Genesis a écrit : je propose quelque chose de très subjectif et sans bases solides, mais est ce qu'on peut imaginer, que comme il a été dit, il y a un facteur génétique, qui ne prédétermine pas tout, mais qui pose des prédispositions, qui rend possible qu'une personne ai telle ou telle orientation sexuelle, et par la suite, le vécu concret, mais pas que, également un vécu au travers des représentations (c'est là qu'intervient la psychanalyse), viennent donner son chemin de vie à la personne.
De belles questions pour un bon sujet !!
Si je peux, modestement apporté ma pierre au sujet, je dirais que tu évoques deux choses :
- l'acquis et l'inné
Tout au long de notre vie, les deux interagissent dans leurs propres limites. L'inné est mon patrimoine génétique (que l'on décrypte encore à peine) et ce patrimoine ouvre un champ des possibles. Mais ce champ, tout aussi large qu'il est, n'est pas illimité.
Pour schématiser, de par mon patrimoine, je sais que je ne volerai jamais avec des ailes qui me pousseront dans le dos ...
De la même façon, tu peux dire qu'à ma naissance, je peux avoir 80% de chance de développer tel cancer plutôt qu'un autre. Mais aucune certitude ...
L"acquis nous façonne également, mais dans la limite de notre patrimoine (génétique mais également patrimoine hérité de la famille, comme par exemple des usages qui sont ancrés si profondément dans les familles, que l'on peut se demander où se (re)trouve l'inné !).
Tu renvoies à la psychanalyse dans tes propos. Il faudrait, peut-être, concevoir la psychanalyse comme un moyen de voir quel acquis est venu nous conditionner dans la vie de tous les jours, engendrant des schémas. Et la psychanalyse met en évidence, via un travail, ces schémas dans lesquels nous nous enfermons.
Mais encore une fois, l'acquis n'a d'effet que dans un champ prédéterminé par notre patrimoine génétique.
Pour résumer et rejoindre le sujet d'origine afin de boucler avec tes propos, Génésis : c'est notre patrimoine génétique qui peut faire de notre sexualité ce qu'elle est (nous pouvons tous être potentiellement hétéro, homo, bi-sexue, ... en étant A ou S). Mais de la à dire que c'est en lisant mon génome que l'on pourrait dire que je le suis (à la manière de Gataca), je n'en suis pas si sûr.
On peut me coller des probabilités. Mais pas de certitudes.
Ensuite, que mon acquis m'ait conduit a finalement être un A plutôt que S, je veux bien le concevoir. Mais tu devrais également pouvoir croiser d'autres personnes A, sans qu'un "trauma", au sens psychanalytique du terme, puisse "expliquer".
Je sais que ça donne l'impression de faire une rédaction du type Thèse - Anti Thèse - Sythése ... et je déteste cela !!!
Retenons que le sens de mon propos est de dire que la psychanalyse pourrait éclairer, via l'acquis et via l'expérience de certains, l'asexualité de certains. Mais il ne faut pas non plus le généraliser. Quant au génome, il comporte autant les acides aminées responsables de mon asexualité que de ma sexualité.
L'
insexualité y réside-t-elle ? Je ne saurais même pas la définir !! Même si la frontière entre
a sexuel et sexuel est définissable, on trouvera peut-être, un jour, quelqu'un apte à nous dire ce qu'est l'insexualuté ... Mais quand je lis certaines définitions, elles renvoient pour moi à l'asexualité ...