux ou de leurs récits d'aventuriers téméraires. A chacun son style de séduction :dance:

En fait, tout cela relève, selon ma compréhension, du jeu de l'ego. L'ego, en gros, c'est cet hologramme que l'on a finit par créer pour répondre aux attentes pressantes et pesantes de nos éducateurs (parents, famille, profs, etc ...). Pour survivre, nous commençons à nous fondre dans l'image de soi-même, image que les autres nous encouragent à "épouser" en nous définissant sans arrêt : "Tu es comme ci, tu es comme ça, je te connais par coeur, tu ne changeras jamais ... etc ..."
Face à ça j'ai fait mon "coming out" :bip: :lol:
mais quand même, c'est comme le schewingum sur le bitume d'été, ça colle aux baskets :x

Oui, je sais, c'est difficile de discerner alors le jeu de l'ego du soi véritable. Difficile ne veut pas dire impossible, attention :non:
Personnellement je me suis "attaquée" au chapitre de l'égo il y a quelques années déjà. Un gros pavé, et c'est ainsi que je me suis rendue compte que le romantisme est le jeu de l'ego. On opère une sorte d'hypnose sur l'autre, flattant son ego, employant des pronoms possessifs à tout va
Ma chérie, Mon coeur, Ma belle, Mon amour, Ma Mon Mes Ma Mes Mon .... :roll:
on s'attache, on attache l'autre, on fusionne, on se perd dans l'autre, car en fait on ne cesse de s'identifier à l'autre et à tout ce qui nous entoure.

Face à tous ces mots et pronoms possessifs, nous nous sentons soudain important, existant, vitale, indispensable dans la vie de l'autre ! :bise: Merci ! Merci ! Tu me donnes enfin une raison de vivre ! :best:
Sauf que quand, ou si, l'autre disparaît, tout s'écroule. Si si , je le sais, j'y suis passée :trist:

La dernière tentative de relation que j'ai vécue était une véritable caricature de ce que je viens d'énoncer. Il me servait du "Tu es tout pour moi. Mon amour, Mon sucre, Mon coeur tendre ..." et dès que quelque chose ne lui convenait pas "Tu me heurtes. Tu me fais souffrir. Tu me ceci, Tu me cela"
La relation a duré peu de temps. J'ai bien compris qu'il s'agissait seulement d'un exercice pratique pour moi, sur le romantisme justement :lol:

Dans ce genre de relation fusionnelle et de dépendance affective, le romantisme joue un rôle prédominant puisqu'il sert de liens, ceux qui attachent l'autre à soi-même.
Depuis que j'ai compris ce qu'est en réalité le romantisme, c'est à dire du narcissisme déguisé en altruisme, je n'ai plus aucun goût pour les chansons du genre "Toi, la plus belle, le plus merveilleux" ou "je me meurs d'amour pour toi". Ennuyeux à mourir finalement :ouhla:

A ce jour je ne sais pas ce que peut être une relation sans romantisme. J'ai connu l'absence de romantisme dans certaines relations, mais en fait parce qu'il y avait tout simplement absence de sentiments et absence de respect. Il me reste donc tout à découvrir dans le domaine de la relation aromantique, qui soit un aromantisme par conscience, et non par réaction. Je suis motivée pour cette nouvelle expérience :woke:

Je pense que je peux me sentir amoureuse, et cela pourrait se conjuguer en termes de "enthousiaste, joyeuse, motivée, excitée par un projet, vivifiée"
Il peut sans doute m'arriver de sauter à pieds joints en tapant dans mes mains pour exprimer un joie intérieure sincère.
Il peut aussi m'arriver de tenir la main de l'autre, celui auprès de qui je peux être vraie avec moi-même et non jouer un rôle pour lui éviter ses propres peurs. Tenir la main dans ce cas sera alors le besoin de sentir l'énergie de l'autre, une autre façon de communiquer, parce que trop de blabla ça me fatigue :zzz:

Mais allez au restaurant avec chandelles et champagne pour impressionner, ou être impressionnée, ça ne marche plus. Célébrer les anniversaires en achetant les plus belles roses rouges de la ville, ça ne marche plus.
En fait, je trouve que tout cela manque cruellement de profondeur :zzz:

Je parlais de narcissisme plus haut, et si je m'en réfère à mes expériences épistolaires, aux poèmes que mon père écrivaient à ses conquêtes pour les faire tomber comme des mouches, et aux autres textes rédigés par des maîtres du verbe, je vois bien qu'il s'agit avant tout d'une auto-satisfaction, car alors c'est notre propre image que l'on admire dans les yeux de l'autre, subjugué par autant de beauté déclarée à leur petite personne ... manquant terriblement de confiance en soi :oops: ou souffrant d'une blessure profonde d'abandon, de rejet :arrow:

