Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephobie"?

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
Piccolo
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Piccolo »

CLP a écrit :J'interviens juste pour ajouter ma voix à celle de Piccolo et des autres :

1) Absence d'attirance sexuelle et dégoût pour la sexualité sont deux notions séparées (on peut être l'un sans l'autre, etc.)

2) On peut être asexuel-le et être dégoûté-e par le sexe
Je ne vois pas où est le problème. Il n'y a RIEN DE MAL à être dégoûté par le sexe. Et je ne vois pas pourquoi une personne qui serait asexuelle ET dégoûté-e par le sexe serait moins asexuelle qu'une autre. C'est quelque chose de très courant sur les forums asexuels de trouver des personnes dégoûtées par le sexe et je pense que c'est essentiel de les accueillir correctement sans inventer de prétendues "blocages" qui devraient être "débloqués".

Dans le sondage qui avait été fait en 2011 chez les anglo, 40% des personnes se disaient d'une façon dégoûté par le sexe... Voir ici

3) D'une manière générale, je me demande qui est en position de faire la police de l'asexualité et de dire toi tu en es un-e vrai-e, toi non... Quel genre d'autorité cette personne devrait-elle avoir ? Ou pour le dire autrement : si l'asexualité vous convient, vous n'avez pas besoin d'une autre autorité que la vôtre pour utiliser le mot.
Je suis entièrement d'accord, pas de souci.

Rising Sun a écrit :Pourquoi l'asexualité n'aurait-elle aucun déclencheur ? Même si ce déclencheur est un gène ou un ensemble de synapses en plus / en moins, il y en a un, tout comme il y a un déclencheur de la sexualité. Je ne crois pas au hasard dans la nature. Même le "hasard" des mutations a une fin (l'évolution), et toute chose a une cause même si elle reste inconnue.
Si la nature était si bien faite et cohérente, elle rendrait les asexuels stériles tout bonnement (pourquoi permettre à un individu de propager des gènes susceptibles de nuire à l'espèce ?). C'est déjà une raison suffisante pour ne pas croire en une asexualité d'origine génétique.
L'être humain n'est pas qu'une simple séquence ADN.
Il y a eu un topic qui traitait du "but de la nature", et daffy (de mémoire) avait bien argumenté que la notion de but n'avait pas réellement de sens en l'occurrence.

Rising Sun a écrit :Ça n'est pas une attirance (être poussé par ses instincts à l'interaction avec une personne ayant des caractéristiques particulières) au sens strict. Je parle bien d'attirance sexuelle à la vue d'une personne attirante, et de l'excitation de certains organes qui va avec, pour ne pas rajouter plus de détails. Si une personne se disant asexuelle avait une érection à la vue d'une personne attirante, je me poserais plus que des questions sur son "asexualité".
Il y a plein d'asexuels qui aiment l'intimité de type "non génital", et que certains verraient déjà comme étant du sexuel. Il y a quand même une certaine attirance physique ou esthétique qui demeure. La sexualité en tant que coït n'est pas LA définition de la sexualité, elle est simplement enseignée ainsi.
Rising Sun a écrit :En ce cas, si les autistes sont inhibés, tous les asexuels sont inhibés aussi. Les autistes sont ni plus ni moins asexuels que les autres asexuels.
Sauf que l'autisme englobe plusieurs critères pour pouvoir désigner un individu comme tel (selon wikipédia):

-Troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale,
-Altérations qualitatives des interactions sociales,
-Comportements présentant des activités et des centres d'intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs

Bref, l'inhibition se retrouve à plusieurs niveaux, limite généralisé. L'autisme c'est quelque chose de bien particulier.
Rising Sun a écrit :L'asexualité conduit généralement à une inhibition du comportement reproducteur.
Non, le dégoût à la rigueur. D'ailleurs beaucoup sont sceptiques quant à l'idée d'un instinct de reproduction réel chez les hominidés, et plus particulièrement chez l'humain: la reproduction serait plutôt la cause de la sexualité, et non pas l'intention. Notre perception de l'instinct de reproduction est biaisée par notre connaissance du "protocole". Il serait intéressant de connaitre le comportement d'un homme et d'une femme qui n'auraient aucune connaissance théorique de la sexualité, même si ça serait impossible pour des raisons bien évidemment éthiques.
Rising Sun a écrit :L'attirance n'existe pas, parce qu'il y a une cause biologique ou psychologique qui l'empêche d'exister. Je parle là d'inhibition dans le sens neutre du terme, qui est aussi utile dans la nature, pas dans le sens pathologique. Plus exactement, dans le contexte de la dualité inhibition / expression.
Pour moi ce serait plutôt d'ordre psychologique, et lié à la personnalité de l'individu. Mais après ce n'est que mon avis.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Rising Sun »

CLP a écrit :Mais être dégoûté par le sexe n'a rien à voir avec l'antisexualité !

Antisexualité : penser que la sexualité est une chose dangereuse, mauvaise, etc. C'est une croyance.

