Et si l'asexualité n'existait pas?

Pour les personnes impliquées dans un couple sexuel-asexuel, ayant besoin de soutien ou voulant partager.
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Beliefs
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Beliefs »

Bonjour Yako,

Le plaisir et le désir sont clairement et intimement liés. Certains ne désirent que pour le plaisir qu'ils peuvent en tirer, d'autres uniquement pour le plaisir donné, et la majorité désire pour le partage de plaisir.

Si l'on ne ressent pas de désir, c'est qu'on n'y trouve pas d'intérêt personnel et/ou qu'on a aucune envie de faire plaisir à l'autre. Nombre sont les A qui font pour faire plaisir à l'autre.

Les A font souvent l'erreur de considérer que c'est la sexualité qui les différencient des autres. Or, la sexualité n'est qu'une conséquence de la notion de plaisir. Trop d'entre eux pensent être nés ainsi, parce qu'ils pensent que c'est plus réconfortant. Je dis "pensent que c'est plus réconfortant" car ça les travaille tout de même pendant toute leur vie. Savoir que d'autres sont dans la même situation n'allègent que momentanément leurs pensées.

Enfin... ce n'est que mon avis.
Piccolo
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Piccolo »

Beliefs a écrit :Le plaisir et le désir sont clairement et intimement liés. Certains ne désirent que pour le plaisir qu'ils peuvent en tirer, d'autres uniquement pour le plaisir donné, et la majorité désire pour le partage de plaisir.

Si l'on ne ressent pas de désir, c'est qu'on n'y trouve pas d'intérêt personnel et/ou qu'on a aucune envie de faire plaisir à l'autre. Nombre sont les A qui font pour faire plaisir à l'autre.

Les A font souvent l'erreur de considérer que c'est la sexualité qui les différencient des autres. Or, la sexualité n'est qu'une conséquence de la notion de plaisir. Trop d'entre eux pensent être nés ainsi, parce qu'ils pensent que c'est plus réconfortant. Je dis "pensent que c'est plus réconfortant" car ça les travaille tout de même pendant toute leur vie. Savoir que d'autres sont dans la même situation n'allègent que momentanément leurs pensées.
+ 1 ^^

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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Be Alive »

Dans un sens, le bouddhisme incite ses partisans à être asexuels.
Le but du Bouddhisme et de rompre le cycle de résurrection et atteindre le Nirvana en supprimant tout désir.

Certains n'ont pas le désir de boire de l'alcool, d'autres de manger de la viande et d'autre de pratiquer le sexe. Bien que ces deux derniers désirs sont censés être inscrit dans le code génétique, il arrive parfois que l'être humain se libère de cette dépendance car il estime qu'il peut très bien vivre/survivre sans.

Ne pas renier sa nature reviendrait dans un sens à rester au stade de l'homo-erectus voire même avant. L'humain change, évolue, doit faire front aux nouvelles conditions et change en conséquence ses désirs.
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Syd »

Yako a écrit :Certains/certaines pensent être asexuels. Et s'ils ne l'étaient pas?
Il y a des S qui se pensent à tort A, il y a des A qui se pensent à tort S.
Yako a écrit :Je me suis dit que la sexualité ne répond pas à un besoin: je n'ai pas besoin de caresser cette cuisse, ces cheveux, ces seins. Une fille n'a pas besoin de caresser les fesses de son partenaire, ou de le sentir en lui.
Beaucoup de S ne seraient pas d'accord avec cette affirmation.
Yako a écrit :Alors, de ce point-de-vue (seulement), il n' y aurait d'asexualité que pour celui/celle qui ne prendrait pas plaisir à offrir une caresse et/ou qui ne prendrait pas plaisir à recevoir.
C'est une approche intéressante mais beaucoup trop intellectualisée pour correspondre à la réalité de tous. Dans l'exemple du plaisir qu'on donne et qu'on reçoit, les A (et les S) ont des ressentis et des attitudes trop divers pour qu'on puisse en tirer de telles conclusions générales.
Qui plus est, les S qui ne ressentent pas de plaisir pendant l'acte sexuel, ressentent cependant du désir sexuel pour autrui (et on a la situation contraire, des A qui ressentent du plaisir mais pas de désir, encore que cette notion devrait être précisée tellement elle recouvre d'aspects).
Yako a écrit :De ce fait, si je ne prends pas plaisir à donner, ni à recevoir, je ne ressens pas de désir sexuels (puisque le désir se nourrit du plaisir (vous désirez vous prendre une gifle, vous?))
Voir réponse précédente. Quant au désir associé à du non-plaisir (la douleur de la gifle), il existe bel et bien dans les relations sado-maso et de domination-soumission.

