Je suis entièrement d'accord, pas de souci.CLP a écrit :J'interviens juste pour ajouter ma voix à celle de Piccolo et des autres :
1) Absence d'attirance sexuelle et dégoût pour la sexualité sont deux notions séparées (on peut être l'un sans l'autre, etc.)
2) On peut être asexuel-le et être dégoûté-e par le sexe
Je ne vois pas où est le problème. Il n'y a RIEN DE MAL à être dégoûté par le sexe. Et je ne vois pas pourquoi une personne qui serait asexuelle ET dégoûté-e par le sexe serait moins asexuelle qu'une autre. C'est quelque chose de très courant sur les forums asexuels de trouver des personnes dégoûtées par le sexe et je pense que c'est essentiel de les accueillir correctement sans inventer de prétendues "blocages" qui devraient être "débloqués".
Dans le sondage qui avait été fait en 2011 chez les anglo, 40% des personnes se disaient d'une façon dégoûté par le sexe... Voir ici
3) D'une manière générale, je me demande qui est en position de faire la police de l'asexualité et de dire toi tu en es un-e vrai-e, toi non... Quel genre d'autorité cette personne devrait-elle avoir ? Ou pour le dire autrement : si l'asexualité vous convient, vous n'avez pas besoin d'une autre autorité que la vôtre pour utiliser le mot.
Si la nature était si bien faite et cohérente, elle rendrait les asexuels stériles tout bonnement (pourquoi permettre à un individu de propager des gènes susceptibles de nuire à l'espèce ?). C'est déjà une raison suffisante pour ne pas croire en une asexualité d'origine génétique.Rising Sun a écrit :Pourquoi l'asexualité n'aurait-elle aucun déclencheur ? Même si ce déclencheur est un gène ou un ensemble de synapses en plus / en moins, il y en a un, tout comme il y a un déclencheur de la sexualité. Je ne crois pas au hasard dans la nature. Même le "hasard" des mutations a une fin (l'évolution), et toute chose a une cause même si elle reste inconnue.
L'être humain n'est pas qu'une simple séquence ADN.
Il y a eu un topic qui traitait du "but de la nature", et daffy (de mémoire) avait bien argumenté que la notion de but n'avait pas réellement de sens en l'occurrence.
Il y a plein d'asexuels qui aiment l'intimité de type "non génital", et que certains verraient déjà comme étant du sexuel. Il y a quand même une certaine attirance physique ou esthétique qui demeure. La sexualité en tant que coït n'est pas LA définition de la sexualité, elle est simplement enseignée ainsi.Rising Sun a écrit :Ça n'est pas une attirance (être poussé par ses instincts à l'interaction avec une personne ayant des caractéristiques particulières) au sens strict. Je parle bien d'attirance sexuelle à la vue d'une personne attirante, et de l'excitation de certains organes qui va avec, pour ne pas rajouter plus de détails. Si une personne se disant asexuelle avait une érection à la vue d'une personne attirante, je me poserais plus que des questions sur son "asexualité".
Sauf que l'autisme englobe plusieurs critères pour pouvoir désigner un individu comme tel (selon wikipédia):Rising Sun a écrit :En ce cas, si les autistes sont inhibés, tous les asexuels sont inhibés aussi. Les autistes sont ni plus ni moins asexuels que les autres asexuels.
-Troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale,
-Altérations qualitatives des interactions sociales,
-Comportements présentant des activités et des centres d'intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs
Bref, l'inhibition se retrouve à plusieurs niveaux, limite généralisé. L'autisme c'est quelque chose de bien particulier.
Non, le dégoût à la rigueur. D'ailleurs beaucoup sont sceptiques quant à l'idée d'un instinct de reproduction réel chez les hominidés, et plus particulièrement chez l'humain: la reproduction serait plutôt la cause de la sexualité, et non pas l'intention. Notre perception de l'instinct de reproduction est biaisée par notre connaissance du "protocole". Il serait intéressant de connaitre le comportement d'un homme et d'une femme qui n'auraient aucune connaissance théorique de la sexualité, même si ça serait impossible pour des raisons bien évidemment éthiques.Rising Sun a écrit :L'asexualité conduit généralement à une inhibition du comportement reproducteur.
Pour moi ce serait plutôt d'ordre psychologique, et lié à la personnalité de l'individu. Mais après ce n'est que mon avis.Rising Sun a écrit :L'attirance n'existe pas, parce qu'il y a une cause biologique ou psychologique qui l'empêche d'exister. Je parle là d'inhibition dans le sens neutre du terme, qui est aussi utile dans la nature, pas dans le sens pathologique. Plus exactement, dans le contexte de la dualité inhibition / expression.