Dégoût du sexe : sentiment d'être mal à l'aise face à des contenus sexuels.

On peut être dégoûté par le sexe et être pro-sexe : dans ce cas on est mal à l'aise face à des contenus sexuels mais on pense que toutes les formes de sexualité doivent être respectées de la même façon.
Mais les deux vont souvent ensemble. Le dégoût simple de la sexualité peut être aussi transmis à l'entourage et notamment aux enfants, en créant ainsi des blocages qui peuvent les rendre malheureux.
Piccolo a écrit :
Rising Sun a écrit :Pourquoi l'asexualité n'aurait-elle aucun déclencheur ? Même si ce déclencheur est un gène ou un ensemble de synapses en plus / en moins, il y en a un, tout comme il y a un déclencheur de la sexualité. Je ne crois pas au hasard dans la nature. Même le "hasard" des mutations a une fin (l'évolution), et toute chose a une cause même si elle reste inconnue.
Si la nature était si bien faite et cohérente, elle rendrait les asexuels stériles tout bonnement (pourquoi permettre à un individu de propager des gènes susceptibles de nuire à l'espèce ?). C'est déjà une raison suffisante pour ne pas croire en une asexualité d'origine génétique.
L'être humain n'est pas qu'une simple séquence ADN.
Il y a eu un topic qui traitait du "but de la nature", et daffy (de mémoire) avait bien argumenté que la notion de but n'avait pas réellement de sens en l'occurrence.
Parce que la nature n'est pas parfaite. Si elle était parfaite, l'évolution n'aurait pas besoin d'exister. La nature est perfectible. L'asexualité étant utile chez les animaux sociaux, si un jour elle se développait dans notre société comme chez les rats-taupes par exemple, le temps et l'évolution suffiraient à créer des individus stériles. Mais cela demande du temps. Il y a toujours une petite proportion d'individus asexuels ou s'écartant de la majorité car ce sont des embryons de possibilités évolutives (qui pourraient donc se développer un jour). Ces écarts ne sont donc pas inutiles ni le fruit du hasard, loin de là.

Piccolo a écrit :
Rising Sun a écrit :Ça n'est pas une attirance (être poussé par ses instincts à l'interaction avec une personne ayant des caractéristiques particulières) au sens strict. Je parle bien d'attirance sexuelle à la vue d'une personne attirante, et de l'excitation de certains organes qui va avec, pour ne pas rajouter plus de détails. Si une personne se disant asexuelle avait une érection à la vue d'une personne attirante, je me poserais plus que des questions sur son "asexualité".
Il y a plein d'asexuels qui aiment l'intimité de type "non génital", et que certains verraient déjà comme étant du sexuel. Il y a quand même une certaine attirance physique ou esthétique qui demeure. La sexualité en tant que coït n'est pas LA définition de la sexualité, elle est simplement enseignée ainsi.
Dans le cas dont je parlais (l'asexualité étant une absence d'attirance sexuelle, et donc incluant une absence d'excitation sexuelle à la vue d'une personne attirante), je faisais référence à l'attirance sexuelle uniquement, pas aux autres formes d'attirance.
Piccolo a écrit :
Rising Sun a écrit :En ce cas, si les autistes sont inhibés, tous les asexuels sont inhibés aussi. Les autistes sont ni plus ni moins asexuels que les autres asexuels.
Sauf que l'autisme englobe plusieurs critères pour pouvoir désigner un individu comme tel (selon wikipédia):

-Troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale,
-Altérations qualitatives des interactions sociales,
-Comportements présentant des activités et des centres d'intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs

Bref, l'inhibition se retrouve à plusieurs niveaux, limite généralisé. L'autisme c'est quelque chose de bien particulier.
Oui, mais je ne disais pas que les asexuels sont autistes, je disais au contraire que si un autiste est asexuel, il ne l'est pas moins qu'un asexuel non autiste.
Piccolo a écrit :
Rising Sun a écrit :L'asexualité conduit généralement à une inhibition du comportement reproducteur.
Non, le dégoût à la rigueur. D'ailleurs beaucoup sont sceptiques quant à l'idée d'un instinct de reproduction réel chez les hominidés, et plus particulièrement chez l'humain: la reproduction serait plutôt la cause de la sexualité, et non pas l'intention. Notre perception de l'instinct de reproduction est biaisée par notre connaissance du "protocole". Il serait intéressant de connaitre le comportement d'un homme et d'une femme qui n'auraient aucune connaissance théorique de la sexualité, même si ça serait impossible pour des raisons bien évidemment éthiques.
Ça arrivait fréquemment dans le passé, quand la société ne transmettait aucune éducation sexuelle. Et vu que presque tous les couples avaient des enfants...
Mais je suis assez sceptique sur l'idée que l'homme n'ait pas d'instinct reproducteur réel. Ce genre d'hypothèse me fait surtout penser à des chercheurs qui veulent à tout prix trouver une différence entre l'homme et l'animal, parce que le fait que l'homme est un animal parmi d'autres est une chose dérangeante pour beaucoup.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par CLP »

Rising Sun a écrit : Mais les deux vont souvent ensemble. Le dégoût simple de la sexualité peut être aussi transmis à l'entourage et notamment aux enfants, en créant ainsi des blocages qui peuvent les rendre malheureux.
Je ne suis pas d'accord. Entre un sentiment et une croyance, il y a une différence. J'ai le vertige (sentiment) et je n'empêche personne de sauter de haut. Je déteste les cafards et je n'ai rien contre les entomologistes, etc.
Dans le cas contraire, tous les hétérosexuels (sentiment) seraient homophobes (croyances), ce qui est évidemment impossible.