Quand j'étais aux Québec j'ai entendu cette formule, qui pourrait résumer ce ... long post
"Être en amour avec l'amour"
et je crois que c'est bien ce qu'il se passe, dans le romantisme
ce n'est pas tant l'autre qu'on aime, que soi-même s'adonnant à des prouesses devant un public naïf et sans discernement* :oops: woah ! qu'est-ce qu'il est génial ! :woke:
*manque de discernement du à une méconnaissance de soi-même

Depuis que je me donne ce dont j'ai besoin, tendresse, compassion, attention, douceur, non-jugement, etc ... je suis, comme pas hasard, moins sensible au romantisme ! ... y a un truc là, non :?:

Bon, c'était un peu long :!:
mais en même temps, moins on est romantique, plus on est profond

Et juste pour finir :ouhla:

je pense qu'être aromantique est un signe de bonne santé psychique et spirituelle, si ce n'est pas comme je le citais plus haut, uniquement une réaction à des expériences douloureuses non intégrées en tant qu'enseignement

Voilà, c'est finit
heu ... merci de m'avoir écoutée ... :cake: :bise: :woke:
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Zimou
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Zimou »

je pense que tu n'a pas la même définition de l'aromantisme que nous, Lotus. J'ai l'impression que tu parle de l'aromantisme comme le contraire du romentisme. Mais nous parlons de l'aromantisme comme étant l'absence d'attirance amoureuse, donc l'absence d'envie d’être en couple ou l'absence de possibilité de tomber amoureux.
http://www.asexuality.org/fr/wiki/index ... romantisme
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Lotus
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Lotus »

Merci pour cette précision Zimou
Du coup je suis allée lire le lien que tu m'as conseillé ... et je ne me sens pas complêtement à côté de la plaque finalement :non:

ce que je dis est le résultat de ma propre réflexion et comme je suis en pleine recherche, exploration, découverte, je peux difficilement m'inscrire dans telle ou telle définition.
De toutes façons j'ai toujours eu du mal avec les définitions justement :bip:

Ceci dit, je conçois que le terme amoureux puisse porter à confusion
confusion dans laquelle je me sens parfois quand il s'agit d'expliquer comment j'ai besoin de vivre une relation.
En fait, je ne connais que ce que j'ai expérimenté, et sur quoi je peux m'appuyer fermement pour dire que je ne veux plus ce genre de relation.
Mais pour ce qui reste à venir, et découvrir, je n'ai pas de références concrètes. Ce qui ne m'empêche pas de penser que je penche plus pour l'aromantisme, donc l'absence de sentiments amoureux effectivement.

Quand le romantisme est compris comme le jeu de l'ego, alors ne devient-il pas absent dès lors que je déserte le terrain de cet ego justement ?
Et le romantisme, de mon point de vue, est l'instrument du jeu amoureux, de l'attachement affectif entre 2 personnes. Je n'ai pas envie de me sentir attachée à l'autre, et c'est pour cela que je ne réagis plus aux stimulations romantiques, pas plus qu'aux sexuelles. Je pense que la relation affective est ce dont j'essaye de sortir, car c'est souvent là qu'on trouve le chantage affectif justement :ignit:

Ce qui me fait regarder en face le fait que je choisis un nouveau mode relationnel, puisque l'ancien ne me convient plus du tout. Et justement, l'absence de sexe et l'absence de romantisme m'interpellent de façon très pertinente sur la notion d'exclusivité, donc de couple.

Cependant, qu'est-ce qui te fait penser que je me trompe ? Cela m'aiderait à aller plus en profondeur dans mes réflexions, car tant que je ne saurais pas assez clairement quel type de relation je peux vivre maintenant, je resterai célibataire
Célibataire ... enfin, l'absence d'interaction quoi.

Je me rends compte que l'intimité à laquelle j'aspire avant tout est une intimité de l'esprit, de l'âme.
J'aspire à être vue et comprise sur le plan de l'esprit. Je ne vois pas comment le romantisme pourrait se tirer une part de gâteau là-dedans.

Alors toutes vos réactions m'aideront à mieux définir ce que j'aspire à vivre, seule, à 2 ou à plein :lurk: :lurk: :lurk:
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Awashonks »

Si j'ai bien compris Lotus, tu dénonces les "codes sociaux" de la relation amoureuse (dîners aux chandelles, roses rouges, mot doux) qui peuvent devenir des instruments de manipulation visant à séduire l'autre, le rendre dépendant ou le culpabiliser ?
Je suis d'accord. C'est vrai que moi non plus je n'ai jamais compris tout ce jeu du romantisme, que je trouve terriblement mièvre et superficiel, voire hypocrite... Et avec la Saint Valentin qui approche, inutile de dire que mon aversion ne fait que grandir...

