Pour mon 666ème message : une nouvelle nouvelle !!

[RValiasRV]

À l'image de Lunaria, j'ai décidé de faire un 666ème post un peu spécial.

Comme les poèmes et moi, ça fait, deux, ce sera une nouvelle ! Ça demande plus de travail...quoique ?

«Le monde est devenu dangereux»

Petit à petit, les états perdent en pouvoir et crédibilité. Au point que les mafia gagnent en influence sans trop être inquiétées.
Si l’on m’avait il y a dix ans que chaque jour en France, il y aurait une dizaine de morts par des attentats, des braquages, des violences urbaines, je ne l’aurais pas cru. Là je ne peux que le constater, et tenter de lutter contre à ma manière.

Notre groupe de «mercenaires» a vu le jour il y a trois ans pour enrayer ce phénomène. Nous sommes pour la plupart les meilleurs agents du GIGN, de la gendarmerie, de l’armée. Nous n’en pouvions plus du laisser faire prôné par l’état, de l’occupation passive de lieux stratégiques pour le pouvoir mais insignifiants pour les malfrats.

Peut-être est-ce un champ libre que nous laisse les autorités ? Il existe très officiellement en Europe une «liste» d’affaires policières (en amont de la justice) et de criminels à mettre hors d’état de nuire. Il s’agit du «Reste à faire» de la police (le RAF entre nous), car elle doit privilégier les petits trafiquants faute de moyens suffisants.

Nous avons une ère d’influence européenne. Nous ne sommes pas les seuls sur le créneaux mais le «marché» est trop petit pour souffrir de la concurrence. Au point que bien peu de médias ont mis un nom sur le phénomène. Le grand patron a quitté la France pour les pays du Nord, Alfredo le chimiste a pris sa suite, je gère pour ma part l’Europe de l’Est, même si je suis souvent en France, car ça chauffe d’avantage là-bas. Cette année, fini de jouer les pompiers, nous voulons aller plus loin. démanteler les cartels de drogue, les contrebandes d’armes à feu, voire les mafieux. outre nos interventions habituelles, nous nous sommes fixé deux objectifs : la Finlande. Ce pays calme en apparence a hérité d’un monstrueux «reste à faire» de par ses voisins russes. Ce qui en théorie me donne un rôle important dans cette affaire. Malheureusement, ma vie de famille me colle à la peau. Je ne me vois plus être en avant lors des assauts, je dois prendre plus de précautions par soucis pour ma femme. Autre difficulté, le grand patron sera présent sur le casse, et plus que jamais il s’est donné les moyens de jouer les premiers rôles. Il bénéficiera de son exosquelette ce qui le rendra quasiment insensible aux balles. avec Patrick le hacker il sera intouchable.

Outre la Finlande, une préparation de terrain aura lieu aux Pays-Bas très prochainement, je pensais cette étape facultative, mais il semblerait qu’on ne va pas y couper. Apparemment, ce «détail» n’en est pas un car plusieurs de nos meilleurs membres seront de la partie. Chose étonnante, ce casse aura lieu pendant le sommet Européen en Espagne, ce qui m’exclue de facto, j’ai en effet côté jour des responsabilités de conseiller politique.

«Cette mission est trop dangereuse pour toi», me confie Laeticia, qui a pesé sur la décision de m’exclure.
Comment est-ce possible ? J'ai pourtant fait mes preuves du casse de l'Opera. Certes, nous avions eu 6 morts, mais surtout 191 survivants à un commando terroriste et seulement 19 agents pour leur faire face. Je commence à penser que c'est le fait d'avoir agit indépendamment, sans demander l'avis du big boss, qui de toute facons ne pouvait pas intervenir.

Est-ce ma famille qui doit peser autant ? Il est vrai que j’ai brisé la fameuse règle du parfait mercenaire, mais c’est aujourd’hui pour elle que je me bat, c’est ma femme qui me donne la motivation dans ce combat loin d’être gagné contre le mal.

Est-ce mon initiative de monter une force de frappe « francophone» faisant intervenir des mercenaires d’Afrique et du Québec sur des affaires spécifiques ? Sans eux, la prise d’Otage de l’Opéra aurait été catastrophique, un échec retentissant dans les médias.