De plus, comme je l'ai dit, près de 40% des personnes asexuelles sont sans doute dégoûtées par le sexe d'une façon ou d'une autre. Il faut donc être prudent quand on en parle sous peine de mettre à part de manière injuste une partie importante des personnes qui viennent sur ces forums.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Rising Sun »

Mais il suffit de dire à son fils ou sa fille "je trouve que telle chose est dégoûtante", ou d'avoir des attitudes le suggérant pour que cela influence l'attitude de cet enfant vis-à-vis du sexe plus tard et qu'il pense non pas "ça dégoûte mon papa / ma maman", mais "c'est dégoûtant et mal".
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Zimou »

CLP a écrit :De plus, comme je l'ai dit, près de 40% des personnes asexuelles sont sans doute dégoûtées par le sexe d'une façon ou d'une autre. Il faut donc être prudent quand on en parle sous peine de mettre à part de manière injuste une partie importante des personnes qui viennent sur ces forums.
J'aurai pas mal de chose à dire sur le topic mais je n'ai pas le temps de tout lire, encore moins de tout répondre (c'est pas comme si j’étais rentré du boulot à 21h30 et qu'il était 2h30 xD ). Je vais juste répondre à se paragraphe qui me tien un peu plus à coeur que le reste.
que 40% des asexuels sont dégouté par le sexe est pour moi anormal. Il ne devrait pas y avoir plus de A dégouté par le sexe que de S, l'absence d'attirance sexuel n'a aucune raison d'entrainer un dégout (pas plus qu'une appréciations). d’être forcé, d’être influencé, d’être harcelé, d'avoir subis des traumatismes, etc... oui. Et il faut bien prendre conscience que c'est normal de n'avoir aucune attirance sexuel dans ces cas, et il est donc très facile de s'identifier à l'asexualité. mais un traumatisme (par exemple) ne rend pas asexuel, et ne pas avoir d'attirance sexuel car on est traumatisé, ce n'est pas de l'asexualité! ce qui est grave, c'est que lorsque quelqu'un vient ici et dit "j'ai pas d'attirance sexuel, j'ai peur du sexe" alors qu'il a (par exemple) subit un traumatisme (qui explique sa peur du sexe), ce qui est la seul raison de son absence d'attirance (même si ça, nous le sauront pas et lui même ne le saura peut être pas), c'est que si nous on le pousse pas à se remettre en question, il va se conforter dans l'idée que tout va bien chez lui. hors ce n'est pas le cas! Et de tel chiffre prouve qu'on conforte trop les gens qui ont un problème avec la sexualité dans le fait qu'ils sont asexuel, alors qu'en faite ils ont simplement un problème avec l'asexualité. ce n'est franchement pas leur venir en aide, au contraire, c'est les enfoncer.
Je pense que lorsque quelqu'un se présente en parlant d'un mal être face à la sexualité, un blocage, un dégout, une peur ou n'importe quoi d'autre de négatif face à la sexualité, il faut avant tout le faire se remettre en question sur le fait qu'il pense être asexuel (sans pour autant l'exclure), lui expliquer qu'il pourra par conséquent pas facilement se définir A (déjà que c'est pas évident sans avoir aucun problème avec la sexualité), qu'il faut qu'il réfléchisse si la cause de son absence d'attirance n'est pas justement ce problème, qu'il faudra qu'il fasse bien une séparation total entre son problème et ses attirances sexuel. Je ne sais même pas si il est réellement possible de faire une séparation entre une peur de la sexualité et un absence d'attirance (la peur entrainant forcement l'absence d'attirance), donc de pouvoir séparer l'absence d'attirance naturel de celle provoqué par une peur ou un autre problème... et il n'y a rien de malsain à pousser les gens à se remettre en question au maximum surtout dans ces cas, au contraire. car si il se remet en question et qu'il fini par découvrir qu'en faite c'est à cause de son blocage qu'il est asexuel, il pourra agir en conséquence (si il le désir). en revanche, si il découvre que que son asexualité et son blocage n'ont aucun lien (ce dont je douterai un peu personnellement, vu qu'un blocage entraine forcement une absence d'attirance), et bien ça l'aura conforté un peu plus sincèrement dans le fait qu'il est asexuel. et il pourra d’ailleurs aussi agir en conséquence pour se faire débloquer aussi (si il en voit l’intérêt, mais bon c'est jamais bien sain d'avoir des blocages). d'ailleurs, depuis peu j'incite les personnes parlant de blocage à plus se remettre en question. et j'ai d'ailleur eu cette réponse qui m'encourage à persévérer :
anita a écrit :Merci beaucoup Zimou...