Mais ma définition de l'aromantisme est plutôt celle de Zimou : quand je dis que je suis aromantique (puisque je me considère comme telle), je veux dire que je ne recherche pas les relations amoureuses (qu'elles soient teintées de romantisme à l'eau de rose ou pas), que je ne sais pas ce qu'être amoureux veut dire.
L'attrait romantique est réellement quelque chose que je n'ai jamais éprouvé : il m'arrive de trouver du charme à une personne, de remarquer un sourire, un regard, une voix ou une gestuelle que je trouve émouvante, mais cela ne veut pas dire que je souhaite avoir une relation de couple avec cette personne. Il se peut même que je ne m'entende pas du tout avec.
De même, il m'arrive de trouver des gens beaux, mais cela reste un jugement purement esthétique, il n'y a pas d'attirance sexuelle là-dedans.
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Bodonie »

Idem dans mon cas.

Awashonks, tu as représenté ma situation en un paragraphe. Parfois, je me demande si je ressens quelque chose quand je remarque un sourire émouvent ou quand je trouve des gens beaux ... Je crois au début aue c'est de l'amour mais me convainc que non. Je n'ai pas envie d'aller plus loin dans une relation. Ce n'est pas de l'attirance non plus. Bref, comme toi! :mrgreen:
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Kami »

Zimou a écrit :je pense que tu n'a pas la même définition de l'aromantisme que nous, Lotus. J'ai l'impression que tu parle de l'aromantisme comme le contraire du romentisme. Mais nous parlons de l'aromantisme comme étant l'absence d'attirance amoureuse, donc l'absence d'envie d’être en couple ou l'absence de possibilité de tomber amoureux.
http://www.asexuality.org/fr/wiki/index ... romantisme
Je suis d'accord avec ta définition de l'aromantisme comme étant une absence d'attirance amoureuse (et donc une impossibilité de tomber amoureux), mais je ne suis pas certaine que cela puisse impliquer une absence d'envie d'être en couple. On peut éprouver cette envie pour des raisons autres que l'amour: quelqu'un qui sorte vos poubelles, quelqu'un avec qui aller au resto ou en vacance ou simplement quelqu'un à qui parler quand on rentre du boulot. Des raisons plus "pratiques" qu'amoureuses. Il faudrait trouver un autre mot pour cela. Après tout, beaucoup de s restent en couplent pour les enfants, par habitude, parce qu'on a acheté une maison en commun... Pour résumer, je dirais que pour moi, être en couple ne signifie pas nécessairement être amoureux et ne pas éprouver d'amour romantique ne signifie pas qu'on ne souhaite pas une relation de couple.
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par ~flor_vermelha~ »

Kami a écrit :Il faudrait trouver un autre mot pour cela.
As-tu déjà entendu parler des "queerplatonic relationships" ? (Je ne me souviens pas s'il y a une traduction francaise officielle).
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Kami »

Je dois reconnaître que non... :-(
C'est mon premier jour sur le site. Je sais ce que je suis, mais je ne me serais jamais doutée que l'on pouvait avoir inventé autant de mot compliqués.
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Zimou »

Kami a écrit :Je suis d'accord avec ta définition de l'aromantisme comme étant une absence d'attirance amoureuse (et donc une impossibilité de tomber amoureux), mais je ne suis pas certaine que cela puisse impliquer une absence d'envie d'être en couple. On peut éprouver cette envie pour des raisons autres que l'amour: quelqu'un qui sorte vos poubelles, quelqu'un avec qui aller au resto ou en vacance ou simplement quelqu'un à qui parler quand on rentre du boulot. Des raisons plus "pratiques" qu'amoureuses. Il faudrait trouver un autre mot pour cela. Après tout, beaucoup de s restent en couplent pour les enfants, par habitude, parce qu'on a acheté une maison en commun... Pour résumer, je dirais que pour moi, être en couple ne signifie pas nécessairement être amoureux et ne pas éprouver d'amour romantique ne signifie pas qu'on ne souhaite pas une relation de couple.
oui il y a en effet parfois des exception. il y a aussi des exceptions aussi chez des asexuels, qui peuvent aussi avoir des raisons d'avoir des relations sexuel même si ils n'ont pas d'attirance. alors qu'un aromantique ai des raisons de vouloir se mettre en couple, ça me parait parfaitement normal aussi, même si ça l'attira pas.
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Kami »

~flor_vermelha~ a écrit :As-tu déjà entendu parler des "queerplatonic relationships" ? (Je ne me souviens pas s'il y a une traduction francaise officielle).
Tao-san a écrit :J'ai cherché vite fait... y'a pas de traduction officielle... mais ... pour ce que j'en ai compris, j'ai ma propre traduction et elle me convient : Ce sont les "Coupines" c'est bien entendu un faux ami, puisqu'il n'y a ni coup, ni pine entre nous... C'est une relation d'amitié intense, c'est plus fort que l'amitié, mais ça n'est pas de l'amour, pas de désir sexuel, pas d'envie de vivre ensemble, pas de besoin de vivre ensemble non plus, mais une éternelle et sincère joie de partager le plus de temps possible ensemble.