Il ne faut pas considérer les relations sexuelles comme uniquement une équation désir-plaisir-besoin. Beaucoup d'éléments bien plus subtils entrent en jeu, que ce soit chez les A ou chez les S.
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par ~flor_vermelha~ »

Je ne sais pas, ce raisonnement me paraît assez loin de ma réalité, de ce que je ressens etc.
Lire que quelqu'un décrit les asexuels comme des personnes qui "n'ont pas appris" certaines choses et qui font "fausse route" ca me déplaît. Être A c'est juste une facon d'être, il n'y a rien de faux. Et oui, je crois en l'existence de l'asexualité :).
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Syd »

Yako a écrit :des personnes asexuelles pourraient ressentir du plaisir sexuel mais pas de désir. Donc le plaisir ne nourrirait pas le désir (et par conséquent ne générerait pas l'expérience de la frustration).
Plaisir et désir ne sont pas forcément corrélés. Ce sont 2 expériences différentes, même si elles sont liées dans bien des cas, et se baser sur la notion de plaisir ou de frustation n'est pas une bonne piste pour essayer de comprendre ce que recouvre l'asexualité. Pourquoi ? parce que le plaisir n'est pas absent dans l'asexualité, il est juste différent (même si très proche par bien des aspects).
L'erreur quand on parle d'A, c'est de la considérer comme le contraire ou l'antonyme de la sexualité. Alors que c'en est une autre forme.
Yako a écrit :Mais du coup, d'où vient le désir? Comment l'exacerber et a contrario, comment l'amoindrir?
On ne connaît pas l'origine du désir sexuel (et les chercheurs en ont proposé des théories). Pourquoi les hétéros ne ressentent-ils pas de désir sexuel pour les personnes du même sexe ? pourquoi les homos n'en ressentent pas pour les personnes du sexe opposé ? pourquoi les bi peuvent en ressentir pour les 2 ? pourquoi les A n'en ressentent pour personne ?
Pour réduire le désir sexuel, il y a des médicaments.
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Zimou »

Je viens juste mettre un peu d'eau pour faire tourner le moulin. De mon expérience perso, j'ai du désir, du plaisir et de la frustration, mais dans différents contexte. dans tous les cas, je n'aurai de désir pour le coït. par contre, celui ci me donne beaucoup de plaisir. Je peut avoir le désir du coït dans le but de faire plaisir à ma partenaire, mais ce n'est pas un désir sexuel, c'est uniquement le désir de lui faire plaisir. à coté, j'ai aussi du plaisir à faire et à recevoir des caresses/baisé/partage d'intimité. je n'ai pas de désir pour le coït, mais j'en ai pour les caresses/baisé/partage d'intimité et je ressent de la frustration si lorsque j'en ai besoin je ne le partage pas. Donc me concernant, le désir et le plaisir n'est absolument pas lié. cela dit, je me suis définit asexuel car malgré que j'ai du désir et du plaisir, cela n'est aucunement lié à l'absence d'attirance sexuel. il est bon de se demander pourquoi on a ou pas du plaisir, pourquoi on a ou pas du désir, mais finalement ce qui nous définit est l'absence d'attirance, et après bien des recherches, je n'ai trouvé aucun lien avec l'attirance.
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Beliefs »

Message reçu Piccolo :bise:

Yako, j'apprécie la recherche que tu mènes pour mieux comprendre ce qui est étranger à toi. Je crois bien que le rejet psycho joue une part bien plus importante que avouée dans le manque de désir sexuel pour autrui. Il y a une faible proportion de A qui sort du lot, faible oui. Oui il existe du désir non suivi de plaisir (inhibition psycho, insensibilité méca) mais du plaisir non précédé de désir? Faut pas déconner. Ok ça peut arriver que la mécanique engendre du plaisir mais c'est parce que cette même mécanique fait monter en parallèle le désir.

Donc oui Yako, je crois que bien des A ont encore des questions à se poser. C'est insupportable de parler avec des A bornés qui fixent leurs idées tels des automates. Ca me fait penser à ... (éviter de recevoir des foudres stériles).

Le désir, sensu lato, se génère spontanément chez la plupart des humains. La vie (pas forcément dramatique) peut freiner le désir, souvent de façon inconsciente. Il est vrai que l'on peut vivre en ayant un désir faible pour l'un ou l'autre domaine sans que ça ait une origine psycho, simplement par goût/couleur. Seulement, le domaine sexuel n'est pas au même niveau que manger un aliment ou choisir la peinture de son living room. Je vois la sexualité comme une extension au massage. Est-ce que je désire me faire masser? Pas plus que cela car je déteste avoir une dette pour un autre. La sexualité (amoureuse) implique de faire entrer quelqu'un dans sa vie, et bon ça, c'est un truc qui peut clairement freiner le désir.

