
J'ai été occupée ces derniers jours, et surtout

Je suis encore un peu dans la tourmente d'ailleurs, alors venir faire un petit tour ici me fera sans doute du bien

J'ai donc découvert la notion d'asexualité récemment, et compte tenu de mon parcours de vie, je ne sais pas dire si je suis asexuelle de nature ou par choix. Comme la sexualité m'a été imposée très tôt (beaucoup beaucoup trop tôt

J'ai de toute évidence choisi l"abstinence jusqu'à ce que je découvre l'asexualité, et la différence entre les 2 est très évidente pour moi. Depuis que je connais la notion d'asexualité j'ai senti un poids, une pression sociale, un carcan autour de moi, se volatiliser

Le célibat est parfois difficile, car j'aime partager, échanger sur des thèmes divers et variés, voyager à 2, explorer la vie, les sens, le monde, main dans la main, nous enrichissant mutuellement de nos découvertes internes et externes. Donc, logiquement, puisque nous (les A) ne nous promenons pas avec un panneau indicateur sur le front

La mise en situation est toujours porteuse d'éléments et d'expériences intéressantes, et lors de quelques échanges avec 2 gars, j'ai remarqué que je n'ai pas envie qu'ils me parlent de sexualité.
Ils sont asexuels, d'après ce qu'ils disent en tous cas (moi j'ai une fâcheuse tendance à me méfier fort fort, on ne sait jamais

Alors ce que je constate au travers de leurs témoignages, c'est que de mon côté je n'ai pas du tout

Du coup je me suis dit que l'asexualité a plusieurs niveaux de réalité, et apparemment je suis asexuelle dans mon corps, dans mes choix, dans ma tête, mais aussi dans mon imagerie intérieure.
Un des gars a évoqué son pénis, et cela suffit à me couper l'envie d'aller plus loin dans la rencontre.
Je n'ai même pas envie entendre parler du pénis de qui que ce soit. J'ai envie qu'on me foute la paix avec ça et je ne comprends pas vraiment ce que finalement signifie (ou cache ?) l'évocation des parties génitales de notre corps, ou de situations sexuelles précises ... en fait cela suscite en moi une suspicion assez importante pour que je tourne les talons

J'en déduis que pour moi l'asexualité c'est une vie sans sexe, ni physiquement, ni dans l'imagerie ou l'évocation de situations précises. Je peux parler de sexualité, dans l'ensemble du thème, du domaine, un terme générique en quelque sorte. Mais je n'ai pas envie, besoin, que les autres exhibent leurs attributs par des mots. Je trouve cela encore trop sexuel pour moi.
Est-ce qu'il y en a parmi vous qui comprennent ce que je dis ici ?
Je ne ressens pas de dégoût pour la sexualité, mais par contre je suis en overdose de sexe. J'ai l'impression qu'il est trop présent un peu partout, dans les pubs, les comportements, les allusions, etc ... et maintenant même les asexuels que je rencontre me parlent de leur pénis !!

Je vais péter les plombs

J'ai un ami S avec qui je parle de sexualité, et les mots ou idées qu'il emploie ne suscitent pas d'images précises dans mon imagerie mentale, donc je me sens libre de rester asexuelle au niveau où j'ai besoin et envie de l'être. Là je me sens bien.
Oui, je suis consciente que le passé sexuel que j'ai connu a une part importante de responsabilité et d'influence sur mon asexualité, et je suis contente d'avoir découvert l'asexualité pour enfin trouver un coin respirable sur cette planète.
Mais suis-je du coup un peu border-line en étendant mon asexualité jusqu'à ce stade ?
J'ai besoin de vos témoignages, histoire de m'aider dans la quête (pas facile) de ma moitié d'orange

Quand les autres donnent leur avis, sentiment, témoignage, ça m'aide souvent à y voir plus clair, alors merci aux volontaires