Donc, en gros, je suis en train de me rendre compte que je ne suis pas forcément asexuelle...
Effectivement, j'avais peut-être envie de trouver une "excuse"... :ouhla: Du coup, je suis perdue !
Parce que parmi toutes les peurs qui sont évoquées (je l'avais vu aussi sur internet), j'en ai bien 7... :cry:
Mais le truc, c'est que je n'ai pas l'envie de me débloquer sur ce point...
Puisqu'en plus, je dois avoir une certaine peur des hommes, et que j'ai l'impression de vouloir juste de la douceur (peut-être avec une femme).
Bref, on dit qu'il ne faut pas coller d'étiquette, mais quand on "sait ce qu'on est", ça soulage déjà... et moi, je ne sais pas qui je suis...
Alors qu'elle avait à l'origine simplement indiqué ces informations :
anita a écrit :Personnellement, j'ai, je pense, une grosse peur de la sexualité (l'acte en lui-même, la nudité, le "laisser aller", la soumission dans certains cas etc...) et en plus, un dégoût.
[...]je n'ai aucune envie sexuelle, pas de désir. J'ai déjà du mal avec le sentiment amoureux alors...
Il peut m'arriver de faire des rêves (pas érotiques, ni même des fantasmes...) de sensualité, de douceur...

Je ne me masturbe pas et n'ai jamais eu l'intention de le faire. Je n'en ai pas envie !
[...]
Je n'ai pour l'instant aucun désir de sexualité avec qui que ce soit.
Je ne dis pas qu'un jour, je n'ai pas envie d'essayer... et peut-être même que j'aurais du plaisir...
Mais ce n'est pas dans mon envie actuelle.
Finalement, rien d'incompatible avec l'asexualité! et pourtant... une peur et/ou un dégout de la sexualité n'a pas lieu d’être, chez les A, chez les hétéro, chez les homo, chez les bi, chez les trans, etc...
Donc je pense qu'il est important, même nécessaire, de ne surtout pas pousser les gens à penser (de ne pas les influencer) qu'ils sont asexuels quand ils expriment avec un problème avec la sexualité (qu'ils ne sont pas neutre). seulement qu'ils doivent avant tout comprendre leurs problèmes, peut être essayer de les résoudres, sans pour autant exclure le fait qu'ils sont peut être asexuel, vu que l'un n’empêche bien sur pas l'autre.
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Piccolo »

Zimou a écrit :que 40% des asexuels sont dégouté par le sexe est pour moi anormal. Il ne devrait pas y avoir plus de A dégouté par le sexe que de S, l'absence d'attirance sexuel n'a aucune raison d'entrainer un dégout (pas plus qu'une appréciations). d’être forcé, d’être influencé, d’être harcelé, d'avoir subis des traumatismes, etc... oui.
Je remets le lien de la page précédente: http://www.essentielle.be/love-sexe/pou ... 49016.html
Là encore tu récites le discours du sexologue, toujours cette fameuse bienpensance.

Tu trouves anormal qu'il y ait 40% de dégoûtés (selon le sondage, car tous les A du monde ne sont pas sur Aven), mais pas qu'1% de la population soit A. Ce n'est pas moins un anormal qu'une absence d'attirance chez un A non-dégoûté.
Zimou a écrit :Je pense que lorsque quelqu'un se présente en parlant d'un mal être face à la sexualité, un blocage, un dégout, une peur ou n'importe quoi d'autre de négatif face à la sexualité, il faut avant tout le faire se remettre en question sur le fait qu'il pense être asexuel (sans pour autant l'exclure)
Je n'ai pas attendu de connaitre Aven pour comprendre l'existence de l'asexualité, donc c'est gentil mais je ne suis pas aussi attaché à cette étiquette que la plupart des A qui "ne pensaient pas que ça pouvait exister".
C'est plus complexe que ça, l'orientation sexuelle ne se fait pas par "élimination". Ca ne se résume pas à un simple dégoût, c'est une manière particulière de ressentir les choses.
Zimou a écrit :Je ne sais même pas si il est réellement possible de faire une séparation entre une peur de la sexualité et un absence d'attirance (la peur entrainant forcement l'absence d'attirance)
Absolument pas non, la peur n'empêche absolument pas l'attirance. Les individus qui ont peur ressentent bien souvent des sentiments de nature sexuelle, ont envie d'avoir une vie sexuelle et de passer outre leurs sentiments. Donc ça ne veut rien dire, la peur n'entraine pas forcément l'absence d'attirance.
Zimou a écrit :et il pourra d’ailleurs aussi agir en conséquence pour se faire débloquer aussi (si il en voit l’intérêt, mais bon c'est jamais bien sain d'avoir des blocages)
Pour cela, il faudrait déjà que l'individu le ressente comme tel.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Tyane »