Est-ce l’exposition que j’ai faite auprès de la police pour coordonner notre intervention ? Je n'ai pour autant en rien dégradé nos rapports eux, j'ai de plus en plus d'alliers dans les forces l’ordre. Pour ce qui est de la délicate question des médias parlent toujours d'un commando spécial, mais pas indépendant. On arrive toujours par se faire passer pour le GIGN.

Non, ce que je soupçonne en être la cause, c’est le ressentiment que garde Laeticia envers ce qui s’est passé. Car si nous n’avions pas été aussi loin dans ce projet, c’est avec elle que j’aurais fait ma vie. De partenaires, nous sommes passés au rang d’adversaires, et si j’ai une nette avance avec ma structure mon partenariat en France et bientôt à échelle francophone, Laeticia œuvre ardemment pour son «alliance du Sud».

Trop long pour tout faire tenir dans un message ! La suite est à venir !

[ardnas]

Intrigue intéressante !
Petite question : A quand la suite, au 999ème post ?

[RValiasRV]

La suite dès maintenant ! 

J'ai peut-être voulu voir les choses en trop grand du fait de mes dispos cahotiques, voici la partie «avant la réunion» (présentation des personnages) :

La grande réunion de demain ne sera pas une bonne occasion pour en parler. Elle est consacré à l'assaut final du démantèlement du réseau mafieux de la Finlande. C'est une opération risquée, délicate à tout points de vue : risquer nos chefs avec la possibilité de voir le groupe mafieux remplacé par un autre, et laisser la situation inchangé à moyen terme. L'ambiance sera donc très tendu, les petites affaires entre membres seront laissées de côté.

Chacun d'entre nous avons une spécialité en dehors du combat. Laetitia est une très bonne communicante, elle a de bonne notions de psychologie, qui nous permet de manipuler certains acteurs-clé des casses comme celui que l'on prépare. Mon ami Alfredo, originaire d'Espagne, est un génie de la chimie. Il est aussi doué pour préparer des explosifs que des hypnotiques. Patrick le hacker est un spécialiste en sécurité informatique et sait exploiter les failles des systèmes informatiques de nos adversaires. Albert fut chirurgien militaire, et bien qu'il ne se balade pas tous les jours avec une trousse à pharmacie, il su faire des soins grandioses lors de casses qui se sont mal passés.

Quand au grand chef, personne ne sait réellement ce qu'il fait, il est tellement à l'aise dans tous les domaines qu'il pourrait nous remplacer individuellement...si l'avait le don d'ubiquité. Il s'est montré à l'aise lors de le reparamétrage via lignes de commandes d'un système de sécurité à déjouer, la négociation auprès de diverses entités sur lesquelles nous avions peu d'infos, la mise au point d'une colle à effet différés qui nous a permis de monter un piège extraordinaire...

Personne ne sait d'ou il vient professionnellement parlant, mais je me plais à penser qu'il a œuvré par le passé pour la cause écologique, et la défense des animaux, comme certains signes pourraient le laisser penser. Mais c'est une longue histoire sur laquelle je reviendrais plus tard.

[RValiasRV]

Suite : La réunion.

-Ce n’est quand même pas comme si l’on démantelait les Yakusa !
-On parle quand même d’un réseau mafieux de grande influence dans le Nord de l’Europe, après notre intervention, l’économie européenne va être légèrement, mais sûrement redessinée !
-D’ailleurs les Yakuza, c’est au programme ?
-L’idée serait déjà de gagner en expérience, compétences et moyens techniques, nous sommes tout jeunes dans le métier. Après, pour un si gros poisson, il faut s’assurer de limiter les dommages collatéraux. Beaucoup vivent très bien mais honnêtement grâce aux Yakuza…Et puis l’Asie de manière général, Véronique et Albert nous ont fait comprendre à quel point nous ne sommes pas encore au niveau.
Comme d’habitude, le grand patron est en retard à la réunion de ce soir. Comme tous les grands qui se respectent, son retard est excusé. Je commence à me demander si ce n’est pas pour nous donner une occasion de s’exprimer plus librement à son sujet, ou sur tout sujet, de manière générale. Le grand patron est un personnage fascinent à tout points de vue. Il est d'une force et d'une agilité sans égal, mais cela reste quelqu'un très discret et extrêmement modeste. J'étais déjà là lors du «déploiement» européen, j'ai pu le rencontrer et même le côtoyer assez longuement. Aujourd'hui, la situation est critique, il est donc très pris. Cela va faire un an que nous le voyons que par visioconférence. Il est à la fois partout et nulle part.