En traduction littérale dans le texte : "drôle de relation amicale platonique".
Alors il ne s'agit pas vraiment de ce que je voulais dire. Je parlais plus d'une envie de vivre ensemble, d'avoir quelqu'un à qui parler. Plus dans le genre de colocataires ou même de frères et sœurs qui vivraient ensemble. Des amis, de la famille, bref des personnes qui s'apprécient et qui souhaiteraient diminuer leurs sentiments de solitude en choisissant de vivre ensemble mais sans désir sexuel, ni attirance amoureuse, ni un désir de relation d'amitié intense. Juste une amitié normale, une présence.
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par arianem »

oh oui , je vois , de l'affection , du partage , de la complicité , sans désir physique et sans être envahi par le désir de l'autre ... le rêve , bien qu'il ne soit pas indispensable à mon sens de cohabiter ...
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Kami »

Exactement!
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Hippo »

théralène a écrit :
Vincent123 a écrit :Eh oui, il vaut mieux être une enflure sans pitité plutôt qu'un(e) romantique dans ce monde de brute

Donc en clair, on est des aromantiques, pas par nature, mais par " suite de claques "

Ça se soigne ? Non parce que je suis sûr que je pourrais retomber dans le panneau facilement ( même si je jure à chaque fois qu'on ne m'y reprendra plus )

Au fait, tu veux la carte de membre des blaireaux ? J'en suis le PDG
Bon moi je fais partie de ces petites romantiques dans ce monde de brute^^ :tough:
ça se soigne peut-être par quelques séances avec le fantôme de Freud :?: :sick: :arrow: ou par quelques claques supplémentaires, plus long (quoique), mais moins cher :?:
En tout cas je crois que je mérite ma carte d'adhérente au club des blaireaux.
Moi aussi... un romantique désespéré. Ca m'a couté pas mal de souffrance, mais je ne peux pas cesser d'y croire. Je préfère mourir que de finir seul, même si je dois en souffrir le martyr. Et maintenant que j'ai trouvé ma Lumière, je suis prêt à endurer mille tourments pour elle.
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Hippo
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Re: Espace de discussion aromantique

Message par Hippo »

Aède a écrit :Je reviens sur le forum après une longue absence (studieuse).
Bonne idée de sujet, ça permet de centraliser le débat ou les témoignages ;) .
A bientôt 23 ans, je me considère comme aromantique, pour la simple raison que je n'ai pas éprouvé de sentiments se rapprochant à l'"amour" et surtout à la passion amoureuse (passion sexuelle [normal, comme je suis asexuel] + amour)... C'est une intuition, et elle se vérifie et s'accorde chez moi à d'autres traits de personnalité.
L'aromantisme (avec l'asexualité bien sûr) n'est un problème pour moi que dans la perspective de ma relation avec les autres, puisqu'ils sont vraiment très différents... Je n'envisage pas comme eux le "tissage de liens". Du coup, je ne sais pas vraiment si je pourrais un jour avoir une relation qui me corresponde (les chances sont infinitésimales), mais je ne m'en soucie pas profondément : il y a plein d'autres choses dans la vie (pouvoir voir la chose de cette manière doit être la preuve flagrante de mon aromantisme).

H.S. : Par contre, il y a une question que je me poserai toujours : pourquoi cette rancœur pour les gens qui ont peu ou pas d'émotions ? Serait-ce parce que la plupart des cas connus présentant ces caractéristiques sont des "monstres", des meurtriers ? Pourtant, il y a quand même des gens qui ont peu d'affects et qui ne font de mal à personne...
Si la personne ne ressent aucune émotion (genre compassion, tristesse etc...) les autre les perceveront mal parce que les sentiments de manière général est ce qu'on considère comme nous faisant humains. Si on rencontre quelqu'un qui n'en éprouve pas on va se dire que c'est un animal ou une "machine"...
Par contre je crois que si on rencontre quelqu'un qui ne peut pas tomber amoureux, on ne va pas se dire que c'est un monstre, on va plutôt avoir pitié de lui/elle...
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