Cela me semble logique, en tout cas fortement compréhensible, que le taux de dégoût soit plus élevé chez les A :

_ puisqu'étant donné que les S sont par nature plus portés vers le sexe, moins en sont dégoûtés. L'attirance sexuelle diminue le dégoût que peut provoquer une proximité charnelle, l'accouplement à plus forte raison

_ il plus probable que l'omniprésence de la sexualité dans nos sociétés déplaise à un A qu'à un S

L'asexualité n'explique pas le dégoût (alors que l'abstinence en est souvent la conséquence) mais le favorise.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Piccolo »

Tyane a écrit :puisqu'étant donné que les S sont par nature plus portés vers le sexe, moins en sont dégoûtés. L'attirance sexuelle diminue le dégoût que peut provoquer une proximité charnelle, l'accouplement à plus forte raison
Tout à fait.
Tyane a écrit :L'asexualité n'explique pas le dégoût (alors que l'abstinence en est souvent la conséquence) mais le favorise.
"Sueur, sécrétions, salive, sperme, odeurs corporelles provoquent habituellement le dégoût". Donc sans attirance...
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par CLP »

1) Tu prétends que le dégoût du sexe (ou quoi que ce soit de "négatif") est le résultat d'un blocage causé par une mauvaise éducation, du harcèlement, un trauma, etc. Pour toi, ce qui cause le dégoût du sexe, c'est :
Zimou a écrit : d’être forcé, d’être influencé, d’être harcelé, d'avoir subis des traumatismes, etc... oui.
Mais d'où sors-tu cette information ? Peux-tu m'expliquer pourquoi tu crois cela ? Tous les sentiments négatifs ne sont pas le résultat d'un blocage que je sache. J'ai un sentiment négatif à imaginer l'exécution d'un homme par injection mortelle, crois-tu qu'il s'agisse d'un blocage ? Devrais-je me faire "soigner" pour ce dégoût ? Pourquoi est-ce différent pour un dégoût du sexe ?
Pour résumer : je ne pense pas que cette affirmation soit justifiée.


2) Tu en conclus donc que :
Zimou a écrit :que [le fait que] 40% des asexuels [soient] dégoutés par le sexe est anormal.
Je ne suis pas d'accord. Tu pourrais le dire si tu étais sûr que le dégoût du sexe est causé par un "blocage" mais comme on vient de le voir, en fait tu n'en sais rien.

3) Et tu prétends ensuite que quand
Zimou a écrit :on est traumatisé, ce n'est pas de l'asexualité!
Pour dire ça, il faudrait déjà que tu aies montré que le dégoût du sexe = le traumatisme. C'est toujours le même problème. Mais en plus tu rajoutes l'idée que 1) il y aurait les vrai-e-s asexuel-le-s dont l'asexualité n'est pas le résultat d'un "traumatisme" et 2) les faux qui en ont subi un. Il y a mille choses à dire sur cette idée. Je dirai simplement : je ne pense pas que ce soit la tâche de quiconque de faire la police de l'asexualité. Indépendamment de la question du dégoût, je pense qu'une personne "traumatisée" (peu importe ce que cela veut dire) a tout autant le droit que toi d'être ici et d'utiliser le mot "asexualité".

4) Tu affirmes, pour finir, qu'il faut dire aux personnes dégoûtées par le sexe qu'elles ne sont pas asexuelles et qu'elles devraient chercher une "solution"
Zimou a écrit :Je pense que lorsque quelqu'un se présente en parlant d'un mal être face à la sexualité, un blocage, un dégout, une peur ou n'importe quoi d'autre de négatif face à la sexualité, il faut avant tout le faire se remettre en question sur le fait qu'il pense être asexuel (sans pour autant l'exclure),
Je pense que tu as tort, pour toutes les raisons citées plus haut.

En plus, imagine que si c'est moi qui ait raison et que les personnes dégoûtées par le sexe sont tout autant légitimes que toi à se dire asexuelle, tu éloignes de l'asexualité des personnes qui vienne chercher du réconfort sur le forum.

Tu dresses une barrière imaginaire entre eux et toi, en supposant que toi tu es un "vrai" asexuel et que eux sont des faux et des fausses.

Je pense que c'est une attitude dangereuse et excluante.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Rising Sun »

CLP a écrit :Tous les sentiments négatifs ne sont pas le résultat d'un blocage que je sache. J'ai un sentiment négatif à imaginer l'exécution d'un homme par injection mortelle, crois-tu qu'il s'agisse d'un blocage ? Devrais-je me faire "soigner" pour ce dégoût ? Pourquoi est-ce différent pour un dégoût du sexe ?
L'exécution d'un homme par injection mortelle est objectivement dégoûtante, parce que c'est un crime et que c'est mal. C'est bien différent du sexe parce que le sexe n'a objectivement rien d'un crime ni de mal.
Je suis dégoûtée du racisme et c'est normal. Si j'étais au contraire dégoûtée des étrangers, ce serait anormal, parce que ce serait mal et que ce dégoût ferait de moi une criminelle en puissance.
Il y a des domaines qui ne sont pas comparables.
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par CLP »

Rising Sun a écrit :.