Son arrivée est comme souvent une leçon d’humilité. Ce qui a mis plus d’une heure à se formaliser se fit en dix minutes en sa présence. Ses directives sont à la fois simples, précises, efficaces. Patrick devra se mettre en relation avec l’hôtel que l’on soupçonne être le lieu de rendez-vous des mafieux, sans éveiller de soupçons. Je me proposais quant à moi de vérifier l’une des fausses pistes ébruité par Brackhner et ses hommes. Une chose est sûre, c'est que les Mauvais, concurrents directs des Pourris, ont pris cette piste pour argent comptant et, selon mes informateurs, feraient de l'occupation de terrain. Si l'info est à priori sans intérêt, je décide tout de même de la vérifier. Rendez-vous pris pour Lappeenranta.

À venir : Hotel 1 et 2, et «résolution».

[RValiasRV]

Hotel 1 :

L'hôtel est moins impressionnant que ce à quoi je m'attendais. Il s'agit d'une belle réussite architecturale, mais qui a mal vieilli. L'amabilité quasi-suspecte du personnel rattrape ces déceptions. Je joue le rôle d'un cadre sup' en déplacement, échangé in-extremis avec celui du touriste niais qui n'est vraiment pas de circonstance ici. Pour une fois, mon discernement me fait défaut : tous mes homologues en costard/cravate me paraissent suspects.

Un évènement a lieu en salle de réception, je me dois d'y participer. Il s'agit d'une entreprise qui célèbre un nouveau partenariat avec un investisseur chinois. C'est presque trop gros : untel lie des liens suspects avec la chine, la corruption seule pouvait expliquer un tel rapprochement. S'il me fallait des confirmations supplémentaire, je reconnais le numéro 3 de la mafia ennemi en discussion avec le PDG de l'entreprise, et même deux de ses larbins. Je ne suis pas tombé n'importe ou. Toutefois, cette évènement a quelque chose de peu rassurant. On ne pouvais pas imaginer mieux pour provoquer les Pourris. À moins que cela ne serait qu’un piège à leur encontre ?

Je me rends aux toilettes pour faire...un rapport. Petite inquiétude, je vois le numéro 3 me suivre un moment, pour constater finalement qu’il se rend dans le hall. Seule une personne occupe une cabine, je prends le risque de sortir mon clavier à projection.
À peine ai-je le temps de décrire le contexte (plutôt calme malgré les forces en présence) que des tirs se font entendre dans le hall, mélés de cris. Je manque de peu de céder à la panique. À gauche, dans les cabine, c'est une mort certaine si les assaillants s'intéressent au contenu des cabinets. Et ils le feront certainement, avec le départ du numéro 3 qui était peut-être la cible. reste le recoins à droite, ou plus osé peut-être, l'aération. Impossible de défaire de manière certaine sa grille métalique en si peu de temps, retour au plan A. à peine ai je le temps de passer à droite de la porte que celle-ci s'ouvre avec fracas, j'ai tout juste le temps de la retenir pour ne pas attirer l'attention vers moi. Une femme rentre avec une kalasnikov à la main, elle constate tout de suite qu'une cabine est occupée et s'y dirige. retournant à mon semblant de cachette, j'entends des tirs dans du contreplaqué suivi d'un bruit de chute. Puis des bruit de pas discret venant vers moi. la femme se porte à ma hauteur, je l'entends respirer. Puis tout à coup, comme une sensation de vide. Sa voix parait plus loin, elle fait signe à quelqu'un que tout est fini ici.