Pourquoi voudrais-tu diminuer ton désir Yako? Il te semble toxique?
Comment l'amoindrir? Par l'intellectualisation et la dérivation de pensée. Lorsque je désire quelque chose qui ne m'apporte rien de bon (le désir maso par exemple) et bien, j'utilise des subterfuges pour court-circuiter mes pensées. Ca se traduit en sport, en challenge, en auto-suggestion... Contre toute addiction, c'est le même combat.
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Oups »

Beliefs a écrit :Le désir, sensu lato, se génère spontanément chez la plupart des humains.
Le désir vient d'un manque, d'un besoin... or si une chose ne nous manque pas, on ne la désire pas.
exemple : ça ne me manque pas d'avoir d'enfant/d'avoir une ferrari, donc je n'ai pas le désir d'avoir un enfant/d'avoir une ferrari...
Seulement, le domaine sexuel n'est pas au même niveau que manger un aliment ou choisir la peinture de son living room.
Je ne vois pas comment on peut mettre manger un aliment et choisir une peinture sur le même niveau...
Manger, à priori il faut bien (notre marge de manœuvre se situe plutôt sur quoi manger)... alors la peinture pour le living-room, ce n'est pas vital (si déjà on a un living-room, c'est l'essentiel !)
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Beliefs »

Sensu lato veut dire au sens large, in the broad sense. Tout humain (ou presque) est en manque ou en frustration de l'une ou l'autre chose, donc TOUT humain (ou PRESQUE) désire quelque chose sans toutefois pouvoir toujours en connaître sciemment la raison. Serait-il si inconvenant de penser que le désir sexuel partagé puisse être une forme d'amour, expliquant dès lors sa prévalence écrasante ?

"Manger un aliment", je parlais de goût. Les goûts et couleurs en terme d'objet ne peuvent pas être alignés au même rang que les émotions dont fait partie le désir sexuel.
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Oups »

Merci Beliefs de ces précisions sur ta pensée. :D
Beliefs a écrit :Tout humain (ou presque) est en manque ou en frustration de l'une ou l'autre chose, donc TOUT humain (ou PRESQUE) désire quelque chose sans toutefois pouvoir toujours en connaître sciemment la raison.
Je vois que tu voulais parler du désir dans le sens psychologique du terme alors que je le pensais sur le plan physique de l'homéostasie (ex : besoin de sommeil -> désir de faire la sieste).
Beliefs a écrit :Serait-il si inconvenant de penser que le désir sexuel partagé puisse être une forme d'amour, expliquant dès lors sa prévalence écrasante ?
Terrain glissant que de parler d'amour, car il faudrait peut-être déjà définir ce terme pour être sûr qu'on parle tous de la même chose... :wink:

Le désir sexuel pour moi est bêtement lié à l'instinct de reproduction (bon ok il y a des A. qui veulent des enfants, et des S. qui n'en veulent pas, mais la majorité des humains ne veut-elle pas les 2 ?)
Ou bien le désir sexuel est un moyen de soulager une tension, comme chez les bonobos... 8-)
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Piccolo »

Beliefs a écrit :Tout humain (ou presque) est en manque ou en frustration de l'une ou l'autre chose, donc TOUT humain (ou PRESQUE) désire quelque chose sans toutefois pouvoir toujours en connaître sciemment la raison.
+1 ^^ :groslourdingue:
Beliefs a écrit :Serait-il si inconvenant de penser que le désir sexuel partagé puisse être une forme d'amour, expliquant dès lors sa prévalence écrasante ?
Oui.


...mais non, ha ha. :mrgreen:
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Beliefs »

L'amour est indéfinissable à vrai dire, tout comme l'est l'asexualité j'ai envie de dire. L'amour se définit généralement par un sentiment sain qui fait du bien (très vague ofzo!?), dénué d'intention viles. Je suis désolée que le désir sexuel soit pensé comme bêtement lié à un instinct de reproduction, ça me semble fort réducteur et fort dévalorisant pour les S. Je ne suis pas S je précise, je ne lutte pas contre ma nature (ou peut-être que si au fond!? :-)), je me dis juste que tout peut encore changer. Il n'est pas étonnant d'être A lorsque l'on réduit le désir sexuel à une simple mécanique biologique. C'est une erreur à mon sens. Oui c'est lié à l'instinct reproducteur, bien sûr. La biologie se base sur la transmission du génome (voir théorie de Dawkins sur les gènes égoïstes). L'organisme est alors vu comme un transporteur de gamètes, l'animal (dont l'homme) vu comme un estomac sur pattes. C'est très réducteur tout ça, très machiniste. Même si cela est vrai, ce n'est pas tout. La vie est d'une complexité remarquable. Le désir génère la tension, si nous n'étions pas mûs par le désir ne nous laisserions-nous pas tous mourir?