Mon point est de montrer que pour dire : "le dégoût du sexe est dû à un blocage" il faut en apporter la preuve. Il faut expliquer comment on sait que c'est vrai.

Ca pourrait être vrai si tous les dégoûts était lié à un blocage mais justement ce n'est pas le cas car certains dégoûts sont justifiés (comme celui de mon exemple et de tes exemples).

Donc, tous les dégoûts ne sont pas liés à des blocages.

Ce qui me permet de reposer la question comment sait-on que "le dégoût du sexe est dû à un blocage" ?
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Rising Sun »

Dans le sens où déjà il y a beaucoup de blocages qui sont d'origine culturelle par rapport au sexe.
Et aussi, dans le sens où il n'y a rien qui montre que le sexe est en soi dégoûtant. Ses abus, ses dérives sont dégoûtants. Mais pour moi, il y a un monde entre être dégoûté par les dérives du sexe et être dégoûté par le sexe. C'est comme si parce qu'on est en face d'une personne boulimique, on devenait dégoûté par la nourriture.
Je pense qu'il y a quand même une énorme base culturelle dans ce dégoût, car l'attitude vis-à-vis du sexe est radicalement différente suivant les différentes sociétés. Le sexe est vu comme dégoûtant surtout dans les sociétés patriarcales. Si ce dégoût est donc culturel, il est logique que les blocages soient très probablement la cause dans au moins la grande majorité des cas de dégoût du sexe, chez les personnes asexuelles comme sexuelles. J'ai d'ailleurs lu sur le forum AVEN international des propos de personnes qui se disent asexuelles et qui sont non seulement dégoûtées par le sexe, mais aussi dégoûtées par la nudité parfois au point de ne pas oser vraiment regarder leur propre corps nu et encore moins de l'explorer. Difficile de ne pas penser à un blocage, du fait que l'asexualité devrait au contraire plutôt suggérer une vision de la nudité dépourvue de sexe ou de peur.
Le fait est que même si ça ne concerne pas la majorité des membres, il y a bel et bien des gens souffrant de blocages qui viennent ici, et sans aller jusqu'à les juger, il ne faut surtout pas exclure de dire que certaines personnes ont un réel besoin de voir un thérapeute (mais qu'elles l'ignorent).
Gallifrey
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Gallifrey »

Je me pose une question concernant le rejet / le dégoût de la sexualité et la culture parce que, paradoxalement, si je connais beaucoup de personnes qui ont une forme de rejet de la sexualité, ce ne sont pas des asexuels ni des grey, mais des hétérosexuels (majoritairement) sexuellement actifs qui aiment avoir des rapports sexuels.

Alors, je ne parlerai pas spécialement de ceux qui ont pu avoir un blocage à cause d'une sale expérience, ça peut se comprendre, mais il y a souvent cet élément de : "j'aime le sexe, mais je veux qu'on m'aime pour moi et spirituellement, le sexe est une entrave à ma vie et mon amour", voire des formes de dégoûts plus fortes sur le caractère dégueulasse de l'acte, etc. (c'est pas "propre" ni "beau", ok, mais manger non plus c'est pas joli !).

Or, je me rappelle de mes cours d'éducation sexuelle en troisième et... c'était très culpabilisateur (anti-masturbation, mais que pour les mecs car les filles ne font pas ça, toucher son sexe c'est saaale, l'hymen ça appartient à ton copain, etc.) et avec un côté : "les mecs sont des obsédés, les filles sont des êtres asexués dont la libido et le désir sont entièrement dépendant de leur copain".

Je ne pense pas que, dans ces conditions, le dégout du sexe soit si rare (même s'il n'est pas affirmé) ou surprenant. Je crois que dans notre culture soit-disant libérée, y a encore beaucoup d'éléments de rejet de la sexualité (surtout féminine) au milieu de tout ce culte de la performance.

Je ne sais pas si les asexuels sont réellement plus nombreux à ressentir un dégout du sexe, je me demande si les personnes sexuellement actives n'apprennent juste pas, avec le temps, à passer au-dessus des notions culturelles ou n'ont pas parfois un rapport ambigüe au sexe à cause de cette culture un peu schizophrène.
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CLP
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par CLP »

Rising Sun a écrit :.
Oui, je comprends. Mais il y a deux question différentes :


1) S'identifier comme asexuel-le signifie-t-il qu'il faut arrêter d'essayer de se comprendre ? Faut-il -parce qu'on est asexuel-le- ne pas consulter un thérapeute si on en ressent le besoin, etc. ?

