Esteban75 a écrit :Tu te méprends complètement sur mes intentions: pour moi toutes personnes qui n'a pas d’attirance sexuelle et pas de sentiment de manque peut se dire A, quelque soit les origines de cet état: psychologique ou physiologique.
Et je suis de ceux qui pensent qu'il y a forcement une explication, contrairement à ceux qui ont peur de ces mots (peut-être s'imaginent-ils déjà entravé dans la camisole si on leur dit que leur état peut avoir une origine psychologique ? , c'est pitoyable !)
Je suis désolée, j'avais effectivement mal compris en pensant que "ceux qui se prétendent a" s’élargissait aussi à ceux qui avaient un blocage psy par exemple.
Esteban75 a écrit :Personnellement je pense que l'asexualité s'arrête là ou on éprouverait la pulsion sexuelle et qu’on la réprimerait (pour quelque raison que ce soit...) ce qui induirait un sentiment de manque et de frustration.
J'ai relu et je comprends mieux ce que tu voulais dire. Donc jusque là on est d'accord.
Esteban75 a écrit :Ceux que j'excluais dans ma métaphore c’était les abstinents avec délire moralisateur, et Syd y a ajouté les S rassasiés qui n'ont plus faim après les fêtes et les phobiques dégoutés.
Là par contre je maintiens et j'approuve ! tu trouves qu'il n'y en a pas en ce moment même et qu'il n'y en a jamais eu, des gens qui considèrent le sexe comme une abomination dégoutante et les S comme des pervers.
Encore plus débile: qui pensent que le sexe n'est qu'une vue de l'esprit et qu'en réalité ça n’existe pas, que c'est la médiatisation sociétale qui crée le sexe...
Je suis bien d'accord aussi que le forum n'est pas la place des abstinents, en particulier des abstinents qui seraient virulents et qui pourraient faire fuir les nouveaux. Je suis trop nouvelle sur le forum pour prétendre qu'il n'y en avait jamais eu, mais pour ce qui est de maintenant, je vois où tu veux en venir mais ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'abstinents moralisateurs, mais peut-être de a moralisateurs qui n'ont pas encore réussi à se mettre à la place du s pour essayer de comprendre sa façon de penser. Et ça parait peut-être étonnant à dire, mais arriver sur le forum pourrait aider à dépasser les à priori sur les s. Bien sûr je ne parle pas pour tous les nouveaux, mais il me semble qu'on puisse passer par une phase de "a moralisateur" rejetant tout ce qui est s. Et cela surtout dans le cas où l'on s'est senti rejeté, ridiculisé par le s ("coincé", "tu ne comprends rien à la vie" "tu es comme un enfant" "menteur" etc etc) Du coup ce a qui se sent complètement isolé et qui ne connait rien des autres a, si il a eu en plus une éducation plutôt rigide concernant la sexualité avec des notions de "pureté" de mariage avant la relation qui ne doit servir qu'à la procréation (principes véhiculés ces derniers siècles et qui sont loin d'avoir complètement disparus, même si dans les faits ils devaient contournés, on en a pas mal de preuves dans l'histoire) etc ou même pas forcément, j'exagère l'exemple exprès, alors ce a peut très bien se dire "mince, ils sont tous en train de m'insulter, mais qu'est-ce qui me prouve que ce ne sont pas eux qui ont tord avec leur société hypersexualisée? Après tout pendant longtemps la sexualité était considérée comme une mauvaise chose en dehors de la procréation. " et donc il va se servir de tout ça pour se trouver une certaine légitimité par rapport au s. (Ce qui ne veut pas dire que la morale est légitime ou qu'elle ne l'est pas, je ne fais que constater). Autre chose aussi, un a ne va pas forcément spontanément comprendre où est la différence entre le a et le s et comment il se fait que le s a ses désirs et ses besoins de sexualité pour être épanoui et qu'elle n'est pas une mauvaise chose, en tout cas dans la majorité des cas. Et donc de la même façon qu'un s ne va pas spontanément admettre l'existence de l'asexualité, un a pourrait être amener à penser que la sexualité en dehors de la procréation pourrait être le fait de la médiatisation.
Après à partir du moment où on accepte et on intègre le fait que l'on est asexuel, on intègre le fait qu'il existe une différence vis-vis des s (pulsions, désir, etc, en tout cas des notions abstraites pour le a car incomprises et non vécues) et ce a peut plus facilement comprendre qu'il y a des manières différentes d'appréhender la sexualité et que celle des s est légitime (en dehors du fait qu'elle soit majoritaire). Mais tout ce processus peut prendre du temps... Et bien sûr cette phase n'est pas obligatoire, je dis juste qu'elle est possible. Le s qui a dans ses proches un a s'étant révélé passe certainement par cette phase aussi, d'abord le déni (ça n'existe pas), puis l'incompréhension et ensuite il essaye d'intégrer le fait que l'asexualité est possible. Et bien sûr comme les s sont majoritaires et qu'ils n'ont pas grandi au milieu de a, cette phase est pour eux bien plus fréquente.
En ce qui concerne les abstinents, leur but c'est de rejeter leurs pulsions et leurs désirs, mais ce qui les intéresse surtout (je pense), c'est la notion de privation, de dépassement de soi, et donc je ne vois pas trop pourquoi ils iraient inventer qu'ils sont a parce que cet effort disparaîtrait (encore une fois sans jugement de valeur, juste une constatation). Après il y a peut-être des abstinents de mauvaise foie, je n'en sais rien. Et il y a aussi des s moralisateurs jaloux des a, et des s moralisateurs qui vont être virulents envers les a car ils culpabilisent de leur propre sexualité, et ressentent le besoin de justifier l'impossibilité de l'existence des a mais ça c'est complètement hors sujet.
Pour essayer de revenir sur quelque chose qui a un rapport avec "l'asexualité, la remise en question", peut-être qu'une question est de se demander si on hésite et que l'on pense avoir eu une éducation trop rigide sur les principes de la moralité: est-il possible que les principes moraux aient été tellement intériorisés qu'ils ont entraîner notre asexualité? (au sens ne pas ressentir de désir ni de frustration) ou est-on déjà asexuel, mais que de ce fait il nous a été plus facile d'intégrer ces principes pour par exemple se défendre face au s? (tout cela n'étant pas forcément en pleine conscience) ou notre asexualité est-elle due à l'ensemble des deux? : asexualité innée renforcée par ces principes et qu'en l'absence d'une de ces composantes on serait s.
Après par principes moraux je n'entends pas ici des principes sur la fidélité mais sur la culpabilité d'avoir des relations sexuelles en général (que ce soit dans le cadre conjugal ou autre peu importe ici)
Esteban75 a écrit :Moi j'en vois, je trouve ça consternant, ça occupe d'interminable post dans tous les topics et si j’étais nouveau, je m'en irais. Allez chercher plus loin: mais ou ? c'est la seule adresse crédible pour comprendre ce que l'on est ! pourvu que ça le reste !
J'espère que tout ça ne fait pas fuir les nouveaux, qu'ils comprennent que ces longs posts ne sont pas là pour donner un jugement de valeur sur la moralité ou l'abstinence qui n'est pas le but du forum, mais plus un débat sur ce que l'on comprend ou non des s. Et puis il y a quand même beaucoup d'autres post, beaucoup de témoignages où ils pourront se retrouver.