@Piccolo : j'ai envie de te répondre "que t'es con" suivi d'un LOL approprié comme tu les aimes. Tu me fais bien rire :-) Et à part ça tu oses dire que tu n'es pas drôle? :-) J'aime quand tu me plussains ! (Lol on va me prendre pour une narcissique, hum hum).
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Oups »

Beliefs a écrit :L'amour est indéfinissable à vrai dire, tout comme l'est l'asexualité j'ai envie de dire.
C'est pratique, comme ça pas besoin de réfléchir !
Résoudre une équation à 2 inconnues avec une seule équation, je sais pas faire :mrgreen:
Il n'est pas étonnant d'être A lorsque l'on réduit le désir sexuel à une simple mécanique biologique.
ça peut aussi être dans l'autre sens : quand on a n'a pas de désir sexuel, on se demande bien à quoi cela peut servir d'en avoir ! (et faire des gosses est une réponse simple)
La vie est d'une complexité remarquable. Le désir génère la tension, si nous n'étions pas mûs par le désir ne nous laisserions-nous pas tous mourir?
Bah on a des réflexes... on ne peut pas décider d'arrêter de respirer...
Ok on peut arrêter de boire et de manger, ça sera un peu plus long pour trépasser ! :lol:
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Re: Et si l'asexualité n'existait pas?

Message par Beliefs »

C'est pratique, comme ça pas besoin de réfléchir !
Résoudre une équation à 2 inconnues avec une seule équation, je sais pas faire :mrgreen:
Bah disons que chaque définition est propre à chacun et que si je donne la mienne, tu me répondras que je m'appuie que sur mes propres ressentis. Lorsqu'on dit "faut-il encore définir ce mot!?" il s'agit d'une question piège. Donc chacun a son équation à une inconnue qu'il est seul à résoudre. Heureusement le mot "amour" se trouve dans le dictionnaire alors tu ne peux accuser que lui si les définitions ne conviennent pas.

Définition 1: Sentiment très intense, attachement englobant la tendresse et l'attirance physique, entre deux personnes.
Définition 2 : Mouvement de dévotion, de dévouement qui porte vers une divinité, un idéal, une autre personne, etc.
Définition 3 : Goût très marqué, passion pour qqch
Définition 4 : Représentation allégorique de l'amour, souvent sous la forme d'un enfant armé d'un arc

La définition 1 était celle que j'entendais lorsque je disais "Serait-il si inconvenant de penser que le désir sexuel partagé puisse être une forme d'amour, expliquant dès lors sa prévalence écrasante ?" Les couples qui s'aiment, qui ont le projet de construire leur vie ensemble ne sont pas simplement mûs par leur instinct reproducteur. Leur sexualité est l'expression de leur amour partagé. L'amour suppose donc l'attirance physique, se serrer dans les bras ou s'emboiter sexuellement ne fait alors plus de différence pour ces couples car c'est ressenti de la même manière. La libido chute lors de dépression, lors de souci de tout ordre, lors de dégoût, lors de banalisation, lors d'intellectualisation, lors d'éducation prude, lorsque l'un des deux aiment un autre, lorsque la génétique a "désactivé" les récepteurs ou les hormones, etc.

Pour prendre mon exemple, je n'ai jamais aimé quelqu'un selon la définition 1, excepté les enfants que j'adore prendre dans les bras, jouer avec eux, il n'y a pas d'attirance sexuelle envers eux, ils sont ce que je dois préserver, leur donner le sentiment d'être aimés. L'amour que je ressens pour les adultes fait partie de la définition 2. Je n'ai pas été un enfant aimé, je n'ai pas été sécurisée par les humains lorsqu'il le fallait, il est alors logique que je ne dépende plus d'eux. J'aime prendre soin de l'amour que ressentent les gens entre eux mais je ne suis plus capable de le partager avec eux. J'aime donc les voir heureux mais ne pas faire partie de leur bonheur. Ça fait donc de moi, une atypie et rien ne dit que je mourrai ainsi. Il est bon d'avoir cette honnêteté envers soi pour mieux avancer.
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