Syd a écrit :
Mélancolie, je suis d'accord que notre participation à ces événements est inévitable. Mais cela pose deux quesitons : sommes-nous prêts à nous étiquetter "queer" ?
Et surtout les gay/bi/trans sont-ils prêts à nous accepter parmi eux ? Parce que dans le lien que tu as donné, on peut y lire ceci :
Vous connaissez beaucoup d’hétéros qui n’ont pas envie de s’amuser, qui n’aiment pas le sexe, la culture, la musique, l’esthétique, les rencontres ? Notre slogan, c’est “Entrez Libres !”.
Là je me sens comme exclue...

Je comprends mais ce que je retiens est "entrez libre" car c'est un message d'ouverture du salon homo aux hétéros. Je pense que les organisateurs ne savent même pas que les asexuels existent, ce n'est pas du rejet juste de l'ignorance puisque nous ne sommes pas visible.
Quant à la possibilité d'être etiquetés "queer", c'est un bon questionnement. On le pourrait si on consulte la racine du mouvement :
Même si les queers sont en général plus proches des gays et lesbiennes que des féministes, les racines idéologiques de la théorie queer se trouvent bien dans le féminisme américain des années 1980. Avant cette date, le féminisme, comme d'autres mouvements semblables, espérait que le progrès social viendrait par un changement de législation. Les arguments pour le passage de législations progressistes ont perpétuellement fait la comparaison entre le groupe minoritaire en question et le citoyen universel, c'est-à-dire l'homme riche et blanc. Quelle que soit la raison, plusieurs mouvements ont commencé après les années 1970 à contester cette image du citoyen universel, et à valoriser leur propre agency (ce mot résiste à une traduction facile et s'emploie souvent en théorie queer. Plus souvent il reste non-traduit, ou se traduit par « la capacité ou la possibilité d'agir » en tant que sujet). Cette tendance (notablement postmoderniste) a provoqué une rupture plus grande encore entre l'homme et la femme, et a essentialisé ce qui constituait le féminin. Cette tendance se montre surtout dans The Feminine Mystique de Betty Friedan, chef de l'Organisation nationale des femmes (NOW), qui a été d'ailleurs critiqué parce qu'il ignorait toute la population des femmes qui n'étaient pas blanches ou d'une classe sociale aisée.
Ensuite il a été récupéré par tous les gens differents (transsexuels...etc) et les asexuels en font partie.
Et qui sait, dans un tel salon beaucoup d'homos, lesbiennes, transexuelles sont A sans savoir qu'il existe Aven et en ont honte...