Et là, on va être parfaitement d'accord. J'irais même jusqu'à dire que rien n'est jamais fixe en matière de sexualité et que l'idée que la sexualité est fluide doit être promu. On peut changer sexuellement et il ne faut absolument pas confondre une étiquette sexuelle (quellle qu'elle soit) avec un destin fixé une fois pour toute.

De même, chacun a le droit d'être pris en charge par un thérpaeute s'il en ressent le besoin. Et évidemment, si on pense que c'est nécessaire de le conseiller à une personne (asexuelle ou non) il faut peut-être le faire.

2) Les personnes qui sont dégoûtés par le sexe sont-elles asexuelles ? Ou dit autrement : doivent-elles remettre en cause leur identification comme aexuelles tandis que les personnes non dégoûtés, elles, n'auraient pas ce même besoin ?

C'est une question complètement différente. Et il me semble que tu ne donnes pas plus de raison de croire à l'affirmation que "le dégoût du sexe est lié à un blocage" que Zimou. Tu donnes ton sentiment en affirmant que les dégoûts sexuels sont culturels et en faisait remarquer que l'attitude face à la sexualité change selon les cultures.

Je propose un autre argument pour essayer de te convaincre. Beaucoup de sexologues et une grande partie du monde médical estiment que "l'absence de désir sexuel est dû à un blocage causé par un trauma, une éducation rigide, des peurs, etc."

C'est exactement la même affirmation que celle pour le dégoût, mais on remplace "dégoût" pas "asexualité". Peux-tu me dire en quoi cette affirmation est moins bien justifiée que celle concernant les personnes dégoûtées par le sexe ? Pourquoi rejeter cette idée quand elle concerne l'asexualité mais au contraire y croire si ça concerne le dégoût ?
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Zimou
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Re: Quelle est la différence entre "asexualité" et "sexephob

Message par Zimou »

CLP a écrit :Mon point est de montrer que pour dire : "le dégoût du sexe est dû à un blocage" il faut en apporter la preuve. Il faut expliquer comment on sait que c'est vrai.
Désolé, je met un peu de temps à répondre, j'ai pas trop de temps à mois depuis quelques jours. mais Rinsing sun à déjà un peu défendu mon point de vu. Je n'ai aucune preuve que le dégout du sexe est du à un blocage, pour moi c'est surtout une question de logique. le sexe est quelque chose d’agréable, qui apporte physiologiquement un sentiment de bien être, tant physiquement par les caresses (même sexuel, considérant personellement la pénétration comment étant une caresse mutuel des 2 sexes et je pense que beaucoup de S seront d'accord avec ça) etc... que psychologiquement avec la délivrance d'endorphine qui nous font nous sentir bien et heureux. Si quelqu'un a un dégout du sexe, c'est qu'il y a eu un paramètre extérieur psychologique ou physique qui est venu "détruire" ce qu'es la sexualité. Alors biensur, ça n'exclus pas que quelqu'un puisse être asexuel, mais si on arrive et qu'on dit "j'ai été violé dans mon enfance, à cause de ça j'ai un dégout pour le sexe et comme je suis dégouté, ça m'attire pas et je suis donc asexuel, donc normal, donc tout va bien dans ma tête", je vais pas la conforter dans cette idée vu qu'elle viens de dire qu'elle a un dégout, et qu'un dégout a forcément une cause (vu qu’étant donner les points positif du sexe et l'absence de point négatif surtout quand c'est pratiqué dans un cadre amoureux consentent mutuel, donc hors viol, hors coup d'un soir définit que par l'un des 2 partenaires, hors abus etc...). en claire, c'est l'expérience qui fait qu'on est dégouté ou pas par le sexe, et le dégout est provoqué par de mauvaise expérience, ou pire en étant influencé simplement par ce qu'on entent ou voit autour de nous, sans même se faire sa propre opinion.
Alors biensur, je n'ai pas de véritable preuve de tout ça, et on pourrai admettre que le dégout du sexe n'a pas de cause (je me remettrai en question le jour ou le dégout du sexe sera une orientation sexuel). mais admettons que ce soit le cas, et ne poussons pas les personnes bloqué à se remettre en question (je précise, sans exclure qu'elles sont asexuel), ça ne peut être négatif, car au pire des cas, elle n'aura que mis plus de temps à se définir asexuel, et dans le meilleur des cas elle aura peut être fait un pas supplémentaire en prenant conscience que son blocage a une cause et n'est donc pas normal, donc pourra agir en conséquence (si elle le souhaite). dans les 2 cas, elle en ressortira meilleur, en se comprenant mieux elle même.
CLP a écrit :Tous les sentiments négatifs ne sont pas le résultat d'un blocage que je sache.
Non en effet, je connais des gens qui ont subis des choses très négative face au sexe et n'en sont pas du tout dégouté. pas contre, l'inverse n'est pas vrai, ceux qui ont des blocages le son parce qu'ils ont vécu/entendu/cru des chose négative sur le sexe. Le sexe est "par défaut" (sans mauvaise expérience) quelque chose de neutre qui n'a aucune raison d'entrainer un dégout. et il provoque même l'inverse du dégout (vu qu'il provoque des sensation physique agréable si il n'y a aucun problème physique (ni psychologique, ça peut jouer)) si il est pratiqué dans des conditions normal, et qu'on n'est pas influencé par ce qu'on entend autour de nous, ce qu'on voit à la télé ou dans les média (et qui ne nous concerne donc pas)
CLP a écrit :4) Tu affirmes, pour finir, qu'il faut dire aux personnes dégoûtées par le sexe qu'elles ne sont pas asexuelles et qu'elles devraient chercher une "solution"
Je n'affirme pas que ces personnes ne sont pas asexuel, d'ailleur je n'affirme jamais que quelqu'un est ou n'est pas asexuel, je ne fait que donner un avis ^^ mais dans ce cas là, je n'affirme rien, je les pousse a vraiment réfléchir à la question et ne pas se définir asexuel "parce que c'est plus facile", et donc à affronter un blocage qui n'a pas lieu d’être. l'asexualité n'est en aucun cas un refuge pour toute les personnes bloqué de se sentir normal. c'est un refuge pour toutes les personnes qui n'ont pas d'attirance sexuel, indépendamment de tout blocage, dégout ou autre. encore faut-il être sur d'en faire la distinction.
CLP a écrit :En plus, imagine que si c'est moi qui ait raison et que les personnes dégoûtées par le sexe sont tout autant légitimes que toi à se dire asexuelle, tu éloignes de l'asexualité des personnes qui vienne chercher du réconfort sur le forum.

Tu dresses une barrière imaginaire entre eux et toi, en supposant que toi tu es un "vrai" asexuel et que eux sont des faux et des fausses.

Je pense que c'est une attitude dangereuse et excluante.
Je ne dit pas du tout qu'une personne dégouté n'est pas aussi légitime que n'importe qui à se définir asexuel, j'en ai d’ailleurs la preuve à la maison, mais chérie ayant toujours refusé les relations sexuel (ce qui évidement ne pose aucun problème qu'a moi xD ), je sais (parce que je la connait bien et la comprend bien sur ce point) qu'elle est asexuelle et qu'elle n'aura pas plus de désir si un jour elle est débloqué (enfin personne ne peut prédire l'avenir, mais j’espère ne pas me tromper ^^ ). mais je sais que c'est pas parce qu'elle a un blocage qu'elle est asexuel (du moins c'est ce que je crois aussi... et j’espère ne pas me tromper aussi). Je dit juste qu'il faut bien se remettre en question et bien réfléchir à la chose, je n'exclus pas les personnes bloqué, je leur dit en réalité de prendre plus de temps pour savoir si ils sont asexuel, et de sérieusement réfléchir à la chose. si elle reviens plus tard en disant qu'elle a fait le nécessaire dans sa tête pour s'assurer de ce qu'elle est, je n'aurai je pense rien de plus à dire. ce que je cherche à exclure, ce sont les personnes ne sont pas asexuel et qui se définisse comme tel juste parce qu'ils ont un blocage. l'asexualité n'a pas de cause (comme l'hétérosexualité).
CLP a écrit :Je propose un autre argument pour essayer de te convaincre. Beaucoup de sexologues et une grande partie du monde médical estiment que "l'absence de désir sexuel est dû à un blocage causé par un trauma, une éducation rigide, des peurs, etc."

C'est exactement la même affirmation que celle pour le dégoût, mais on remplace "dégoût" pas "asexualité". Peux-tu me dire en quoi cette affirmation est moins bien justifiée que celle concernant les personnes dégoûtées par le sexe ? Pourquoi rejeter cette idée quand elle concerne l'asexualité mais au contraire y croire si ça concerne le dégoût ?
Dans ce que tu dit, ça me donne le sentiment que toutes les personnes sans exceptions qui ont un problème avec le sexe (et pour ceux pour qui ça a pour conséquence de ne plus avoir d'attirance sexuel pour les autre) sont asexuel. le dégout et l'asexualité sont 2 choses différente comme tu le montre toi même dans ton exemple. et le dégout de la sexualité n'est pas une orientation sexuel. Là ou ont fait erreur les sexologues, c'est qu'ils pensais que l'absence de désir sexuel était lié à quelque chose de négatif face au sexe. maintenant qu'on a montrer qu'il y avait des personnes qui voyait le sexe de façon positif et n’était pas plus attiré (mais pas dégouté), ils ont remis les choses en question concernant l'absence d'attirance sexuel (l'asexualité). mais ils ne font pas erreur pour autant, si il y a absence d'attirance sexuel à cause d'un problème, je pense qu'il faut voir un sexologue. mais pour résoudre le problème, pas pour résoudre le manque d'attirance (qui s’estompera de lui même si il était la cause de l'asexualité, et qui restera si la personne est asexuel sans raison)
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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